(Minghui.org) Le 28 octobre 2016, le Forum international sur les prélèvements forcés d'organes en Chine s'est tenu à Berlin en Allemagne, quelques jours avant les dialogues officiels sur les droits de l'homme entre la Chine et l'Allemagne, ainsi qu'entre la Chine et l'Union européenne (UE). Des élus, dont un député allemand et un député européen, ont assisté au forum et prononcé des discours.

Le député Martin Patzelt a prononcé le discours d'ouverture, appelant tous les cercles à travailler ensemble pour arrêter les prélèvements d'organes cautionnés par le Parti communiste chinois (PCC) sur des pratiquants de Falun Gong vivants.

Le député Martin Patzelt

M. Patzelt est originaire de l'ancienne Allemagne de l'Est. Quand il était jeune, il croyait que le Parti communiste s'effondrerait. Il a souligné lors de l'ouverture du forum : « Les prélèvements d'organes à vif durent depuis plus de dix ans. Ils n’ont pas diminué, mais ils ont augmenté. Les nombreuses façons dont ces nouvelles ont été diffusées dans le monde entier ne sont toujours pas suffisantes. Comment pouvons-nous tolérer ce crime et garder le silence ? »

Il a poursuivi : « Qu'un pays participe aux prélèvements forcés d'organe pour le profit est sans précédent. Si nous ne travaillons pas en faveur des droits de l'homme sur cette question-là, alors nous devons nous demander si nous sommes encore des êtres humains. »

Il a indiqué que le forum devrait se tenir dans le monde entier pour permettre à tout le monde d’être au courant de ces crime et que l'Allemagne avait besoin d'une législation pour mettre fin au trafic illégal d'organes.

Un député européen : Les auteurs de ces crimes doivent être traduits en justice

Le député européen Arne Gericke

Le député européen Arne Gericke a condamné les crimes lors du forum. « Il est alarmant de voir avec quelle cruauté le régime chinois poursuit le mouvement Falun Gong depuis plus de dix-sept ans et comment il passe outre toutes les réglementations applicables et les droits de l'homme, en particulier dans le domaine du prélèvement d'organes.

« En tant que membre du Parlement européen pour le Parti de la Famille et un expert en droits de l'homme pour mon Parti de coalition EKR, je dis ouvertement : l'Europe ne peut pas ignorer ces actes criminels. Nous devons faire quelque chose contre cela, avec une totale détermination.

« C'est pourquoi au début de cette année, nous et des collègues d'autres Partis de la coalition avons soumis la Déclaration écrite (2016/WD48) exigeant une action pour mettre fin aux prélèvements d'organes sur des pratiquants de Falun Gong et d'autres prisonniers d’opinion. Quatre cent quatorze collègues de tous les Partis des 28 pays européens au Parlement européen ont été convaincus et l’ont signé en soutien. Pour moi, cette Déclaration écrite est une étape importante, une étape importante dans la lutte contre les crimes de prélèvement d'organes cautionnés par le Parti communiste en Chine.

Il a poursuivi : « Depuis mes débuts au Parlement européen, j'ai été moi-même préoccupé par des rapports et des opinions d’experts qui démontrent sans doute possible qu'en Chine, les soi-disant prisonniers d’opinion - la plupart sont des pratiquants de Falun Gong - sont tués ''à la demande'' pour que leurs organes fournissent le marché de la transplantation de Chine, d'Asie, d'Amérique et d'Europe en un minimum de temps et avec autant d'organes que nécessaire.

« Nous parlons d’affaires générant des milliards de dollars et de structures mafieuses ayant pour but de faire des profits en répondant à la forte demande d'organes vivants sains – quel qu’en soit le coût. Même si ce sont des vies innocentes.

« Il nous faut concevoir que les prélèvements d'organes sont délibérément cautionnés et couverts par le Parti communiste chinois. Il nous faut concevoir et donner un nom au fait que des millions de pratiquants de Falun Gong ont été maintenus captifs sans aucun fondement juridique et que les institutions dans le domaine de la transplantation sont disponibles en tant que ''banque d’organes vivante lucrative'' - aussi terrible que cela puisse paraître.

