(Minghui.org) Voici déjà un peu plus de quatre ans que je suis un pratiquant de Falun Gong. Je n'avais pas eu à vivre la persécution en cours jusqu'à ce que je sois arrêté en juin 2015, parce que les appels téléphoniques d'un pratiquant local étaient surveillés.

Bien que j'aie été libéré ce jour-là, la police a gardé mon téléphone et mon ordinateur portable, que j'espérais récupérer. Tout en parlant au personnel du département de police du Falun Gong (aussi appelé Falun Dafa), j'ai été arrêté à nouveau.

Aucune trace de ressentiment

La police a exigé que je signe le dossier de l'interrogatoire avant que je ne sois emmené au centre de détention de la ville, ce que j'ai refusé de faire. Ils ont ensuite remis le dossier non signé aux autorités supérieures. On m'a condamné à quinze jours de détention.

« Nous nous sommes bien entretenus aujourd'hui », a déclaré le policier qui m'a emmené au centre de détention. « Rassurez-vous, je vais informer votre famille de l'endroit où vous êtes détenu. Nous sommes impuissants à assurer votre libération et nous essayons simplement de garder nos emplois. »

Je n'ai entretenu aucune trace de ressentiment contre les policiers. J'étais seulement désolé qu'ils aient été utilisés comme un outil pour persécuter les pratiquants de Falun Gong. Pour cela, ils devront faire face aux conséquences à l'avenir.

Au centre de détention, j'ai été incarcéré dans une cellule avec une dizaine de détenus. Je voyais cela comme une excellente occasion de parler du Falun Gong.

Expliquer le Falun Gong

Au cours de ma méditation, les prisonniers se sont rassemblés autour de moi et m'ont demandé pourquoi j'étais détenu. Je leur ai dit que j'étais persécuté pour avoir pratiqué le Falun Gong. Ils avaient l'air stupéfaits.

« Ne soyez pas surpris », ai-je dit. « Le Falun Gong n'est pas une secte. Cette idée fausse a surgi parce que Jiang Zemin, l'ancien chef du régime communiste chinois, a calomnié cette cultivation et pratique, et manipulé les médias gérés par le gouvernement. C'était pour inciter à la haine envers le Falun Gong. Nous sommes de bonnes et aimables personnes qui ne sommes pas intéressées par les aspirations mondaines ! Tout simplement parce que je pratique le Falun Gong, j'ai été arrêté. »

Un détenu m'a interrogé à propos du faux incident des auto-immolations sur la place Tiananmen.

« Les auto-immolations sont un mensonge », ai-je répondu. « Le Falun Gong interdit de se suicider. Comment un pratiquant pourrait-il se suicider ? Il s'agit d'acteurs engagés par Jiang Zemin, se présentant comme des pratiquants pour inciter à la haine envers le Falun Gong. »

En voyant leur réaction, je savais qu'ils avaient entendu la vérité dans mes paroles, ce qui les a aidés à comprendre une décennie de mensonges pervers.

Les pratiquants sont seulement persécutés en Chine

Tous les nouveaux prisonniers devaient se faire prendre en photo et chacun devait signer un document. Quand on m'a demandé de signer, j'ai remarqué qu'on avait écrit au-dessus du document : « Utilise une secte pour nuire à la société. »

« Je ne vais pas signer », ai-je dit. « Le Falun Gong n'est pas une secte et les pratiquants ne nuisent pas à la société. Nous sommes juste un groupe de bonnes et aimables personnes. » À ma grande surprise, les gardes ne m'ont pas forcé à signer le papier.

Certains détenus se sont plaints : « La personne qui a été arrêtée pour avoir pratiqué le Falun Gong n'a pas eu à signer ! Personne ne peut les contrôler ! » Lorsque le gardien a eu fini son travail, il a dit qu'il voulait me parler au sujet du Falun Gong.

Je lui ai expliqué que le Falun Gong n'est pas une secte et que ses pratiquants sont de bonnes et aimables personnes. « Comment pouvais-je signer le document ? »

Il a répondu : « Quand j'étais dans une brigade spéciale de la police, j'ai rencontré beaucoup de pratiquants de Falun Gong. La pratique est légale à Hong Kong et à Taïwan. »

« Ce n'est pas seulement à Hong Kong et à Taïwan », ai-je dit. « Le Falun Gong est pratiqué dans plus de cent pays. Les pratiquants ne sont persécutés qu'en Chine continentale. Les dirigeants d'autres pays ne sont-ils pas clairs d'esprit ? Pourquoi le Parti communiste chinois (PCC) persécute-t-il le Falun Gong clandestinement ? Parce qu'il est le seul à dire que le Falun Gong est une secte, alors que tous les autres disent que c'est une bonne pratique.

