(Minghui.org) Suite de la première partie
La persécution dévoilée à travers les écrits
Les bruits de coups et les cris de pratiquants étaient souvent entendus provenant des cellules de la prison de Tai'an. Pour couvrir leurs crimes, les gardes emmenaient souvent au cours de la nuit les pratiquants de Falun Gong dans des pièces du premier bâtiment spécialement destinées à la torture, parce que rien ne pouvait être entendu de si loin.
Des tortures plus graves étaient perpétrées dans une autre salle de torture située à l'extérieur du secteur. Le pratiquant de Falun Gong Wang Zi de la ville de Laiwu a été battu et placé en cellule d'isolement de nombreuses fois. M. Wang a été battu si sévèrement une nuit que le tabouret sur lequel il était assis a été détruit dans le processus. Il a finalement été envoyé à la prison provinciale du Shandong.
Cao Guozhen de Heze a souvent été battu aussi. Il a été privé d'utiliser les toilettes et contraint à déféquer dans son propre lit. Il a également été envoyé à la prison provinciale du Shandong. M. Liu Yongjin a été battu et placé en isolement à plusieurs reprises. Par la suite, des contusions lui ont couvert le visage et le corps et il pouvait à peine marcher. Après une année de torture, il était méconnaissable.
Toutes ces formes de torture et de mauvais traitements ont été menées sous la direction de Liu Xinrong et Gao Lingshan et réalisées par Yu Zhijun et divers détenus. Yu réprimandait et dénonçait les surveillants des pratiquants de Falun Gong s'ils étaient trop souples avec les règles.
M. Yang Pinggang a écrit un article intitulé « Le juste et le mauvais », qui décrivait le comportement juste des pratiquants de Falun Gong au milieu de la méchanceté et de la corruption de Yu Zhijun. Il a également écrit « Demande d'indemnisation pour les blessures dues aux mauvais traitements de Yu Zhijun » L'article déclarait que la demande d'indemnisations pour M. Yang continuerait jusqu'à la fin, sauf si Yu Zhijun cessait sa persécution.
Sun Shide a ensuite été affecté à la surveillance et la « transformation » de M. Yang. Toutefois, Sun Shide avait été témoin du caractère élevé des pratiquants de Falun Gong, il a donc fait de son mieux pour fournir un espace pour les écrits de M. Yang. M. Yang a écrit trois autres articles entre novembre 2008 et janvier 2009 « Des vies dégénérées se détériorent ; les vies de pureté rectifient tout », « Est-il juste de faire de mauvaises choses au nom de l'intérêt national » et « Enquête sur les surveillants ».
Ses articles soulignaient à partir d'un point de vue historique la dégénérescence morale des gens. Il a souligné que la présentation du Falun Gong a donné aux gens l'espoir de pouvoir remédier à la dégénérescence et il a condamné les crimes du régime de Jiang Zemin au nom de l'intérêt national. Dans l'article intitulé « surveillants », il a analysé les crimes odieux et la fin pitoyable des surveillants.
Les effets personnels des pratiquants de Falun Gong étaient la cible de fouilles dans la prison et les pratiquants pouvaient être fouillés à tout moment. Lors d'une fouille, les articles de M. Yang ont été trouvés avant qu'ils ne puissent être soumis. Les dirigeants de la prison Liu Xinrong et Gao Lingshan étaient furieux, ils ont changé le surveillant de M. Yang, Sun Shide, par les détenus condamnés pour meurtre Li Zhongxin et Xia Nianming, ainsi que le trafiquant de drogue Du Shanhui.
Ferme au milieu des difficultés
M. Yang n'a pas été autorisé à quitter sa cellule ni à écrire un seul mot. Deux surveillants le suivaient partout, même quand il utilisait les toilettes. M. Yang n'a pas été autorisé à parler ni à établir un contact visuel avec d'autres pratiquants de Falun Gong. Il n'a pas été autorisé à faire sécher sa literie au soleil après qu'elle ait été arrosée par des gardes et après neuf mois, la moisissure a commencé à de développer sur la literie.
