Compilé par Yu Xiang

(Minghui.org)

Wong Jing – Exposition L'Art de Zhen-Shan-Ren

D'après l'ancienne sagesse chinoise : « Une famille de bonnes personnes aura des bénédictions abondantes. » Être bon, être juste et faire le bien, bénéficiera non seulement à soi-même, mais aussi à sa famille. L'histoire chinoise ne manque pas d'exemples illustrant ce point, dont l’histoire de Shang Lu.

Shang Lu était un célèbre fonctionnaire de la cour royale sous la dynastie Ming. Bien que d'humble d’extraction, Shang Lu servait à la cour après être arrivé premier aux trois niveaux de l’examen impérial, et plus tard, il devint le plus haut fonctionnaire de son temps. Il avait la réputation d’être candide et utilisait son pouvoir pour aider les pauvres et maintenir la justice.

Shang Lu n’était pas de lignage riche ni puissant, mais d’une famille de bonnes personnes. Son père était un employé cantonal qui aidait les pauvres. L’influence de son père et son éducation modeste formèrent Shang Lu à devenir une voix au service des pauvres et de la justice. Il était aimé et les gens chantaient ses louanges : « De tous les bons fonctionnaires de notre cour royale, Shang est numéro un. » En retour, les bonnes actions de Shang Lu apportèrent des bénédictions à sa famille pour les générations à venir.

Né roturier

Shang Lu connût d'humbles débuts. Son grand-père était chasseur et son père, employé dans le canton de Yan. Ce dernier vivait une vie simple mais exerçait régulièrement la charité et aidait les pauvres. Il conseillait à ses collègues de traiter les gens équitablement et de ne pas abuser de leur pouvoir ni accepter de pots-de-vin. Avec son aide, en faisant appel au tribunal du canton, les prisonniers injustement condamnés échappaient à la peine de mort.

Une nuit, le préfet du canton aperçut de loin une belle lueur autour de la maison de M. Shang qui aiguisa sa curiosité. Le lendemain, il alla interroger M. Shang à ce sujet. « La nuit dernière, mon épouse a donné naissance à un garçon », l'informa celui-ci. Le responsable du canton demanda à voir le bébé lorsqu’il aurait cent jours.

Lorsque M. Shang lui présenta son nouveau-né, le préfet regarda le beau bébé et pensa à la lueur qu’il avait vue le jour de sa naissance. Il prédit que le garçon accomplirait de grandes choses dans sa vie et deviendrait la fierté du pays. Ce bébé était Shang Lu.

Arrivé premier aux examens impériaux

Shang Lu commença à faire preuve de talent dès son jeune âge. Il avait une mémoire photographique impressionnante et pouvait réciter le contenu d’un livre après l’avoir lu une fois. Il écrivait d’excellents articles sans avoir besoin de plans ni d'ébauches.

À l’âge de vingt ans, Shang Lu arriva premier à l’examen impérial de niveau local, puis il termina premier aux examens de niveau provincial et de la cour royale. Selon l’Histoire de Ming, il était la seule personne à avoir obtenu la première place aux trois niveaux des examens impériaux sous la dynastie Ming et détenait le record des notes les plus élevées.

Shang Lu servit aux cours royales de trois empereurs et devint le chef de la plus haute administration de son temps et Grand Secrétaire appointé, agissant de facto en tant que Chancelier. Les gens étaient convaincus qu’il était béni en raison des bonnes actions de son père.

Une lettre ouverte à l’Empereur appelant à des améliorations

Shang Lu était déterminé à aider autrui selon l'exemple de son père. Courageux, il avait son franc-parler fût-ce devant l’empereur. Sous le règne de Xianzong, de nombreuses régions du pays souffrirent de graves inondations. Shang Lu fît part de son inquiétude à l’empereur et suggéra que, pour empêcher davantage de désastres naturels, la cour royale guide les gens à élever leur caractère moral.

