(Minghui.org) Au cours des 15 dernières années de persécution du Falun Dafa en Chine, j'ai été incarcérée plusieurs fois, dans des centres de détention et des camps de travail. Encore et encore, les gardes m'ont dit en me menaçant de nouvelles maltraitances : « Abandonne tes convictions et tu seras libre. »

Chaque fois qu'ils me l'ont demandé, j'ai secoué la tête une fois de plus.

« Vous n'avez pas besoin de perdre plus de temps », leur ai-je dit. « Quel que soit le nombre de fois que vous me le demanderez, je pratiquerai toujours le Falun Dafa. »

Je leur ai souvent parlé de comment j'avais connu le Falun Dafa et comment le Falun Dafa a changé ma vie.

S'échapper d'une vie misérable

Tout a commencé un soir, alors que j'étais une petite fille, allongée dans mon lit. J'ai remarqué un œil doré géant – plus grand qu'une maison – qui clignait vers moi. Ensuite, un objet est apparu devant l’œil. C'était rond et doré et tournait devant moi. L'objet est devenu de plus en plus large jusqu'à ce qu'il semble couvrir le ciel et la terre. Surprise et effrayée, je me suis cachée sous ma couverture. Mais il était toujours visible, même avec les yeux fermés.

Après cela, je pouvais voir des gens et des choses dans d'autres dimensions, aussi bien le jour que la nuit. Je n'en pensais pas grand-chose, car je croyais que tous les autres pouvaient faire la même chose.

En grandissant, j'ai appris que la plupart des gens ne peuvent pas voir les êtres divins dans les autres dimensions comme moi. J'ai essayé de découvrir pourquoi et j'ai cherché dans à peu près tous les livres de la bibliothèque de l'école où je travaillais après avoir terminé l'université. Mais je n'ai pu trouver de réponse nulle part. Au contraire, les livres ne parlaient que d'athéisme.

Mais voir les choses dans les autres dimensions n'a pas aidé ma vie. Comme les autres gens, j'ai progressivement développé la recherche de la célébrité, du gain personnel et d'autres attachements provenant des émotions humaines. De plus, j'étais souvent dérangée par des maladies qui me rendaient pessimiste envers l'avenir. J'aspirais à une vie heureuse et à un cocon où je me sentirais en sécurité. Mais les choses ne se sont pas déroulées ainsi. Mon mari m'insultait et me battait souvent. Ses sœurs aînées me rudoyaient aussi et ma belle-mère me regardait aussi de haut.

Après la naissance de mon fils, ni lui ni moi n'étions en bonne santé. Nous devions consulter souvent le médecin et prendre divers médicaments tout le temps. Cela a fait que mon mari et sa famille m'ont traitée encore plus mal.

Un jour, alors que mon fils avait deux mois, mon beau-père et ses deux filles sont venues chez nous. Ils m'ont insultée, frappée, ont emmené mon bébé en laissant la chambre dans un grand désordre. Je m'étais évanouie par terre, mais ils n'ont pas essayé de m'aider.

Après m'être réveillée, j'ai pleuré. Pourquoi toutes ces choses doivent-elles m'arriver ? J'ai pleuré pendant longtemps, mais personne ne m'a répondu.

Les sœurs de mon mari m'ont plus tard renvoyé mon fils : le bébé était souvent malade et elles ne voulaient pas s'en occuper. En raison du froid et de ces changements inattendus, mon fils pleurait et s'agitait tous les jours.

Craignant qu'il puisse devenir handicapé mental et un fardeau pour toute une vie, mon mari se préparait à l'abandonner. Je n'étais pas d'accord, bien que je ne savais pas combien de temps sa vie misérable allait encore durer. La vie semblait sans espoir.

Un jour de 1996, un collègue de travail m'a rendu visite et m'a apporté un exemplaire du Zhuan Falun. J'ai ouvert le livre et j'ai vu la photo de Maître Li. Il me semblait familier, comme si je l'avais déjà vu quelque part auparavant. Ensuite, j'ai vu l'emblème du Falun, que j'ai reconnu comme le même objet rond que j'avais vu au cours de mon enfance.

J'ai encore pleuré, cette fois de joie – après avoir souffert tant d'années, j'avais fini par trouver ce que j'avais attendu.

Mon fils pleurait beaucoup la nuit. Chaque fois que cela arrivait, mon mari me battait, ce qui faisait pleurer le bébé encore plus fort. Une nuit, lorsque j'ai commencé à lire le Zhuan Falun, j'étais encore inquiète que cela arrive et j'étais un peu nerveuse. De façon surprenante, mon fils a très bien dormi et mon mari aussi. Pour la première fois dans notre famille, nous avons passé une nuit paisible.

