(Minghui.org) Selon les informations compilées par Minghui.org, 430 pratiquants de Falun Gong ont été condamnés par le système juridique du Parti communiste chinois (PCC) pendant la première moitié de 2018.

Les condamnations de pratiquants suivent souvent des processus de poursuite en justice remplis de violations des procédures judiciaires par les forces de l'ordre, les procureurs et les tribunaux. Souvent, pendant que les avocats de certains pratiquants essayaient de défendre leur droit constitutionnel à la liberté de croyance, ces avocats se voyaient refuser le droit d'entrer dans la salle du tribunal ou étaient constamment interrompus par les fonctionnaires de la cour au moment où ils présentaient leurs arguments de défense.

Il y avait également des pratiquants qui n'avaient aucune représentation légale ou étaient forcés à utiliser des avocats désignés par le tribunal qui avaient reçu l'ordre de plaider coupable pour eux. Certains pratiquants ont même été jugés ou condamnés sans que leur avocat ni leur famille en soient informés.

Une des pratiquantes a été condamnée en 2015 pour avoir déposé une plainte pénale contre l'ancien dictateur chinois, Jiang Zemin, pour avoir lancé la persécution du Falun Gong en 1999. Sa peine a été prolongée à deux reprises, en 2016 et en 2018 respectivement, sans aucune procédure légale.

Une autre pratiquante a été condamnée à la prison douze heures après son arrestation sans aucune mise en accusation ni procès.

Le pratiquant le plus âgé est M. Yang Xiyuan de la ville de Changzhou dans la province du Jiangsu. L'homme de 82 ans a été condamné à deux ans de prison. En incluant M. Yang, un total de 33 pratiquants ont 65 ans ou plus. Alors que les plus vieux citoyens ont été condamnés à 1 à 2 ans de prison, quatre pratiquants de plus de 70 ans ont reçu des peines très lourdes.

Chen Yiren de Chongqing, 75 ans, Guo Guangzhi de la province du Hubei, 73 ans, Su Cuirong de la province du Shandong, 72 ans, et M. Guo Xiuqing de la province du Shandong, 70 ans, ont tous été condamnés à 7 ans de prison. Mme Su a également reçu une amende de 30 000 yuans et Mme Chen de 7 000 yuans.

Mme Su et Mme Chen ne sont pas les seules pratiquantes qui ont reçu des amendes. Un total de 101 pratiquants ont reçu des amendes totalisant 984 000 yuans, avec une médiane de 5000 yuans et un maximum de 50 000 yuans. En plus des primes exigées par la cour, la police chinoise a aussi saisi un total de 147 800 yuans des pratiquants.

La durée moyenne des peines de prison pour les pratiquants était de 3,23 années. Un total de 75 pratiquants (17 %) ont reçu 5 ans ou plus, avec la condamnation la plus lourde étant de 14 ans (1 personne), suivi par 10 ans (1 personne), 9 ans (5 personnes), 8 ans (7 personnes), 7 ans (19 personnes), 6 ans (10 personnes), 5 ans et demi (3 personnes) et 5 ans (29 personnes).

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Les condamnations des pratiquants ont eu lieu chaque mois et ont atteint un sommet en janvier avec 95 condamnés.

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Les pratiquants condamnés provenaient de 27 provinces et municipalités au rang de province. La province du Shandong a enregistré le plus grand nombre de dossiers (51), suivi par le Liaoning (50). Douze autres provinces ou municipalités au rang de province ont aussi enregistré un nombre de dossiers de condamnation à deux chiffres.

La peine de prison illégale d'une médecin de Nanjing est prolongée pour la deuxième fois

Mme Gu Xinfang, 75 ans, était médecin à l'Hôpital du huitième district du Groupe Zhongjian dans la ville de Nanjing, province du Jiangsu. Elle a été arrêtée le 15 novembre 2015 pour avoir déposé une action en justice contre l'ancien dictateur chinois, Jiang Zemin.

Même si Mme Gu a été remise en liberté du centre de détention de la localité à la fin de juillet 2016, elle a appris quand elle est rentrée chez elle qu'elle avait été condamnée à un an de prison et que la peine commençait le jour de sa date d'arrestation.

La police de la localité a prolongé sa peine de deux ans quand elle est allée demander qu'on lui rembourse l'argent qui avait été enlevé de son domicile pendant sa détention. Sa nouvelle peine devait se terminer le 15 octobre 2018 et on lui avait ordonné de purger sa peine d'emprisonnement comme « détention sous surveillance à domicile ».