Pensées égoïstes

Les détenus voulaient apprendre les exercices du Falun Gong. Un gardien de prison m'a vu faire les exercices et a dit : « Vous faites toujours les exercices. Si vous les pratiquez, nous allons vous enfermer pendant quelques années ! » À ce moment, je suis devenu craintif. J'ai cherché la raison pour laquelle j'avais peur et ai trouvé que je ne voulais pas perdre ma liberté. Alors, j'ai émis la pensée droite pour désintégrer cette pensée égoïste.

Soudain, tout semblait joyeux ! Donc, j'ai continué à émettre la pensée droite, à méditer et à faire les exercices.

Une couverture rouge enveloppait les prisonniers

J'ai également continué à parler aux prisonniers du Falun Gong et les ai exhortés à démissionner du PCC et de ses organisations affiliées. Parfois, les prisonniers étaient détenus que peu de temps. Je savais qu'ils venaient tous écouter les faits sur le Falun Gong. Chaque soir, les prisonniers me demandaient de leur raconter des histoires.

La nuit où j'ai expliqué à tous les détenus dans ma cellule les faits sur la persécution et comment démissionner du Parti, j'ai vu le corps de Bouddha de Maître Li, le fondateur du Falun Gong, assis dans le double lotus au-dessus de notre cellule et une énorme couverture rouge enveloppait tout le monde dans la cellule.

J'ai silencieusement remercié le Maître et ai été ému aux larmes.

Dernier test : on m'a dit d'écrire une déclaration de repentir

Chaque prisonnier sur le point d'être libéré devait écrire une déclaration de repentir, le dernier jour de la détention. Je comptais écrire que le Falun Gong m'avait appris à être une bonne personne et à suivre le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance.

Un membre du personnel de la prison nous a donné, à chaque prisonnier, un stylo et assez de papier pour écrire une déclaration la veille de notre libération. Nous devions écrire à tour de rôle.

Alors que je regardais tout le monde, je retournais toutes ces pensées dans ma tête : « Écrire ou ne pas écrire ? Si je n'écrivais pas, je risquais de ne pas être libéré. Si j'écrivais une déclaration, y aurait-il un problème si je changeais le titre à ''Une compréhension sur le Falun Gong ?'' »

Puis, un prisonnier m'a demandé : « Pourquoi écririez-vous une déclaration de repentir ? Vous n'avez rien fait de mal. » Puis, un autre prisonnier m'a prévenu que je ne pouvais pas être libéré le lendemain, car je n'avais pas écrit la déclaration de repentir. Je vacillais à nouveau. Ensuite, l'autre prisonnier m'a dit de lui donner le papier si je n'allais pas écrire. Cela m'a aidé à revenir à la raison - je savais que je ne devrais rien écrire.

Le membre du personnel de la prison a recueilli les déclarations et est parti sans rien dire. Je pensais que c'était la fin de cette question. Cependant, il est revenu quelques minutes plus tard et a demandé pourquoi je n'avais pas remis ma déclaration.

« Je n'ai pas violé la loi », ai-je dit. « Comment voulez-vous que j'écrive une déclaration de repentir ? » Il m'a regardé sans dire un mot et est parti.

Rien n'est en vain

J'ai écrit neuf mots sur le mur de la cellule « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon. » Cela a recouvert les graffitis laissés par les anciens prisonniers.

À l'avenir, cela donnera aux détenus l'occasion d'en apprendre davantage sur le Falun Gong. Je n'étais pas là en vain.

Cette nuit-là, un détenu de la cellule voisine a dormi dans ma cellule, car il y avait une fuite d'eau dans la sienne. Je lui ai parlé du Falun Gong et de démissionner du PCC. Il a accepté ce que je disais et a démissionné du PCC.

De nombreux prisonniers étaient réticents à me voir partir. Ils m'ont dit qu'ils allaient me rendre visite après leur libération, car ils voulaient pratiquer le Falun Gong.

J'ai été le premier à quitter le centre de détention le lendemain matin. Le prisonnier qui avait démissionné du PCC la veille m'a demandé 20 yuans pour un taxi. Il a promis de me les rembourser. Je lui ai dit qu'il pouvait garder l'argent. Il a crié à haute voix : « Falun Dafa est bon, Authenticité-Bienveillance-Tolérance est bon ! » et a stupéfait les gardiens et les parents qui étaient venus chercher leurs proches.

Traduit de l'anglais au Canada