(Minghui.org) Mme Xiong Guizhen et cinq autres personnes ont été arrêtées en août 2015 pour leur pratique du Falun Gong. Mais, lors de leur procès le 31 mai, les autorités ont interdit à tout membre de leurs familles d’entrer dans la salle d’audience.

Alors que les deux sœurs de Mme Xiong quittaient leur maison pour se rendre au tribunal, la police les a arrêtées et emmenées à un poste de police voisin. Lorsqu’elles ont posé des questions quant à la base légale de leur arrestation, l’agent Li Jianhua les a brusquement interrompues : « Ne me parlez pas de loi — ce que je dis est la loi. »

Certains pratiquants ayant tenté d’assister au procès ont été appréhendés et forcés à se soumettre à des prélèvements sanguins.

Près de cent agents de la police armée gardaient le tribunal

La répression contre les paisibles pratiquants de Falun Gong en Chine continue et Nanjing n’est pas une exception. Après que quatre pratiquants ont été arrêtés en mars 2015, six autres l'ont été au mois d'août, quelques mois plus tard. Les pratiquants récemment arrêtés étaient Ji Jianxia, Zhang Chaomei, Pan Hanyu, Xiong Guizhen, Yue Jinlan et Wang Huilan. Leurs domiciles ont été fouillés et ils ont été torturés en détention.

Un procès était initialement prévu le 13 mai 2016, mais il a été ultérieurement repoussé.

Cependant, lorsque certains pratiquants qui n’étaient pas informés du changement se sont présentés au tribunal ce jour-là, beaucoup ont été arrêtés. Le poste de police de Bancangue à lui seul a détenu près de vingt pratiquants.

Deux jours avant le procès reprogrammé le 29 mai, la police a commencé à harceler les membres de famille des pratiquants détenus. Certains ont été menacés, n’ont pas été autorisés à quitter leurs domiciles ou ont été suivis par des agents en civil partout où ils allaient.

Le 30 mai, lorsque la famille de Mme Xiong a demandé s’ils pouvaient accéder à la salle du tribunal pendant le procès, un juge nommé Lv a déclaré que non et refusé de fournir des explications. Les membres de la famille ont contacté le bureau du Parquet, mais leurs questions n’ont pas reçu de réponses.

Le jour du procès, les autorités ont dépêché près de cent agents de la police armée pour garder le tribunal. Alors que les sœurs de Mme Xiong se rendaient au tribunal, elles ont été arrêtées par la police, à environ 500m du bâtiment. L’agent Li Jianhua les a emmenées à un poste de police voisin et a tenté de leur prendre des échantillons de sang et leurs empreintes digitales. Lorsqu’elles ont refusé de coopérer et demandé à en connaître la raison, Li leur a répondu : « Ne parlez pas de lois avec moi — ce que je dis est la loi. »

Un autre agent a été jusqu’à dire : « Mon nom est Wang Lu et j’ai été listé comme un mauvais agent de police sur Minghui, mais je ne m’en préoccupe pas. Ici, vous devez faire ce que je vous dis. Il a alors ordonné à plusieurs agents de soumettre les sœurs à des prises de sang et de prendre leurs empreintes digitales.

Une base de données biométriques pour tous les pratiquants de Falun Gong

Lorsque Di Yuxin, une autre pratiquante est entrée dans le tribunal pour assister au procès, Huang Shuicheng et d’autres agents l’ont arrêtée et emmenée à un poste de police. Un agent a donné l’ordre de lui prendre ses données biométriques. « Nous avons reçu l'ordre d’entrer de telles données dans une base de données pour tous les pratiquants de Falun Gong, y compris leurs empreintes digitales, empreintes de pieds, groupe sanguin et des informations ADN », a-t-il déclaré.

Un autre agent a dit que l’ordre provenait d’une réunion du Bureau 610 à Dalian le mois précédent. Le 31 mai, une fois le procès contre Mme Xiong et plusieurs autres terminé, la police s'est rendue à davantage de domiciles de pratiquants pour collecter les données. Certains pratiquants ont été forcés de rester loin de chez eux afin d’éviter l’intrusion illégale.

Les preuves abondent de connexion entre les prises de sang et les prélèvements forcés d’organes sur les pratiquants de Falun Gong. La construction d’une nouvelle base de données à l’échelle du pays soulève davantage d’inquiétudes sur la brutalité de ces 17 années de persécution.

Traduit de l'anglais en Europe