(Minghui.org) En Chine, contrairement aux autres pays, l’armée opère sous le commandement direct des hauts responsables du Parti, non de l’État lui-même. C’est pourquoi l’armée a joué un rôle crucial lorsqu’en 1999, Jiang Zemin, chef du Parti à l'époque, a décidé de persécuter le Falun Gong.
Profitant de son pouvoir en tant que chef des armées, il a mis en œuvre sa politique de persécution tripartite : diffamer la réputation des pratiquants, les ruiner financièrement et les détruire physiquement.
L’implication militaire a rendu la persécution encore plus brutale et secrète qu’elle ne l’aurait probablement été autrement. Comme décrit dans le reportage ci-dessous, les forces armées chinoises se sont lourdement impliquées, pavant la voie à la persécution, intensifiant la répression et perpétrant terrorisme et cybers attaques en dehors de Chine.
Le rôle critique de l’armée dans le lancement de la persécution
Le Falun Gong est devenu largement populaire en Chine peu après sa transmission publique en 1992. Lorsque le nombre de personnes le pratiquant a commencé à dépasser celui des membres du Parti, le président d’alors Jiang Zemin, et Luo Gan, alors Secrétaire du comité des Affaires Politiques et Légales, ont initié plusieurs séries d’investigations secrètes entre 1997 et 1998, dans une tentative de trouver des preuves suffisantes pour interdire le Falun Gong et mettre fin à sa popularité croissante.
Cependant, non seulement ces investigations n’ont pu mettre à jour aucun comportement illégal parmi les pratiquants de Falun Gong, mais les rapports ont conclu que le Falun Gong « renforçait la santé, aidait les gens à rester en forme et était capable de soigner les maladies ».
Des dizaines de pratiquants ont été illégalement arrêtés à Tianjin -ville « directement gouvernée » à environ 160 km de Pékin - le 23 avril 1999. Afin de protester silencieusement contre l’arrestation illégale, plus de 10 000 pratiquants de Falun Gong se sont rendus au Bureau des appels du conseil d’État à Pékin, le 25 avril.
Zhu Rongji, premier ministre d’alors, a rencontré leurs représentants et demandé aux autorités de Tianjin de libérer immédiatement les pratiquants détenus. Après quoi, les pratiquants ont calmement quitté la place. Cette résolution pacifique a été documentée dans un mémo publié par le Bureau des appels le 14 juin.
Surpris par le comportement paisible et auto-discipliné des pratiquants, Jiang a néanmoins écrit une lettre au Comité Permanent du Bureau Politique dans la nuit du 25 avril, cataloguant le Falun Gong comme ennemi de l’État. Il a ordonné à Zhang Wannian, vice-président de la Commission centrale militaire de préparer immédiatement l’armée et les forces de la police armée de la nation pour une campagne contre le Falun Gong.
Sous les directives de Zhang, le Département Général du Personnel et le Département Général de la Politique ont émis un ordre urgent interdisant aux personnels en service actif, aux personnels militaires retraités et à leur famille de pratiquer le Falun Gong. Zhang a également insisté à plusieurs reprises sur l’ordre d’éradiquer le Falun Gong au sein du système de l'ALP (Armée de Libération du Peuple).
Mais la plupart des fonctionnaires du Parti étaient au courant de la nature pacifique et non politique du Falun Gong. Lorsque Jiang a discuté avec les six autres membres permanents du Bureau politique de la persécution du Falun Gong qu’il proposait, tous ont manifesté leur désaccord.
Jiang s’est alors tourné vers Liao Xilong, Commandant de la région militaire de Chengdu et Secrétaire adjoint de la Commission du Parti. Liao a travaillé avec la division des renseignements de la région militaire de Chengdu et fabriqué des informations affirmant que le Falun Gong voulait renverser le PCC. Jiang s'est servi de cette information pour exercer des pressions sur tous les membres permanents du Bureau politique afin qu’ils le soutiennent dans sa répression du Falun Gong.
