(Minghui.org) Note de l'éditeur : Mme Liu Xia, âgée de 61 ans, était une enseignante récompensée du second degré à Dalian, province du Liaoning. Elle a été condamnée trois fois et détenue en prison et en camp de travaux forcés durant neuf ans au total au cours des seize dernières années de persécution du Falun Gong. Sa famille s'est désintégrée et elle a perdu son emploi. Mais elle a persévéré pendant toute la persécution. Son histoire présente un aperçu de la gravité de la persécution et souligne le pouvoir d'une foi ferme.
Souvenirs des premiers jours
Mme Liu, son mari et sa fille ont commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994 et ont grandement bénéficié de la pratique. Le syndrome de Menière, les graves maladies de cœur et d'estomac dont elle souffrait, la cirrhose de son mari et les saignements utérins de leur fille n'étaient plus un problème.
Ils vivaient en accord avec le principe d'Authenticité-Bienveillance-Tolérance et jouissaient d'une vie de famille harmonieuse.
Les élèves de cette professeur de secondaire en ont aussi bénéficié, parce qu'elle se dévouait pour eux. Elle a aussi publié plusieurs articles primés au niveau national sur la façon d'aider les élèves à améliorer leurs aptitudes à apprendre de manière indépendante.
Son mari, capitaine de navire, prenait souvent les horaires de ses équipiers pendant les fêtes afin qu'ils puissent passer plus de temps avec leurs familles.
Face à la persécution
La persécution nationale du Falun Gong a commencé le 20 juillet 1999 et a bouleversé toute la vie de Mme Liu.
Sous la pression des autorités locales, chaque membre du Parti de l'école de Mme Liu a été assigné à la surveiller chacun à leur tour, ce qui l'a empêché d'aller à Pékin faire appel à la justice pour le Falun Gong.
Elle a été forcée à faire un choix entre sa foi et le Parti communiste chinois (PCC). Elle a présenté une lettre pour démissionner du PCC qui a été refusée. L'école a exercé des pressions sur elle pour qu'elle renonce à sa foi.
Persécutée pour avoir rédigé une lettre ouverte
Un an après le début de la persécution, Mme Liu a écrit une lettre ouverte aux dirigeants de l'école. La lettre était cosignée par deux employés qui pratiquaient aussi le Falun Gong. Elle a mentionné le fait que le système de l'éducation avait exprimé beaucoup de soutien dans le passé. Ainsi, plusieurs séminaires avaient été organisés dans tout le quartier de l'école pour présenter le Falun Gong aux élèves et aux employés. Elle les a pressés de ne pas suivre la politique de persécution du PCC.
En quelques jours, les trois pratiquants ont été arrêtés et emmenés au centre de lavage de cerveau de Dalian, où ils ont été torturés. Mme Liu a été forcée à s'accroupir sous le soleil de plomb de juillet et torturée par la méthode appelée « faire voler un avion ».
Reconstitution de torture : faire voler un avion
Les responsables des autorités locales sont venus la voir au centre de lavage de cerveau et lui ont demandé d'abandonner sa croyance. Elle a été libérée à la mi-automne 2000.
Juste quelques jours après avoir été libérée, un agent de police, un ami de confiance de la famille, a demandé à Mme Liu d'aller au poste de police. Lorsqu'elle est arrivée là, elle a été enfermée dans une cellule. Peu après, elle a été condamnée à un an de travaux forcés.
Souffrances au camp de travaux forcés de Masanjia
Mme Liu a été emmenée au camp de travaux forcés de Masanjia le 20 septembre 2000 et soumise à la torture et au lavage de cerveau. Sa famille n'a pas été informée de sa condamnation.
Elle devait rester debout presque 24 heures chaque jour. Comme elle avait refusé de renoncer à sa foi, ils la forçaient à s'accroupir sur une dalle d'un pied carré (30 cm²) pendant 16 heures avec le haut du corps dans une position droite.
Lorsque la persécution ayant lieu au camp de travaux forcés de Masanjia a été dénoncée auprès de la communauté internationale, Bo Xilai, alors maire de Dalian, a construit un nouvel immeuble baptisé institut d'éducation de la pensée du Liaoning. Le financement de ce camp construit pour emprisonner des pratiquantes a été fourni par les autorités centrales.
« Les gardes savaient très clairement que nous persécuter était mal. Mais ils exigeaient que nous disions aux enquêteurs que nos droits étaient protégés, que personne ne nous battait et que nous devions travailler seulement une demi-journée, » a expliqué Mme Liu.
Elle a poursuivi : « Les gardes n'étaient pas si mauvais au début. Quelle que soit la façon dont ils me frappaient ou m'insultaient, je ne les hais pas. Je suis seulement triste pour eux. Mais je n'ai pas pu les empêcher de faire du mal. »
Elle a été libérée le 30 décembre 2001.
