(Minghui.org) Avant de commencer à pratiquer le Falun Gong, lorsque je rencontrais le mot « compassion », il m'apportait une sensation chaleureuse mais je ne comprenais pas vraiment ce qu'il signifiait. Je pensais qu'il avait un sens d'amour supérieur ou d'attention suprême. Mais ça n'allait pas plus loin.

Lorsque j'ai commencé à cultiver et pratiquer, j'écoutais les conférences du Maître dans lesquelles il opposait la sentimentalité à la compassion.

Le Maître a dit :

« Si vous ne vous détachez pas des émotions, vous ne pourrez pas cultiver et pratiquer. Si vous êtes capable de vous libérer des émotions, plus personne ne pourra vous toucher, la mentalité des gens ordinaires ne parviendra plus à vous émouvoir, c’est la compassion qui prendra leur place, c’est quelque chose de beaucoup plus noble. » (Zhuan Falun)

Mais je n'avais toujours pas compris le sens profond. Je me suis demandé : « Pourquoi devrions-nous nous libérer des émotions pour développer la compassion ? Quelle est la différence fondamentale entre les émotions et la compassion ? »

À travers une décennie de cultivation et d'éveil, je suis progressivement arrivée à comprendre les différentes connotations des émotions en regard de la compassion, en lien avec mon niveau de cultivation à un moment donné.

Les émotions peuvent être positives ou négatives

Les émotions contiennent l'égoïsme et sont conditionnées. Il y a des émotions positives et négatives. Par exemple, le bonheur, la colère, la tristesse et la joie sont tous des manifestations des émotions. Les émotions sont affectives, instables et incontrôlables. Les facteurs fondamentaux qui constituent les émotions appartiennent aux Trois Mondes, à un niveau inférieur.

La compassion est différente, elle est désintéressée, inconditionnelle et éternelle. Elle se manifeste toujours de façon calme et rationnelle.

Abandonner les émotions et cultiver la compassion relève d'un processus lent et progressif. J'ai détaillé ce processus par écrit comme un résumé de ma cultivation. En même temps, je m'en suis servi pour me rappeler d'abandonner la renommée, le profit et les émotions et de les remplacer par une grande compassion.

Lutter pour passer les épreuves de cultivation

J'ai connu un grand revers émotionnel moins d'un an après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong. Mon petit ami, dont j'étais très amoureuse, a rompu notre relation. Cela m'a plongée dans la confusion, je n'arrivais pas à voir si c'était réel ou un rêve.

Après tout, en tant que pratiquante, je savais que c'était une épreuve visant les émotions que je devais passer. Donc, j'ai utilisé tout mon temps disponible pour étudier le Fa pour pouvoir élever mon caractère. Je participais à l'étude du Fa en groupe et aux exercices sur le site de pratique chaque soir. Même ainsi, chaque fois que je n'arrivais pas à dormir au plus profond de la nuit, chaque moment que nous avions passé ensemble défilait l'un après l'autre devant mes yeux – comme un film sans fin. La douleur de cette perte se prolongeait sans cesse.

Je me suis demandé un nombre incalculable de fois : « Que sont les émotions ? Y a-t-il encore quelqu'un dans ce monde en qui je puisse avoir confiance ? » J'ai eu une intuition selon laquelle je pourrais me sortir de tout cela en abandonnant les émotions et la douleur, parce que j'étais une pratiquante. Mais c'était extrêmement difficile à faire.

Pour dépasser ce douloureux dilemme, je récitais de nombreuses fois chaque jour le poème du Maître « Cultivation authentique » (Hong Yin). La douleur n'a disparu que lorsque mon corps et mon esprit ont été complètement immergé dans le Fa. Sans le Fa, ç'aurait été une lutte sans fin pour passer cette épreuve.

Prise dans les émotions

Peu après, j'ai rencontré mon mari actuel, je me suis mariée et j'ai eu un fils. La relation avec mon mari était bonne. Je me sentais très chanceuse, car j'avais enfin trouvé quelqu'un en qui je pouvais avoir confiance.

Mais ce bonheur n'a pas duré longtemps. En 2004, j'ai découvert qu'il me trompait avec une ex-petite amie. J'ai senti un soudain courant de déception et je lui en ai parlé. Mais malgré ses nombreuses promesses, il est resté en contact avec elle.

