(Minghui.org) Depuis l’année dernière, comme les camps de travaux forcés ont été fermés un par un, le Parti communiste chinois (PCC) a rapidement changé de tactique et a commencé à s'appuyer plus fortement sur un autre emplacement pour poursuivre sa persécution du Falun Gong soit dans les centres de lavage de cerveau.

Issu de la Grande Révolution culturelle en Chine, les centres de lavage de cerveau ont été rétablis en 2001, peu de temps après le début de la persécution du Falun Gong. Jiang Zemin, alors chef du PCC, était si heureux de cette idée qu'il a donné l'ordre péremptoire de les « maintenir en fonction quel que soit le coût humain et financier. »

Le Centre de cerveau de Dianzi est l'un des 157 centres de lavage de cerveau connues en Chine, tel que rapporté par Minghui. Ayant seulement à répondre au Bureau 610, une agence extra-juridique mis en place par Jiang Zemin dans le seul but de persécuter le Falun Gong, les centres de lavage de cerveau sont responsables d’arrêter et de détenir arbitrairement des pratiquants, sans passer par les procédures juridiques.

Outre la détention illégale et le lavage de cerveau intensif, les gardiens emploient également des méthodes cruelles de torture dans leur tentative pour briser la volonté des pratiquants et pour les faire renoncer à leur croyance, le tout sous le couvert de « l'éducation juridique ».

L’entrée du Centre de lavage de cerveau de Dianzi dans la ville de Laizhou, province du Shandong. La plaque, portant les mots « Centre d’éducation juridique », a été enlevée.

Arrestation et condamnation illégale

Cinq pratiquants de Falun Gong de la ville de Laizhou, province du Shandong, ont été illégalement arrêtés et détenus dans le centre de lavage de cerveau de Dianzi entre le 3 et le 14 mars 2014. Les cinq ont subi un lavage de cerveau intense et de la torture.

Sur les cinq, Mme Li Yanhong et M. Zang Kuidong ont été emmenés de leurs lieux de travail en plein jour par des fonctionnaires du Bureau 610 de la ville de Laizhou. M. Ji Yunfeng, Mme Jia Shoufang et Mme Hou Xueling ont été suivis et ont été arrêtés alors qu'ils distribuaient des documents de clarification de la vérité du Falun Gong.

Mme Li et M. Zang ont été libérés, mais les trois autres ont été transférés au centre de détention de Laizhou, suite à leurs sessions de lavage de cerveau dans le centre de lavage de cerveau de Dianzi.

Établi et contrôlé directement par le Bureau 610, le centre de lavage de cerveau de Dianzi permet aux fonctionnaires du PCC de détenir des pratiquants locaux sans passer par les tribunaux, et ils n'ont pas à suivre les procédures légales.

Centres de lavage de cerveau étiqueté « Centres d'éducation juridique »

Extérieurement connu comme un « centre d'éducation juridique », le centre de lavage de cerveau semble être une école légitime aux yeux du public. La vérité est que les détenus sont arrêtés sans mandat, ordres ou approbation des organismes de sécurité publique. Ils sont dépouillés de leurs droits fondamentaux et soumis à des sessions de lavage de cerveau et à une torture intense.

Le centre de lavage de cerveau perçoit une somme de chaque pratiquant pour couvrir « les frais de scolarité » et les frais de subsistance. Ils peuvent être contraints à payer autant que 5 000 yuan pour une session de 10 jours.

L'article 37 de la Constitution chinoise stipule : « La liberté individuelle des citoyens de la République populaire de Chine est inviolable. Aucun citoyen ne peut être arrêté sauf avec l'autorisation ou par décision du Parquet populaire ou par décision de la cour d'un peuple, et les arrestations doivent être effectuées par une agence de sécurité publique. La privation illégale ou la restriction de la liberté personnelle des citoyens en détention ou autre dispositif est interdit ; et la fouille illégale de la personne des citoyens est interdite. »

L'existence même des centres de lavage de cerveau est inconstitutionnelle. Pourtant, les autorités et les gardiens l’ignorent sciemment et violent la loi, tout cela au nom de « l'éducation juridique ».

Au cours des dix dernières années, plus d'un millier de pratiquants ont été détenus au centre de lavage de cerveau de Dianzi.

Les principaux responsables sont Wang Laizhen, Yuan Jiangang, Huang Yuping, Cheng Jiangtao, Zhang Chen, Yu Zhibin, Liu Jingbing et Shi Bingtao

La brutalité est la norme

Un gardien du centre de lavage de cerveau de Dianzi a dit un jour : « Si nous pouvons faire qu’un pratiquant frappe quelqu'un, l’insulte, fume ou boive de l'alcool, alors il ou elle sera considéré comme 'transformé'. »

Pour atteindre cet objectif, les autorités et les gardiens à Dianzi font tout ce qu'ils peuvent pour briser la volonté des pratiquants. Par exemple, les pratiquants sont souvent privés de sommeil pendant des jours à la fois, ils sont forcés de regarder des programmes de propagande du PCC calomniant le Falun Gong, ils sont verbalement insultés et menacés, et impitoyablement torturés.