Mobiliser l’armée durant la répression
On estime que des millions de pratiquants se sont rendus à Pékin chaque mois, après que la persécution a commencé en juillet 1999. Ils y allaient pour réclamer justice pour le Falun Gong, pratique qui avait apporté la santé et un bien-être renouvelés à des dizaines de millions de citoyens chinois.
Ils se sont rendus Place Tienenmen pour y déployer courageusement des bannières de Falun Gong et crier « Falun Dafa Hao [Falun Dafa est bon !] » et « Zhen-Shan-Ren Hao [Authenticité-Bienveillance-Compassion, (le cœur des enseignements du Falun Gong) est bon.] » Cependant, la police et des agents militaires étaient postés partout à Tienanmen avec pour mission d’arrêter tout pratiquant de Falun Gong aussi vite que possible, de les encercler et dans la plupart des cas les réexpédier dans leurs villes natales pour être pris en charge par les autorités locales, habituellement sans aménité, et souvent de façon carrément brutale.
L’armée et la police armée ont été déployées pour bloquer et arrêter les pratiquants venant à Pékin. Des soldats lourdement armés étaient postés en permanence non seulement Place Tienenmen, mais aussi autour des complexes gouvernementaux des plus grandes villes et sur toutes les routes principales menant à Pékin.
La persécution s’est rapidement intensifiée. Il y a eu d'abord l'imposture meurtrière des auto-immolations Place Tienanmen, mises en scène pour tourner l’opinion du public contre le Falun Gong en janvier 2001.
L’année suivante, en mars 2002, des pratiquants de Changchun, dans la province du Jilin ont intercepté la programmation de la télévision câblée locale. Ceci pour leur permettre de diffuser des documentaires démythifiant la propagande de haine envahissante du Parti qui diabolisait le Falun Gong. La diffusion a pu se faire sur 8 chaînes de télévision câblées pendant près de 45 minutes avant que les autorités furieuses et embarrassées n'arrivent à y mettre fin.
Jiang Zemin était hors de lui et a ordonné au Commandement de la région militaire de Shenyang de s'apprêter à un combat de second degré. Mais le sous commandement militaire et la police armée de Changchun ont reçu l’ordre d’être prêts à un combat de premier degré, cherchant désespérément les pratiquants ayant un rapport avec l’interception des signaux de télévision.
Jiang et Luo Gan donnèrent à la police de Changchun et de la province du Jilin une semaine pour résoudre l’affaire.
« Sans quoi, les responsables de la police à tous les niveaux de la ville de Changchun ainsi que le Secrétaire du Parti de la région seront relevés de leurs fonctions » indiquait une de leurs communications.
Ils ont autorisé tous les agents de police à ouvrir le feu et à tuer tout pratiquant qu’ils suspecteraient avoir été impliqué dans l’interception – « Vous pouvez simplement les tuer » disaient les ordres.
Liu Jing, chef du Bureau 610 et Vice-ministre chinois de la Sécurité publique, se sont rendus à Changchun pour superviser l’affaire en personne. Près de 5000 pratiquants ont été arrêtés en quelques jours et 7 d’entre eux torturés à mort.
Purger le Falun Gong du système militaire
Plusieurs jours après que la persécution a été lancée, une déclaration politique a été envoyée dans tout le pays par le Département général de la Politique. On y disait que tout le personnel militaire ainsi que les forces de la police armée devaient être clairs sur le fait que : « la lutte contre le Falun Gong est une guerre visant à défendre la croyance basique dans le communisme et le leadership du Parti. »
Un grand nombre de documents de lavage de cerveau, dont des produits audio-visuels, ont été imposés à tous les membres du personnel. On exigeait de chaque membre du personnel de dénoncer le Falun Gong sinon...
