(Minghui.org) Lors d'une conférence de presse à Ottawa, le 24 juin 2016, trois éminents enquêteurs ont présenté leur rapport mis à jour à propos des prélèvements forcés d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine. L'un des enquêteurs, l'avocat des droits de l'homme David Matas, a donné un exemple pour expliquer le processus de recherche :
C'est une histoire concernant les découvertes d'Edmund Morel, un employé d'une compagnie de navigation, avant la Première Guerre mondiale. « En examinant les cargaisons de marchandises entre le Congo et la Belgique, Edmund Morel en est arrivé à la conclusion que le roi Léopold était impliqué dans l'esclavage au Congo. » Plus spécifiquement, les marchandises envoyées au Congo étaient des fusils, des munitions et des explosifs.
Quant aux marchandises provenant du Congo, il s'agissait d'ivoire et de caoutchouc, dont la valeur était bien plus élevée que les marchandises exportés. Comme les habitants du Congo n'étaient pas autorisés à utiliser de l'argent, Edmund Morel a cherché à savoir comment l'ivoire et le caoutchouc étaient acquis. Il s'est avéré que les gens qui produisaient l'ivoire et le caoutchouc n'étaient pas payés - ils étaient des esclaves.
Malgré les démentis répétés du roi Léopold de Belgique, les découvertes d'Edmund Morel ont été par la suite confirmées par un enquêteur indépendant, Roger Casement, le consul britannique au Congo. Au fur et à mesure que les preuves faisaient surface, l'esclavage au Congo a été révélé.
Prélèvements d'organes à grande échelle en Chine
Des choses similaires se sont produites avec les prélèvements forcés d'organes en Chine, a dit M. Matas, « Aujourd'hui, il y a un grand écart entre le volume des transplantations en Chine et les sources d'organes que le gouvernement de Chine consent à admettre. »
Avec David Kilgour, ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie-Pacifique, et Ethan Gutmann, analyste de la Chine et journaliste d'investigation primé, M. Matas a publié une mise à jour de leur précédent travail de recherche sur les prélèvements forcés d'organes en Chine.
Le 24 juin, trois enquêteurs ont communiqué les dernières découvertes de leurs recherches sur les prélèvements forcés d'organes en Chine. Il s'agit de l'avocat des droits de l'homme David Matas (à gauche), l'ancien secrétaire d'État canadien pour l'Asie-Pacifique David Kilgour (au centre) et le journaliste d'investigation Ethan Gutmann.
M. Kilgour et M. Matas ont publié Prélèvements meurtriers : prélèvement d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine en 2009, afin de mettre en lumière les prélèvements d'organes effectués en Chine sur des pratiquants de Falun Gong vivants, dont des millions ont été détenus ou emprisonnés pour leur croyance. M. Gutmann a publié Le massacre : meurtres de masse, prélèvements d'organes et la solution secrète de la Chine au problème de dissidents en 2014 avec des preuves supplémentaires obtenues suite à son enquête indépendante.
« Le corps médical chinois prétend habituellement que la Chine effectue 10 000 transplantations par an. » Mais ce nombre pourrait facilement être dépassé par ne serait-ce que quelques hôpitaux. Par exemple, M. Gutmann a dit que le premier Hôpital central de Tianjin effectuerait selon des estimations 5 000 transplantations par an, alors qu'on estimait à 4 000 les transplantations effectuées par l'Hôpital militaire 309 de Pékin chaque année. Soit environ 10 000 transplantations effectuées dans ces deux seuls hôpitaux.
Sur la base des exigences de capacité minimum stipulés par le ministère chinois de la Santé, les 146 hôpitaux autorisés à mener des transplantations de rein et de foie pourraient avoir effectué au moins un million d'opérations de transplantation depuis 2000. En réalité, toutes ces institutions fonctionnent bien au-delà de leur capacité minimum. « Et cela donnerait en gros : non pas 10 000, mais de 50 à 60 000 transplantations par an », a ajouté M. Gutmann.
En fait, les enquêteurs ont découvert que les transplantations d'organes en Chine se produisaient sur demande, avec une provision suffisante en dépit du fait qu'il n'y ait aucun système efficace de don d'organes.
Le PCC dirige les prélèvements forcés d'organes, les pratiquants de Falun Gong sont la cible principale
« Lorsque nous considérons les hôpitaux et les médecins un par un, un certain nombre de caractéristiques ressortent. L'une est le simple volume des transplantations », a dit M. Matas lors de la conférence de presse, « Une fois que nous avons commencé à examiner ce qui génère le volume, nous avons dû examiner dans quelle mesure le Parti communiste chinois (PCC) est sur le siège du conducteur, la structure que le régime a bâtie autour des prélèvements d'organes et la culpabilité de certains individus membres du Parti. Par conséquent, le nouveau rapport traite aussi de ce sujet. »
Parmi ceux qui ont été tués suite aux prélèvements forcés d'organes, la majorité sont d'innocents pratiquants de Falun Gong qui adhèrent à une série d'exercices à caractère spirituel.
M. Gutmann a reconnu que le Parti était l'instigateur du prélèvement systématique d'organes. Lorsque les enquêteurs ont contacté les hôpitaux chinois à propos de ces actions, on leur disait souvent que les décisions étaient prises par des responsables de haut-rang. Certains responsables demandaient à discuter de telles questions en utilisant une ligne téléphonique secrète (réservée aux membres de haut-rang du Parti communiste).
Un crime contre l'humanité
M. Gutmann a dit que l'atrocité n'est pas seulement une question liée au Falun Gong, mais plutôt un génocide ayant cours dans la société contemporaine.
De nombreuses choses doivent être faites pour mettre fin à la brutalité. « La législation canadienne devrait faire des abus et du courtage de transplantation d'organes des crimes extraterritoriaux. La loi devrait exiger un rapport médical et hospitalier obligatoire sur toutes les transplantations d'organes du pays. Cette sorte de rapport est nécessaire pour établir une loi efficace contre la complicité dans les abus de transplantation à l'étranger. Les assureurs devraient être empêchés de couvrir et de payer pour les abus de transplantation d'organes à l'étranger. Les compagnies pharmaceutiques ne devraient pas être autorisées à participer à des tests de médicaments avec des patients ayant obtenu des organes de sources inadéquates », a expliqué M. Matas.
M. Kilgour a dit qu'Israël et Taïwan sont aujourd'hui des modèles pour les pays de droit dont les dirigeants élus ont à présent la volonté politique d'interdire le tourisme de transplantation d'organes à leur niveau national ou d'État. Il espère que d'autres pays prendront des mesures similaires.
Traduit de l'anglais en Europe
Copyright © 2023 Minghui.org. Tous droits réservés.