« Il existe de nombreux témoignages de tortures et d'humiliations auxquelles les pratiquants ont été soumis derrière les portes des centres de détention, des cellules de détention, des centres d'éducation juridique, des centres de rééducation forcée, des centres de lavage de cerveau et des prisons noires. »

« Selon le rapport annuel 2012 d'Amnesty International, de pacifiques pratiquants de Falun Gong ont été soumis à des pressions systématiques à travers la torture mentale et physique dans tout le pays et ont souvent été violemment torturés. Freedom House a informé en 2015 que les pratiquants de Falun Gong constituent la plus grande partie des prisonniers d'opinion et sont exposés à un risque plus élevé de mourir ou d’être tués en détention. Et le Rapporteur spécial de l'ONU sur la torture a souligné dans son rapport 2006 que 66 % des cas présumés de torture et de mauvais traitements étaient des pratiquants de Falun Gong.

« La Commission des États-Unis sur la liberté religieuse internationale a confirmé dans son rapport annuel 2016 qu’en 2015, des milliers de pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et déportés dans des installations de lavage de cerveau, camps de travail, centres de détention, prisons et des structures similaires, et au contraire de la majorité des autres détenus, ils ont eu des peines plus longues et ont été traités des pires façons. En outre, le rapport de 2016 a révélé que le PCC préfère les pratiquants de Falun Gong détenus pour les prélèvements d'organes. »

Il a parlé de la raison pour laquelle l'ancien chef du PCC a lancé la persécution : « Et pourquoi ? Nous ne pouvons que deviner. C’était et est certainement en raison de la popularité croissante du Falun Gong qui a suscité un sentiment de menace chez l'ancien secrétaire général du Comité central du Parti communiste, M. Jiang Zemin. Il y avait près de 100 millions de pratiquants de Falun Gong contre environ 60 millions de membres du Parti communiste peu avant le début de la persécution du Falun Gong en juillet 1999. »

Il a également parlé de la déclaration écrite du Parlement européen contre les prélèvements d'organes à vif : « Comme le Parlement européen, nous disons pour la première fois dans notre déclaration écrite qu'en République Populaire de Chine, plus de 10 000 greffes d'organes sont menées chaque année.

« Nous nous référons au fait que quelques 165 centres chinois de transplantation d'organes ont annoncé pouvoir trouver et fournir des organes appropriés et compatibles en l'espace de deux à quatre semaines et ce bien qu'il n'existe pas de système public organisé pour le don ou la distribution d'organes en Chine !

« Nous disons également que le système chinois de transplantation d'organes ne répond pas aux exigences de l'Organisation mondiale de la santé s'agissant de la transparence et de la traçabilité des organes et que le gouvernement chinois continue à s'opposer à un contrôle indépendant de ce système.

« Et que demandons-nous dans la résolution ? Nous insistons sur le fait qu'il est tout simplement inacceptable que l’arrêt progressif des prélèvements d'organes sur les prisonniers exécutés n'ait pas encore eu lieu à ce jour. Nous demandons sans équivoque à la Chine d'arrêter immédiatement les prélèvements d'organes sur des prisonniers politiques non violents et des membres de minorités religieuses et ethniques.

« Nous demandons à l'Union européenne et à ses États membres de s'intéresser davantage à la question du prélèvement d'organes en Chine et d'en faire un thème des débats politiques. Nous voulons que tous les États membres de l'UE condamnent ces prélèvements d'organes et menacer sérieusement la Chine, avec même des sanctions économiques.

« Nous exigeons de la Chine une réponse définitive aux demandes du Rapporteur spécial du Conseil des droits de l’homme sur la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Et le Rapporteur spécial des Nations unies sur la liberté de religion ou de conviction attend enfin une réponse complète sur l'origine des organes supplémentaires en lien avec l'augmentation des transplantations d'organes et de pouvoir finalement commencer une enquête approfondie sur les pratiques de transplantations d'organes en Chine.

« Nous appelons à la libération immédiate de tous les prisonniers politiques non violents en Chine, y compris les disciples du mouvement Falun Gong et les chrétiens. »

Il a félicité les pratiquants intentant des plaintes contre Jiang Zemin : « Nous sommes impressionnés par le courage de plus de 200 000 pratiquants de Falun Gong qui ont déposé plainte contre Jiang Zemin et qui ont soumis leur vrai nom et leurs coordonnées au Parquet central de Pékin. Cela nous a également donné force et espoir sur la route pour mettre fin à l’actuel crime contre l'humanité à l’encontre des pratiquants de Falun Gong en Chine. Par conséquent, nous honorons les pratiquants de Falun Gong pour leur engagement sans précédent, pacifique et courageux. »

Voir aussi (en chinois) :

Traduit de l'anglais en Europe