(Minghui.org) En repensant à la persécution qu'il a subi au fil des ans, M. Liu Yongjin sait que même s’il raconte son histoire, personne ne saura jamais la vérité. Il a dit : « En raison du blocage strict des informations et des interdictions des visite de la famille, seules les personnes qui m’ont persécuté savent ce qui s'est passé, personne d’autre ne le sait. Et ils vont inventer une excuse pour cacher leurs crimes. »

Ayant retrouvé sa liberté en juin dernier, après 6 ans d'emprisonnement en raison de sa foi en Falun Gong, M. Liu sent également l'importance de faire la lumière sur les atrocités que lui et d'autres pratiquants ont subi en détention : « Beaucoup de pratiquants ont été persécutés à mort, et la vérité a été camouflée par les meurtriers. Ayant la chance d'avoir survécu, j'ai la responsabilité de dire aux gens ce qui se passe dans les prisons chinoises et les centres de détention. »

Un procès de cinq minutes

Après avoir subi un gavage forcé et des tortures pendant un mois, M. Liu a été condamné à la prison de Tai'an par le tribunal du district de Lanshan le 21 mars 2008. Le procès a eu lieu au centre de lavage de cerveau de Linyi et n'a duré que 5 minutes.

Le centre de lavage de cerveau de Linyi est situé dans une école technique.

Le centre de lavage de cerveau est situé à l'école technique d’irrigation de Linyi. L'école avait du mal à admettre de nouveaux étudiants et se débattait financièrement. Pour faire de l'argent, elle est devenue un centre de lavage de cerveau dirigé par le Bureau 610.

15 ans entre la vie et la mort

M. Liu Yongjin

M. Liu, 43 ans, est un ancien employé de la Société de commerce international de Linyi. Au cours des 15 dernières années, il a été arrêté 5 fois et condamné à la prison 3 fois en raison de sa pratique du Falun Gong.

Il a été amené au camp de travaux forcés de Wangcun en 2004. Il a été torturé sans arrêt dans une tentative de le forcer à abjurer sa foi et peu après, il pesait moins de 45kg, même ses muscles ont commencé à s'atrophier. À ce stade, le camp de travail l'a libéré pour éviter la responsabilité de sa mort potentielle.

Alors que le gavage forcé était la torture la plus commune qu'il ait enduré, M. Liu a également subi des passages à tabac sauvages, des administrations forcées de drogues, un lavage de cerveau, la privation de sommeil, des chocs électriques et d’autres tortures. À de nombreuses reprises, il a failli mourir.

Gavage forcé

Reconstitution de torture : gavage forcé punitif.

Absence de formation médicale adéquate

Contrairement aux professionnels de la santé qui administrent l'alimentation par tube pour sauver des vies, les gardiens de prison et les détenus en Chine communiste utilisent le gavage pour torturer les pratiquants de Falun Gong.

Parce qu'ils n'ont pas la formation médicale adéquate, les gardiens de prison et les détenus font souvent des erreurs quand ils gavent les pratiquants. Parfois, il suffit d'une petite erreur en utilisant cette méthode pour tuer quelqu'un.

En 2004, lorsque M. Liu a été détenu au camp de travaux forcés de Wangcun, Li Gongming, gardien de prison, a maladroitement forcé le tube dans le poumon de M. Liu. Cette grave erreur a été ignorée par le médecin supervisant la procédure.

Ayant auparavant enduré de nombreux gavages, M. Liu connaissait les dangers de cette torture. Il a lutté pour extraire le tube afin de se sauver. Cependant, de nombreux autres pratiquants ont été tués de cette même manière.

C’était également en juin 2004 que M. Liu a été arrêté pour la quatrième fois. Il a entamé une grève de la faim pour protester contre les coups brutaux de la police.

Sous les ordres d’un gardien du centre de détention de Linyi, six détenus ont poussé M. Liu sur le sol, l’ont retenu sur le sol et lui ont menotté les mains derrière le dos. « Ne le relâchez pas », a demandé le médecin sur place aux détenus. « Il ne mourra pas. »

Un détenu a poussé le tube d'alimentation dans le nez de M. Liu et l’a retiré à nouveau. Il a répété cela plusieurs fois jusqu'à ce que M. Liu soit presque inconscient en raison de la douleur.

En voyant le sang sur tout le corps de M. Liu, même le gardien qui a ordonné le gavage forcé a été choqué par la brutalité.

Trois aides du centre de lavage de cerveau de Linyi sont venus et ont aidé à continuer la torture de M. Liu. Duan Haoyu a pincé et gratté la peau de M. Liu ; il a également presque cassé les côtes de M. Liu. Li Chengzhen a attrapé les menottes et les chaînes de M. Liu, les a secouées dans toutes les directions jusqu'à ce que les chevilles de M. Liu commencent à saigner.

Song Wei du Bureau 610 de Linyi a amené M. Liu à l'hôpital ; cependant, ce voyage n'était pas pour le secourir, mais pour demander à un médecin d'insérer des tubes d'alimentation dans les deux narines de M. Liu.

