(Minghui.org)  Des reportages récents de nombreuses agences de presse ont fait la lumière sur les prélèvements forcés d'organes sur des pratiquants de Falun Gong vivants en Chine. Après CNN et The Globe and Mail, Dagens Nyheter puis Sveriges Television (SVT) ont eux aussi couvert cette grave violation des droits de l'homme.

Basé à Stockholm, Dagens Nyheter est le quotidien le plus lu en Suède, SVT y est le service public national de télédiffusion.

Dagens Nyheter : Un génocide occulté

« Des prisonniers appartenant à des minorités ethniques et religieuses en Chine, parmi lesquels les disciples du mouvement spirituel Falun Gong qui a été interdit par le Parti communiste chinois en 1999, auraient eu leurs organes prélevés après avoir disparu dans le système judiciaire du pays » rapportait Dagens Nyheter le 11 juin dans un article intitulé « Reportage : Le prélèvement massif d'organes de la Chine sur les prisonniers d'opinion ».

« Ce sont des prisonniers d'opinion arbitrairement détenus. Ils ont disparu et leurs organes ont été utilisés pour les greffes », a expliqué David Matas, avocat des droits de l'homme et enquêteur qui a qualifié cette atrocité de « génocide occulté ».

Ensemble avec David Kilgour, un ancien député ayant servi en tant que secrétaire d'État canadien, ils ont publié un rapport en 2006 suivi d'un livre en 2009 intitulé Prélèvements meurtriers : prélèvement forcés d’organes sur les pratiquants du Falun Gong en Chine.

« Cela [les prélèvements forcés d'organes] continue depuis longtemps et se produit à une très grande échelle. Nous venons de publier une mise à jour de nos précédents rapports indiquant que l'étendue des prélèvements d'organes dépasse de loin ce que nous pensions jusque là », a ajouté David Matas.

D'après la mise à jour officiellement lancée le 22 juin au National Press Club à Washington, D.C., le Parti communiste a rapporté 10 000 transplantations chaque année. Mais M. Matas et d'autres enquêteurs ont découvert que le nombre réel est autour de 60 000 à 100 000 par an.

« Le gouvernement ne fait pas mystère du fait que de nombreux organes proviennent de prisonniers exécutés, mais il ne dit pas qui sont ces prisonniers. » M. Matas et les autres ont fait l'estimation sur la base de statistiques provenant d'hôpitaux individuels en Chine.

« Les auteurs [de la mise à jour] ont également eu accès à des témoignages de prisonniers libérés qui leur ont dit qu'ils ont été torturés et menacés d'avoir leurs organes prélevés s'ils ne renonçaient pas à leur foi », rapportait l'article. « Le Falun Gong est un mouvement spirituel populaire basé sur les traditions de qigong chinois et a été considéré (par le Parti communiste) comme une menace. »

SVT : Un des plus grands silences médiatiques de l'histoire humaine

Ethan Gutmann, un journaliste d'investigation américain, a dit que le prélèvement forcé d'organes en Chine est un des plus grands silences médiatiques de l'histoire humaine. Après l'avoir suivi pendant des années, il a écrit un livre sur ces crimes - The Slaughter: Mass Killings, Organ Harvesting, and China's Secret Solution to Its Dissident Problem (Le massacre : meurtres de masse, prélèvements d'organes et la solution secrète de la Chine à son problème de dissidents.)

Il a commencé ses recherches après avoir lu le livre Prélèvements Meurtriers de l'avocat des droits de l'homme David Matas et de l'ancien secrétaire d'État David Kilgour, tous les deux du Canada.

Depuis 2006, des informations ont été divulguées sur le prélèvement généralisé d'organes, qui était lié à l'industrie des greffes de la Chine. M. Matas et M. Kilgour ont commencé à examiner cela et par la suite, tous les trois ont joint leurs forces pour des investigations plus poussées.

« Les nouveaux résultats sont frappants, en fait, extrêmement perturbants », peut-on lire dans le rapport, « les trois enquêteurs ont découvert qu'il y a plus de 800 hôpitaux en Chine qui effectuent des transplantations. La capacité totale est comprise entre 60 000 et 100 000 greffes annuellement. »

Normalement, les pratiquants de Falun Gong emprisonnés ne bénéficient d'aucune attention médicale dans les prisons chinoises. Au contraire, les preuves abondent sur la façon dont les gardes violentent, torturent ou recourent à d'autres moyens pour les maltraiter.

« Cependant, un bon nombre de pratiquants de Falun Gong qui avaient été relâchés nous ont dit qu'ils avaient été soumis à des prélèvements sanguins répétés. »

Les enquêteurs pensent que le but de faire ainsi est de vérifier le type sanguin et la compatibilité des tissus avec un potentiel patient en demande de greffe quelque part en Chine.

Malheureusement, cela est arrivé parce que les autorités chinoises voulaient faire d'une pierre deux coups. « D’abord vous tuez des pratiquants de Falun Gong sur ordre de Jiang Zemin, l'ancien chef du Parti qui a initié la persécution en 1999, pour éradiquer ce groupe, et en même temps vous apportez des profits aux hôpitaux et autres corps. »

« Depuis lors, M. Matas et M. Kilgour, et plus tard également M. Gutmann, ont travaillé dur pour faire la lumière dans l'obscurité, mais beaucoup reste à dévoiler », déclarait le rapport.

Le rapport demandait que les politiciens, journalistes, avocats, militants des droits de l'homme suédois et autres considèrent ces atrocités. « Nous pouvons amener les responsables de ces crimes à rendre des comptes et empêcher que davantage de vies innocentes ne soient perdues, parce que le Parti communiste chinois ne respecte pas la vie humaine. »

Traduit de l'anglais en Europe