(Minghui.org) Mme Yan Hongmei, une enseignante d'art de l'école primaire expérimentale n°2 de Tianhui, a présenté les faits au sujet du Falun Gong et passé la vidéo des Neuf commentaires sur le Parti communiste dans sa classe. Mme Yan a été détenue et condamnée à une peine de prison de quatre ans. Après avoir fait appel, la peine de prison de quatre ans a été confirmée par le tribunal intermédiaire de Chengdu dans un procès secret. Son avocat s'est vu refuser l'accès à des informations sur le procès en appel ainsi que le droit d'examiner son cas. L'avocat a déposé une plainte et exigé de pouvoir consulter les retranscriptions de l'interrogatoire des élèves de Mme Yan effectué par les agents de la Division de la sécurité intérieure dans leur inculpation de Mme Yan.

Deux personnes non identifiées, accompagnées du directeur de l'école, se sont présentées à Mme Yan début août 2014, pendant les vacances d'été. Ils sont venus lui parler après avoir reçu des rapports de parents d'élèves de la classe qui avait vu la vidéo des Neuf commentaires.

Les policiers du poste de police de la ville de Tianhui et les membres d'un groupe de travail spécial sur son cas l’ont arrêtée chez elle le 4 août 2014. Ils ont confisqué des documents d'information du Falun Gong et les DVD de Shen Yun. Mme Yan a été détenue au centre de détention du canton de Pi.

Mme Yan a été jugée par le tribunal du district de Jinniu le 7 mars 2015. Une femme juge nommée Wangping l’a condamnée le 11 mars à quatre ans de prison. Mme Yan a contesté la condamnation et fait appel le 14 mars.

L'avocat la représentant dans l’appel est allé au tribunal intermédiaire de Chengdu et a demandé à voir son dossier. Le procureur a dit qu'il n'y avait pas ce cas. Sachant que le juge du tribunal du district de Jinniu avait renvoyé le cas au tribunal intermédiaire, l'avocat s'est enquis du cas deux fois de plus. Toutefois, le tribunal intermédiaire a constamment nié l'existence de ce cas. De nombreux appels de l’avocat sont soit restés sans réponse, soit on lui a dit qu'il n’y avait pas ce cas. La dernière fois que l'avocat a demandé, le personnel du tribunal a dit qu'ils allaient vérifier à nouveau l'existence de ce cas. Toutefois, ils n’ont jamais rappelé l'avocat.

L'avocat a finalement appris du père de Mme Yan qu'un deuxième procès avait eu lieu en secret et le verdict initial avait été confirmé.

Il a été signalé que, afin de construire le dossier, la Division de la sécurité intérieure du district de Jinniu avait appelé les élèves de Mme Yan, qui avaient seulement sept ou huit ans. Ils ont été interrogés un par un et contraints de témoigner contre leur enseignante préférée.

Conformément à la loi, les mineurs ne peuvent pas servir comme témoins ou témoigner. Dans les rares circonstances où cela doit être fait, les mineurs doivent être accompagnés de leurs tuteurs. La réalisation d'une telle enquête, un par un par la police, a pu avoir d’irréparables dommages psychologiques sur les enfants.

Les élèves de Mme Yan l’aimaient tous et ils s'entendaient très bien avec elle à l'école. Lorsqu'ils ont été forcés, un par un, par les policiers de la Division de la sécurité intérieure, d'identifier leur enseignante pour des accusations contre elle, les enfants ont passivement répondu aux questions, participé à la prise des notes et signé et donné leurs empreintes digitales pour les transcriptions. Les enfants n'étaient pas pleinement conscients de ce qu'ils faisaient. Quand, un jour, ils découvriront que leur maîtresse bien-aimée a été mise en prison à cause de leur témoignage, ils seront probablement profondément tristes pour le restant de leur vie.

Il est maintenant clair que le tribunal intermédiaire a dit à l'avocat qu'il n'y avait aucun cas de ce genre afin de refuser à l'avocat la possibilité d'examiner le cas, pour gagner du temps pour conclure le procès secret et pour retirer à l'avocat le droit d'exercer le droit.

L'avocat a déposé une plainte, déclarant : « Le tribunal intermédiaire de Chengdu, en cachant l'existence du cas dans son système informatique et en refusant de fournir des informations de contact au juge désigné pour traiter cette affaire ou le statut du cas, malgré tous mes efforts pour obtenir des renseignements par téléphone, par Internet et après avoir déposé des plaintes, a empêché l'avocat de transmettre les papiers nécessaires, d'examiner les dossiers du cas et de défendre la cliente, ce qui revient à empêcher l'avocat d'accomplir son devoir. »

L'avocat, dans sa plainte auprès de l'Association du Barreau de Chengdu, a également exigé la mise à disposition des retranscriptions des interrogatoires des enfants de l'école effectués par la police.

Traduit de l’anglais au Canada