Après cela, M. Liu a été ramené au centre de détention et enchaîné à une chaise. C'est là qu'il a alors été condamné à trois ans au camp de travaux forcés de Wangcun.

Autres tortures

Un changement de direction à la prison de Tai'an en 2011 a abouti à une intensification de la persécution des pratiquants de Falun Gong.

Les détenus n'avaient plus besoin de permission pour gaver M. Liu ou d'autres pratiquants.

Ils lui attachaient les membres à chaque coin d'un lit, piétinaient sa poitrine, et tordaient et griffaient son nez. Dès qu'il ouvrait la bouche pour respirer, ils le gavaient.

M. Liu s’est rappelé les tortures qu'il a subies : « Ils me tenaient la tête, tordaient mon nez et remplissaient ma bouche avec une serviette. Je suffoquais. C'était comme si je mourrais. »

Il avait fait une grève de la faim pendant quatre jours, il a donc été battu avec des ceintures avant d'être gavé. Il était extrêmement faible.

« J'ai essayé plusieurs fois, mais je ne pouvais tout simplement pas me dégager de leur contrôle, » a déclaré M. Liu. « Mais je savais que si je ne le faisais pas, j’allais certainement mourir. J'ai donc utilisé toutes mes forces et j'ai pu finalement me dégager et j’ai pris une profonde respiration. »

Comme les détenus étaient également fatigués à ce moment-là, ils ont abandonné. Cependant, une demi-heure plus tard, ils ont répété la torture.

« J’étais à quelques secondes de la mort, » a déclaré M. Liu. « J'aurais pu mourir plusieurs fois ce jour-là si je n'avais pas appris des expériences passées d'être gavé. »

Certaines de ces expériences passées proviennent du centre de lavage de cerveau de Linyi et du centre de détention en 2008 où il a également été battu tout en étant gavé.

À une occasion, les gardiens lui ont marché sur la tête, arraché ses vêtements et l'ont battu avec des ceintures en cuir et des boucles en métal. Pendant ce temps, d'autres gardiens l’ont gavé avec du sable.

Une autre fois, le directeur du Bureau 610, Song Wei, a battu M. Liu à la poitrine et à l'abdomen lors d'un gavage.

Après qu'il ait été amené à la prison de Tai'an, les détenus ont utilisé un poinçon métallique pour garder la bouche de M. Liu ouverte, lui brisant les dents. Tandis que d'autres le gavaient, Wang Yinbing, un détenu, l'étouffait.

Administration forcée de drogues

En plus du gavage, droguer est une autre forme de persécution qui peut souvent devenir mortelle. M. Liu a enduré cette méthode plusieurs fois au cours des 15 dernières années.

Avant d’être conduit à la prison de Tai'an à la fin de mars 2008, la police a amené M. Liu à l'hôpital de la police armée du Shandong et a ordonné aux détenus de lui donner des injections et de lui imposer des drogues. Bien que M. Liu ait lutté, ils l'ont battu avec des chaussures et l’ont piétiné avec leurs bottes.

Peu de temps après qu'il ait ingéré des substances inconnues, M. Liu a manifesté des symptômes d'empoisonnement : il ne pouvait pas bouger et avait de grandes difficultés à respirer. Quand ils ont vu qu'il était à l’article de la mort, la police, le médecin et les détenus sont tous partis, le laissant seul sur le lit.

Cependant, alimentée par une forte volonté de survivre, M. Liu a peu à peu repris conscience.

Les gardiens l'ont alors nourri avec le même médicament deux jours plus tard. Les mêmes symptômes sont réapparus et M. Liu a failli mourir à nouveau.

Dès lors, chaque fois que les gardiens ou les détenus lui donnaient des médicaments, M. Liu refusait de les avaler et les recrachait lorsque les auteurs avaient quitté la salle.

En 2004, lorsque M. Liu a été amené à l'hôpital pour un gavage, le directeur du Bureau 610 de Linyi, Song Wei, lui a fermé le nez en le pinçant et a inséré de force dans la bouche de M. Liu des drogues inconnues à partir d'une petite bouteille en plastique. M. Liu a immédiatement senti que son nez, sa bouche et son estomac étaient comme piqués par des milliers d'aiguilles

Beaucoup d'autres pratiquants ont été torturés par Song Wei de cette même manière.

Battu sauvagement

Reconstitution de torture : battu avec une chaussure

Reconstitution de torture : fouetté

M. Liu a été frappé à coups de chaussures, de tiges de bambou et de ceintures lors de ses différentes détentions. Les détenus lui ont sauté sur les pieds avec leurs bottes et piqué les doigts avec des aiguilles.

Quelquefois, les gardiens ou les policiers l'ont poussé à terre, arraché tous ses vêtements, aspergé d'eau froide et l'ont battu jusqu'à ce qu'ils soient trop fatigués pour continuer. Les bleus ont souvent pris des mois à guérir.

