(Minghui.org) Salutations, vénérable Maître, salutations, compagnons de cultivation.

J'ai vingt-neuf ans et je pratique le Falun Dafa depuis vingt ans. J'ai émigré de la Chine vers Montréal en juin 2014 et j'ai commencé ma cultivation et pratique dans un environnement totalement nouveau. Mes deux années de pratique en dehors de la Chine m'ont enseigné que la cultivation doit se faire dans tout ce que nous faisons et à tout moment.

Rien n'est fortuit

Au travail, je disais aux gens : « Ne soyez pas sur la défensive et ne vous plaignez pas. » Quand les gens se plaignaient de quelque chose auprès de moi, je leur disais de ne pas le faire, car plus on se plaint, plus on aura de la malchance. J'avais l'impression de n'avoir que rarement de la rancune contre les autres jusqu'à ce que je me rende compte que les choses étaient tout autre.

Quand je jouais dans le Tian Guo Marching Band, j'étais derrière un pratiquant âgé qui marchait très lentement. J'étais agacé et j'ai pensé « Il est tellement lent que je ne suis plus au même rythme que le groupe. Les gens croiront que je ne sais pas ce que je fais. » Au moment d'avoir ces pensées négatives, il a fait encore d'autres erreurs. Quand il se trompait, cela me déconcentrait et je devenais encore plus agacé. Dés la fin du défilé je me suis plaint auprès du coordinateur de la fanfare.

C'est alors que je me suis souvenu que j'avais beaucoup de rancunes contre une de mes sœurs. Elle et son mari m'ont pris chez eux pendant cinq ans lorsque mes parents ont été arrêtés et détenus. Non seulement est-ce que je n'avais pas de gratitude envers elle, mais je n'avais pas beaucoup de respect non plus. Mon attitude était tellement mauvaise que j'étais devenu pire qu'une personne ordinaire. Je ne comprenais pas pourquoi j'étais si critique à son égard, quel que soit sa manière de se comporter.

Quand ma sœur s'est plainte auprès de moi, je lui ai dit qu'elle devait se débarrasser de sa rancœur et qu'elle se plaignait trop. Ma sœur, à son tour, m'a dit que j'entretenais des rancunes. Je me suis rendu compte que le Maître avait arrangé que ma sœur se plaigne auprès de moi afin que je cherche à l'intérieur pour trouver ma rancœur. Cela ne s'est pas produit par accident.

Le Maître a dit :

« Si cette affaire n'avait absolument rien à faire avec vous, ou n'impliquait aucun des attachements que vous devez abandonner, une telle affaire aurait peu de chance de vous arriver. » (« Enseignement de Fa à la Conférence de Fa en Europe »)

Dés que j'ai trouvé mon attachement, j'ai essayé d'éliminer ma rancœur. La première chose que j'ai faite a été de rester silencieux, quel que soit ce que je voyais ou ce que les gens disaient, et si c'était juste ou faux. Au début ceci était très difficile. J'avais presque l'impression d'avoir subi une blessure intérieure à force de le faire. Après quelques épisodes comme cela, le Maître a dû remarquer que j'avais fait de gros efforts, alors il a enlevé une partie des mauvaises matières. Tout d'un coup, je n'ai rien vu d'anormal chez les autres et je n'ai eu aucune raison de me plaindre.

Le Maître a dit :

« Quand vous rencontrez des problèmes, vous devez absolument chercher à l'intérieur de vous. Comme je l'ai dit tout à l'heure, ce n'est pas que les autres vous traitent de telle ou telle façon, mais plutôt qu'il y a quelque chose d'incorrect en vous. Par exemple, le corps céleste entier est fluide, mais il y a un entortillement chez vous et une situation nouée arrive seulement chez vous vous êtes le seul qui n'est pas en accord avec les autres. Lorsque vous trouvez la cause en vous-même et redressez ce problème, la situation redeviendra normale et sera aplanie, chacun vous traitera de nouveau aimablement ». (« Enseignement de Fa à la première conférence de Fa en Amérique du Nord »)

Au mois de mars j'ai participé à un défilé à Ottawa. Je me suis trouvé encore une fois derrière le même pratiquant âgé, et j'ai été perturbé au début. Ensuite je me suis rendu compte qu'il n'avait pas été facile pour lui de voyager si loin par une journée aussi froide pour jouer dans la fanfare. Les jeunes eux-mêmes avait trouvé cela difficile. Cet homme doit avoir de fortes pensées droites pour arriver à le faire. Qu'était devenu ma bienveillance après vingt ans de cultivation et pratique.

