(Minghui.org) Quand des représentants du Parti communiste chinois ont tenté de calomnier le Falun Gong en se faisant passer pour des universitaires lors d'une conférence internationale tenue à Philadelphie, les pratiquants locaux et une avocate ont saisi l'occasion pour expliquer la persécution de cette discipline spirituelle par le régime chinois. En conséquence, les affiches diffamatoires ont été enlevées du forum, et les organisateurs ont modifié le programme et invité des pratiquants à parler du Falun Gong et de la persécution aux participants.

Des pratiquants de Falun Gong se sont rassemblés devant le lieu de la conférence pour protester contre la diffusion d'une propagande haineuse contre cette pratique spirituelle.

Des affiches diffamatoires décrochées

Le forum du 7 juillet était organisé par la International Cultic Studies Association (ICSA). Environ 10 représentants communistes chinois ont participé à cet événement annuel. Ils venaient de l'Université de l'Académie chinoise des sciences, l'Université de la Sécurité publique populaire de Chine et l'Université de l'Union de Pékin.

Selon le programme de l’événement, ces représentants devaient présenter un exposé oral et des affiches. La teneur de leur propos et de leurs affiches contenait des mensonges fabriqués et de la propagande haineuse contre le Falun Gong.

Les pratiquants locaux de Falun Gong se sont rassemblés devant le lieu de la conférence en guise de protestation et ont demandé à l'organisateur de ne pas offrir de tribune pour justifier la persécution en Chine.

Terri Marsh, avocate des droits de l'homme, a eu une conversation téléphonique avec l'organisateur avant le début de la conférence. Elle a affirmé que d'après une décision juridique, le Falun Gong est considéré comme une religion et devrait donc être protégé par la loi américaine comme toute autre religion. La diffamation du Falun Gong par les représentants chinois viole les lois américaines protégeant les religions. Elle a averti que les individus impliqués pourraient faire face à des poursuites judiciaires.

L'organisateur a par la suite demandé aux représentants chinois d'enlever leurs affiches. Leurs trois discours prévus le matin ont aussi été remplacés par des débats. L’organisateur a également accepté de faire participer des pratiquants afin qu'ils expliquent les faits sur le Falun Gong et posent des affiches.

Refuser d'offrir une tribune à la persécution

Erping Zhang, porte-parole pour le Falun Gong

Erping Zhang, porte-parole pour le Falun Gong, a expliqué pourquoi les pratiquants ont formulé une telle requête. « Ces représentants communistes ne sont pas des universitaires issus d'un courant de pensée indépendant, mais plutôt des instruments du Parti communiste et ils sont ici pour répandre des mensonges sur le Falun Gong. »

M. Zhang a affirmé que la société occidentale ne devrait pas fournir une tribune au Parti communiste pour qu'il persécute le Falun Gong. Il a ajouté que la persécution a été bien documentée dans des rapports du Département d’État sur les droits de l'homme. De plus, le Congrès des États-Unis et l'Union européenne ont adopté des résolutions condamnant la persécution.

« Nous espérons que le système judiciaire des États-Unis, les forces de l'ordre et les médias prêteront attention à cette affaire afin que les violations des droits de l'homme par le Parti communiste chinois ainsi que son infiltration sur le territoire américain soient révélés », a dit M. Zhang.

M. Zhang a ajouté que le Congrès des États-Unis étudiait un projet de durcissement de la loi exigeant l'inscription des agents agissant pour le compte d'un gouvernement étranger.

Dre Ann Corson, médecin à Philadelphie

Dre Ann Corson, une médecin qui a exercé pendant tente-six ans à Philadelphie, a exprimé ses craintes après avoir entendu que des représentants chinois allaient participer à la conférence du ICSA. Elle a dit : « Le Falun Gong est bien accueilli partout dans le monde, il n'y a qu'en Chine qu'il est réprimé. Ces représentants font quelque chose de mal. Ces diffamations pourraient avoir les conséquences légales de participer à un génocide. »

La psychologue Jessica Russo a affirmé qu'elle considérait le Parti communiste chinois comme une secte, ajoutant que ceux qui travaillent pour le régime sont aussi en danger. « En tant que psychologue, je connais les effets d'une telle propagande haineuse. Une telle propagande est l'une des caractéristiques fondamentales d'une secte. En Chine, le Parti contrôle tous les médias. En conséquence, le peuple n'a pas accès à la liberté d'expression et ne sait pas ce qu'est le Falun Gong. Un tel lavage de cerveau trompe les gens et détruit les valeurs morales. » Elle a ajouté : « Nous devons protéger les Américains, les pratiquants de Falun Gong et tous les citoyens chinois. »

Les représentants chinois : « Nous sommes contrôlés »

Un des organisateurs de la conférence s'est dit surpris par le discours des représentants chinois. « C'est parce que ces représentants se sont présentés comme des universitaires qu'ils ont été autorisés à présenter leur exposé », a-t-il expliqué.

