(Minghui.org) Deux femmes de la ville de Yinchuan ont été jugées pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois.

Mme Xu Runye et Mme Tan Xiuxia ont été arrêtées le 23 novembre 2016 et ont comparu devant les tribunaux le 26 juillet 2017.

Violations répétées des procédures judiciaires par la Cour

Les deux avocats de la défense des femmes ont reçu l'ordre de passer un contrôle de sécurité avant d'être admis au palais de justice. Ils ont refusé d'obtempérer, car les avocats sont légalement exemptés des contrôles de sécurité.

Les huissiers de justice n'ont pas voulu céder et les avocats se sont mis d'accord avec eux : si les avocats devaient faire l'objet d'un contrôle de sécurité, alors toutes les personnes qui viendraient après eux devraient également être soumis à la même chose.

Trois employés du parquet de la ville de Yinchuan sont arrivés et les huissiers ont voulu les laisser entrer sans contrôle de sécurité. Les avocats ont immédiatement protesté et les huissiers de justice n'ont permis d'entrer qu'à celui en possession d'une pièce d'identité. Les deux autres employés n'ont pas eu l'autorisation de rentrer, jusqu'à ce qu'ils aient récupéré leurs papiers d'identité une heure plus tard.

Seuls, trois membres des familles combinées des deux pratiquantes ont été autorisés à assister au procès. Le reste de la galerie était remplie de policiers et du personnel du parquet local et du tribunal.

Dès que l'audience a débuté, l'avocat de Mme Tan a demandé aux deux procureurs de montrer leurs permis pour prouver qu'ils étaient habilités à poursuivre les accusées. Un des procureurs avait son permis, mais l'autre avait oublié de le prendre avec elle.

Le juge présidant a déclaré que c'était acceptable que les procureurs n'aient pas à montrer leurs permis, mais l'avocat de Mme Tan a insisté pour que le tribunal respecte les procédures légales. Le juge a suspendu l'audience pendant environ une heure jusqu'à ce que la procureure soit revenue après être allée chercher son permis.

Les avocats réfutent des accusations sans fondement

L'avocat de Mme Tan a soutenu que l'accusation de sa cliente « d'utiliser une secte pour empêcher l'application de la loi » n'avait aucune base juridique car aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong ni ne l'étiquette comme secte.

La procureure a crié : « Ne mentionnez pas le Falun Gong ! » Le juge n'a rien fait pour l'arrêter.

Les avocats ont demandé que toutes les preuves de la poursuite en justice soient présentées pièce par pièce pour qu'ils les examinent. Les procureurs ont déclaré qu'il n'y avait aucun besoin puisque les preuves avaient été vérifiées par le Bureau de la sécurité publique de Ningxia. Les avocats ont insisté, et les procureurs ont présenté les preuves, y compris les livres et les documents du Falun Gong portant des messages du Falun Gong.

Les procureurs ont accusé Mme Xu et Mme Tan d'avoir enfreint la loi pour avoir eu en leur possession des livres du Falun Gong. Ils ont cité deux avis, publiés par l'Administration générale de la presse et de la publication en 1999 pour interdire la publication des livres de Falun Gong. Les avocats ont répondu que les avis avaient déjà été abrogés par l'Administration générale en 2011.

Mme Xu et Mme Tan ont également témoigné pour leur propre défense.

Le juge a ajourné la séance sans émettre de verdict.

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Traduit de l'anglais au Canada