Une des formes les plus couramment utilisées de torture est « la grande suspension », où les mains du pratiquant sont menottées séparément sur les rails supérieurs de deux lits superposés ou deux chaînes fixées à un mur pendant de longues périodes. Tout le poids du corps de la personne repose sur les mains et les bras.

Ce qui suit est le compte-rendu de trois pratiquants des sévices subis au Centre de lavage de cerveau de Dianzi.

1. M. Pan Yujun brutalement torturé

M. Pan a été arrêté à son travail le 25 juin 2008. Des policiers de la Division de la sécurité intérieure et des agents du Bureau 610 de la ville de Laizhou ont saccagé sa maison et l’ont sévèrement torturé au cours d'une séance d'interrogatoire de 48 heures. M. Pan était désorienté et son corps était couvert de coupures et de contusions. Il a ressenti un engourdissement dans les mains et ne pouvait pas étirer ses doigts.

Une fois dans le centre de lavage de cerveau de Dianzi, les gardiens l'ont accroché au mur utilisant « la grande suspension. » Sachant que les pratiquants de Falun Gong ne fument ni ne boivent, les gardiens ont inséré des cigarettes allumées dans son nez et lui ont couvert la bouche, l'obligeant à s’étouffer et à presque suffoquer.

Reconstitution de torture : Insérer une cigarette allumée dans le nez.

Alors que plusieurs gardiens le retenaient, l’un lui a attrapé les cheveux, un autre lui a pincé le nez et ils ont essayé de lui verser de la bière dans la gorge. M. Pan a fermé sa bouche et a résisté. Un autre gardien les a rejoints et l'a frappé dans l'estomac. Quand il a inhalé, les gardiens lui ont inséré la bière dans la gorge. Tout en luttant, M. Pan a tiré deux fois les menottes sur le mur. Les gardes l’ont aussi déshabillé et ont dessiné des images et écrit des insultes sur son corps.

Plus tard, les gardiens lui ont attaché les jambes et l'ont pendu par les mains seulement. Ils ont tiré et l'ont poussé pour qu'il se balance d'avant en arrière, et ils l'ont battu sans pitié. Les menottes ont coupé dans sa chair et ont causé des blessures graves. Sa cage thoracique a été meurtrie. Il souffrait chaque fois qu'il respirait ou toussait. Le passage à tabac a également causé des blessures internes.

Illustration de la torture : Suspendu par les menottes

2. M. Li Yufu du faubourg de Guojiadian torturé

Pendant que je lisais à la maison vers 22 heures le 29 juillet 2008, Xie le directeur du poste de police du bourg de Guojiazhen et plus de dix agents ont fait irruption dans ma maison et m'ont arrêté. Ils n’ont pas montré d'identification ou de mandat d'arrestation. Ils m'ont poussé, m'ont menotté et m'ont tiré par la porte.

J'ai crié : « Falun Dafa est bon ! » Pour me faire taire, ils m'ont traîné sur le trottoir pendant environ 100 pieds (30m) en courant. J'étais pieds nus et je ne portais qu’un t-shirt à manches courtes et un short. J’ai été égratigné et blessé par les roches, le sable et la saleté partout sur mon corps.

J'ai eu des coupures aux genoux, chevilles, coudes, épaules et dos. Le sable et la saleté sont entrés dans les plaies béantes. Il y avait du sang partout. Les gardiens étaient pétrifiés en me voyant quand ils ont finalement arrêté. Même ainsi, ils m'ont encore attaché et m'ont laissé sous la pluie une fois que nous sommes arrivés au centre de lavage de cerveau de Dianzi. La douleur était insupportable. La pluie a lavé le sang et coloré toute ma chemise.

Parmi ceux qui ont participé, il y avait le directeur Yang Xuandi du Bureau 610, chef de la Division de la sécurité intérieure Liu Jingbing, les gardiens Yuan Jiangang, Shi Bingtao, Cheng Jiangtao et un autre garde nommé Meng.

Plus tard, Liu m'a emmené dans une chambre avec deux chaînes attachées à l'un des murs. Il a levé mes bras et a menotté chaque main à une chaîne. Chaque fois que je laissais tomber mes bras, les menottes coupaient dans ma chair et finalement dans mes os.