En lisant les livres de Dafa et en pratiquant les exercices, ma santé s'est améliorée et mes maladies ont disparu. Mon fils a vécu la même chose après être devenu un jeune pratiquant.

Mais mes frères et sœurs étaient sceptiques.

« Ils [mon mari et sa famille] t'ont tellement rudoyée. Maintenant, si tu ne discutes pas ou ne réponds pas, ne profiteront-ils pas de toi encore davantage ? », m'ont-ils demandé. Je savais que de telles ripostes allaient à l'encontre des principes de Dafa.

Ils ont attendu et attendu, mais ce qu'ils craignaient ne s'est pas produit. Voyant comment je m'étais améliorée physiquement et mentalement, ils ont aussi commencé à lire les livres de Dafa.

« Tu as tellement de chance – tu as un maître qui s'occupe de toi. Nous voulons apprendre cela aussi ! », ont-ils dit. Ainsi, certains de mes collègues de travail et de mes amis ont aussi commencé à pratiquer Dafa.

Produire des documents sur le Falun Dafa et dénoncer la persécution

Alors que mes compagnons de cultivation et moi-même baignions dans la joie de la cultivation – un chemin nous ramenant à notre origine première, la campagne de persécution menée par le Parti communiste a éclaté en juillet 1999. Sachant de ma propre expérience que le Falun Dafa était précieux et droit, j'étais déterminée à ce que rien ni personne ne m'éloigne du Falun Dafa.

Ma famille était d'accord avec moi. Lorsque les agents de police leur ont demandé de m'empêcher de pratiquer, ils ont dit non.

Un de mes proches leur a même dit : « Le Falun Dafa lui a donné une nouvelle vie. Il n'y a rien que nous puissions y faire. »

Mais la plupart des Chinois ont été induits en erreur par la propagande d’État et se sont retournés contre les pratiquants de Dafa. Pour remédier à cela, j'ai décidé d'imprimer et de distribuer des dépliants afin que les gens puissent connaître la vérité. Mais pour une personne qui ne sait même pas comment utiliser un ordinateur, par où allais-je même commencer ?

Je suis allé demander l'aide d'un pratiquant. Il a dit que ce n'était pas du tout difficile. Il m'a enseigné de nombreuses choses et m'a tout montré étape par étape. La première leçon n'a pris que dix minutes, mais à la fin, j'étais nerveuse et en sueur parce que j'étais encore confuse.

Après être rentrée chez moi, j'ai regardé le matériel et j'ai senti que produire des brochures de clarification de la vérité était toujours un défi pour moi. Agenouillée devant la photo du Maître, j'ai demandé si un autre pratiquant pourrait faire ce travail à ma place. Mais le Maître m'a regardée avec bienveillance et confiance.

J'ai donc décidé d'essayer une nouvelle fois. Après avoir poussé un bouton, l'ordinateur s'est allumé. J'ai réussi à faire fonctionner la souris et j'ai même installé quelques logiciels. Soudain, tout est devenu très facile comme si le curseur de la souris me guidait dans ce que je devais faire, une étape après l'autre.

J'ai connecté l'imprimante à l'ordinateur sans y réfléchir et cela s'est avéré être la bonne façon de faire. J'ai rapidement appris comment faire des DVD, aller sur Internet, taper des caractères chinois, imprimer des documents, installer des systèmes d'exploitation et obtenir différentes configurations. Je savais que c'était le Maître et Dafa qui me donnaient la sagesse.

Pour éditer davantage de documents, j'ai apporté deux autres ordinateurs et quatre autres imprimantes. Il y a de nombreuses étapes pour préparer les livrets de clarification de la vérité – je devais télécharger les fichiers, les imprimer, les relier en livrets, les empaqueter et les distribuer, tout cela par moi-même.

Malgré la charge de travail croissante, j'accomplissais chaque étape avec sérieux et j'étais attentive à mon travail. Quelque temps plus tard, un autre grand effort a été de produire des DVD de Shen Yun au début de chaque année (note de l'éditeur : Shen Yun est interdit en Chine). Les critères sont plus élevés que pour la plupart des autres documents et nous apportions toujours un soin méticuleux à chaque étape du processus de production.

