(Minghui.org) Trois pratiquantes de Falun Gong, Lui Rong, Guo Youzhi et Jiang Hai, ont été condamnées une deuxième fois à la cour du district de Dongchuan à Kunming le 4 décembre 2014. Leur « crime » était d'avoir lu ensemble le livre Zhuan Falun.
Les pratiquantes ont été chargées « d'avoir utilisé une organisation sectaire pour saboter l'application de la loi », une accusation inventée de toutes pièces utilisée couramment par le système juridique pour persécuter le Falun Gong.
Huit jours plus tard, la cour a condamné Liu Rong à trois ans de prison. Les deux autres pratiquantes ont également reçu trois ans, avec une probation de cinq ans. C'était la deuxième fois que la cour du district de Dongchuan a émis ces peines à ces pratiquantes.
L'avocat Li Xiongbing de Pékin a présenté de très solides arguments pour leur défense et a exigé leur mise en liberté.
Une arrestation et un procès illégaux
Les trois pratiquantes de Falun Gong ont été arrêtées et détenues le 4 septembre 2013. Les mandats d'arrêt n'ont été émis que le 30 septembre 2013 et les femmes ont été jugées à la cour du district de Dongchuan le 20 mai 2014. Elles ont été condamnées à des peines de prison le 16 juin.
Mme Liu Rong a lancé un appel le 22 juin, et le 16 septembre, la cour intermédiaire de Kunming a renvoyé son cas à la cour du district pour un second procès suite à des preuves insuffisantes.
Le deuxième procès
La cour du district de Dongchuan a organisé une deuxième séance pour les trois pratiquantes le matin du 4 décembre 2014. Pas plus de six membres de famille ont été autorisés à assister à la séance, tandis que les agents de police de la Division de la sécurité intérieure ont rempli les autres sièges.
En réponse aux accusations du procureur Wu Hongwei stipulant que les pratiquantes ont « saboté l'application de la loi » en lisant un livre, l'avocat de Mme Liu Rong a argumenté : « Il n'y a aucune preuve qui montre que ma cliente a fait du tort à quelqu'un, qu'elle a dérangé l'ordre social, ni qu'elle a saboté le fonctionnement normal des départements gouvernementaux en cultivant et en pratiquant le Falun Gong.
« Ma cliente a été blessée au travail. Son état s'est amélioré après qu'elle a commencé à cultiver et pratiquer le Falun Gong et elle a su répondre à ses besoins par la vente de gaz de cuisine. Vous avez arrêté une femme innocente et vous l'avez traduite en justice. »
Il a poursuivi : « Selon la législation, cultiver et pratiquer le Falun Gong n'est pas un crime. Il n'y a aucun doute là-dessus. »
Mme Liu Rong a déclaré : « Pratiquer le Falun Gong et être une bonne personne qui suit le principe d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance ne nuit pas à la société. »
Mme Guo Youzhi a également lancé un défi à la cour : « Je n'ai commis aucun crime en pratiquant le Falun Gong. Dites-moi, Authenticité-Bienveillance-Tolérance, lequel des trois est incorrect ? »
M. Jiang a lu sa défense de deux pages et a demandé à la cour : « Est-ce un crime de lire un livre en compagnie, un livre qui enseigne aux gens à être bons ? La police a-t-elle le droit de me frapper et la cour a-t-elle le droit de me condamner ? Je n'ai commis aucun crime. Je devrais être relâchée et disculpée de toutes les charges. »
Les appels à la justice ignorés
L'avocat Li Xiongbing a expliqué aux juges à la fin de sa défense : « La liberté d'expression et de croyance est un lien vital et le principe primordial de la Constitution. Cependant, ces quinze dernières années, la Constitution chinoise n'existe plus qu'en tant que nom et le secteur de la législation a répétitivement utilisé les mêmes accusations afin de violer les droits civils de citoyens innocents. »
Dans sa réfutation aux accusations typiques, il a souligné : « Les faits ont prouvé que les pratiquants de Falun Gong ne sont pas impliqués dans la fraude ; ils n'ont pas été impliqués dans l'auto-immolation (se référant à la tentative du PCC pour lier le Falun Gong avec l'incident de l'auto-immolation, qui a été prouvé être un coup monté) et il n'y a aucune loi en Chine qui définit le Falun Gong comme secte. »
Il a également parlé de la gentillesse et de la sincérité des pratiquantes de Falun Gong.
« Elles n'ont pas saboté la loi ni dérangé l'ordre social et elles n'ont fait de tort à personne. En fait, elles ont préservé avec ténacité et sauvegardé la culture traditionnelle chinoise ! »
L'avocat Li a dit à la cour : « Les pratiquants de Falun Gong sont les bienvenus et sont protégés par la loi à Taïwan et à Hong Kong, en Europe et aux États-Unis, dans le Sud-Ouest de l'Asie et partout dans le monde ! Mais la Chine est le seul pays au monde où ils sont soumis à la contrainte du lavage de cerveau et à la condamnation, la détention, les travaux forcés et l'emprisonnement. Ils ont été privés de la liberté de parole, le droit à l'emploi et même le droit à l'éducation. » L'avocat a conclu : « Il est grand temps d'arrêter de commettre de telles erreurs, il faut recommencer à zéro. Il est grand temps d'examiner la Constitution et le droit pénal et de déclarer que ces gens sont innocents ! »
Ignorant les appels à la justice, la cour a encore une fois illégalement condamné les trois pratiquantes à une peine de prison.
Traduit de l'anglais en Belgique
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