(Minghui.org) Quand Je suis allé faire appel au nom du Falun Gong avec d'autres pratiquants à Pékin le 25 avril 1999, il ne me serait jamais venu à l’esprit que ce jour là le Parti communiste chinois (PCC) était en train de nous filmer. Lorsque la persécution du Falun Gong a commencé en juillet 1999, j'ai été forcé à quitter l'armée.
J'ai été illégalement arrêté après être retourné dans ma ville natale, pour avoir fait appel pour le Falun Gong, et j’ai été condamné à cinq ans de prison. J'ai été battu, et mes côtes et mes tympans ont été brisés. La pression intense de la persécution m'ont presque conduit à l’effondrement mental. Pour éviter davantage de persécution, j'ai emmené ma femme Pan Suyun et mon fils, et nous avons déménagé loin de notre ville natale. Nous avons tant souffert dans cette persécution.
Arrêté, menacé, et forcé à quitter l'armée
Des pratiquants ont été arrêtés dans la ville de Tianjin en avril 1999. Je ne comprenais pas pourquoi une si bonne pratique était décriée. Je sentais que je devais aller trouver les fonctionnaires de l’État et leur parler de la pratique.
J'ai mis mon uniforme militaire flambant neuf et suis allé à Pékin. Je voulais dire aux gens, à beaucoup de gens dans différents domaines, y compris l'armée, que je pratiquais le Falun Gong parce qu'il était vraiment bon.
J'ai rencontré un jeune homme dans la trentaine, le 25 avril 1999, près de l'extrémité sud de la rue Fuyou à Pékin. Il m'a dit qu'il était aussi un pratiquant et qu’il était de l'Université de Beijing. Il m'a demandé : « D’où venez-vous ? Pourquoi êtes-vous venu ? »
En raison de ma formation en tant que militaire, je suis immédiatement devenu suspicieux et j’ai su qu'il n'était pas pratiquant, mais un espion. Pour l'aider à comprendre, je lui ai dit : « Beaucoup de pratiquants ont été arrêtés à Tianjin. Je suis venu à Pékin faire appel pour eux. Les pratiquants de Falun Gong ne doivent pas être maltraités. Nous devrions avoir le droit de pratiquer librement. »
Je ne savais pas qu'il enregistrait la conversation. Un responsable militaire m'a dit plus tard que deux personnes avec des caméras vidéo me suivaient ce jour-là.
Ma photo et la bande vidéo qu'ils ont fait de moi ont été distribués dans l'armée le 28 avril 1999, par la commission militaire du PCC. Ils me cherchaient. C'est alors que j'ai réalisé que c'était grave. Afin de ne pas impliquer les autres, je suis allé directement trouver les fonctionnaires et leur ai dit pourquoi j’étais allé faire appel à Pékin.
J’ai été immédiatement radié de mon travail militaire et j’ai dû remettre mon insigne de lieutenant. Trois officiers sont venus me parler en même temps. J'ai été détenu dans une pièce, sans être autorisé à voir qui que ce soit, et sans avoir le droit de rentrer à la maison. Ma femme et mon fils ont été trompés, et sont venus me rendre visite. Tout le temps qu'ils étaient dans le camp militaire, ils ont été étroitement surveillés.
J'ai été transféré dans un régiment d'artillerie local un mois plus tard, mais toujours détenu. Ma femme et mon fils y ont également été amenés dans trois véhicules gardés. Ils étaient en résidence surveillée avec des gardes devant et derrière la maison où ils logeaient.
Je suis resté seul dans un bâtiment où j'ai été soumis à un lavage de cerveau constant. J'ai été forcé à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong, jusqu'à parfois 16 heures par jour.
Le chef de la sécurité m'a menacé : « Vous devez renoncer au Falun Gong. Vous devez renoncer à la pratique ! »
Chaque jour, les hauts fonctionnaires téléphonaient pour vérifier l'état de mon lavage de cerveau, et donner des ordres. Chaque fois que le téléphone sonnait, je ressentais un pincement de peur.
Sous une telle pression, je sentais que je pourrais m’effondrer à tout moment. Le lavage de cerveau et la haute pression ont dévasté ma famille, ainsi que nos amis et nos proches.
Le PCC a commencé à persécuter le Falun Gong ouvertement le 20 juillet 1999, et la persécution à mon encontre a été intensifiée.
Le chef du département politique a essayé une variété de méthodes pour me forcer à renoncer au Falun Gong. Je n’étais pas autorisé à rentrer à la maison avant minuit, et j’étais surveillé même quand j’allais aux toilettes.
Voyant que j'étais ferme et refusais de céder, ils ont eu peur que je les expose, alors ils m'ont tendu un piège en me faisant écrire mes expériences de cultivation. Ils ont ensuite modifié ce que j'avais écrit pour répondre aux exigences de l'autorité supérieure.
