(Minghui.org) Trois pratiquantes de Falun Gong de Harbin, province du Heilongjiang, ont été arrêtées après avoir fait plusieurs visites à Shenyang, province du Liaoning, pour offrir une assistance à deux autres pratiquants illégalement arrêtés l'an dernier et soumis à la torture.

Les avocats de la défense des pratiquantes n'ont pas été autorisés à leur rendre visite pendant plus d'un mois et ont été maintes fois redirigés entre trois services de police, dont aucun n'avait revendiqué la responsabilité de ces arrestations.

Au même moment, les organismes de contrôle compétents n'ont rien fait pour garantir les droits juridiques des pratiquants.

La police de Shenyang fait des milliers de kilomètres pour arrêter des pratiquants

Le 17 mai 2014, une dizaine de policiers en civil de Shenyang ont conduit quatre véhicules vers Harbin, une ville à une distance de 566 km (352 miles). Ils ont fait irruption dans l'appartement de M. Tian Jinxin et ont confisqué ses livres de Falun Gong, son ordinateur, le registre familial, le certificat de mariage et les documents d'immatriculation du véhicule.

La police a dit à ses voisins que M. Tian était impliqué dans du trafic de drogue et a fait signer par l'un d'eux le reçu de la liste des articles confisqués. Ils ont ensuite transporté M. Tian à leur poste. Les pratiquantes Mme Han Jing et Mme Liu Yuhan ont également été arrêtées le même jour.

Les trois pratiquants ont visité deux autres pratiquantes détenues, Mme Fu Hui et Mme Liu Jinxia (la soeur de Mme Liu Yuhan), et ont offert d'engager des avocats pour elles. La police a arrêté Mme Fu et Mme Liu dès qu'elles sont arrivées à la gare de Shenyang le 20 mars 2013.

Lorsque Mme Fu a été arrêtée, M. Tian et Mme Han ont pris soin de sa mère âgée et ont engagé un avocat pour elle. Mme Liu Hanyu faisait des aller-retour entre Harbin et Shenyang, pour rendre visite à sa sœur et la défendre devant le tribunal. Mme Liu a été arrêtée dans sa résidence temporaire à Shenyang au même moment que M. Tian, mais on ne sait pas où Mme Han a été arrêtée par la police de Shenyang.

La police de la sécurité intérieure du district de Dadong a brutalement torturé Mme Fu pour obtenir ses aveux ; voir La police de Shenyang enfonce à coups de marteau des tiges de bambou sous les ongles de Mme Fu Hui pour plus de détails sur les abus dont elle a souffert.

Mme Fu Hui avant d'être torturée

 

Mme Fu après qu'elle ait été torturée

Le centre de détention refuse à plusieurs reprises la visite des avocats de la défense

Les avocats et les familles de M. Tian et de Mme Han sont allés leur rendre visite au centre de détention n°1 de Shenyang le 23 mai 2014, mais ont leur a dit que les pratiquants étaient soumis à des interrogatoires et ne pouvaient pas les voir. Ils sont revenus à deux reprises le 26 mai, une fois le 30 mai, deux fois le 9 juin et une fois le 10 juin, mais on le leur a refusé pour la même raison à chaque fois.

Le 9 juin, l'avocat de Mme Han a trouvé le directeur adjoint du centre de détention et a fait valoir les droits de son client à rencontrer un avocat dans les 48 heures après son arrestation. Cependant, le directeur adjoint a indiqué qu'il n'y avait rien qu'il puisse faire pour aider. L'avocat de Mme Han a ensuite cherché les cinq procureurs en poste dans le centre de détention, mais a trouvé leurs bureaux vides.

L'avocat de Mme Liu Yuhan a demandé à la voir au centre de détention le 13 juin, mais on lui a dit d'attendre jusqu'en après-midi, quand elle serait de retour d'une visite à l'hôpital. La famille et les avocats de Mme Liu sont retournés l'après-midi, mais ont été refoulés pour la même raison. Cependant, quand ils sont allés à l'hôpital, Mme Liu n'a pu être trouvée. Ils sont retournés au centre de détention et n'ont toujours pas été autorisés à rendre visite à Mme Liu.

