(Minghui.org) « En raison de la persécution brutale du Falun Gong, ma famille et moi avons vécu dans la peur pendant les seize dernières années. Mon ancienne vie et ma carrière ont été pratiquement détruites », a dit M. Xu Youping, un résident de Lhasa dans la région autonome du Tibet, dans la plainte qu'il a déposée contre Jiang Zemin en août 2015.

L’ancien dictateur chinois Jiang Zemin a lancé la persécution du Falun Gong en juillet 1999. Depuis lors, de nombreux pratiquants ont été tués ou envoyés en prison. Mais pour M. Xu, les malheurs ont commencé même avant cela.

En 1998, il a été nominé pour une promotion au poste de sous-directeur en raison de son excellent dossier de travail. Mais, le comité du Parti communiste de Lhasa l'a ignoré, car il pratiquait le Falun Gong.

Puis, l’épouse de M. Xu, également une pratiquante de Falun Gong, a perdu son emploi et a été illégalement arrêtée et condamnée à trois ans de prison en 2002. Un an plus tard, M. Xu a été arrêté et condamné à cinq ans de prison. Il a été congédié de son emploi.

« Cette persécution m'a causé de grandes douleurs physiques et mentales, ainsi que des pertes économiques, sans parler du grand préjudice porté à mes parents âgés et à mon enfant. Le traumatisme psychologique que mon enfant a subi sera difficile à surmonter », a dit M. Xu.

Voici le compte rendu personnel de M. Xu.

Arrestation et détention illégales

Des policiers du Bureau de la sécurité d'État de Lhasa sont entrés de force dans mon domicile le 14 avril 2003. Sans montrer de mandat d'arrêt, ils m'ont emmené à un centre de détention. Tous mes livres de Falun Gong et mes cassettes ont été confisqués. Deux semaines plus tard, j'ai été transféré à un autre centre de détention.

Parce que j'ai refusé d'écrire une déclaration garantissant que je renonçais à la pratique du Falun Gong, j'ai été accusé de « saper l’application de la loi à l'aide d'une organisation sectaire » et condamné à cinq ans de prison le 11 septembre 2003. J'ai fait appel de ma peine, mais la Cour supérieure de la région autonome du Tibet a rejeté mon appel et confirmé le verdict initial.

Les conditions dans les centres de détention étaient horribles. Il n'y avait pas d'eau chaude en hiver et nous n'étions pas autorisés à prendre des douches en été. J'ai été fouillé et humilié à de nombreuses reprises.

Torturé en prison

En avril 2004, j'ai été envoyé en prison. J'ai été déshabillé devant tout le monde le premier jour. Sept ou huit gardes m'ont entouré et ont exigé que j’écrive une déclaration garantissant que je ne pratiquerais plus le Falun Gong. Quand j'ai refusé, j'ai été torturé.

J'ai été obligé de rester face au soleil sans bouger toute la journée pendant plusieurs jours. La peau sur mon visage et mes mains a été rapidement brûlée et s'est détachée, couche après couche. J'ai aussi été forcé à m'accroupir pendant de longues périodes de temps sous le soleil. Mes pieds et mes jambes souffraient atrocement en raison du manque de circulation. Au moment où j'ai été autorisé à me lever, je ne pouvais pas bouger.

Deux détenus m’ont surveillé 24 heures par jour. Plusieurs fois, ma famille ne pouvait pas me voir pendant les jours de visite. J'ai été souvent invectivé et battu.

Je suis devenu gravement sous-alimenté et ai perdu presque 14 kg pendant mon incarcération. Bon nombre de mes dents sont tombées et j'avais de la difficulté à manger. Enfin, j'ai été libéré le 13 avril 2008.

Incitatifs et harcèlement incessants

De mon arrestation au moment de ma libération de prison, bon nombre de fonctionnaires « m'ont parlé ». Ils m'ont promis que si j'abandonnais le Falun Gong, je retrouverais mon travail, serais promu, etc.

Quand j'ai quitté la prison, la police a même essayé d'annuler mon inscription résidentielle. Heureusement, j'ai été en mesure de les en empêcher.

Avec seulement ma femme qui travaillait, un parent âgé et un enfant à s'occuper, nous étions dans une situation financière difficile. Quand j'ai enfin trouvé un travail à l'aide d'un ami, la police locale m'a menacé et a dit à mon employeur de me congédier, même si mon directeur était très satisfait de mon travail. J'ai finalement raisonné avec les fonctionnaires du Bureau 610 local et j'ai réussi à garder mon emploi.

Au cours des seize dernières années, la police m’a ciblé, m'a gardé sous surveillance constante et m'a harcelé. Ils me « rendent visite » pendant les dates sensibles. Même quand j'ai rendu visite à mes parents dans la province du Sichuan en 2008, la police locale et le Bureau 610 m'ont suivi partout, ce qui a soumis mes parents et les membres de ma famille à un stress énorme.

Historique

En 1999, Jiang Zemin, à la tête du Parti communiste chinois, lançait la répression violente du Falun Gong sans tenir compte des autres membres du comité permanent du Politburo.

La persécution a conduit à la mort de nombreux pratiquants de Falun Gong au cours des seize dernières années. Beaucoup plus auraient été torturés en raison de leur croyance et même tués pour leurs organes. Jiang Zemin est directement responsable de la mise en place et du maintien de la persécution brutale.

Sous sa direction personnelle, le Parti communiste chinois a créé un organe de sécurité illégal, le «  Bureau 610  », le 10 juin 1999. L'organisation supplante les forces de police et le système judiciaire dans l'exécution de la directive de Jiang concernant le Falun Gong  : ruiner leur réputation, couper leurs ressources financières et les détruire physiquement.

La loi chinoise permet aux citoyens d'être plaignants dans les affaires pénales et de nombreux pratiquants exercent maintenant ce droit de déposer des plaintes pénales contre l'ancien dictateur.

Traduit de l’anglais au Canada