Les dirigeants de la prison utilisaient principalement Li Zhongxin pour torturer les pratiquants de Falun Gong. Un matin, M. Yang essayait d'obtenir sa nourriture à l'entrée de sa cellule et Li Zhongxin a demandé : « Qui t'a dit de venir ici ? » M. Yang a dit : « Il n'y aura pas de nourriture pour moi si je ne sors pas », ce à quoi Li Zhongxin a répondu : « Tu ne mangeras simplement pas s'il n'y a pas de nourriture pour toi. » Il qualifiait souvent M. Yang d'« anti-révolutionnaire. »
Les pratiquants de Falun Gong subissent constamment des mauvais traitements et des tortures dans les prisons à travers la Chine. M. Yang s'est rendu compte que les deux gardes et les détenus avaient une mauvaise compréhension de la loi chinoise. Il essayait toujours de raisonner avec eux à partir d'un point de vue juridique mais ils ne trouvaient jamais rien à répondre.
Quand les autorités pénitentiaires l'ont interrogé au sujet de ces conversations, M. Yang a plutôt parlé de son traitement aux mains des surveillants. Il a demandé que le problème soit résolu de façon professionnelle et en conformité avec la loi. Le même jour, ses surveillants ont été affectés ailleurs. Quelques jours plus tard, les autorités pénitentiaires ont puni les deux surveillants. C'était la première fois que des moniteurs étaient punis en raison d'un conflit avec les pratiquants de Falun Gong.
Échec de la « transformation »
Le 13 juin 2011, trois mois avant la fin de la peine de M. Yang, celui-ci a été transféré vers la 8e équipe et de nouveaux surveillants ont été affectés. Les dirigeants du secteur, Zhu Xuhu et Lu Wenfeng, ont tenté de faire avancer leur carrière en lançant un cycle de « transformation » intensive des pratiquants de Falun Gong les plus fermes, parmi lesquels M. Yang, Liu Yongjin, Tian Xinfang et Liu Nailun.
Le directeur de la prison a mis en place une récompense spéciale pour les surveillants. Quiconque pourrait transformer M. Yang remporterait 20 points, ce qui valait une réduction de peine de trois mois.
Cependant, les surveillants n'ont pas traité M. Yang aussi cruellement qu'ils traitaient les autres pratiquants. Liu Yonglin, Liu Nailun et Tian Xinfang ont été privés de sommeil et battus. Ils ont subi des meurtrissures partout et avaient des difficultés à marcher.
Les surveillants ont essayé de rappeler à M. Yang la brutalité qu'il avait connue dans le passé et ils lui ont laissé entendre que la seule étape restante était une « transformation » violente. Le nombre de surveillants a été augmenté à cinq et M. Yang a été contraint à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong. Toutefois, M. Yang s'est servi de l'occasion pour réfuter les théories déformées et prouver la grandeur du Falun Gong au moyen de ses propres expériences personnelles.
Trois jours avant sa libération, M. Yang a été à nouveau menacé par Zhao Yong. Celui-ci a demandé à M. Yang de signer une déclaration de repentir, sans quoi, le Bureau 610 ne le laisserait pas tranquille après sa libération. M. Yang a répondu : « Je ne vais pas changer d'idée, où que j'aille »
La libération de M. Yang était prévue le 5 septembre 2011. Son épouse et sa sœur sont allés le chercher, mais la prison a exigé que son épouse obtienne la permission écrite du Bureau 610. Comme elle n'avait pas de notification du Bureau 610, la prison a refusé de libérer M. Yang. Toutefois, le directeur du Bureau 610 s'est rapidement montré et a donné la permission. M. Yang a quitté la prison sans aucun compromis et il est rentré chez lui avec sa famille.