Ma famille et moi avons été forcés de retourner dans ma ville natale en octobre 1999. Les fonctionnaires ont utilisé cela comme excuse pour fouiller notre maison dans le camp militaire. Nos livres de Dafa et la photo du Maître ont été pris. La plupart de nos meubles ont été détruits.
Emprisonné pendant cinq ans pour la rédaction d'une lettre d'appel
Je suis allé au Bureau d'appel du canton avec plus de 100 autres pratiquants le 2 août 2000, pour faire appel au nom du Falun Gong. Liu Changhe, le chef de la section politique et de la sécurité dans le département de police du canton, a pris la lettre d'appel de ma poche. Nous avons été détenus dans un centre de lavage de cerveau. Nous avons tous été obligés à rester à l'extérieur sous le soleil brûlant du plein été. Parmi nous se trouvaient des personnes de 60 à 70 ans, et des enfants de cinq ou six ans. On nous a laissés en plein soleil de 9 h à 17 h.
Peu de temps après, j'ai été licencié du gouvernement du canton et expulsé du parti.
Trois pratiquants et moi avons commencé une grève de la faim pour protester contre la détention alors que nous étions détenus dans le centre de détention du canton. Zhang Xi, un adjoint du département de police du canton, et Wang Jin, chef du centre de détention, nous ont traînés dans la cour, et m'ont forcé à m'agenouiller. Quand j'ai refusé, Wang Jin a enlevé ses chaussures et a méchamment giflé mon visage avec les semelles.
Zhang Xi a ordonné à deux policiers armés de se tenir de chaque côté de moi et de me fouetter avec une ceinture de métal tranchant. Quand ils ont été fatigués de me battre, j'ai été menotté et enchaîné. Pour empirer ma souffrance, ils ont enchaîné les menottes et les chaînes ensemble, j’étais ainsi incapable de me tenir debout, de m'asseoir ou de m'allonger. J'ai été menotté de cette façon pendant plus de 12 heures. J’avais la sensation que mon dos était brisé, et la douleur était extrême et insupportable.
Après avoir été détenu pendant six mois, j'ai été condamné à cinq ans de prison en janvier 2001 et détenu dans la prison n°4 de la province du Hebei. Alors que j'étais en prison, les détenus m’ont assailli de coups de poings et de pieds. Mes tympans ont été endommagés après que ma tête et mon visage aient été constamment frappés.
Un soir en février, j'ai été envoyé à une session de lavage de cerveau. Quatre à cinq gardes se sont relayés pour me menacer, en essayant de m’amener à renoncer au Falun Gong. Ils avaient été formés à persécuter les pratiquants dans d'autres prisons.
Le garde Zhang Zhonglin a parlé de la formation et a dit : « Nous avons beaucoup appris. Pour ceux qui refusent d'être transformés, nous les privons d'abord de sommeil, puis de nourriture, d’eau, puis de l'utilisation des toilettes, etc. »
Zhang Zhonglin a ordonné à cinq à six détenus de m’amener dans une chambre, qui était insonorisée et n'avait pas de fenêtre.
Au début, ils ont essayé la manière douce. J'ai ensuite été privé de sommeil. Pour finir, ils ont commencé à me battre. Zhang Zhongli m’a battu au sol et m'a donné des coups de pieds. Au cours du passage à tabac, une de mes côtes a été cassée et ma bouche et mon nez saignaient. J'ai saigné si fort que le sang trempait mes vêtements.
Le détenu Wang a attrapé mon épaule avec ses mains et il a enfoncé un de ses genoux dans ma poitrine. La douleur était telle que je ne pouvais plus respirer. Je suis devenu tout mou et suis tombé par terre. J'ai presque perdu connaissance.
La torture m’a presque fait perdre la mémoire. J'ai finalement réussi à penser et à me souvenir de choses après le 17 mars. Je n'arrive toujours pas à me rappeler ce qui s'est passé avant ce jour-là.
Juste avant que ma peine ne s’achève, j'ai été mis dans une cellule d'isolement. J'ai été libéré en août 2005.
Ma famille n'a pas eu d'autre choix que de quitter la maison
Alors que j'étais emprisonné, ma femme et mon fils ont également été persécutés. Ils ont été détenus dans le centre de lavage de cerveau du canton en août 2000, pour avoir fait appel pour le Falun Gong. Ils ont été contraints de rester dehors sous un soleil brûlant pendant plus de 8 heures sans eau ni nourriture. La police a pris le seul argent qu'ils avaient, 100 yuan.
Ma femme et une autre pratiquante ont été arrêtées et détenues dans le district de Fangshan, à Pékin, en janvier 2001, pour être allées faire appel au nom du Falun Gong. La police l’a violemment frappée à la tête. Elle a ensuite été renvoyée et détenue dans un centre de détention local où elle a été gavée. À cette époque, quand une pratiquante avait été gavée à plusieurs reprises par la bouche et le nez, ils lui enlevaient même son pantalon et la gavaient de force par l’anus.