J'ai perdu ma confiance en lui et je me suis senti désolée d'avoir rencontré deux hommes infidèles. J'ai pensé au divorce, mais je me suis rappelé que j'étais une pratiquante. N'était-ce pas une autre épreuve concernant la sentimentalité ? Peut-être parce que je n'avais pas bien fait dans les précédentes épreuves de sentimentalité, le Maître avait-il arrangé cela pour moi ?

À cette époque, je ressentais souvent une solitude infinie. Personne ne pouvait comprendre ma douleur ou mes émotions. Pendant longtemps, je me suis senti déprimée et malheureuse et j'ai eu des difficultés à traverser cette épreuve.

Mais je trouvais une grande consolation en récitant le poème du Maître :

« Neige et pluie tombent sans cesse du ciel – larmes des dieux et des bouddhas

Aspirant au retour des fleurs de pruniers »

(« Fleurs de prunier », Hong Yin II)

En effet, même si j'étais abandonnée par chaque personne sur terre, que cela faisait-il ? Bouddha ne m'abandonnait pas. Les divinités attendaient mon retour. Les Fashen du Maître veillaient toujours sur moi. Je n'étais pas seule. C'est cette pensée qui m'a aidée à traverser ces temps difficiles.

Devenir plus bienveillante

De mes deux expériences, j'ai appris la douleur d'être blessée par l'amour, qui prend racine dans la sentimentalité. L'amour est instable et j'ai été blessée parce que j'étais toujours amoureuse et liée par l'amour. Le bonheur, la colère, la tristesse et la joie sont tous des attachements et sont tous basés sur l'égoïsme. Comment pourrais-je m'assimiler au principe du Falun Gong Authenticité Bienveillance Tolérance sans abandonner l'égoïsme ?

M'étant éveillée à cela, j'ai compris pourquoi le Maître nous demande de nous libérer de la sentimentalité. Lorsque j'ai regardé mon mari, mon point de vue a complètement changé. C'était un être humain qui était inévitablement affecté par les éléments déformés des émotions dans les Trois Mondes. Le fait que je me sentais blessée venait de mon attachement à l'amour entre un mari et sa femme.

D'un point de vue de cultivation, nous étions tous les deux au même niveau, c'est-à-dire à l'intérieur des émotions humaines. Si je n'avais pas été amoureuse, je n'aurais pas été bouleversée et il n'aurait pas pu me blesser. Au contraire, je l'aurais traité avec bienveillance et je l'aurais sauvé.

J'ai de nouveau clarifié la vérité au sujet du Falun Gong à mon mari. Il ne s'est pas opposé à ce que je cultive et pratique et a dénoncé le Parti communiste chinois (PCC). Je lui ai parlé des exigences du Falun Gong au sujet de l'amour et du tort causé en n'abandonnant pas la luxure. Je l'ai aidé à comprendre : les critères moraux de la société humaines sont en train de décliner rapidement. Il ne faut pas suivre la masse.

Je lui ai donné des livres du Falun Gong et des articles de partages d'expériences de pratiquants. Progressivement, mon mari a accepté de plus en plus les principes du Falun Gong et a même commencé à cultiver.

Comme nous nous élevions dans la cultivation, nous n'étions plus immergés dans l'amour humain. Entretemps, notre compassion a grandi et notre relation est devenue de plus en plus harmonieuse. Cela s'est produit parce que nous avions abandonné l'égoïsme. Cela nous a montré clairement que la compassion grandit quand la sentimentalité disparaît.

Une attitude hypocrite

Mais en ce qui concernait mes relations avec les autres gens, il y avait toujours des épreuves et des tribulations. La véritable compassion se manifeste non seulement dans une relation individuelle, mais dans toute relation. Ce n'est que lorsque j'ai atteint ce niveau que j'ai pu me prendre moi-même en exemple pour valider le Fa pour sauver les êtres.

J'avais tendance à classer les gens autour de moi en plusieurs catégories. Par exemple, certains avaient bon cœur et un caractère doux, certains étaient sarcastiques et critiques, certains dominants et d'autres sournois et rusés, etc.

