(Minghui.org) Une femme de 48 ans de la ville de Xuchang a été jugée avec la charge de « violer l'Article 300 du Code pénal », qui stipule que ceux qui utilisent une organisation sectaire pour saper l'application de la loi doivent être persécutés au maximum.

Mme Feng Jianhua a été arrêtée le 20 novembre 2017. La police l'a visée après avoir reçu un rapport disant qu'elle avait donné à deux personnes deux brochures et trois DVD contenant des informations sur le Falun Gong.

Le Falun Gong est une discipline spirituelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis juillet 1999.

Mme Feng a sans cesse été arrêtée avant sa dernière arrestation. Une fois, elle a reçu une peine d'un an de travaux forcés et a été emprisonnée trois ans pour sa croyance. Elle a déposé plainte en août 2015 contre l'ancien dirigeant chinois Jiang Zemin, pour avoir lancé la persécution du Falun Gong. Elle a été détenue pendant deux semaines en conséquence.

Le juge Guoyan du tribunal du district de Weidu a jugé Mme Feng au centre de détention de Yulin le 13 avril 2018. Il n'y a que quatre membres de la famille de Mme Feng qui ont été autorisés à assister au procès.

Le procureur Luo Linlin a cité l'Article 300 comme base légale pour accuser Mme Feng.

L'avocat de Mme Feng a souligné que, puisque le Congrès du peuple (corps législatif en Chine) n'a jamais promulgué une loi considérant le Falun Gong comme une secte, Jiang Zemin a poussé la Cour populaire suprême et le Parquet populaire suprême à émettre une interprétation statutaire de l'Article 300 en novembre 1999, qui exige que quiconque pratique ou fait la promotion du Falun Gong soit poursuivi en justice.

Une nouvelle interprétation statutaire qui a remplacé la version de 1999 a pris effet le 1er février 2017. La nouvelle interprétation, qui ne mentionne absolument pas le Falun Gong, met l'accent sur le fait que toute accusation contre qui que ce soit impliqué dans une secte doit se baser sur de solides bases légales. Comme aucune loi en Chine ne qualifie le Falun Gong de secte, les accusations contre Mme Feng n'ont pas de base légale.

L'avocat a encore argumenté que distribuer des informations sur le Falun Gong était le droit constitutionnel de sa cliente et que cela ne causait aucun tort à qui que ce soit, et encore moins sapait l'application de la loi. Il a demandé l'acquittement de sa cliente.

Le juge Guo a ajourné l'audience sans émettre de verdict. Mme Feng est toujours au centre de détention.

Traduit de l'anglais en Suisse