« Quiconque suit le Falun Gong sera relevé de l’armée et forcé à prendre sa retraite », assurait l'un des communiqués, « Si une personne ou les membres de sa famille pratiquent le Falun Gong, cette personne se verra interdire le service militaire ou les académies militaires. Ceux qui insistent pour pratiquer le Falun Gong seront jugés devant un tribunal militaire. »
Le Bureau 610 est une agence créée le 10 juin 1999 dirigeant spécifiquement la répression du Falun Gong. Des Bureaux 610 ont été établis dans tout le système militaire, y compris le Département général de la Politique, l’armée, la marine, les forces aériennes, les troupes de missiles et les forces de la police armée.
Des équipes centrales ont été formées aux niveaux de l’armée, de la division et du régiment. Les départements confidentiels avaient des agents en service 24 heures sur 24 et toute communication concernant le Falun Gong devait être traitée immédiatement. Ceux qui ne le faisaient pas étaient réprimandés ou pire.
« Si ceux qui ont été écartés du système militaire et assignés à d’autres professions croient encore dans le Falun Gong dans les deux ans, ses anciens superviseurs au sein de l’armée en seront tenus pour responsables, » décrétait un ordre émis à l'ALP.
M. Yu Chanxin était un professeur militaire de l’Université du Commandement des Forces aériennes et un expert renommé, auteur de plusieurs manuels majeurs de l’aviation. Il pratiquait aussi le Falun Gong. Jiang Zemin a ordonné spécialement sa persécution en mai 1999, deux mois avant que la répression ne débute officiellement.
M. Yu a déclaré aux enquêteurs : « Âgé de 74 ans, j’étais un pilote de la première génération et j’ai écrit plusieurs manuels sur l’aviation. Comment puis-je suivre quelque chose aveuglément sans réflexion critique ? »
Il a dit avoir appris les bénéfices de la pratique spirituelle de sa propre expérience.
Après plusieurs procès dans les tribunaux militaires, M. Yu a été condamné à 17 ans de prison. Son épouse, également septuagénaire, a été renvoyée de la zone résidentielle des forces aériennes et plus tard, secrètement condamnée à 10 ans d’emprisonnement.
M. Yu Changxin, professeur militaire de l’Université de Commandement des Forces aériennes, a été condamné à 17 ans d’emprisonnement pour sa pratique de Falun Gong.
Tentatives d’assassinat hors de Chine
Divers services ont été impliqués dans la collecte d’informations sur le Falun Gong, dont l’armée, le Bureau de la sécurité d’État, les Affaires étrangères, et le système de front unifié. En particulier, la Division II du Département général du personnel était responsable de la répartition du personnel et des escortes militaires.
Après une tentative infructueuse de faire extrader M. Li Hongzhi, fondateur du Falun Gong par les États-Unis en échange d’une réduction importante de leur excédent commercial, Jiang a ordonné son assassinat. Mené par Zeng Qinghong, directeur du Bureau général du PCC, le Bureau de la sécurité d’État et le Département général du personnel de l’ALP, ont œuvré conjointement pour mettre en œuvre l’assassinat grâce à un groupe commun d’opérations spéciales.
Après avoir appris que M. Li avait prévu d’assister à une conférence de partage d’expériences du Falun Dafa à Taïwan en décembre 2000, le groupe a envoyé des agents à Taïwan qui ont travaillé avec la mafia locale pour organiser l’assassinat. M. Li a annulé son voyage et l’attentat a échoué.
Une autre tentative a eu lieu après que Jiang ait appris que M. Li se rendrait à la Conférence de partage d’expériences de Hong Kong, le 14 janvier 2001. Le « Projet 114 » a été organisé avec l’aide du Département général du personnel, du Bureau de la sécurité d’État et du Ministère de la Sécurité publique.
De ce fait, les agences de renseignements du PCC en Asie du sud-est et en Amérique du Nord étaient en alerte. Hong Kong étant sous l’autorité de Pékin, des groupes mafieux de Hong Kong et de Macao ont reçu directement les ordres de commettre l’assassinat. Mais cette action bien planifiée a échoué à nouveau, lorsque le présentateur de la conférence a annoncé que M. Li avait envoyé un message de félicitations plutôt que d’assister à la conférence en personne.