Mes blessures se sont infectées et remplies de pus. Mes plaies ouvertes ont été attaquées par des mouches et des moustiques. Les piqûres de moustiques sur le dessus de mes blessures ont causé une gale encore plus douloureuse. Trois représentants du gouvernement me surveillaient. Ils ne m'ont pas laissé aller aux toilettes et m'ont privé de sommeil. Chaque fois que je m’assoupissais, Shi Jintao me giflait pour me garder éveillé.

J'ai été une fois suspendu pendant quatre jours et quatre nuits. Mes mains étaient complètement engourdies quand on m’a finalement descendu. J'avais de graves enflures aux mains, jambes et pieds, et ne pouvais même pas mettre mes pantoufles.

Après avoir bu quelques verres au dîner un jour, les gardiens Liu Jingbing et Yuan Jiangang et quelques autres m'ont suspendu à nouveau. Pendant qu’un gardien attachait ma tête, un autre pinçait mon nez et fouillait dans ma bouche ouverte. Ils ont versé de la bière dans ma gorge à nouveau. Mes dents se sont relâchées et mon nez saignait.

Ils ont également essayé de me forcer à fumer des cigarettes. Quand j'ai refusé, le gardien Meng a soufflé de la fumée vers moi. Après des jours de torture sans arrêt et la privation de sommeil, j'ai perdu connaissance et je n'ai rien senti quand ils m'ont poignardé avec des aiguilles.

Une fois, les gardiens m'ont menotté sous une lumière dans la cour et l'ont appelé « nourrir les moustiques ». Il faisait chaud et humide pendant août et je suis resté dans la chaleur pendant trois heures.

Après un bon repas et quelques verres ce soir-là, le gardien Liu Jingbing a essayé de fouetter mes parties génitales avec un bâton en bois. J'ai résisté de toutes mes forces et il a finalement renoncé. Les gardiens m'ont menotté à l'armature métallique d'un lit superposé et m'ont laissé, pendant toute la nuit, dans une position délicate où je ne pouvais ni me tenir debout ni m’accroupir.

J'ai été torturé pendant sept jours et sept nuits dans le centre de lavage de cerveau. Les gardiens ont essayé toutes leurs tactiques et ont finalement abandonné. J'ai ensuite été transféré au centre de détention de la ville de Laizhou.

3. Le récit personnel de Mme Zhai Qie

Avant la tenue des Jeux Olympiques à Pékin en 2008, des arrestations massives ont été menées dans de nombreuses régions en Chine, y compris la ville de Laizhou. Dans l'après-midi du 4 juin, sept policiers ont fait irruption dans ma maison, ils ont confisqué mes livres de Falun Gong et un lecteur MP3 et m'ont emmené au centre de lavage de cerveau de Dianzi.

Reconstitution de torture : La grande suspension

Le gardien Liu Jingbing a commencé à me torturer dès que je suis arrivée. J'ai été suspendue par les bras jusqu'à ce que la douleur soit insupportable et tout mon corps a commencé à trembler. J’avais l’impression que ma vie allait finir. Reconnaissant que j'étais sur le point de m'effondrer, les gardiens m'ont laissée tomber. Quand un médecin a mesuré ma tension artérielle, un gardien a laissé échapper : « Zhai Qie, pourquoi votre tension artérielle est-elle si élevée ? » Je n'ai jamais su à quel niveau, elle était.

Ensuite, on m’a fait m'asseoir entre deux lits avec mes mains menottées séparément à chaque tête de lit. J'ai été privée de sommeil pendant trois jours et trois nuits. J'étais extrêmement faible et étourdie. Je voyais noir et j’avais envie de vomir. Mon cerveau est devenu vide. Il est difficile de décrire comment on se sent lorsque l’on est poussé à la limite de son endurance.

J'ai été transférée dans un centre de détention après trois jours, puis ramenée au centre de lavage de cerveau par le gardien Liu Jingbing et une gardienne nommée Yuan. Ils m'ont menottée aux lits pendant neuf jours d'affilée. Je ne pouvais pas dormir et j’étais obligée de regarder des programmes de télévision calomniant le Falun Gong avec le volume fort jusqu’au bout.

Le cinquième jour, j'étais tellement fatiguée que je n'arrêtais pas de m'endormir. Liu a pulvérisé de l'eau froide sur mon visage jusqu'à ce que mes vêtements soient tout mouillés. Les gardiens ne m'ont pas donné de nourriture ou d'eau pendant des jours. Ils ne m'ont pas non plus laissé utiliser les toilettes. La torture mentale était pire que la douleur physique. Je ne sais pas comment je suis arrivée à passer à travers elle.

Une fois, Yuan Jiangang, un responsable du Bureau 610, a attrapé mes cheveux, m’a tirée du tabouret, et a commencé à me battre. Mes cheveux ont été tirés. Je ne veux pas entrer trop dans le détail, les gardiens étaient fous, vicieux et inhumains.

Traduit de l’anglais au Canada