À cette époque, je ne parlais du Falun Gong qu'aux gens que je pensais qui avaient bon cœur et un caractère doux. Je considérais même que les autres ne valaient pas la peine que je fasse un effort. Superficiellement, j'étais courtoise avec tout le monde, mais dans mon cœur, je méprisais tous les autres. Souvent, je parlais dans leur dos et je les jugeais.

Le Maître nous a enseigné cette loi : « L'apparence vient du coeur ». Mon champ, n'étant pas bienveillant, ne pouvait pas générer de belles choses. En réalité, j'étais souvent blessée par les mauvaises paroles des autres et j'étais fâchée du manque de récompenses pour mes contributions psychologiques, comportementales et matérielles de longue durée.

Le Maître a dit :

« Si tu as ce cœur-là, ton cœur s'agitera ; si tu n'as pas ce cœur, ce sera comme une brise qui passe, tu ne sentiras rien. Si tu entends quelqu’un dire que tu veux commettre un meurtre ou un incendie criminel, tu l'as entendu et penses que c'est vraiment amusant, (le Maître rit) comment cela serait-il possible ? Un sourire et c’est passé. Tu ne le prends absolument pas au sérieux, car tu n'as pas ce cœur, ces mots ne peuvent pas te toucher. Si tu n'as pas ce cœur, cela ne peut pas te toucher. Si ton cœur est affecté, cela veut dire que tu l'as ! Si ton cœur n'est vraiment pas tranquille, cela veut dire que cette chose n'est pas mineure. (Applaudissements) Ne dois-tu pas cultiver ? » (« Enseignement de Fa à la Conférence de Fa de San Francisco 2014 »)

Après avoir lu les paroles du Maître, j'ai immédiatement découvert mes attachements profondément cachés – rechercher la renommée, le profit et attendre une récompense à mes contribution. Actes que je n'approuvais pas car ce n'était pas la compassion d'un pratiquant.

Abandonner les attachements pour devenir encore plus bienveillante

Pendant de nombreuses années, j'étais heureuse dans mon cœur parce que j'avais eu la chance d'obtenir le Fa et de baigner dans la puissante bienveillance du Maître. Mais je n'avais jamais pensé à traiter les gens autour de moi avec tolérance et bienveillance. Je voulais juste que les êtres de niveaux élevés m'acceptent.

La compassion du Maître peut contenir tout l'univers, mais je voulais seulement être un membre de cet univers, ressentir la chaleur d'être acceptée et ne pas avoir à m'embarrasser de ceux qui ne satisfaisaient pas à mes attentes. Mon égoïsme et ma jalousie m'empêchaient d'atteindre le monde de la compassion.

Le Maître a dit :

« La pensée des pratiquants ainsi que la contenance et le volume de leur corps vont s'étendre, c'est pourquoi parfois, lorsque vous faites l'exercice de méditation en position debout, vous aurez l'impression que vous êtes devenu grand, d'autres personnes auront l'impression qu'elles sont devenues très petites, parce que le corps de la partie qui a déjà réussi la cultivation peut justement devenir grand ou petit. Le corps des pratiquants va vraiment s'élargir, sinon, dans les niveaux élevés, tu ne pourrais pas supporter la compréhension de la réalité de l'univers. » (« Enseignement de Fa à la conférence de Fa à Houston »)

Faire une percée

Selon ma compréhension, une raison pour laquelle l'aptitude du corps et de l'esprit des pratiquants s'étend est que l'aptitude de leur cœur s'étend. Pour étendre l'aptitude du cœur, il faut atteindre l'état de non-recherche et de tolérance absolue. En d'autres termes, ce n'est que lorsque nous agissons sans recherche que nous pouvons étendre l'aptitude de notre cœur.

Lorsque notre cœur a une grande aptitude, la compassion s'étend et nous pouvons accepter plus et sauver plus d'êtres.

Lorsque je suis arrivée à comprendre cela, tous les gens autour de moi sont devenus agréables à l'oeil. Je ne les classe plus. Je fais juste de mon mieux pour sauver chacun d'entre eux.

Merci Maître pour vos précieux indices !

Traduit de l'anglais en Belgique