Dés que j'ai eu cette pensée, mes pensées négatives ont disparu. Bien que je ne me suis pas plaint, j'ai néanmoins dû gérer la situation. Au début il marchait très lentement. Je lui ai souvent répété d'une voix basse qu'il fallait marcher plus vite. Après encore quelques morceaux, il s'est de nouveau trompé de rythme. J'ai essayé de contrôler mes propres pas pour ne pas gêner les gens derrière moi. Je ne lui en voulais pas. Petit à petit il a commencé à faire nettement mieux. Il a retrouvé le rythme, a fait des pas plus rapides et finalement s'est trouvé parfaitement en ligne avec le groupe. Au fur et à mesure que mon xinxing s'est élevé, j'ai mieux joué de mon instrument et je n'ai pas été fatigué après.

Tout faire de tout mon cœur

Le coordinateur du groupe de téléphonie local m'a demandé vers la fin 2015 si je pouvais assurer le soutien technique ainsi que la promotion du projet auprès des pratiquants de la localité. J'ai consenti à le faire sans la moindre hésitation.

Le Maître a dit aux pratiquants dans de nombreuses conférences de bien faire dans tout ce qu'ils font. Donc je dois faire du bon travail dans tout ce que je fais. J'ai donc choisi huit projets et fait de la recherche concernant chacun. En un mois je me suis familiarisé avec le fonctionnement de chaque programme et j'étais confiant que je pourrais commencer la promotion. J'ai fait savoir au coordinateur que j'étais prêt.

Lors de ma présentation, j'ai parlé du fait que le temps nous pressait et qu'il était dangereux si nous ne faisions pas les choses que les pratiquants sont censés faire. De plus j'avais le sentiment que ces projets étaient tous faciles à faire. Le message que je voulais transmettre était que les compagnons de cultivation ne soient pas laissés derrière. Après la présentation, une demi-douzaine de pratiquants ont exprimé leur intérêt. Je pensais avoir fait un bon travail.

Prêter attention à la méthode de présentation

Le lendemain, j'ai demandé au coordinateur si ma présentation avait été bien faite. « Je ne me sentais pas bien quand vous étiez là haut en train de parler. Vous étiez tellement insistant. Vous vous êtes plaint que d'autres personnes ne faisaient pas ce qu'elles devraient dans la clarification de la vérité. Vous essayez de mobiliser les gens pour qu'ils fassent ces projets, pas de les repousser. »

J'ai rétorqué : « J'ai écouté votre présentation, mais il n'y avait que deux personnes qui ont exprimé de l'intérêt après. Alors que moi j'ai réussi à intéresser une douzaine de pratiquants. C'est le résultat qui compte. » Le coordinateur n'a rien dit sauf de continuer la semaine suivante comme prévu.

Après avoir raccroché le téléphone, j'étais toujours dans le même état d'esprit, que c'est le résultat qui compte. Les chiffres allaient parler d'eux mêmes. Cela ne sert à rien si nous n'arrivons pas à faire participer les gens. Mais puisque le coordinateur pensait que j'étais insistant, je me suis dit que j'allais devoir faire davantage attention à ma façon de parler.

La semaine suivante j'ai refait ma présentation. Je n'étais pas aussi insistant mais j'ai continué à accuser les gens de ne pas en faire assez. Je pensais en moi-même que certains ne s'étaient inscrits à aucun projet. Pourquoi ne voulez-vous pas vous investir ? Après ma présentation à forte pression mobilisatrice, une douzaine de pratiquants ont exprimé de l'intérêt. Mais finalement seulement quelques-uns ont poursuivi avec moi. Ensuite quelques-uns ne sont pas restés dans le projet après l'avoir fait pendant un petit moment.

Une conversation bienveillante éveille la nature de Bouddha

J'ai eu une conversation avec un compagnon de cultivation sur la manière de faire des radiodiffusions manuelles. « Aucun projet n'est facile » m'a-t-il dit. « Voyez par exemple ce projet. Vous n'avez rien à dire. Vous n'avez qu'à vous asseoir, émettre la pensée droite et mettre l'émission en route. Certaines personnes ont trouvé cela ennuyeux ou inefficace et après quelques essais elles y ont renoncé. »

C'est ainsi que j'ai téléphoné à la coordinatrice du groupe téléphonique et que je lu ai demandé pourquoi si peu de monde participait aux projets, et qu'ils étaient encore moins nombreux à poursuivre.

