(Minghui.org) En juin dernier, j'ai vu sur le site Internet Minghui que des dizaines de milliers de pratiquants de Falun Gong avaient intenté des poursuites en justice contre le dictateur Jiang Zemin. Je me suis sentie impuissante à faire la même chose, car je n'ai pas d'éducation et je ne suis pas familière avec la loi. Plus tard, je me suis rendu compte que le processus de déposer une plainte était aussi une façon de m'élever et d'abandonner la peur.
Remplir simplement la « tâche »
Un jour après notre étude du Fa, un pratiquant qui a commencé à pratiquer en 2008 a apporté une copie de sa plainte et nous a demandé de la relire. Il avait écrit de façon simple en une page et demie. Il a posté cette plainte manuscrite et a bientôt reçu un accusé de réception.
Je ne pouvais pas arrêter d'y penser : un nouveau pratiquant était capable de déposer une plainte, alors que dire de moi, une ancienne pratiquante ? Mais je ne savais pas par où commencer, car je n'avais fréquenté l'école que pendant deux ans. Bien que j'aie gagné en sagesse par la pratique du Falun Dafa et que je peux lire le Zhuan Falun ainsi que les autres conférences, je n'avais jamais écrit d'article. J'ai demandé de l'aide aux compagnons de cultivation, mais personne n'était disponible.
Je ne voulais pas attendre plus longtemps, alors j'ai écrit une plainte simple d'une page et demie. Je l'ai postée le 23 juin. J'avais accompli la « tâche », mais je continuais à lutter avec la nervosité et la peur.
Dix jours ont passé, mais je n'avais toujours pas reçu d'avis de réception. J'ai demandé à un compagnon de cultivation de voir où en était le colis et nous avons trouvé qu'il n'avait jamais été remis. J'étais bouleversée, je me demandais pourquoi mon colis n'avait pas été remis. Tout en discutant de la question avec une autre compagne de cultivation, elle a fait un commentaire : « Le Parti ment aux gens et trompe le ciel... » Elle ne parlait pas de moi, mais comme je sais qu'il n'y a pas de coïncidences, j'ai réfléchi à propos de ce qu'elle avait dit.
La responsabilité de la vérité
Je me suis soudainement rendu compte que poursuivre Jiang en justice était l'exigence de la rectification de Fa et que c'était la mission et la responsabilité de chaque pratiquant. Comment pouvions-nous prendre cela à moitié à cœur ? Au cours de cette persécution lancée par Jiang, j'ai été arrêtée trois fois, emprisonnée pendant sept ans et j'ai souffert d'une torture brutale. Mon mari a demandé le divorce de nombreuses fois pour éviter la persécution. Ma fille a dû quitter l'école, ce qui l'a conduite à un mariage malheureux. Mon beau-père est décédé d'anxiété et par la peine constante. Cependant, je n'avais pas inclus tout cela dans ma première plainte, craignant que cela conduise à davantage de persécution.
En ne parlant pas franchement, n'étais-je pas en train de tromper le Maître et moi-même ? Échouer à exposer les criminels était reconnaître une telle perversité et lui permettre de rester. N'était-ce pas également un crime ? Je me sentais indigne du titre de pratiquante de Dafa. J'avais honte et j'ai fondu en larmes.
Puis je me suis consacrée à l'écriture de la deuxième plainte. J'étais très calme et sérieuse. J'ai passé deux jours et nuits pour terminer la section « raisons et faits ». Ceci étant la deuxième partie du formulaire de plainte et la partie la plus importante. L'ensemble de la plainte au final faisait 40 pages.
Plusieurs pratiquants et moi sommes allés dans une autre ville le 15 juillet pour envoyer par la poste la deuxième plainte et avons rapidement reçu l'avis de réception. À ce moment-là, j'ai senti que les facteurs pervers étaient désintégrés et que ma peur avait disparu.