La persécution de Chang Lijun, l'épouse de M. Yang
Chang Lijun, l'épouse de M. Yang, a été détenue deux fois dans des camps de travaux forcés pour un total de six ans depuis 2000. Toutefois, elle est restée ferme dans sa foi et a continué à cultiver et pratiquer le Falun Gong.
Ses parents ont été terriblement attristés par la persécution. Leur santé s'est détériorée considérablement sous la tension constante et la peur pour leur fille. Son père est décédé en 2007 et Mme Chang n'a pas été autorisée à assister à ses funérailles. Au moment où Mme Chang a été libérée en 2008, la santé de sa mère était si mauvaise qu'elle ne pouvait même plus reconnaître sa propre fille.
Licenciée, surveillée et harcelée
Après que Mme Chang ait été jetée dans un camp de travail, elle a été licenciée de son travail. Les autorités du district de Daishan n'ont pas considéré la condamnation légitime, mais ils ont néanmoins refusé de rétablir son statut de fonctionnaire. Ils lui ont donné le statut de nouvelle employée de l'entreprise à la place et après sa libération, son salaire n'était plus que d'un quart de son salaire normal.
Après sa libération, toutes les communications chez elle étaient accessibles aux autorités grâce aux écoutes téléphoniques. Le harcèlement et la surveillance continus du PCC ont fait perdre à Mme Chang et sa famille leur mode de vie normal. Elle a bientôt déménagé chez un parent dans une autre province pour éviter la persécution. Toutefois, le Bureau 610 a envoyé des agents pour harceler ses parents. Ils ont également contraint ses parents à prendre des photos avec eux, comme preuve qu'ils avaient fait leur travail.
L'enlèvement en 2000
Mme Chang a été enlevée du domicile de sa sœur à Pékin en janvier 2000 et renvoyée à Tai'an. Les policiers l'ont enchaînée, enfermée dans une cage et l'ont laissée dehors pendant l'hiver. Elle a été rapidement transférée du centre de détention de Feicheng au centre de détention de Daishan pour une détention de 15 jours et enfin au premier camp de travaux forcés pour femmes de la province du Shandong, le 13 mars.
Les tortures dans le camp de travail
Mme Chang et d'autres pratiquantes de Falun Gong dans le camp de travail étaient maltraitées pour avoir pratiqué le Falun Gong. Les gardes et les détenues les battaient et les assaillaient de chocs électriques avec des matraques électriques. Si des pratiquantes faisaient les exercices de Falun Gong, elles étaient privées de sommeil pendant une nuit entière et devaient accomplir des tâches plus intensives le lendemain.
Un jour, Mme Chang a refusé d'écrire un rapport mensuel. Elle a été traînée dans la salle des toilettes et battue par cinq personnes. Elles l'ont giflée et frappée avec des planches de bois jusqu'à ce qu'elle soit couverte d'ecchymoses.
Mme Chang et d'autres pratiquantes ont refusé d'accomplir les travaux forcés le 7 juillet 2000 en signe de protestation contre la persécution. Elles ont toutes crié : « Falun Dafa est juste ! Compagnes de pratique, ne vous laissez pas berner par les mensonges ! » Elles ont fait les exercices du Falun Gong en groupe et les autorités du camp étaient comme folles. Tous les gardes de sexe masculin ont été mobilisés pour battre les pratiquantes et le bruit des coups, des cris et des protestations a rempli le camp.
Toutes les pratiquantes de Falun Gong ont été rapidement traînées dans une pièce. Elles ont commencé à réciter le Fa ensemble, alors les gardes Zhao Jie, Sun Xiuying et Wang Ning leur ont fait subir des chocs au visage et à la bouche avec des matraques électriques. Certains gardes les ont saisies par la gorge et leur ont bourré des chiffons dans la bouche.
Mme Chang et d'autres pratiquantes ont refusé d'assister en septembre 2000 à un discours de transformation prononcé par un groupe de Pékin. Le directeur du camp a ordonné à plusieurs gardes de menotter Mme Chang et de l'emmener à la salle de conférence. Ils l'ont frappée au sol, ont piétiné sur ses menottes et lui ont fait subir simultanément des chocs avec cinq ou six matraques électriques pendant plus de dix minutes.
