(Minghui.org) Deux habitantes du canton de Laishui ont comparu au tribunal de la ville de Baoding, accusées d'avoir « utilisé une secte pour saboter l'application de la loi » un prétexte usuel utilisé par le régime communiste chinois pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.

Le 5 octobre 2017, Mmes Ren Junying et Zhao Qiuyun ont été arrêtées alors qu'elles distribuaient des documents exposant la persécution contre le Falun Gong. Lors du procès le 27 avril 2017, leurs avocats ont plaidé non coupable.

Les avocats ont argué qu'il n'existe pas de loi en Chine qui stipule que le Falun Gong est criminel et que leurs clientes ne faisaient qu'exercer leur droit constitutionnel de mieux faire connaître la persécution illégale du Falun Gong.

Les avocats ont aussi réfuté les preuves avancées par le procureur, dont des documents confisqué à Mme Ren et Mme Zhao. Ils ont fait état du fait que ces objets confisqués étaient leur propriété légale et ne causaient de tort à personne et sabotaient encore moins l'application de la loi.

Les avocats ont demandé l’acquittement. La juge présidant le tribunal à ajourné la session sans avoir prononcé de verdict.

Pour l'instant, Mmes Ren et Zhao sont toujours au centre de détention de la ville de Baoding. Mme Ren souffre a nouveau de ses problèmes cardiaques mais elle ne reçoit aucun traitement.

Les avocats réfutent les preuves avancées par le procureur

Le procureur Wei a cité une déclaration du Bureau 610 disant que Mmes Zhao et Ren avaient enfreint la loi, mais il n'a pas spécifié quelle loi elles avaient enfreint.

Les avocats ont indiqué que le Bureau 610 est une agence en dehors de la légalité dont le but est l'éradication du Falun Gong et qu'il n'a aucune autorité légale pour décider qui a enfreint quelle loi.

Wei a déclaré que les documents confisqués à Mme Zhao et Mme Ren étaient suffisants pour justifier de lourdes peines.

En plus de leurs arguments de défense, les avocats ont fait remarquer que les preuves de l'accusation comprenaient des livres qui avaient été apparemment endommagés par de l'eau et rendus illisibles. Quand on a demandé à Wei quels livres il voulaient utiliser comme preuves contre Mme Zhao et Mme Ren, il n'a pas pu répondre.

La prévenue a témoigné contre les mauvais traitement infligés aux pratiquants

Mme Ren a témoigné de la façon dont les gardiens du centre de détention maltraitaient les pratiquants de Falun Gong, y compris elle-même. Elle était obligée de se lever tous les matins à 5 h 20 pour faire des travaux forcés sans être rémunérée. En seulement quelques mois, ses problèmes cardiaques ont repris alors qu'ils avaient disparus après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong des années auparavant. Mais les gardiens lui ont refusé tout traitement médical.

Mme Ren a aussi révélé les terribles abus dont elle a été témoin sur une autre pratiquante, Mme Zhang Xiaofen, qui a été transférée dans une prison locale pour une peine de trois ans en raison de sa croyance. Un jour les gardiens ont ordonné à des détenus d'insérer une brosse à dents dans le vagin de Mme Zhang et de la remuer.

Les avocats de Mme Ren ont demandé au juge Sun de commander une enquête sur les abus commis contre leurs clientes dans le centre de détention, mais Sun a ignoré leur demande.

La juge menace les avocats de la défense

Alors que les avocats plaidaient la défense de leurs clientes, le juge Sun les a interrompus à plusieurs reprises, les réprimandant parce qu'ils faisaient la promotion du Falun Gong dans son tribunal. Elle a menacé plus d'une fois de les faire évincer du tribunal pour outrage à magistrat.

Cependant, Sun a permis au procureur Wei de s'adresser aux avocats après qu'elle a ajourné la session. Pendant que les spectateurs quittaient encore la salle, Wei a parlé aux avocats et les a mis en demeure de respecter le système légal du régime communiste. Les avocats ont essayé de réfuter les dires de Wei mais le juge Sun les a arrêtés.

Traduit de l'anglais en France