Condamnée à six années supplémentaires
Mme Liu et plusieurs pratiquants locaux ont été arrêtés au milieu de 2002. La police les suspectait d'avoir accroché des banderoles dénonçant la persécution du Falun Gong. Elle a été condamnée à six ans de prison malgré son état physique déplorable.
Elle devait accomplir de longues heures de travail, parfois toute la nuit et les gardes la frappaient. De plus, ses mains étaient attachées derrière son dos et plus tard, elle a été attachée à une étagère en métal pendant deux mois.
Reconstitution de torture : attachée dans le dos à une étagère en métal
Quand les gardes ont découvert qu'elle gardait des traces de ses épreuves sur les produits qu'elle fabriquait, ils l'ont placée dans une cellule d'isolement pendant cinq mois. Ils ont pris les draps et ses vêtements. Au cours de ces cinq mois, les gardes ne l'ont autorisée à se brosser les dents que trois fois.
Persécutée par son ancien mari
Le mari de Mme Liu, un ancien pratiquant de Falun Gong, a commencé à vivre avec une femme plus âgée pendant que Mme Liu était enfermée. Il a envoyé sa fille dans un internat et a finalement divorcé de Mme Liu en 2006. Il a réellement chassé sa fille de sa vie et a transféré son logement alloué à sa maîtresse.
Après la libération de Mme Liu de prison en 2008, elle et sa fille sont allées au domicile de son père pour résoudre le problème de logement. Il l'a rapidement dénoncée à la police et a déclaré qu'elle était entrée chez lui par effraction. Ainsi, juste après avoir enduré six ans de torture, Mme Liu a de nouveau été arrêtée.
La police l'a emmenée au tristement célèbre camp de travaux forcés de Masanjia pour une peine de deux ans.
Comme Mme Liu est restée ferme dans sa foi et a refusé d'entonner des chants de propagande ou de réciter les règles du camp de travail, elle a été battue et beaucoup de ses cheveux ont été arrachés.
« Nous allons vous torturer si vous ne faites pas l'éloge du PCC et n'insultez pas le Falun Gong », lui a crié un garde le soir du 15 mai 2009.
Mme Liu a quand même refusé de coopérer, elle a donc été emmenée dans la salle de torture. Le garde lui a attaché les jambes à la partie inférieure d'un lit. Ils l'ont menottée aux barreaux supérieurs du lit et ont attaché un long ruban de tissu aux menottes. Un garde lui a poussé la tête et la taille vers le bas, tandis que deux gardes tiraient sur les bandes de tissu.
Reconstitution de torture : menottée et attachée à un lit
Les mains de Mme Liu sont rapidement devenues froides, endormies et noires. Elle a ensuite perdu connaissance. Après plusieurs séries de tortures, les gardes ont saisi son doigt et l'ont apposé sur un document sur lequel il était écrit qu'elle renonçait à la pratique.
Elle s'est souvenue : « En fait, je n'ai pas ressenti beaucoup de douleur. Je me sentais très calme à ce moment-là. Et je me sentais vraiment triste pour les gardes. Quand ils étaient petits, leurs parents et leurs professeurs leur avaient appris à être honnêtes et bons. Mais maintenant, ils sont devenus des outils du PCC et ils ont perdu leur santé mentale. Mais quelle que soit la torture qu'ils utilisent, ils ne pourront pas me faire dévier. »
Le 4 novembre 2010, après d'innombrables sessions de torture, Mme Liu a été libérée du camp de travail.
Il y a toujours de l'espoir
Dès après sa libération de Masanjia, elle a fait appel auprès du Bureau national des appels, des départements de la justice et de l'éducation et du ministère des Affaires civiles pour faire rétablir son innocence. Ils ont ignoré son cas.
Seize années de persécution ont détruit sa famille et ses parents, ses sœurs et ses frères ont connu d'importantes pertes financières.
Elle était sans domicile, mais a trouvé un emploi à mi-temps pour gagner sa vie. Elle donne toujours une partie de ses économies aux sites de production de documents du Falun Gong gérés par les pratiquants.
Elle espère que les Chinois entendront parler et comprendront les faits au sujet de la persécution et ne seront plus trompés par le PCC.
En se souvenant des seize années durant lesquelles elle a été persécutée, Mme Liu a dit : « Ma solide foi dans le Maître et Dafa m'a permis de persévérer. Ma compassion et mon sens des responsabilités pour mes concitoyens m'ont fait réaliser que les gardes et les Chinois ont besoin d'aide. C'est pourquoi j'ai fait de mon mieux pour leur faire comprendre que la persécution était mauvaise. Lorsque leur conscience a été éveillée, ils ont changé d'avis et nous ont aidés et soutenus. »
Articles liés en chinois : http://www.minghui.org/mh/articles/2014/12/24/优秀教研员在劳教所、监狱遭九年残害(1)-301908.html
http://www.minghui.org/mh/articles/2014/12/26/优秀教研员在劳教所、监狱遭九年残害(2)
Traduit de l'anglais en Belgique
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