Quand il a été arrêté en 2000, la police a enlevé les vêtements de M. Liu et l’a jeté dehors, où il faisait -20°C. D'autres fois, ils lui ont frappé la poitrine, giflé le visage et lui ont interdit d'utiliser les toilettes.

Matraques électriques

Reconstitution de torture : électrocuté avec des matraques électriques.

Au camp de travaux forcés de Wangcun, M. Liu a été électrocuté avec des matraques électriques. Les gardiens Zheng Wanxin et Li Gongming l'ont amené dans une salle de confinement, ont arraché ses vêtements et l'ont électrocuté avec au moins quatre matraques électriques à haute tension. Ils se sont concentrés sur les zones des oreilles, du nez, des mamelons et des cuisses de M. Liu.

La torture a duré environ une demi-heure. À ce moment, M. Liu était incontinent et l'urine et le sang ont éclaboussé tout son corps.

Il a été traîné dans une salle de bains et laissé seul sur le sol, et ce ne fut que 2 à 3 heures plus tard que les gardiens l'ont conduit à l'hôpital pour le réanimer.

Détention en cellule d'isolement

En mars 2009, M. Liu a été détenu en isolement, qui consistait en une cellule de ciment de moins de deux mètres carrés. Il devait dormir sur le sol en ciment froid sans literie et les gardiens l’ont maintenu menotté tout le temps, y compris quand il dormait et mangeait.

Il n'y avait pas de toilette dans la cellule d'isolement, donc M. Liu ne pouvait qu’utiliser un bol quand il avait besoin de se soulager. Les gardiens ont refusé de retirer le bol, laissant M. Liu assis dans l'odeur fétide.

Les gardiens ont également forcé M. Liu à rester debout pendant de longues périodes, ce qui a provoqué le gonflement de ses jambes et de ses pieds. Parfois, les gardiens le forçaient à s'accroupir pendant des heures.

Finalement, les gardiens ont commencé à forcer M. Liu à faire des séances d'entraînement physique à forte intensité durant la journée, puis ils l'enfermaient à nouveau dans la cellule de ciment pendant la nuit.

Pour les repas, il ne recevait seulement qu’un demi-pain à la vapeur. Au moment où il a quitté l'isolement, le poids de M. Liu avait chuté à moins de 45 kg.

Autres formes de punition corporelle

Illustration de torture : mains menottées derrière le dos et suspendu.

Quand il a été détenu au poste de police Chezhan à Linyi en 2001, la police a menotté les bras de M. Liu derrière son dos et utilisé une tige de métal pour plaquer les menottes. Ils l'ont pendu et les menottes ont coupé sa chair, provoquant le saignement des poignets. Les cicatrices sur ses poignets sont encore visibles aujourd'hui.

À la prison de Tai'an, les détenus ont un jour forcé M. Liu à s'accroupir et se relever 500 fois sans repos. Quelques minutes après avoir terminé, ils lui ont dit de le refaire. S’il ralentissait, deux détenus le frappaient dans les côtes et les aisselles de chaque côté et un troisième lui donnait des coups de pied dans le dos.

Un jour, ils ont forcé M. Liu à rester debout pendant 20 heures par jour pendant trois mois consécutifs. Une autre fois, ils l’ont fait s’accroupir sur le plancher pendant un mois sans sommeil. Pour empêcher les autres de voir son état lamentable, les détenus lui ont interdit l’utilisation des toilettes publiques.

Lavage de cerveau et privation de sommeil

À l'été 2009, les gardiens avaient dix détenus pour surveiller M. Liu jour et nuit. Ils l’ont également forcé à regarder des vidéos calomniant le Falun Gong dans le but de lui laver le cerveau.

Une fois, plusieurs détenus ont refusé de laisser M. Liu dormir pendant deux semaines. Dès qu'il fermait les yeux, le détenu Yuan Xinke le battait, frappait son nez ou passait un balai sur son visage.

Principaux responsables :

Song Wei (宋伟), directeur du Bureau 610 de Linyi

Xing Yongnong (刑永农), agent du poste de police de Lanshan

Prison de Tai’an :

Wang Yibing (王义兵), Li Zhongxin (李中新), Yuan Xinke (袁新珂), Wang Guangtao (王光涛), Du Shanhui (杜善辉), Yu Zhijun (于志军), Zheng Quansheng (郑全生), Sun Qiming (孙启明), Zhu Peijun (朱培军), Zhao Yupei (赵玉配), Guo Xingdong (郭兴栋), Liu Tonghao (刘同灏), détenus

Zhu Xuhu (朱叙虎), gardien

Lv Wenfeng (律文峰), éducateur

Liu Zengzhong (刘增忠), éducateur adjoint

Zhao Yong (赵勇), gardien

Camp de travaux forcés de Wangcun :

Zheng Wanxin (郑万新), directeur de la 8e division

Li Gongming (李公明), directeur politique

Wang Xinjiang (王新江), gardien

Liu Lin (刘林), gardien

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Traduit de l’anglais au Canada