Wang Jin, chef du centre de détention, a giflé le visage de ma femme et a ordonné qu'elle soit torturée en enchaînant ensemble les menottes et les chaînes, de sorte qu'elle ne puisse plus se tenir debout ni s'asseoir ni s'allonger. Elle a été torturée de cette façon pendant des jours sans pouvoir redresser son dos.
Le premier jour du Nouvel An chinois, plusieurs pratiquantes dans le centre de détention ont crié : « Maître, Bonne Année ! Falun Dafa est bon ! » Elles ont été poussées dans la neige et battues avec des ceintures en caoutchouc.
Plusieurs policiers, dirigés par Liu Yanjun, chef du poste de police, ont fait irruption chez nous un jour de mai 2001, vers 5 h. Ils ont emmené ma femme Pan Suyun, mon fils et mon frère au centre de détention du canton. Les policiers les ont soumis à un chantage et ont menacé de les envoyer dans un camp de travail.
Parce que j'étais en prison et que nous n'avions aucun revenu, un pratiquant est venu donner à ma famille un peu d'argent. Cela a été signalé à la police. La police est venue le chercher, mais n'a rien trouvé. L'incident a effrayé beaucoup de gens, les dissuadant d'interagir avec ma famille. Mon fils a été traumatisé.
Ma femme est allée au poste de police local en août 2001 pour demander la permission écrite de me rendre visite en prison. Au lieu de cela, elle a été menottée à un tuyau de chauffage pendant la nuit et envoyée à une session de lavage de cerveau le lendemain. Elle a été détenue pendant plus d'un mois.
J'ai été libéré de prison en août 2005. À ce moment-là, j'étais si faible que je ne pouvais pas tenir debout, et tout mon corps était mou la plupart du temps. Quand mon état s'est amélioré, j'ai demandé à reprendre mon travail. J'ai essayé plusieurs fois, mais cela m’a été refusé.
J'ai été arrêté de nouveau chez moi le 10 mars 2006, par Wang Hailong, un adjoint du département de police du canton de Qinglong, avec Zhang Shujun, chef de la division de la sécurité intérieure, Dong Xiumin de la section de politique et de sécurité, et d'autres policiers. Ils ont pris la photo du Maître, un lecteur de cassette, mon livret d'enregistrement de citoyenneté, et d'autres articles. Ils ont même pris nos pommes et nos pétards.
Quand mon fils est rentré de l'école et qu’il a vu que je n’étais pas rentré, il a écrit sur une pancarte « Rendez-moi mon papa », et est allé au département de police du canton. À cette époque, j'avais déjà été envoyé au centre de détention du canton. Ce soir-là, ma femme et mon fils sont allés au domicile de Wang Hailong, adjoint du département de police du canton, et ils ont demandé ma libération. Wang a donné des coups de pieds à ma femme et l'a menacée : « Je vais vous arrêter tous les deux si vous ne partez pas maintenant. »
J'ai été libéré deux semaines plus tard. Pour éviter d'être persécutés, nous avons décidé de quitter notre ville natale et de déménager à une bonne distance. Ma belle-mère est décédée subitement alors que nous étions partis.
Ma belle-mère avait des problèmes cardiaques et d'autres maladies, mais elle avait guéri après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1997. Comme beaucoup de Chinois, elle a écouté les mensonges du PCC et cessé de pratiquer après que la persécution ait commencé en 1999. Ayant été témoin de l’arrestation et de la détention de ma femme et de moi-même, encore et encore, elle était sous une pression extrême, et ses problèmes de santé ont refait surface. Elle a développé une thrombose et est décédée le jour du Nouvel An chinois en 2008, à l'âge de 73 ans.
Les yeux de ma belle-mère en étaient grands ouverts quand elle est morte. Tristement, elle attendait, dans l’espoir de voir sa famille une dernière fois avant de mourir. Cependant, nous étions loin et dans l'incapacité de rentrer à temps pour lui dire au revoir.
En août 2008, avant les Jeux Olympiques, Han Min du Bureau 610 du canton de Qinglong a envoyé cinq policiers en civil à l'endroit où ma famille habitait, avec l'intention de nous arrêter et de nous ramener à Qinglong pour nous persécuter. Nous sommes partis à temps et leur plan a échoué. Nous n'avons pas eu d'autre choix que de nous mettre à errer à nouveau.
Mon fils a passé son diplôme du secondaire avec de bonnes notes en 2011. Toutefois, en raison de notre situation financière, nous n'avions pas les moyens de l'envoyer à l'université. Il a dû renoncer à la possibilité d’études plus poussées, et a dû trouver un emploi.
Traduit de l'anglais en Europe
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