En 2002, une autre tentative d’assassinat a été planifiée au Canada, mais s’est soldée également par un échec.
La violence a été aussi dirigée contre d’autres.
David Liang et Li Qizhong, deux pratiquants australiens, sont allés en Afrique du Sud pour un appel pacifique lorsque Zeng Qinghong et Bo Xilai y étaient en visite en juin 2004.
En chemin vers le palais présidentiel pour poursuivre Zeng et Bo, ils ont été attaqués par derrière sur l’autoroute avec des fusils AK47. M. Liang, qui conduisait, a été touché aux pieds, entraînant une fracture comminutive. Les tirs ont aussi endommagé les pneus de la voiture, à deux doigts de causer la mort des deux pratiquants sur l’autoroute.
Le pratiquant australien David Liang a été blessé aux pieds en Afrique du Sud, en juin 2004.
Même les pratiquants aux États-Unis n’étaient pas en sécurité. M. Li Yuan, directeur technique d’Epoch Times a été attaqué le 8 février 2006, après que le magazine Forbes ait rendu compte du succès de quelques pratiquants à briser le blocus Internet chinois.
Trois hommes asiatiques sont entrés par effraction dans son domicile d’Atlanta, ils lui ont bandé les yeux avec du ruban adhésif et l’ont roué de coups. Ils ont aussi emporté deux ordinateurs portables et des documents dans un classeur. Le chirurgien à l’hôpital a dû faire quinze points de suture sur la tête de M. Li.
M. Li Yuan, responsable technique de The Epoch Times, a été attaqué et blessé chez lui, en février 2006.
D’après Chen Yonglin, ex premier secrétaire au consulat chinois en Australie, qui a fait défection en 2005, le PCC avait près de 1000 espions rien qu’en Australie. Cette information a par la suite été confirmée par Hao Fengjun, un ancien du Bureau 610 qui s’est enfui en Australie la même année.
Espionnage Internet et cyber attaques hors de Chine
Tandis que la Division II du Département général du personnel est responsable pour la répartition du personnel, les divisions III et IV appliquaient les dernières technologies d’espionnage sur des cibles à l’étranger.
Par exemple, l’Institut de recherche N° 54 de la Division IV dans le but d’identifier les voix des pratiquants de Falun Gong. La Division III a été responsable de la collecte d’informations, de la surveillance et des processus. Elle a déployé prés de 100 000 membres du personnel dans les processus de surveillance et d’information des appels téléphoniques à l’étranger liés au Falun Gong.
De telles technologies étaient habituellement partagées avec la répression nationale du Falun Gong. Selon des informations reçues par Minghui en novembre 2006, la flotte de l'ALP en mer de l’Est a lancé un système de renseignement qui surveillait les conversations des téléphones portables dans le pays.
En balayant les contenus de la conversation, ce système pouvait choisir les informations liées à des thèmes sensibles - en particulier le Falun Gong - puis suivre par la localisation et le traçage, les personnes ciblées.
Selon une diffusion d'un programme sur CCTV (Télévision Centrale de Chine), l’Institut d’ingénierie électronique de l'ALP a lancé des cyberattaques sur Minghui.org, Falundafa.org et autres sites Internet liés au Falun Gong.
La diffusion d'un programme sur CCTV en juillet 2011 montrait une cyberattaque de l'ALP sur des sites Internet liés au Falun Gong, tels que Minghui.org
Même les sites fournissant des reportages indépendants, non censurés sur la Chine, comme Epochtimes.com, ont été attaqués. Par exemple, le site Internet d’Epoch Times a été attaqué en août 2012 lorsqu’il a révélé les prélèvements d’organes sur des pratiquants vivants perpétrés par le PCC.
Le site a été de nouveau ciblé en mai 2013 lorsqu’il a couvert la brutalité contre les pratiquants dans le camp de travaux forcés de Masanjia.
Traduit de l'anglais en Europe
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Catégorie: Opinions