Mme Gu a déposé une plainte auprès de la Cour intermédiaire en juillet 2017. Les autorités de la localité ont menacé de la ramener en garde à vue si elle insistait pour faire appel.

Leur menace s'est matérialisée le 1er avril 2018, quand la police et les fonctionnaires se sont présentés à son domicile pour lui annoncer que sa peine avait été prolongée d'un an, avec une nouvelle date d'expiration le 15 octobre 2019. Ils ont également attaché des appareils de surveillance sur elle.

Une femme condamnée à trois ans de prison douze heures après son arrestation

Mme Zhao Guichun, 52 ans, habite dans la ville de Chifeng en Mongolie-intérieure. Elle a été arrêtée à plusieurs reprises, parce qu'elle refusait de renoncer à sa croyance.

Mme Zhao Guichun

Mme Zhao a commencé une grève de la faim afin de protester en prison en septembre 2010. Elle a été libérée sous caution sept jours plus tard. Afin d'éviter davantage de persécution, elle a quitté son domicile et se déplaçait d'un endroit à l'autre.

Elle a de nouveau été arrêtée dans la province du Liaoning le 7 décembre 2011 et elle a été reconduite à son village natal pour être incarcérée au centre de détention de Jinshan. Elle a de nouveau commencé une grève de la faim et a été libérée pour raison médicale un mois plus tard quand elle est devenue gravement malade.

Après s'être remise de son épreuve, Mme Zhao a de nouveau quitté son domicile afin d'éviter davantage de persécution. Le poste de police local de la bannière de Harqin l'a mise sur la liste des personnes recherchées, ce qui a mené à sa dernière arrestation le 18 mai 2018.

Des témoins ont rapporté avoir vu des policiers lui tirer les cheveux pour la sortir du petit hôtel où elle résidait juste après huit heures du matin ce jour-là. Elle était tellement traumatisée qu'elle était en état de choc. Sa famille a pu la voir à l'hôpital ce matin-là, mais ils n'ont pas eu l'autorisation de s'approcher d'elle dans l'après-midi.

Deux agents de police et un fonctionnaire de la cour de la bannière de Harqin sont arrivés vers 17 h pour annoncer que Mme Zhao avait été condamnée à trois ans de prison. Elle a été admise à la prison pour femmes de Mongolie intérieure vers 20 h.

À ce jour, personne ne peut expliquer comment Mme Zhao a pu être condamnée alors qu'il n'y a jamais eu d'acte d'accusation ni de procès.

Un homme condamné à 14 ans pour sa croyance, sa famille et ses amis demandent sa remise en liberté

Un homme natif de la ville de Huludao dans la province du Liaoning a été condamné à 14 ans de prison par un tribunal de la province du Xinjiang où il travaillait avant d'être arrêté.

M. Song Zhigang avait perdu son téléphone portable et quelqu'un l'a ramassé et l'a rendu à la police. Un agent a découvert que le téléphone contenait des informations sur le Falun Gong.

M. Song a été arrêté le 24 octobre 2017 et il a été transféré au centre de détention du canton d'Akto. Il a été transféré au centre de détention du canton d'Akqi vers la fin de 2017. Le parquet du canton d'Akto a déposé un acte d'accusation contre M. Song en janvier 2018. Le tribunal du canton d'Akto l'a condamné à 14 ans de prison. Il avait dix jours pour faire appel. Les détails du procès de M. Song et son appel doivent encore faire l'objet d'une enquête.

Un ancien instructeur des forces aériennes condamné à une deuxième peine d'emprisonnement pour sa croyance

M. Yao Chengxu était un instructeur au Deuxième Institut de génie aéronautique des forces aériennes de Changchun dans la province du Jilin. Il a été forcé de quitter son emploi après que la persécution du Falun Gong a commencé en 1999.

Pendant qu'il faisait toutes sortes de petits boulots, M. Yao a été arrêté et a été condamné à un an de travaux forcés. Il a déménagé à Shanghai après sa remise en liberté, mais il a de nouveau été arrêté en 2011 et condamné à 4 ans en prison. Sa dernière arrestation a eu lieu en mai 2017 et il a été jugé devant le tribunal le 30 janvier 2018.

Le juge Chen Shilong et le procureur Zhou Shaopeng ont essayé d'exercer des pressions sur M. Yao afin de lui faire arrêter de pratiquer le Falun Gong. M. Yao a défié Chen et Zhou en leur demandant de spécifier quelle loi il avait enfreinte en pratiquant et répandant de l'information sur le Falun Gong. Ils n'y ont pas répondu.

