(Minghui.org) Mme Jiang Yongfang, 70 ans, était occupée à préparer l'intervention chirurgicale imminente de sa fille aînée, le 15 juin 2018, lorsqu'elle a été arrêtée devant l'appartement de sa fille. Un groupe d'agents en uniforme et en civil a tenté d'arracher son sac sans lui montrer de mandat de perquisition. Elle s'est évanouie en essayant de s'enfuir.
Quand elle s'est réveillée, elle a vu que son portefeuille avait été fouillé et qu'une carte avec des numéros de téléphone écrits à la main avait disparu. Elle a éclaté en sanglots. La carte lui avait été remise par sa fille, qui voulait s'assurer que sa mère sache qui contacter au cas où elle ne survivrait pas à son opération à haut risque.
Mme Jiang a été visée parce qu'elle a refusé de renoncer au Falun Gong, une discipline spirituelle persécutée par le régime communiste chinois. Elle a été harcelée à plusieurs reprises par la police depuis que la persécution a commencé, il y a dix-neuf ans. Son autre fille a déménagé dans une autre ville et a évité tout contact avec elle de peur d'être incriminée avec sa mère.
La fille aînée de Mme Jiang a reporté son intervention de cinq jours en raison de ce qui était arrivé à sa mère. La police a harcelé la fille trois jours après son opération.
Photos prises sans consentement
Mme Jiang vit dans un appartement dans l'immeuble Mingdu, dans le district de Naxi de la ville de Luzhou, province du Sichuan. Ce matin-là, elle revenait pour la deuxième fois du supermarché et venait de sortir de l'ascenseur quand un policier a commencé à la photographier. Ses mains étaient pleines d'articles ménagers et d'épicerie, une boîte dans une main et un baril d'huile dans l'autre. Elle portait son sac à main suspendu à l'épaule, et sur le dos, un gros sac de produits de première nécessité.
Elle a arrêté le policier. « Ce n'est pas permis de prendre des photos personnelles selon votre gré. Vous êtes en train commettre des infractions. Ne prenez pas de photos de moi », lui a-t-elle dit.
Le policier n'a pas cessé, mais l'a au contraire suivie de près jusqu'à sa porte et a tenté d'entrer chez elle. Mme Jiang l'a empêché d'entrer. Le policier l'a tirée sur le côté de l'ascenseur. Elle s'est sentie engourdie et faible, et elle s'est assise sur le sol.
D'autres agents apparaissent pour harceler Mme Jiang
Un policier en civil qui attendait à l'intérieur de l'immeuble est sorti et a tenté de fouiller Mme Jiang et son sac à main, à la recherche de ses clés. Mme Jiang l'a prévenu : « J'ai déjà eu une grave crise cardiaque et de l'hypertension artérielle. Si vous me rendez malade, vous devrez payer pour ça, même si personne n'est témoin de votre comportement. »
Deux femmes cachées derrière la porte de sortie se sont penchées vers l'avant. Mme Jiang leur a demandé : « Qui êtes-vous ? Pourquoi vous cachez-vous là ? Trop honteuses pour vous montrer ? Sortez de là ouvertement. »
Mme Jiang savait que ces agents de police venaient la persécuter parce qu'elle était seule. Elle a décidé d'appeler à l'aide. Une dame est arrivée en haut de l'escalier à ce moment-là, alors Mme Jiang l'a appelée à l'aide. « Madame, ces personnes commettent des infractions et font de mauvaises actions. Dites-le à ma famille et à ma fille, sinon personne ne saura ce qui s'est passé, même s'ils me torturent à mort. Ce n'est pas mal de pratiquer le Falun Dafa. Ce n'est pas mal de suivre le principe Authenticité, Bienveillance et Tolérance, et d'être une bonne personne. »
À ce moment-là, trois agents qui se cachaient dans l'ombre sont apparus. L'un d'entre eux était Zhang Hua du bureau 610 local. « Rentrons à l'intérieur pour discuter », lui a-t-il dit.
Ferme résistance à une visite à domicile non désirée
Mme Jiang a refusé et a dit : « Non. C'est le domicile de ma fille, pas le mien. Elle n'est pas à la maison, donc vous ne pouvez pas entrer sans sa permission. »
Zhang Hua a dit : « Ce n'est pas un problème. Nous reviendrons pour une simple visite. »
« Que voulez-vous dire par “revenir pour une simple visite” ? » demanda-t-elle. « Qu'avez-vous l'intention de faire ? »
« Nous nous soucions de vous, alors nous viendrons voir si vous avez des difficultés dans vos conditions de vie », a dit Zhang.
« Vous m'avez persécutée pendant des années et m'avez mise dans cet état déplorable », a répondu Mme Jiang. « Ma famille a été brisée à cause de vous. Ma plus jeune fille a déménagé loin de moi et n'ose pas m'appeler. Vous m'avez suivie et persécutée partout où j'allais. Ma fille aînée n'ose pas me demander de vivre avec sa famille. Que pouvez-vous faire de plus ? »
Le visage de Zhang s'est durci. « Fouillez-la ! Fouillez-la ! » ordonna-t-il à ses hommes.
Mme Jiang s'évanouit
Quatre agents ont encerclé Mme Jiang, lui ont tenu les bras et les pieds et ont commencé à la fouiller. Zhang Hua a fouillé son sac à main, tandis qu'un autre policier prenait des photos en continu.
Cela a mis Mme Jiang en colère et elle leur a demandé : « Qui vous donne le droit de me faire ça ? J'ai maintenant 70 ans. Comment pouvez-vous me traiter de cette façon ? Je suis le principe Authenticité, Bienveillance et Tolérance pour devenir une bonne personne. Ai-je tort ? Quelles sont les lois ou les règles que vous suivez pour me traiter ainsi ? Montrez-moi. Vous commettez des crimes. Vous êtes des criminels. »
Les policiers ont continué. Mme Jiang s'est évanouie pendant l'affrontement.
Une carte avec des numéros de téléphone disparaît
Quand elle est revenue à elle, les agents étaient partis. Mme Jiang a constaté que son portefeuille avait été ouvert et qu'il manquait une liste de numéros de téléphone à l'intérieur. Elle s'est mise à pleurer.
La liste de personnes à contacter provenait de sa fille aînée, qui avait une intervention chirurgicale à haut risque prévue pour le 17 juin. Sa fille lui avait donné une liste de personnes responsables et d'amis et avait fait quelques arrangements préalables. Si la chirurgie devait échouer, Mme Jiang pouvait contacter les personnes inscrites sur la liste et demander de l'aide pour les funérailles.
La carte écrite à la main aurait pu être le dernier contact avec sa fille. Au cours des dix-neuf dernières années, sa fille aînée a été impliquée dans la persécution du Falun Gong par le Parti communiste. Même lorsque sa vie est à un point aussi critique, elle est encore affectée par le statut de pratiquante de Falun Gong de sa mère. Mme Jiang était attristée en pensant à cela.
La fille harcelée trois jours après l'intervention chirurgicale
Après cet incident, la fille aînée de Mme Jiang a reporté son opération de cinq jours. Le 25 juillet, des policiers ont de nouveau frappé à la porte de Mme Jiang pendant un certain temps, mais Mme Jiang n'a pas ouvert la porte. Ils ont alors appelé la fille de Mme Jiang sans aucune considération pour sa convalescence après l'opération.
Traduit de l'anglais au Canada
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