À travers ce processus, préparer des documents est devenu une partie de ma cultivation. Mon équipement marchait généralement bien, mais certaines fournitures rencontraient de temps à autre un problème. Lorsque cela arrivait, je m'examinais toujours d'abord pour voir s'il y avait des failles dans mon xinxing. Au moment où je rectifiais mes propres problèmes, le matériel recommençait à fonctionner.

Un jour, un ordinateur a arrêté de fonctionner. Je l'ai examiné, me demandant ce qui s'était passé. D'une certaine façon, une pensée m'est venue sur le moment, comme si l'ordinateur communiquait avec moi : « Tu as trop d'attachements. S'il te plaît, corrige-les et je recommencerai à fonctionner. »

Je me suis examinée : oui, en effet, je me suis relâchée dans ma cultivation ces derniers temps. Je me suis excusée et ai promis de rester diligente ensuite. L'ordinateur a alors repris un état normal.

Ce site de documents existe et fonctionne aujourd'hui depuis huit ans et je l'ai maintenu la plupart du temps toute seule pour des raisons de sécurité ainsi que pour épargner le temps des autres pratiquants. Je suis reconnaissante envers le Maître qui a aidé à former la personne ignorante en informatique que j'étais.

Écrire des articles

En lisant et imprimant des articles de Minghui, je remarquais que certaines affaires dans notre région n'avaient pas été rapportées. Je me suis demandé si je pouvais me charger de ce travail de reportage.

Je n'étais pas bonne pour écrire – en réalité, j'avais souvent des maux de tête lorsque je pensais à écrire des articles. Mais je vis dans une grande ville et quelqu'un doit rapporter ces affaires. Sachant que le Maître allait m'assister, j'ai décidé de m'y mettre.

Les choses se sont déroulées sans encombre après cela. J'ai écrit de nombreux articles sur la façon dont d'autres pratiquants avaient été maltraités en raison de leurs convictions. Ils ont aidé les gens à découvrir ce qui s'était passé et à réprimer la méchanceté des malfaiteurs. Un jour, la police m'a arrêtée alors que je distribuais des documents de clarification de la vérité dans une autre municipalité. La police de ma région a été informée et est venue me chercher.

« Je vous prie de ne pas être dur avec elle », a dit un agent à un autre, « sinon, elle va l'écrire et le publier sur Internet. »

Il a ensuite raconté à l'autre agent quelques anecdotes sur la façon dont les abus envers d'autres pratiquants étaient devenus des articles sur Minghui. Le même soir, un agent a contacté ma famille et leur a demandé de venir me chercher. L'agent leur a expliqué devant moi qu'ils ne m'avaient pas torturée et qu'ils ne m'avaient pas pris d'argent.

Écrire des articles pour Minghui au milieu de la sévère répression est comparable à travailler comme journaliste de guerre. Cela voulait dire qu'après avoir été informée qu'un pratiquant avait été arrêté, une personne devait aller au front, récolter des informations, les organiser dans un article et soumettre celui-ci à Minghui aussi tôt que possible. Dénoncer la méchanceté de cette façon est important, parce que cela permet non seulement à d'autres pratiquants de commencer à venir en aide aux détenus, mais cela aide aussi les personnes ordinaires à comprendre la gravité de la persécution.

La pratiquante B a été récemment libérée après avoir été emprisonnée pendant plus de dix ans. Comme son cas était spécial, le Bureau 610 et la police ont envoyé un grand nombre d'agents pour la surveiller nuit et jour. Ils étaient caché dans les gares et les carrefours près de chez elle et ils ont même installé des caméra de surveillance dans sa maison. Néanmoins, je savais que je devais lui rendre visite et rédiger ses expériences en prison, et c'est ce que j'ai fait.

Pensées droites

Juste avant que le pratiquant C et moi-même nous préparions à rendre visite à B, la pratiquante D m'a contactée et m'a prévenue d'être prudente et de ne pas me faire arrêter. Cela a rendu les choses plus compliquées, parce que D ne savait pas que j'étais sur le point de rendre visite à B, mais elle pouvait voir les choses avec son Œil céleste. Était-ce un indice que quelque chose pourrait arriver ? Que devais-je faire ?

J'y ai réfléchi et me suis décidée. Mon chemin de cultivation est arrangé par le Maître et personne n'est autorisé à interférer. Après tout, le Maître supervise tout. J'ai donc dit à C que nous entreprendrions le voyage comme prévu. Au moment où je suis montée dans le train cet après-midi, j'ai vu avec mon Œil céleste que des êtres pervers étaient éliminés et beaucoup de personnes sauvées. Je savais que j'avais pris la bonne décision.

