(Minghui.org) Je pratique le Falun Gong depuis 1996 et le Maître m'a aidé tout le long du chemin. Après le début de la persécution en juillet 1999, j'ai eu de nombreuses occasions de m'élever dans la cultivation, de m'opposer à la persécution et d'expliquer aux autres les faits au sujet du Falun Gong. Voici quelques expériences que j'aimerais partager.

Tribulation familiale

J'ai été arrêtée en juillet 2000 et détenue par la police pendant un mois. Mon mari était furieux lorsque je suis rentrée chez nous. Il m'a injuriée et frappée. Il m'a aussi dit de ne pas interagir avec les autres pratiquants et de ne pas rapporter de documents du Falun Gong chez nous. Un jour, après m'avoir surprise en train de quitter la maison pour me rendre chez un autre pratiquant, il m'a poursuivie en vélo. Dès qu'il m'a rattrapée, il m'a frappée et a crié : « Comment oses-tu encore essayer de voir un pratiquant de Falun Gong ?! »

Face à la diffamation et la répression massives du Falun Gong en Chine, de plus en plus de pratiquants sont allés à Pékin faire appel. En octobre 2000, une période durant laquelle un grand nombre de pratiquants allaient à Pékin chaque jour, avec mon œil céleste j'ai vu beaucoup de gens partir vers l'ouest en vélo. Ils semblaient tous pressés, comme s'il y avait une urgence dans ce qu'ils faisaient. Ensuite, un grande portail vert est apparu devant moi, qui a rapidement commencé à se fermer, jusqu'à ce qu'il ne reste plus qu'une ouverture étroite.

Sachant que c'étaient les pratiquants qui allaient à Pékin valider le Fa, j'ai compris que je devais aussi faire quelque chose. Ainsi, deux pratiquants de la région et moi-même avons décidé d'aller à Pékin. Nous avons été attrapés sur la place Tiananmen par des responsables qui étaient venus de ma ville pour empêcher les gens de se rendre à Pékin pour faire appel. Ils nous ont ramenés dans des camionnettes de police et nous ont gardés dans un centre de détention.

Lorsque je suis rentrée à la maison un mois plus tard, mon mari m'a demandé quels étaient mes projets. Je lui ai dit que j'allais continuer de pratiquer le Falun Gong tout en maintenant mon emploi ordinaire. « Tu ne peux plus faire de Falun Gong. Tu dois m'écouter ! » a-t-il crié. Ce à quoi j'ai répondu : « Non, je n'arrêterai pas de pratiquer. »

Voyant que mon mari avait une baguette à la main, prêt à me frapper, ma fille s'est précipitée entre nous pour me protéger. Mon mari a crié : « Va-t-en, ou je te frapperai aussi ! » Ma fille n'a pas bougé, mon mari a donc dû arrêter. Mais il ne m'a pas laissé dormir cette nuit-là et m'a poussée dehors sur le balcon.

Il m'a emmenée au travail le lendemain. Là, le secrétaire du Parti a demandé que je rédige une déclaration de garantie disant que je ne pratiquerais plus le Falun Gong. « Vous devez promettre de suivre le Parti et de ne rien faire d'illicite. »

« Je ne peux pas faire cela. Je n'ai rien fait de mal. » J'ai refusé d'écrire quoi que ce soit et je suis partie.

Dès que nous sommes rentrés chez nous, mon mari m'a poussée au sol, m'a frappée avec une ceinture et m'a giflée. Sentant que cela ne suffisait pas, il a pris une tige en métal du fourneau et m'en a frappé les jambes à plusieurs reprises. Cela faisait terriblement mal et mes jambes sont devenues violettes et ont commencé à enfler. J'avais des contusions partout et une bosse sur la tête. Mon mari a aussi menacé de demander le divorce, de ne pas me laisser un cent, tandis que j'aurais à lui payer les 4 000 yuans que nous devions régler pour mes deux arrestations.