« Pour que les gens viennent dans le projet vous ne pouvez pas faire usage de pression ni leur faire peur » m'a-t-elle dit. « Si ça ne vient pas du cœur, même si le pratiquant en fait l'essai, il ne peut pas continuer. Quand vous voyez des pratiquants qui sont entravés par les forces anciennes, vous devriez les aider avec bienveillance et vous entretenir avec eux avec bienveillance afin d'éveiller leur nature de Bouddha. Ce n'est qu'à ce moment-là que ça marchera. Ce n'est qu'à ce moment-là que la personne viendra effectivement dans le projet.

Dans un article que j'ai lu on disait qu'une mer démontée peut faire peur, mais ça ne fait absolument pas autant de dégâts qu'un tremblement de terre. C'est comme ma présentation. C'était éloquent, bien documenté et excitait la curiosité des gens, mais l'effet était de courte durée. Sans bienveillance, le message ne touchait pas le cœur des gens. Je me suis éveillé au fait que ce qui peut vraiment émouvoir les gens c'est le Fa, et il est manifesté dans notre xinxing. Nous devons avoir de la bienveillance dans ce que nous faisons. Il nous faut éliminer les notions humaines avant de pouvoir accéder à la bienveillance et bien faire dans les projets.

M'étant éveillé à ce qui est dit plus haut, j'ai essayé de supprimer mon ressentiment. Je n'essayais plus de faire peur aux gens ni d'exiger d'eux. Pour ceux qui veulent le faire, je fournis le soutien technique. À cause de l'interférence des forces anciennes, le soutien technique n'a pas été aussi simple que je l'avais imaginé. J'ai aidé une pratiquante occidentale à installer le logiciel pour faire les appels automatique. Avec de nombreuses difficultés elle a appris finalement à savoir s'en servir au bout de deux semaines. Elle n'avait qu'à faire un seul clic avec la souris. C'est alors que son ordinateur est tombé en panne.

Persister malgré l'interférence

Nous nous sommes rendu compte que ceci était une interférence des forces anciennes qui ne voulaient pas que nous clarifions la vérité à propos de Dafa. Je lui ai demandé alors si elle voulait être impliquée. Elle était décidée à continuer, quel que soit ce qui arriverait. Après qu'elle a pris cette décision, l'interférence est devenue bien moindre. Elle est retournée en France, mais elle clarifie encore la vérité au peuple chinois en se servant du même logiciel. La même chose est arrivée à un autre pratiquant occidental. Il m'a fallu deux semaines encore pour installer le logiciel sur son ordinateur. Il semblait que je n'arrivais pas à le faire fonctionner, même avec l'aide de quelqu'un de plus connaisseur que moi.

Quand j'ai demandé à ce pratiquant occidental s'il voulait persister malgré toute cette interférence des forces anciennes, il était inébranlable. Il a dit : « Tout ce que vous voulez que je fasse, je le ferai. » J'ai donc essayé encore une fois, et ça a marché. Normalement il faut dix minutes pour installer le logiciel, mais sur un ordinateur Apple cela peut demander des heures. Pendant le processus, mon attachement aux résultats, mon impatience et mon attachement au renom m'ont perturbé sans cesse.

Des voix me disaient sans arrêt de laisser tomber. Alors, je me suis rendu compte que si je ne l'aidais pas il ne serait pas capable de le faire. Il me fallait essayer encore une fois. Donc, j'ai émis la pensée droite pour éliminer l'interférence et je l'ai encouragé à persévérer. Quand j'ai été déterminé, j'ai eu une idée qui a marché. Le Maître a vu mon cœur et m'a donné la sagesse pour résoudre ce problème.

Cultiver le xinxing

Le fait d'être chargé du soutien technique m'a aidé à éliminer beaucoup d'attachements. Parfois, je passais beaucoup de temps et d'énergie à essayer de résoudre un problème, mais cela ne marchait pourtant pas quand les pratiquants l'essayaient chez eux. Certaines personnes trouvaient que je ne savais pas ce que je faisais. À une occasion, j'ai aidé une pratiquante à maintenir un programme ultra simple et je lui ai fait comprendre qu'il lui fallait faire attention et enregistrer les comptes qui avaient été verrouillés.