Le voyage a pris plusieurs heures. Après être arrivés, nous avons découvert que la pratiquante B était très faible. Elle était désormais incapable de prendre soin d'elle. Néanmoins, nous avons été profondément touchés par sa foi solide en Dafa après une période aussi longue et difficile. Elle nous a raconté comment elle avait été torturée en prison, physiquement et psychologiquement.

Après avoir enduré tant de choses au cours de ces dix années, elle était un peu traumatisée. En conséquence, elle racontait souvent ses expériences les plus douloureuses encore et encore, comme un disque rayé.

Nous avons décidé d'être patients et avons espéré qu'un temps supplémentaire aiderait B à se rappeler d'autres expériences et à en parler. La situation s'est progressivement améliorée et pour l'aider à expliquer exactement ce qui s'était passé en prison, B a suggéré que nous organisions une reconstitution pour montrer comment elle avait été maltraitée et de filmer cela.

Cela semblait une bonne idée, nous avons donc commencé à y travailler. Nous avons rassemblé du matériel, avons écrit un scénario et avons mis en scène la reconstitution. Comme B était physiquement faible, elle n'arrivait pas à répéter complètement les tortures qu'elle avait subies. Néanmoins, ce qu'elle nous a montré était déjà épouvantable.

Cela nous a pris trois jours au total pour finir les reconstitutions. Pour des raisons de sécurité, le pratiquant C et moi avons vécu à un endroit au début puis déménagé dans un autre endroit.

Alors que nous étions en train de nous déplacer, quelqu'un s'est approché de nous et a demandé : « Qui êtes-vous ? Que faites-vous ici ? »

Comprenant que c'était une interférence, j'ai émis la pensée droite : « Cela ne vous regarde pas – nous faisons quelque chose de sacré. Restez hors de notre chemin. »

J'ai regardé la personne et lui ai souri. Il s'est éloigné.

Des interférences sont également venues de ma famille. Mes parents, qui étaient en parfaite bonne santé, sont soudainement tombés gravement malades juste après que je sois partie rendre visite à B. Comme ils étaient incapables de prendre soin d'eux (mes frères et sœurs étaient tous occupés avec leurs emplois et leurs familles aussi), mes parents m'avaient cherchée pendant ces trois jours.

En apparence, les mauvais éléments qui avaient essayé de m'empêcher de révéler la persécution s'étaient manifestés à travers mes parents. Cependant, mon esprit était clairement conscient de ce que je faisais et n'a reconnu rien d'autre que les arrangements du Maître.

Alors que j'étais sur le chemin du retour, mes parents m'ont encore appelée et m'ont demandé de vivre avec eux et de prendre soin d'eux. Mais je savais que si j'allais vivre avec eux, leur santé se détériorerait davantage et finalement, je ne pourrais pas rédiger mon article de clarification de la vérité. De cette façon, mes parents se causeraient du tort à eux-mêmes et risqueraient leur avenir – et je ne peux pas laisser cela se produire.

Ainsi, après être rentrée, j'ai émis la pensée droite pendant une matinée entière pour éliminer complètement toute interférence liée à la rédaction d'articles et autres efforts de clarification de la vérité.

Lorsque je suis allée leur rendre visite l'après-midi, mon père pouvait déjà rouler en vélo et ma mère pouvait marcher toute seule.

Après les avoir aidés à accomplir quelques tâches ménagères, mes parents m'ont dit : « Nous savons que tu es occupée. Continue de faire ce que tu fais – nous irons bien. »

J'ai écrit l'article, rassemblé les données de contact des responsables impliqués dans le harcèlement de la pratiquante B, les ai inclues dans l'article et ai soumis celui-ci à Minghui. L'article a été rapidement publié, intégré à d'autres documents de clarification de la vérité et distribué largement. Les pratiquants à l'étranger ont également passé de nombreux appels téléphoniques pour aider. Finalement, les responsables ont arrêté de harceler la pratiquante B. De cette façon, beaucoup de gens ont été informés sur le Falun Gong et la persécution.

Ce qui précède sont quelques-unes de mes expériences. Je les partage ici dans l'espoir que nous puissions tous continuer à nous encourager les uns les autres et faire mieux. Quoi que je fasse, je sais que le Maître est toujours à mes côtés, m'aide et m'éveille. Je ne pourrai jamais suffisamment remercier le Maître pour son sacrifice et sa compassion sans borne.

Traduit de l'anglais en Belgique