(Minghui.org) L’avocate de Mme Lin Meifang n’a jamais eu la chance de défendre le droit constitutionnel de celle-ci de pratiquer le Falun Gong, car le juge chargé de son cas a refusé à plusieurs reprises de traiter la demande de l'avocate pour la représenter.
Le juge a menti à Mme Lin, disant que la licence de son avocate avait expiré et qu'elle était ainsi disqualifiée pour défendre sa cliente. Il a essayé de faire pression sur Mme Lin pour recourir à un avocat nommé par la cour, mais elle a refusé.
Lorsqu'elle a appris le procès secret de Mme Lin, son avocate s’est rendue à la cour locale pour déposer une poursuite civile contre le juge pour diffamation et privation de son droit de défendre sa cliente. Le juge a alors menacé l'avocate avec une détention de 15 jours.
Pendant sa détention au palais de justice, l'avocate a envoyé des messages à ses amis des médias sociaux, qui ont bientôt inondé la cour pour condamner sa détention illégale avec des appels téléphoniques. La cour s'est adoucie et l’a libérée plus tard ce jour-là.
L'avocate est retournée deux jours plus tard pour déposer sa plainte en justice. Cette fois, la cour a accepté les papiers et lui a délivré un accusé de réception.
Mme Lin est jugée sans représentation légale ; la plainte est sans réponse
Mme Lin a été arrêtée en avril cette année pour sa pratique du Falun Gong. Son avocate a essayé maintes fois d'avoir Zhuo Jianwei, le juge de la cour du district de Gulou, pour qu'il délivre une approbation pour représenter légalement Mme Lin.
Sans aviser la famille ou l'avocate, le juge Zhuo a jugé Mme Lin le 29 octobre. Au cours du procès, il a dit à Mme Lin que son avocate n'avait pas renouvelé sa licence de droit et qu'elle ne pouvait pas la représenter. Mme Lin a rejeté la demande du juge de recourir à un avocat différent et le procès s'est déroulé sans avocat de la défense.
Le 2 novembre, l'avocate a rendu visite à Mme Lin au centre de détention après avoir appris son procès secret. Mme Lin a demandé à l'avocate de déposer une plainte en son nom contre le juge Zhou pour avoir nié son droit à avoir un avocat-conseil. L'avocate a écrit au chef du Parquet et au chef de la cour du district de Gulou le lendemain. Deux semaines se sont écoulées sans réponse officielle.
L’avocate est détenue parce qu'elle poursuit le juge pour diffamation
Le matin du 17 novembre, l'avocate qui possède une licence en règle, a déposé une poursuite en diffamation au district de Gulou contre le juge Zhou. Dans un premier temps, le personnel de la cour a refusé d’accepter le dépôt, prétendant que Zhou accomplissait son travail. Mais l'avocate a soutenu : « Comment est-ce que diffamer un avocat pourrait faire partie du travail de Zhou ? En outre, les règlements exigent de la cour qu'elle accepte tous les dépôts. »
Sans autre choix, l'avocate a tenté de résoudre la situation avec le directeur de la cour du district de Gulou, celui qui avait enlevé l’avocate de son bureau et l’a placée dans une cellule de détention provisoire au palais de justice.
On a dit à l'avocate d'écrire une déclaration de repentance, sinon elle serait envoyée dans un centre de détention. L'après-midi, la cour a délivré un mandat de détention judiciaire pour elle.
L’avocate dépose une action en justice
Pendant sa détention, l'avocate a envoyé des textos à l'aide de son téléphone, expliquant sa situation au ministère de la Justice et ses cercles de WeChat [un média social chinois]. Sa situation a immédiatement obtenu le soutien de nombreuses personnes, notamment d'autres avocats.
Le personnel du palais de justice a reçu des appels téléphoniques et des condamnations. Les fonctionnaires de la cour ont révoqué sa détention judiciaire et l’ont libérée vers 20 h.
Le 19 novembre, l'avocate est de nouveau allée à la cour du district de Gulou. Cette fois, elle a réussi à soumettre son action en justice contre le juge Zhou.
Au moment de ce rapport, ce n'est pas clair si l'avocate a reçu une réponse de la cour.
Traduit de l’anglais au Canada
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