Gavée avec de l'alcool
Des agents de la division de la sécurité intérieure du district de Taishan et du poste de police de Dongguan ont fait irruption chez M. Yang et Mme Chang dans la matinée du 6 septembre 2005 et les ont arrêtés avec un autre pratiquant. Ils ont tous été emmenés au centre de détention de Tai'an. Les trois pratiquants ont alors entamé une grève de la faim.
Plusieurs détenues ont gavé Mme Chang. Ils l'ont attachée à un lit, ouvert la bouche de force et violemment gavée avec de la pâte de maïs tous les deux jours. Au cours de sa grève de la faim, Mme Chang a une fois été gavée avec de l'alcool, et l'alcool restant lui a été versé sur tout le corps. Malgré les gavages forcés, elle a perdu 50 livres au cours de la grève de la faim.
Lorsque Mme Chang a été envoyée au camp de travail pour la deuxième fois, elle était en si mauvais état que le camp a d'abord refusé de l'admettre. Les agents ont fini par corrompre les autorités du camp afin qu'ils l'acceptent.
Trois années en cellule d'isolement
Faible et blessée, Mme Chang a été emprisonnée seule dans une petite cellule dans le camp de travail. Elle n'était pas autorisée à dormir régulièrement ni à utiliser les toilettes en cas de besoin. Sa famille lui a envoyé une épaisse couverture pour l'hiver, mais les gardes ne l'ont pas autorisée à l'utiliser. À la place, elle a reçu une couverture très mince et elle a dû dormir sur une planche de bois. Elle a également été interdite de prendre une douche pendant neuf mois.
Mme Chang a été transférée au bout de six mois dans une cellule un peu plus petite, avec trois gardes qui la suivaient durant le jour et deux le soir et la nuit. Ils ne l'autorisaient à dormir qu'après minuit et la réveillaient à 3 h du matin. Pour avoir refusé la « transformation », elle a été punie par une période prolongée en position debout et la privation de sommeil . Dès qu'elle fermait les yeux, un garde lui pinçait les yeux. Ils utilisaient même des aiguilles pour la piquer dans le dos pour qu'elle ne s'endorme pas.
Les pratiquantes de Falun Gong dans le camp ont été contraintes de subir des examens sanguins en 2006 et la prise de sang prélevé était si importante que beaucoup de pratiquantes ont ressenti des nausées et avaient de la difficulté à respirer.
Au cours des trois années de maltraitance, Mme Chang est restée ferme dans sa foi au Falun Gong. Elle a finalement été libérée aux alentours de la Fête de la Lune en 2008.
La persécution de Yang Kemeng, fils de M. Yang
Yang Kemeng, le fils de M. Yang, pratique le Falun Gong depuis son adolescence. Lorsque ses deux parents ont été placés dans des camps de travail, il a dû prendre soin de lui-même. Il a ensuite été interrogé par la police alors qu'il était au collège. Lors d'une visite à sa mère dans le camp de travail, les gardes l'ont détenu pendant une session de lavage de cerveau de trois jours. Cependant, il n'a pas vacillé dans sa foi dans le Falun Gong.
Yang Kemeng a été admis à l'Institut de technologie de Harbin en juillet 2003. C'était un bon étudiant à l'université et il a été président du conseil des étudiants. Cependant, les policiers l'ont enlevé pendant sa première année et envoyé au camp de travaux forcés de Wangcun pendant trois ans. Il a été expulsé de l'université.
Malgré les menaces et la violence, Yang Kemeng a refusé de renoncer au Falun Gong. Après sa libération, il a quitté son domicile et a gagné sa vie en faisant des petits boulots.
Yang Pinggang a été libéré de prison une semaine après la Fête de la Lune. C'était la première fois que la famille Yang a pu se réunir en six ans.
Traduit de l'anglais au Canada
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