« Si tu insistes pour divorcer, vas-y ! » ai-je dit fermement.

Lorsque j'ai parlé à ma fille du divorce, elle a dit qu'elle se suiciderait si nous en arrivions là. Elle a grimpé sur l'appui de fenêtre, s'est tenue debout sur le rebord et m'a demandé : « Veux-tu toujours divorcer ? » Je n'ai rien dit et suis allée dans une autre pièce.

Mon mari n'a pas poursuivi son idée de divorce, mais il n'a pas non plus relâché son contrôle sur moi. Chaque fois qu'il me voyait faire quelque chose ayant un rapport avec le Falun Gong, il m'injuriait et me frappait.

Il était effrayé et ne voulait pas que je sois arrêtée à nouveau, que je perde mon travail ou que je nuise à l'avenir de notre fille. Mais il me terrifiait.

Abandonner la peur a contribué à améliorer mon environnement

Le tournant a eu lieu en 2001. Un jour, mon mari a vu quelques brochures du Falun Gong dans mon sac à main et les a prises pour les déchirer. Je lui ai dit d'arrêter, mais il ne m'a pas écoutée et m'a frappée sur la tête. Je me suis précipitée vers la salle de bains, me suis enfermée et ai commencé à pleurer. Ma fille s'est inquiétée et a essayé de me réconforter, mais je ne l'ai pas laissée entrer et j'ai continué à sangloter dans la salle de bains.

Ensuite, je me suis rappelée des paroles du Maître dans l'article « Être à bout de tolérance » :

« La Tolérance n'est pas la lâcheté, encore moins la résignation devant l’adversité. La Tolérance d'un disciple de Dafa est noble, elle est la manifestation de la grandeur d'une vie, sa nature indestructible et inébranlable comme l'or et l'acier, elle est la tolérance pour persévérer dans la vérité, c'est la Compassion et le sauvetage des vies ayant encore la nature humaine et une pensée juste. La Tolérance n'est absolument pas l'indulgence sans limite, laissant les vies perverses ayant déjà perdu toute nature humaine et dépourvues d’une pensée juste commettre démesurément des crimes. »

J'ai compris que je ne devais plus être une victime passive. Je suis une disciple de Dafa sur un chemin vertueux et mon mari était manipulé par les éléments des forces anciennes le poussant à faire de mauvaises choses. En tant que pratiquante, je devais sauvegarder et valider le Fa.

Sans aucune peur, je suis sortie de la salle de bains, je suis allée directement vers mon mari et j'ai dit : « Cela suffit ! À partir de maintenant, tu n'es plus autorisé à me battre, plus une seule fois. »

Il a semblé effrayé et a répondu : « Je ne te battrai plus. Promis. »

Comme je n'avais pas peur, les éléments des forces anciennes contrôlant mon mari ont été dissous. Mon mari a cessé de me battre et a levé les restrictions visant mon implication dans le Falun Gong.

La situation au travail s'est également améliorée. Après ma première arrestation en juillet 2000, on m'avait interdit de prendre des jours de congé. Parfois, ils me forçaient même à travailler les week-ends. Comme je devais prendre soin de ma famille et accomplir les trois choses qu'une disciple de Dafa doit faire, mon temps libre et mon énergie étaient mis à l'épreuve. J'émettais régulièrement la pensée droite pour éliminer de telles interférences et demandais l'aide du Maître.

Peu de temps après, des responsables au travail m'ont dit de prendre ma retraite anticipée, deux ans plus tôt que l'âge normal de la retraite. Avec une pension, je ne devais plus m'inquiéter non plus des fins de mois. J'étais très reconnaissante envers l'arrangement du Maître.

Mon mari démissionne du PCC

Après que les Neuf commentaires sur le Parti communiste ont été publiés, je me suis jointe à d'autres pratiquants pour encourager les gens à démissionner du Parti communiste chinois (PCC) et ses organisations affiliées pour qu'ils s'assurent un avenir plus brillant. Mon mari a refusé d'écouter et a essayé de nous décourager avec sarcasme. Pensant qu'il était un cas sans espoir, j'ai arrêté de m'inquiéter pour son avenir.

