(Minghui.org) Le 21 août, le Parquet populaire suprême en Chine a annoncé que Li Dongsheng, ancien responsable du Bureau 610 était inculpé de corruption.
Après qu'il soit tombé en décembre 2013, les media chinois ont rendu public, parmi ses différents titres, son rôle au sein du Bureau 610, une organisation secrète dirigeant la persécution du Falun Gong.
Nommé responsable adjoint du Bureau 610, lors de la création de l’organisation en 1999, Li était aussi directeur adjoint de la Télévision Centrale de Chine (CCTV). À ce poste, il était responsable de la campagne nationale de propagande contre le Falun Gong afin d'obtenir le soutien du public pour sa répression. Après que Liu Jing ait pris sa retraite en octobre 2009, Li a été nommé ministre adjoint de la Sécurité publique par Zhou Yongkang et était en charge du Bureau 610.
En tant qu'acteur clé dans l’organisation dirigeant la répression nationale du Falun Gong, Li a fait ses preuves en incitant à une propagande de haine et à la violence contre les pratiquants innocents.
Campagne de calomnies dirigée par les autorités
Bien que Jiang Zemin ait ordonné l’interdiction du Falun Gong en juillet 1999, c’est la campagne nationale de propagande qui a tourné le public contre les pratiquants pacifiques.
Li a demandé à CCTV de diffuser quotidiennement sept heures de programmes diffamatoires. Ces programmes attaquent le fondateur du Falun Gong, M. Li Hongzhi et affirment, à l’aide de vidéos fabriquées, que les pratiquants commettent assassinats et suicides.
« Focus », une émission populaire autour de thèmes d'actualité, diffusée à une heure de grande écoute sur CCTV, en est un exemple. Selon un rapport de 2013 publié par l’Organisation Mondiale d’Investigation de la Persécution du Falun Gong (WOIPFG), durant six ans et demi, entre le 21 juillet 1999 et la fin 2005, « Focus » a diffusé 102 épisodes anti-Falun Gong. Selon le même rapport, sur la seule période comprise entre juillet et décembre 1999, 39 épisodes anti Falun Gong ont été diffusés.
Les informations de CCTV diffusées chaque soir à 19 heures, constituent la première source d’informations pour les Chinois, qu’ils vivent en ville ou à la campagne. Li a prolongé le programme de 30 à 45 minutes afin de s’assurer qu’un contenu anti-Falun Gong suffisant y soit incorporé.
Ces reportages diffamatoires ont ensuite été étendus aux journaux et aux radios par l’Agence d’Information Xinhua et disséminés à l’étranger via CNS (China News Service), CNA (Hong Kong China News Agency) et les agences diplomatiques chinoises.
Seconde vague de diffamation
Les efforts de Li ont été très efficaces pour retourner l’opinion publique. En juillet 2000, il a été promu directeur adjoint de l’Administration de la Radio, du Film et de la Télévision de l’État Chinois (SARFT).
Cependant, la persécution a commencé à perdre du terrain. La brutalité endurée par les pratiquants pour leur croyance a amené de nombreuses personnes à reconsidérer la légitimité de la répression.
Sous les ordres de Ze Qinghong, responsable du Département de l’organisation (1999-2002) et Luo Gan, secrétaire du Comité des affaires politiques et juridiques (1998-2007), Li a orchestré « Les auto-immolations sur la Place Tiananmen » poussant la propagande à un nouveau stade.
L’incident de la Place Tienanmen a été rapidement identifié par le Washington Post et de nombreuses organisations étrangères comme étant un canular. L’événement a également été couvert par le documentaire primé False Fire.
Mais en Chine, la fausse histoire s’est rapidement propagée - avec des conséquences dévastatrices. La mise en scène des auto-immolations a eu lieu la veille du Nouvel An chinois et comprenait une jeune fille de 12 ans et sa mère, le programme TV a été vu par un public énorme. Le reportage a été diffusé dans les journaux et à la télévision et a même été inclus dans les manuels scolaires. La sympathie que les gens éprouvaient pour Falun Gong s’est transformée en colère et en haine.
Le populaire programme de CCTV « Focus » a agi comme un catalyseur pour inciter à la haine contre les pratiquants de Falun Gong. Pour la seule année 2001, 39 épisodes anti-Falun Gong y ont été diffusés.
Alors que des dizaines de millions de pratiquants de Falun Gong souffraient terriblement pour leur croyance, Li Dongsheng a été promu, en mai 2002, ministre adjoint du Département de la propagande. Au fur et à mesure que son pouvoir s’accroissait, sa campagne de propagande a été encore intensifiée par la violence et la torture.
La persécution continue
Au cours des seize années de répression, la brutalité à l’encontre des pratiquants de Falun Gong a été stupéfiante, des arrestations, détention, torture et incarcération dans des hôpitaux psychiatriques en passant par les abus sexuels, travaux forcés et prélèvements d’organes à vif.
La chute et l’inculpation de Li ne sont pas accidentelles ; de nombreux hauts responsables ayant persécuté activement le Falun Gong ont rencontré des sorts similaires, de Bo Xilai et Zhou Yongkang à Xu Caihou.
Le député canadien Rob Anders a dit que ceux qui ont été les plus fortement impliqués dans la persécution du Falun Gong « sont ceux qui ont outrepassé les limites de la décence ». Il a en outre expliqué : « Ils n'ont pas seulement pris de l'argent. Ils ont pris la dignité, ils ont pris l'intégrité, ils ont escamoté les traditions – ils ont fait toutes ces choses. Ils ont commis d'incroyables violations des droits de l'homme. »
M. Anders a dit croire que les auteurs seront tenus responsables lorsque le régime communiste commencera à s'effondrer.
Le membre du Congrès américain Chris Smith, membre éminent du Comité des affaires étrangères et président de son Sous-comité de l’Organisation mondiale des droits de l'homme internationaux, a déclaré lors d'une audition au Congrès le 25 juin 2015, qu’il soutenait la vague des plaintes pénales contre Jiang déposées par les Chinois.
« Le courage et la bravoure des Chinois qui ne cessent de déposer ces plaintes, qui continuent de les déposer faisant pression pour la démocratie et la responsabilisation du Parti et des autorités, sont impressionnants, parce que beaucoup d'entre eux... sont punis d'une manière ou d'une autre et pourtant, ils arrivent à persévérer. »
« Le monde occidental, les pays libres du monde entier, devraient les défendre, tous les jours de la semaine et vingt-quatre heures sur vingt-quatre, sept jours sur sept, en disant ''Nous sommes avec vous et les opprimés peuvent compter sur nous''. »
Traduit de l'anglais en Europe
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