(Minghui.org) « Quand la police a activé l'interrupteur, un fort courant électrique a parcouru mon corps. La douleur atroce était indescriptible. Au travers de la bande de chiffon sale sur mes yeux, je pouvais voir des flashs bleus émanant de mon corps.

« J'entendais aussi les cris douloureux d'un compagnon de cultivation qui était torturé dans une chambre de torture à côté, » a dit Mme Zhang Jiqiu quand elle a détaillé les tortures qu'elle a endurées pour avoir refusé de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong, un système de cultivation de soi persécuté par le Parti communiste chinois.

La femme de 47 ans de la ville de Qiqihar avait eu des maladies cardiaques, des douleurs dorsales et une forme sévère d'hémorroïdes qui avaient entraîné beaucoup de saignements et de douleurs. Elle était toujours de mauvaise humeur en raison de son mauvais état de santé. Cependant, ses symptômes ont disparu en moins d'un mois après avoir commencé la pratique du Falun Gong en novembre 1999.

Ayant bénéficié beaucoup de la pratique, Mme Zhang a senti que c’était sa responsabilité de faire appel au gouvernement et demander la justice pour le Falun Gong. Cependant, elle est devenue une cible de la persécution et a été constamment harcelée et surveillée.

Elle et un autre pratiquant ont été condamnés à neuf ans dans un hôpital après leur arrestation en mars 2006.

Bien qu'une libération anticipée ait été prévue pour le 1er juin 2013, elle a été transférée vers le centre de lavage de cerveau de Qinglongshan ce jour-là, suite aux ordres du Comité local des affaires politiques et juridiques.

Quand elle a été finalement libérée, la police a refusé de lui rendre sa carte d'identité, qu’ils avaient confisquée plus de 10 ans plus tôt. Comme les emplois à temps plein nécessitent une pièce d'identité, Mme Zhang fait des petits travaux pour gagner sa vie. Selon ses propres termes, elle est encore « prisonnière » de la persécution et on lui refuse des façons plus normales de gagner sa vie.

La torture barbare des policiers

« Fin mars 2006, j'ai été emmenée par la police dans un atelier abandonné au 2e étage de l'usine de tricot de Nanpulu, dans la ville de Qiqihar. C'était une journée très froide, mais je n'ai été autorisée à porter qu'un pull-over, un pantalon de survêtement et pas de chaussures ou de chaussettes, » se souvient Mme Zhang.

Elle a continué : « La police m'a tiré les bras et menotté les mains à deux anneaux de fer fixés au mur. Puis ils m'ont couvert les yeux avec un chiffon sale et attaché les jambes. Je savais qu'ils étaient sur le point de m'électrocuter. »

La police l’a électrocutée, espérant lui faire trahir les autres pratiquants. Ils lui ont versé des bouteilles d'eau froide dans le cou et ont appuyé sur l'interrupteur, parce qu'elle a refusé.

Elle a dit : « J'ai été transférée au poste de police de Shuguang. J'ai été torturée par les policiers Wang Wei, Hao Duo et Sheng, avec ‘voler un avion’ et d’autres moyens. Ces policiers m'ont frappé durement les tibias avec leurs chaussures de cuir, laissant des traces pourpres foncés. Puis, ils m'ont giflée et ont utilisé un bâton en bois pour me gratter les côtes. La douleur que j'ai endurée ne peut être décrite avec des mots. »

Condamnée à neuf ans à l'hôpital

Le 2 avril 2006, Mme Zhang a été emmenée au centre de détention n° 1 de Qiqihar, où elle a été surveillée par des gardiens.

Li Lijie, un gardien, a demandé si elle pratiquait encore le Falun Gong. Lorsqu'elle a répondu par l'affirmative, le gardien l'a giflée.

Ensuite, elle a été transférée à l'hôpital de Hepingchang. Le tribunal du district de Tiefang a organisé un procès secret à l'hôpital et l’a illégalement condamnée à neuf ans de prison le 15 décembre 2006.

Déterminée à continuer de pratiquer le Falun Gong

Le 27 janvier 2007, Mme Zhang a été transférée à la prison pour femmes de Harbin (également connue sous le nom de « prison pour femmes du Heilongjiang ») et détenue au 9e quartier.

Elle a été torturée par des gardiens et des détenues, contrainte de rester debout immobile pendant de longues heures et privée de sommeil.

« Mes pieds et mes jambes étaient enflés. Quand je ne pouvais plus rester debout, la détenue Wang Chunlan a frappé mes jambes. Quand je ne pouvais plus endurer la torture, j'ai écrit une déclaration contre ma volonté de renoncement à ma croyance dans le Falun Gong, » s'est rappelé Mme Wang.

Il ne lui a pas fallu longtemps pour réaliser qu'elle n'aurait pas dû renoncer au Falun Gong et elle a écrit une déclaration qu'elle continuerait de le pratiquer.

Les gardiens ont cherché ses effets personnels et trouvé un article du Falun Gong écrit à la main. Ainsi, elle a été enfermée dans une petite cellule. Au moment du repas, elle recevait seulement un petit bol de porridge de riz froid avec des cornichons.

« Je n'avais pas l'autorisation d'avoir une hygiène personnelle, ni de laver mes vêtements. Il faisait tellement froid que je ne pouvais pas dormir, » a poursuivi Mme Zhang.

Elle a été transférée hors de la petite cellule après six mois et forcée à faire du travail dur. Elle a été enfermée dans une petite cellule à nouveau le 19 juillet 2012 parce qu'elle ne coopérait pas avec les gardiens.

Traduit de l’anglais au Canada