La pratiquante a rétorqué : « Je n'ai pas le temps. » Voyant son attitude, je savais que si je disais quelque chose de négatif, elle renoncerait à ce projet. Si elle renonçait à ce projet et qu'elle ne remplissait pas ses vœux à cause de moi, ce serait quelque chose de terrible. Je me suis donc excusé auprès d'elle et lui ai expliqué que je ne l'avais pas mise au courant de tous les détails qui font que ses comptes étaient fermés. Elle a été touchée et a bien voulu apprendre de nouveau.

Après vingt ans de cultivation et pratique, je comprend enfin que quel que soit ce que nous faisons, nous cultivons le xinxing.

Le Maître a dit : 

« Telle hauteur de xinxing, telle hauteur de gong, c’est là une vérité absolue. » (Zhuan Falun)

Ainsi, j'ai pensé que sans élever le xinxing, à quoi bon se lancer dans un grand projet de Dafa.

Un jour avant l'étude de la Loi en groupe, on m'a demandé de faire une brève présentation du projet de téléphonie. En émettant la pensée droite à 21 h, je suis arrivé à voir comment le faire comme il faut. J'ai expliqué comment on faisait des rafles de pratiquants, comment on les persécutait et on prélevait leurs organes. Nous avons tant de numéros à appeler mais pas assez de personnes pour le faire. J’espérais que ceux qui disposaient d'un peu de temps participeraient dans ce projet. Après ma présentation le jeune traducteur m'a dit : « Il faut absolument que je fasse partie de ce projet. »

Quand je me suis changé et que je n'ai plus été attaché aux résultats, et que je faisais simplement ce que j'étais censé faire, de plus en plus de pratiquants ont participé aux projets de téléphonie, surtout des jeunes et des pratiquants occidentaux.

Élever le gong rapidement

Au cours des dix jours entre la fête de St. Jean-Baptiste et le Jour du Canada, j'avais deux examens, quatre défilés, quatre déplacements et quatre grands nettoyages. Je suis allé me coucher tard chaque jour et je devais me lever vraiment très tôt. Je n'avais pas assez de temps pour étudier le Fa et j'avais des tests de xinxing tout le temps. Au cours d'une des répétitions de musique, j'étais si fatigué que je ne pouvais pas lever ma clarinette. Il me fallait des arrêts fréquents avant de jouer le morceau suivant.

Pendant le défilé du Jour du Canada, je manquais d'énergie. En me regardant dans la glace c'est à peine si je me suis reconnu. Un pratiquant a demandé ce qui m'était arrivé, parce que je paraissais totalement différent.

Pour moi, le Maître est compatissant. Il arrange pour moi l'élévation de mon xinxing et l'élimination du karma par la souffrance physique, le salut des êtres lors des défilés et l'élévation rapide de mon gong. Il s'agit vraiment d'une grande occasion difficile à rencontrer. Bien que j'étais fatigué je ne ressentais aucun stress, puisque j'avais éliminé ma rancœur.

Normalement les gens ne peuvent pas porter avec efficacité une charge de travail aussi lourde. Bien que je ne m'étais pas bien préparé, j'ai réussi mes deux examens, participé aux quatre défilés et cela sans me sentir fatigué.

Le Maître a dit :

« La cultivation dépend de soi, le gong dépend du maître. » (Zhuan Falun)

Avec l'élévation de mon xinxing, les résultats les meilleurs se sont produits naturellement.

Choisir son avenir

Mon professeur d'anglais nous a demandé d'écrire ce que nous choisirions de faire si on nous donnait la possibilité de le faire avant notre naissance. J'ai dit à mon professeur que je choisirais ma foi.

En tant que pratiquant, je comprend que nous avons tous fait un choix similaire avant de descendre dans ce monde. Nous avons renoncé à tout afin de devenir les êtres les plus grandioses de l'univers, des pratiquants de Dafa.

En jetant un regard sur ces quelques vingt années de cultivation et pratique, j'ai été sous la protection du Maître. Quand je n'étais pas à la hauteur, le Maître me guidait avec douceur, et quand je faisais bien, le Maître m'encourageait.

Je dois marcher sur le chemin que le Maître a arrangé, sans regret et sans rancœur, bien faire les trois choses et m'assimiler à Dafa.

Merci Maître vénérable et merci aux compagnons de cultivation.

(Présenté au cours de la conférence de partage d'expériences de cultivation au Canada 2016).

Traduit de l'anglais en France