Plus tard, le Maître m'a donné un indice. Dans un rêve, je demandais à mon mari de démissionner du PCC – et il acceptait ! Dans un autre rêve, après avoir entendu de nombreuses personnes avec qui j'avais parlé accepter de démissionner du PCC, mon mari était enchanté, il était plus joyeux que pour tout ce qui lui était arrivé ces quelques dernières années.

En me réveillant après ce rêve, je savais que je n'aurais pas dû l'abandonner. Autrefois, je pensais qu'il n'y avait pas de terrain d'entente entre nous à cause de mes deux arrestations et parce que je parlais aux autres du Falun Gong. Mais maintenant, je comprends que je faisais à peine preuve de bienveillance envers lui. Après tout, le fait que nous étions ensemble et formions une famille pourrait avoir été le résultat d'une longue relation prédestinée dans nos vies antérieures. Comment avais-je pu l'abandonner aussi facilement ? J'ai donc décidé d'être gentille avec lui et de le sauver.

Un jour, je suis allée rendre visite à un autre pratiquant et il était très tard lorsque je suis rentrée à la maison. Ma première pensée a été que mon mari pourrait être énervé et se plaindre de cela. Ensuite, j'ai réalisé que c'était une conception humaine et j'ai donc commencé à émettre la pensée droite et j'ai demandé l'aide du Maître. Mon mari m'a saluée comme d'habitude et n'était pas du tout fâché. Le jour suivant, nous avons parlé de démissionner du PCC et il a accepté.

Les tribulations de ma famille ont fini par se résoudre. Je savais que le Maître m'avait aidée à éliminer les éléments des forces anciennes qui interféraient avec moi. Depuis, mon mari ne s'est pas plaint de mon implication pour expliquer aux gens le Falun Gong ou si je rentre tard à la maison après avoir été avec d'autres pratiquants.

Conflit avec une autre pratiquante

Lorsque d'autres personnes me traitaient mal ou me disaient des choses sarcastiques, je réagissais souvent avec des pensées négatives et de la haine. J'ai fait quelques progrès dans le contrôle de mon attitude après m'être élevée dans l'étude du Fa et les partages avec d'autres pratiquants, mais il m'était encore difficile de surmonter de telles tribulations lorsqu'elles apparaissaient.

Ma relation avec la pratiquante B en est un exemple. Nous nous connaissions depuis longtemps, mais il semblait toujours y avoir une barrière entre nous. Je pensais souvent avoir raison et qu'elle provoquait toujours les problèmes. En conséquence, je ne regardais pas à l'intérieur et ne lui parlais pas de notre situation.

Elle se préparait à vendre son appartement pour en acheter un autre. Comme personne ne s'est proposé pour l'acheter après la parution de la publicité, elle est venue me demander conseil. Je lui ai recommandé un agent immobilier en qui j'avais confiance et leur ai demandé de lui trouver un nouveau bien. Après avoir appris qu'il ne restait que trois appartements dans un quartier, j'ai transmis cette information à la pratiquante B et l'ai pressée d'agir vite.

Peu après cela, son ancien appartement a été acheté et elle a déménagé dans le nouveau. Mais elle ne m'en a pas dit un mot.

Lorsque je suis allée la voir un jour, personne n'est venu ouvrir la porte. Son voisin m'a dit qu'elle avait déménagé, ce qui m'a donné un mauvais sentiment. Lorsque je l'ai rencontrée à l'étude du Fa en groupe le même soir, je lui ai posé la question sur un ton de plainte. Elle m'a dit sur un ton d'excuse : « J'ai parlé de mon déménagement à tellement de personnes, mais j'ai oublié de vous le dire. Je suis désolé. »

J'étais toujours de mauvaise humeur et je n'ai rien dit.

