(Minghui.org) Avant le début de la persécution du Falun Gong, j'étais professeur d'anglais au niveau universitaire en Chine. Mes étudiants me disaient souvent : « Quelle bénédiction de vous avoir comme professeur. »

De nos jours, il n'y a pas beaucoup de professeurs qui se soucient de bien faire leur travail. Ceci est surtout vrai en ce qui concerne l'enseignement supérieur, où institutions et professeurs prêtent davantage d'importance à la recherche, étant donné que du point de vue personnel, c'est plus rentable pour eux.

De nombreux professeurs se sauvent vite dès la fin de la classe, sans avoir la moindre interaction avec les étudiants. Certains professeurs viennent en classe mal préparés et font le travail pour la forme. Ce qui retient surtout leur attention, c'est de gagner plus.

En tant que pratiquante de Falun Gong, je me dis qu'il me faut suivre le principe « Authenticité-Bienveillance-Tolérance ». J'ai essayé de me défaire de l’égoïsme et de penser d'abord aux autres.

Être responsable des connaissances des étudiants

Je me fait un point d'honneur d'être toujours bien préparée pour chaque classe, travaillant souvent jusqu'à tard dans la nuit. Je fais des recherches sur Internet pour trouver des documents utiles aux élèves. Avec davantage de connaissances, ils peuvent développer leur pensée critique et élargir leur esprit.

Je crois que d'une façon ou d'une autre, chaque étudiant a une affinité prédestinée avec moi. Je souhaite sincèrement que chacun d'eux fasse le meilleur usage de son temps et qu'ils réussissent bien leurs études. En même temps, je voudrais aussi que chacun développe la capacité à penser indépendamment et devienne un bon citoyen dans la société.

Très peu de professeurs donnent beaucoup de devoirs dans l'enseignement supérieur, surtout dans l'apprentissage de l'anglais. Bien apprendre une langue étrangère demande de l'investissement personnel et beaucoup de travail, mais la majorité des étudiants feraient bien l'impasse la-dessus. Il y a trop de distractions dans la société autour d'eux, donc j'ai des exigences strictes dans mes classes et je donne des devoirs régulièrement.

Pour les compréhensions à l'écoute, je leur demande d'écouter et de transcrire les émissions des nouvelles de la Grande-Bretagne et des États-Unis. Je vérifie et je commente les devoirs de chaque étudiant, bien que j'en avais entre soixante et soixante-dix dans deux classes.

En ce qui concerne le travail écrit, je leur donnais un travail hebdomadaire et je vérifiais soigneusement chaque devoir, et je mettais des commentaires bien que cela me demandait beaucoup de travail et de temps.

Pour la classe de lecture intensive, je donne une questionnaire après chaque leçon. Chaque mois je prépare un examen sous forme d'une série de questions et je vérifie leurs réponses. Ces méthodes d'enseignement aident les étudiants à voir où se trouvent leurs points faibles et les encouragent à prendre davantage de responsabilité dans leurs études. Il en est résulté que mes étudiants ont eu de biens meilleurs résultats que les autres dans l'examen « Proficiency Niveau 4 » qu'ils ont passé deux ans plus tard.

Je me préoccupe également du bien-être mental des étudiants. Je les divise en petits groupes pour des travaux en commun et je leur demande de venir dans mon bureau chercher de l'aide. En tant que conseiller, je vérifie leur travail et je profite de l'occasion pour parler avec eux de leur vie quotidienne.

Parfois, des étudiants écrivent pour demander conseil pour résoudre des problèmes difficiles. Une étudiante a pu apprendre comment établir une meilleure relation avec les autres après m'avoir parlé des problèmes avec ses compagnes de chambre.

Conduire les étudiants à être de bonnes personnes

Le niveau moral aujourd'hui en Chine est mauvais, avec une conduite dégénérée partout. J'encourage mes étudiants à maintenir leur nature pure et à être de bonnes personnes apportant des bienfaits à eux-mêmes et aux autres. Je prête beaucoup d'attention à nourrir et développer leur capacité à penser pour eux mêmes et leur capacité à distinguer entre le bien et le mal, ce qui est juste et ce qui est erroné.

Je leur pose des questions pour les provoquer et je me joins à eux dans la discussion. Je leur prépare des histoires pour les encourager à réfléchir et pour vérifier leur conscience. Ils aiment énormément ces histoires.

Je parle aussi de la mise en scène des soi-disant auto-immolations place Tiananmen et de la diffusion du Falun Gong autour du monde. Certains étudiants m'ont dit après le cours : « Professeur, ce que vous nous avez dit concernant le Falun Gong a vraiment changé l'idée que je m'en faisais. Si vous ne nous en aviez pas parlé, je ne connaîtrais pas les faits. »

Dans une évaluation des professeurs par les étudiants, tous les 150/160 étudiants m'ont accordé un classement très élevé. Il est très rare de voir un professeur recevoir un classement aussi élevé de la part de chaque étudiant. Mes supérieurs hiérarchiques étaient très contents et fiers, mais à cause de la persécution du Falun Gong en Chine, l'université m'a exclue.

Des années plus tard, quand certains de mes étudiants m'ont vue, ils ont dit « Professeur, après votre départ, toute notre classe a pleuré. Aucun autre professeur ne pouvait se comparer à vous. »

Traduit de l'anglais en France