Yang Jingduan, psychiatre et pratiquant de Falun Gong, a parlé avec les représentants chinois. L'un d'eux lui a dit que leurs présentations devraient être considérées comme leurs propres opinions et non comme celles du gouvernement chinois.

Quand Yang a demandé s'ils étaient membres du Parti communiste chinois, un des représentants a immédiatement répondu par l'affirmative. Il les a ensuite questionnés sur la source du financement de leurs recherches et de leurs voyages. Les représentants ont expliqué que leurs frais de déplacement étaient couvertes par leurs employeurs. Yang Jingduan a objecté que puisque le régime totalitaire contrôle tout, y compris ces employeurs, ils ne pouvaient pas justifier l'indépendance de leurs travaux.

Un des représentants, Hong Fan, est maître de conférences à l'Université de la Sécurité publique populaire de Chine. Il a affirmé dans une interview : « Nous sommes contrôlés. En tant qu'individu, je ne peux rien modifier [en lien avec la persécution du Falun Gong]. »

M. Yang a dit qu'au cours des dix dernières années pendant lesquelles des représentants chinois ont participé aux conférences du ICSA, beaucoup d'entre eux ont étudié le marxisme au lieu de la psychiatrie. Ils propagent la diffamation à l'étranger, ce qui est ensuite utilisé pour intensifier la répression en Chine.

Yang Jingduan a remarqué que ces représentants chinois tiennent parfois des propos contre leur propre volonté pour gagner leur vie. « Vous ne pouvez peut-être pas vous opposer ou désapprouver ces diffamations, mais vous pouvez choisir de garder le silence ou de ne pas coopérer. Autrement, si vous vous tenez du côté du Parti communiste dans cette persécution, vous serez associés au régime le plus cruel et au crime le plus hideux. »

Un représentant, qui souhaite rester anonyme, a déclaré qu'il savait qu'aujourd'hui, beaucoup de gens ont une attitude différente face au Falun Gong et que le Bureau 610 a été dissout. « Je sais que beaucoup de hauts représentants du gouvernement chinois pratiquent le Falun Gong », a-t-il dit. « Je sais aussi qu'il est de plus en plus difficile pour des gens comme moi d'obtenir des visas pour venir aux États-Unis. En fait, plusieurs d'entre nous n'ont pas pu obtenir de visa cette fois-ci. Je ne sais pas si j'aurai encore l'opportunité de revenir à l'avenir. »

Les participants : Plus de gens doivent être mis au courant de la persécution

Deux représentants chinois ne se sont pas présentés pour leur discours prévu pour la séance de l'après-midi. L'organisateur a annulé leur séance et, comme demandé par les participants, a invité deux pratiquants de Falun Gong à témoigner des mauvais traitements qu'ils ont subis en Chine à cause de leur croyance. Ils ont été gravement torturés et ont failli être victimes de prélèvements forcés d'organes.

Une des participantes à la conférence, Ellen Barker, est sociologue et vit au Royaume-Uni. Elle s'est rendue en Chine plus d'une dizaine de fois en tant que touriste, chercheuse et chargée de cours à l'université. Elle a entendu dire que le Falun Gong était contre le Parti communiste et d'autres éléments de propagande négatifs. Elle a dit être contente d'écouter les pratiquants partager leurs propres expériences à la conférence de Philadelphie.

« J'avais entendu parler des prélèvements forcés d'organes par le passé, je pense que ce que disent les pratiquants aujourd'hui est vrai, je ne pense pas que le Falun Gong soit mauvais. Il est incorrect de persécuter les pratiquants pour leurs convictions. » Mme Barker participe souvent aux conférences du ICSA et a remarqué qu'il y avait un plus grand nombre de représentants du Parti communiste chinois ces dernières années.

Arthur Buchman, un psychiatre du Danemark, a dit qu'il était au courant de la répression en Chine, mais il a été bouleversé par le témoignage des pratiquants. « Les prélèvements forcés d'organes sur les pratiquants de Falun Gong, ce n'est pas quelque chose de nouveau pour moi. Le comité du ICSA doit déjà être au courant de cela. Plus de gens doivent être mis au courant, y compris ceux qui ne font pas partie du ICSA. Nous avons besoin d'une meilleure couverture médiatique sur le sujet, ainsi que d'un rapport complet. »

M. Langone, le directeur général de la conférence, a déclaré que l'association allait mettre en place un processus plus strict à partir de l'année prochaine, afin d'éviter que des représentants chinois n'utilisent la conférence pour diffuser leur propagande. Après avoir écouté les témoignages des pratiquants, il a manifesté son intérêt pour étudier comment le Parti communiste chinois contrôle l'idéologie et il espère que des pratiquants pourront participer à la conférence de l'année prochaine qui se tiendra au Royaume-Uni pour discuter du sujet.

Traduit de l'anglais en Suisse