Clarifier la vérité à la police et au personnel du bureau de poste
Après avoir déposé les plaintes, nous avons profité de l'occasion pour clarifier la vérité au public, en particulier au personnel des organes de la sécurité publique et des bureaux de poste.
Plus de dix pratiquants ont fait la tournée des bureaux de poste du canton et du faubourg. Certains parlaient aux employés, tandis que d'autres émettaient la pensée droite et distribuaient des documents.
Je suis allée au bureau de poste avec une copie de ma plainte le 17 juillet et j'ai demandé au directeur, M. Zheng, pourquoi les plaintes contre Jiang avaient été saisies. « Cela a été ordonné par le Bureau 610 », a-t-il répondu.
Je lui ai remis une copie de ma plainte : « S'il vous plaît, jetez-y un bon coup d'œil. Jiang n'a aucune base juridique pour interdire le Falun Gong... » Je lui ai parlé de ma souffrance par la persécution. Il était visiblement ému et a gardé la copie à lire.
Trois jours plus tard, je suis de nouveau allé visiter le directeur Zheng. Il m'a accueillie chaleureusement et a appelé l'instructeur Huang de la division de la sécurité intérieure, parce que j'avais mentionné son nom dans ma plainte pénale. L'instructeur Huang est venu avec deux officiers et a fait pression sur moi pour que je retire ma plainte contre Jiang.
Je l'ai regardé droit dans les yeux en émettant la pensée droite pour désintégrer les facteurs pervers derrière eux et j'ai déclaré que les citoyens ont le droit de demander justice pour les actes illégaux du personnel des organes de l'État.
Je lui ai demandé de lire ma plainte pénale, en disant : « Bien que j'aie écrit le nombre de fois que vous m'avez arrêté, je ne vous hais pas. Vous êtes vous aussi victimes de la persécution. Vous devriez également poursuivre Jiang, le coupable... » Tout le monde a écouté attentivement. Huang ne me regardait plus si férocement.
C'est moi qui menais toute la conversation. J'ai abandonné la peur et l'égoïsme, et ma compassion pour sauver les autres a émergé. Je ne suis généralement pas très douée pour parler, mais je me suis très bien exprimée ce jour-là. Je sentais mon corps s'élargir à l'infini, tandis que la police devenait de plus en plus petite. Merci Maître de m'avoir protégée et encouragée !
Mon mari change d'attitude
Je suis rentrée chez moi toute joyeuse. Alors que je préparais le déjeuner, mon mari est entré dans la cuisine et m'a sévèrement demandé : « Qu'as-tu fait ces derniers jours ? » Je lui ai répondu : « J'ai écrit une plainte pour poursuivre Jiang ! » Il était furieux et a menacé de divorcer.
Il a un mauvais caractère, craint l'implication politique et a refusé d'écouter la vérité pendant toutes ces années. Je ne voulais pas le provoquer, inquiète qu'il puisse dire des mots irrespectueux à propos de Dafa, alors j'ai évité de discuter avec lui.
Après qu'il ait exprimé sa colère, je lui ai calmement énuméré les bienfaits que j'avais reçus de la pratique sur ma santé, de ma souffrance en prison et du traumatisme dont notre famille avait souffert à cause de Jiang. « Pourquoi ne devrais-je pas le poursuivre en justice ? » ai-je demandé.
Mon mari a dit : « Je sais que le Falun Gong est bon, mais je crains que tu sois à nouveau persécutée. » Il est ensuite allé travailler et est revenu à la maison pour le dîner, comme si rien ne s'était passé.
Depuis lors, il n'a plus interféré avec mes efforts pour Dafa. J'ai aidé les pratiquants à déposer des plaintes pénales. La grande majorité de nos pratiquants locaux ont déposé leurs poursuites contre Jiang en utilisant leurs vrais noms à la mi-août et la quasi-totalité d'entre eux ont reçu des avis de confirmation.
Traduit de l'anglais au Canada
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