Dans sa lettre à l’empereur, il énumérait huit domaines nécessitant une amélioration : témoigner du respect aux anciens sages et suivre strictement les codes moraux qu’ils avaient établis, permettre aux fonctionnaires de la cour royale d’exprimer leurs opinions, étudier attentivement les dossiers des prisonniers et trouver les erreurs, libérer les personnes injustement accusées, mettre fin aux projets de construction non-nécessaires, réduire les effectifs du gouvernement, créer une banque alimentaire pour les pauvres et améliorer le système légal. Satisfait de ses suggestions, l’empereur donna des ordres pour qu'elles soient mises en place.

Shang Lu insista sur le fait que l’empereur devait sincèrement tenir compte de l’avis de ses fonctionnaires : « J’espère que, dès à présent, si quelqu’un vous donne un avis constructif, Votre Majesté l’écoutera avec un esprit ouvert. »

Aider les pauvres

Lorsque le chambellan au service de la Reine Mère Renshou saisit les terres de plus de quatre-vingt fermiers locaux. Irrités, ces derniers ripostèrent. Le conflit bouleversa tant la Reine Mère que l’empereur essaya de punir les fermiers en les déplaçant ainsi que leurs familles dans les régions hostiles au nord de la Grande Muraille.

Lors d'une réunion matinale de la cour royale, Shang Lu exprima son désaccord, disant : « Un empereur est le fils de son peuple et de son pays. Pourquoi avez-vous besoin de davantage de terres ? Je n’ai jamais entendu parler de pauvres paysans prenant des terres à un monarque ; c’est presque toujours l’inverse. »

Les fonctionnaires de la cour royale furent stupéfaits que Shang Lu se montre si franc. Les conseillers de l’empereur intervinrent pour soutenir Shang Lu. Finalement, l’empereur décida de retirer son ordre.

Lorsque l’empereur Xianzong voulut construire un complexe sur le côté nord du palais, Shang Lu lui conseilla de couper court aux dépenses inutiles. Il rassembla aussi de pauvres réfugiés qui avaient migré depuis l’est, leur donna des terres cultivables et du grain et les aida à s’installer près de la capitale.

Pousser à mettre un terme au Service de renseignements secrets

Xichang, le Service de renseignements secrets de l'époque, était contrôlé par l’eunuque de confiance de l’empereur, Wang Zhi. Au cours de leurs « investigations », Wang et ses hommes arrêtaient et tuaient des personnes et des fonctionnaires innocents en ignorant la loi. Xichang ne tarda pas à devenir une menace pour les gens et une source d'inquiétude parmi les fonctionnaires.

Shang Lu et un groupe de fonctionnaires royaux supplièrent l’empereur de mettre fin à ce cauchemar. Shang Lu énuméra onze des crimes de Wang, qualifia le service de « nuisance pour la nation », et demanda à l’empereur de l’abolir. L’accusation contraria grandement l’empereur, mais Shang Lu était sans peur et ne céda pas.

Avec le soutien de nombreux autres fonctionnaires royaux, l’empereur donna finalement l’ordre d’abolir Xichang. Bien que le service secret fût plus tard restauré, l’effort de Shang Lu fût considéré comme courageux et patriotique. Sa lettre à l’empereur devint célèbre en tant qu’œuvre littéraire et fût transmise pendant des générations.

Faire de bonnes actions apporte des bénédictions à la famille

Shang Lu fit beaucoup de bonnes choses durant le temps où il servit à la cour royale. Il ne se souciait guère de son rang et n'était pas concerné par le gain personnel. Il gardait le bien de la nation et du peuple à l’esprit dans tout ce qu’il faisait. Dans L’Histoire de la Dynastie Ming, il était décrit comme « simple et franc, bon et généreux. Cependant, lorsqu’il s’agissait de questions importantes, il était prompt et résolu. »

Shang Lu eut de nombreux enfants et petits-enfants. Nombre d’entre eux devinrent plus tard, eux aussi, de hauts fonctionnaires de la cour royale. Dans son vieil âge, un ancien collègue rendit visite à Shang Lu et lui dit : « Au cours de toutes les années où j’ai travaillé avec toi, je ne t’ai jamais vu accuser quelqu’un sans preuve. Vois comment tes enfants et petits-enfants réussissent : ce sont tes bénédictions pour avoir toujours fait la chose juste. »

Traduit de l'anglais en Europe