Pendant la suspension de l'audience, Chen a rassemblé Zhou et des membres du personnel du Bureau 610, une agence extralégale qui a la tâche d'éradiquer le Falun Gong, pour discuter de son dossier. Quand l'audience a recommencé, Chen a annoncé qu'ils avaient décidé de condamner M. Yao à 2 ans de prison.

Deux femmes du Hebei condamnées à la prison sans conseiller juridique

Mme Pang Xiaohong et Mme Yang Jinmei, toutes deux résidentes du canton de Changli dans la province du Hebei, ont été arrêtées le 17 avril 2017, pendant qu'elles parlaient aux gens du Falun Gong.

La première audience des deux pratiquantes a eu lieu le 7 février 2018. Leurs filles, qui devaient témoigner en leur nom, ont été arrêtées quelques heures avant que l'audience commence. L'avocat de Mme Pang a été jeté hors de la salle du tribunal quand il a refusé de rendre son sac pour le contrôle de sécurité. Selon la loi, les avocats sont autorisés à garder leur porte-documents à la cour.

Comme leurs témoins et avocats étaient involontairement absents au procès, Mme Pang et Mme Yang ont dû faire face au juge.

Quand l'audience a repris le 19 avril, le juge qui présidait le tribunal a demandé si Mme Pang avait besoin d'un avocat assigné par la cour et elle a dit non. Les avocats assignés par la cour ont souvent l'ordre de plaider coupables pour les pratiquants de Falun Gong. Mme Pang savait qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et qu'elle n'avait enfreint aucune loi en parlant aux gens du Falun Gong. Pendant la deuxième session de l'audience, elle s'est vu refuser le droit de témoigner pour sa propre défense.

Mme Pang a plus tard été condamnée à 4 ans et Mme Yang à 5 ans.

Trois résidents du Guangdong reçoivent de lourdes peines de prison pour leur croyance

Mme Zhou Yuqin, Mme Shi Xuemei et M. Liu Qingqiang, résidents du canton de Huidong dans la province du Guangdong, ont été arrêtés le 24 septembre 2016 et jugés ensemble le 23 janvier 2018. Le jour avant l'audience, les autorités de la localité ont menacé d'arrêter tout pratiquant de Falun Gong de la localité qui oserait assister au procès.

Seulement environ cinq membres de famille des trois pratiquants ont eu l'autorisation d'assister à l'audience, et le reste de la salle était rempli d'agents de police et d'agents du Bureau 610. Une forte présence de la police était visible à l'extérieur du bâtiment du tribunal, avec deux hélicoptères qui survolaient le tout.

M. Liu et Mme Shi avaient engagé leur propre avocat, mais la police de la localité leur avait assigné un avocat différent pour chacun sans les informer eux ni les membres de leur famille. Les deux avocats des pratiquants avaient l'interdiction d'entrer dans le bâtiment et ils ont finalement pu y entrer.

Ce n'est pas clair si Mme Zhou avait une représentation légale à son audience.

Les avocats de M. Liu et de Mme Shi ont plaidé non-coupable. Les avocats ont argumenté qu'aucune loi en Chine ne criminalise le Falun Gong et que leurs clients ne devraient pas être persécutés pour avoir exercé leur droit constitutionnel à la liberté de croyance.

Le procureur Wang Xiaode a allégué que les trois pratiquants avaient utilisé des biens confisqués de leur domicile, comme des ordinateurs et des imprimantes, afin de produire et distribuer les documents informatifs sur le Falun Gong. Le juge Zhong Huisong a à répétition demandé où les pratiquants avaient obtenu leurs ordinateurs et imprimantes et qui d'autre ils avaient contacté pour distribuer les documents sur le Falun Gong.

Les avocats de M. Liu et de Mme Shi ont répliqué qu'il était parfaitement légal d'obtenir et produire des documents informatifs sur le Falun Gong, ce qui ne nuisait à personne, sans parler de « miner l'application de la loi », l'accusation qui était portée contre eux.

Les familles des pratiquants ont été informées le 30 mars d'aller chercher les verdicts au tribunal de la localité le 2 avril. Ils ont appris que Mme Zhou avait été condamnée à 10 ans et avait reçu une amende de 50 000 yuans, Mme Shi à 9 ans et une amende de 30 000 yuans et M. Liu à 4 ans et à une amende de 10 000 yuans.

Liste complète des pratiquants arrêtés (PDF)

Traduit de l'anglais en Belgique