« Faites-vous de bonnes choses pour les autres en attendant quelque chose en retour ? » a demandé le pratiquant C en remarquant que je n'étais pas contente.

J'ai secoué la tête et ai pensé en moi-même : « Je suis toujours une bonne personne qui souhaite aider les autres. Pourquoi devrais-je chercher quelque chose en retour ? »

Voyant que je n'étais pas consciente de mon problème, le pratiquant C m'a raconté une histoire : « Un jour, une personne perdit un poulet. Il chercha partout et remarqua que son voisin se préparait à cuisiner un poulet. La personne dit à son voisin que ce poulet était le sien et il le prit. Le voisin resta calme et ne dit pas un mot. Plus tard, la personne vit son propre poulet revenir et réalisa qu'il avait causé du tort à son voisin.

« Même une personne ordinaire peut rester calme lorsque du tort lui est causé. Nous sommes des pratiquants et nous devrions faire mieux que cela, n'est-ce pas ? » a demandé le pratiquant C.

En regardant en arrière, je réalise que le Maître a utilisé le pratiquant C pour me donner un indice. Mais j'étais immergée dans les conceptions humaines et j'ai continué à penser : « Comment pouvez-vous tous me traiter ainsi ? »

La cultivation est une affaire sérieuse

Plusieurs jours ont passé avant que je rencontre à nouveau la pratiquante B. Je n'ai pas pu me retenir plus longtemps. Je me suis plainte et ai élevé la voix sur elle, soulevant tout ce à quoi je pouvais penser qui s'était passé au cours des 10 dernières années.

Lorsque j'ai eu fini, je l'ai regardée et j'ai remarqué qu'elle semblait déprimée. « Je suis tellement désolée », a-t-elle dit.

Je me sentais mal aussi. Pourquoi voulais-je qu'une autre pratiquante se sente mal aussi ?

De retour chez moi, j'ai lu ceci dans « Enseignement de la Loi donné à Manhattan » :

« Que vous ayez raison ou non, pour un pratiquant, ce n'est pas du tout important. Ne discutez pas dans tous les sens, et n'insistez pas sur qui a raison et qui a tort. Certaines personnes insistent toujours sur le fait qu'elles ont raison, mais même si vous avez raison et même si vous n'avez pas tort, qu'est-ce que cela peut faire ? Vous êtes-vous améliorés sur la base de la Loi ? Le simple fait d'utiliser la pensée humaine pour insister sur qui a raison et qui a tort est en soi une erreur. C'est parce que vous utilisez le principe des gens ordinaires pour vous jauger vous-mêmes et vous utilisez le principe des gens ordinaires pour exiger des autres. Aux yeux des divinités, lorsqu'elles voient un pratiquant dans ce monde humain, le fait que vous ayez raison ou tort n'a aucune importance, enlever les attachements de l'esprit humain est par contre important, c'est précisément comment vous éliminez ces attachements de l'esprit humain quand vous cultivez et pratiquez qui importe. »

Mon esprit est devenu plus clair après avoir lu cela et j'ai découvert que j'avais de nombreuses conceptions humaines. Je suis allée voir la pratiquante B et lui ai partagé mes pensées. J'ai dit : « Je n'aurais pas dû m'énerver contre vous. Cela nous empêche de nous élever ensemble et nos failles peuvent être utilisées pour interférer avec nous. En conséquence, nous ne pourrons peut-être pas sauver les êtres. »

La pratiquante B et moi avons partagé l'une avec l'autre pendant un long moment et chacune de nous a découvert de nombreux domaines dans lesquels nous devons nous élever. Finalement, toutes nos plaintes et notre haine ont disparu. Nos cœurs étaient réunis et il n'y avait plus aucune barrière entre nous.

De cette leçon, j'ai appris que la cultivation est une affaire sérieuse. Je suis très reconnaissante envers la compassion du Maître.

Traduit de l'anglais en Belgique