Le département de police balaie ses responsabilités pour les arrestations illégales

Le 22 mai, les familles de M. Tian et de Mme Han sont allés à la Division de la sécurité intérieure du Département de police du district de Shenhe et ont posé des questions au sujet des arrestations des pratiquants. La police a nié sa responsabilité et a déclaré que la Division de la sécurité intérieure de Shenyang et la police criminelle de Shenyang avaient fait les arrestations.

Lorsque leurs avocats et leurs familles sont allés à la Division de la sécurité intérieure de Shenyang, les agents ont refusé de leur parler. Un officier nommé Wang a regardé le mandat d'arrêt et a dit que le timbre de la police de Shenhe était dessus et devrait être responsable. Après que la famille lui ait dit que la police de Shenhe les avaient dirigés vers la police de Shenyang, M. Wang a nié avoir eu connaissance de l'arrestation, mais a dit que la police de Shenyang avait simplement fourni des renseignements à la police criminelle, qui a fait l'arrestation.

Lorsque les familles sont allées à la police judiciaire, les agents sur place ont affirmé qu'ils ne fournissaient qu'une aide technique afin d'aider la police de Shenyang d'effectuer une arrestation. Un officier a également montré le timbre de la police de Shenhe sur le mandat et a dirigé les familles là-bas.

Les familles sont retournées à la police de Shenhe, où un policier a affirmé que la police de Shenyang les avait chargés d'étamper le mandat d'arrêt puisque l'affaire serait jugée par le Parquet de Shenhe. Cependant, ils ne savaient rien de l'affaire.

L'après-midi du 10 juin, les deux familles et les avocats sont allés à la Division de la sécurité intérieure de Shenhe et ont vu un homme dans le bureau du directeur adjoint. L'homme a refusé de donner son nom et de parler de l'affaire. Il a simplement révélé : « L'affaire est liée au Falun Gong et j'aurais reçu beaucoup d'appels téléphoniques si j'en avais parlé. » L'homme a reconnu qu'il y avait une affaire impliquant M. Tian, mais a refusé de donner le nom de l'officier enquêteur, qui selon lui était en voyage d'affaires.

Les deux avocats ont interrogés le directeur adjoint : « Chaque fois que nous voulons rendre visite à M. Tian, le personnel du centre de détention a dit qu'il était interrogé et ne pouvait pas nous voir. En fait, nous avons été de nouveau été renvoyé du centre de détention juste ce matin. Qui était en train de l'interroger si l'enquêteur était hors de la ville ? » L'homme a seulement dit : « Peut-être qu'il y avait quelqu'un de la police de Shenyang ».

Les organismes de surveillance ne prennent aucune mesure pour protéger les droits légaux des pratiquants

M. Tian et les familles et avocats de Mme Han ont visité deux autres agences dans le même après-midi. Ils se sont d'abord arrêtés au Bureau disciplinaire du Département de police du district de Shenhe pour déposer une plainte. Un officier a conclu que le centre de détention avait dû mentir, car il était impossible d'interroger les détenus en tout moment. Il a promis de communiquer avec le centre de détention pour organiser des réunions d'avocats avec leurs clients là-bas, mais rien ne s'était passé au moment d'écrire cet article.

Plus tard cet après-midi-là, les familles et les avocats ont déposé une autre plainte, cette fois au Parquet de la ville de Shenyang. Dans un premier temps, le gardien de sécurité a été très désagréable envers eux. Finalement, il a accepté de faire un appel téléphonique à la personne responsable, qui a indiqué que le Parquet a l'autorité légale pour superviser le centre de détention. Cependant, il a refusé de dire si des mesures seraient prises pour garantir les droits des pratiquants à voir leurs avocats.

Traduit de l'anglais au Canada