(Minghui.org) Après avoir purgé onze ans de prison, perdu sa mère et ses grands-parents, et avoir été contraint de divorcer parce qu'il n'avait pas abandonné la pratique du Falun Gong, un habitant du canton de Li, province du Hebei, a été condamné à nouveau à 21 mois de prison en raison de sa croyance.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l'esprit et du corps persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
Le 25 décembre 2018, M. Wang Xianghui a été condamné à 21 mois de prison avec une amende de 10 000 yuans par le tribunal du canton de Li. Sa famille a fait appel du verdict.
M. Wang a comparu devant le tribunal du canton de Li le 21 novembre 2018, après près d'un an et demi de détention à la suite de son arrestation pour avoir écrit des lettres à de hauts fonctionnaires du gouvernement pour demander une compensation financière pour les épreuves subies par sa famille au cours de la dernière décennie, ainsi que demander la divulgation de renseignements sur le Bureau 610, un organisme extralégal créé expressément pour persécuter le Falun Gong.
Son avocat et son père ont défendu son innocence. Trois policiers ont témoigné devant le tribunal, mais ils ont donné des témoignages contradictoires en décrivant qu'ils avaient présenté le document juridique approprié avant de l'arrêter et de fouiller sa maison.
Arrêté cinq jours après le décès de sa mère, persécutée en raison de leur même croyance
M. Wang a été arrêté le 16 juin 2017, cinq jours après le décès de sa mère, Mme Liu Guipu, suite à la persécution de leur même croyance dans le Falun Gong.
Selon le voisin de M. Wang, ils ont remarqué une voiture blanche garée devant leur immeuble quelques jours avant son arrestation, qui a disparu par la suite. Ils soupçonnent que la police avait commencé à surveiller M. Wang quelques jours avant de l'arrêter.
La police a soumis le cas de M. Wang au parquet du canton de Li le 23 août, deux mois après son arrestation, sous l'accusation « de saper l'application de la loi par une organisation sectaire », prétexte courant utilisé par le régime communiste pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.
Le 16 octobre 2017, le parquet a transmis l'affaire au tribunal du canton de Li.
L'avocat à l'audience préliminaire : La police a incité mon client à avouer
Le tribunal a fixé une audience préliminaire pour le 8 février 2018, mais l'a annulée après que le juge qui présidait l'audience soit soudain tombé malade.
L'audience préliminaire a eu lieu le 10 juillet 2018. M. Wang a comparu menotté et enchaîné à la cour. À la demande de son avocat, un huissier lui a retiré les menottes.
Selon l'avocat, M. Wang semblait pâle et faible après plus d'un an de détention. Ayant perdu la plupart de ses molaires à cause des tortures qu'il avait subies pendant ses onze années d'emprisonnement précédentes, il avait de la difficulté à manger et était émacié.
L'avocat de M. Wang a accusé la police d'avoir fouillé la résidence de son client sans les documents juridiques appropriés, de ne pas avoir fourni par la suite une copie du dossier de la fouille ou de la liste des articles confisqués et de lui avoir soutiré des aveux par la tromperie.
M. Wang a raconté comment la police l'a trompé pour qu'il fasse des aveux. Il a dit que, pendant l'interrogatoire, le policier Wang Junchang lui a demandé : « Avez-vous envoyé une lettre au gouverneur Xu Qin ? Si vous admettez avoir posté la lettre, je garantirai votre libération et je me battrai contre ceux qui veulent vous condamner juste parce que vous avez posté une lettre. »
Après l'avoir cru, M. Wang a admis qu'il avait écrit au gouverneur Xu et à d'autres responsables pour demander une compensation financière pour la perte de salaire qu'il avait subie pendant son emprisonnement passé en raison de sa croyance. Quelques heures plus tard, il a été placé en détention et transféré au centre de détention du canton. La police a rapidement soumis son cas au procureur.
Audience du tribunal
Après l'audience, le juge président et le procureur chargé de la cause de M. Wang ont été changés par les autorités.
Seuls trois membres de la famille de M. Wang ont été autorisés à assister à son audience le 21 novembre 2018. La plus grande partie de la galerie était remplie de représentants de la police et du gouvernement.
Trois policiers, Wang Junchang, Zhang Shichao et Chen Lining, qui ont arrêté M. Wang, se sont présentés au tribunal comme témoins à charge.
Lorsque le procureur leur a demandé s'ils avaient présenté un mandat de perquisition et un certificat de convocation avant d'arrêter M. Wang, les trois policiers ont donné des réponses contradictoires.
Le policer Wang Junchang a admis que le mandat de perquisition et le dossier avaient été remplis après l'arrestation. Il a reproché au père de M. Wang de leur avoir fait obstruction et d'avoir causé le chaos au point qu'ils n'ont pas été en mesure de remplir les documents nécessaires en temps opportun.
Lorsque le procureur lui a demandé où se trouvait M. Wang lorsqu'ils ont fouillé sa maison, le policier Wang lui a répondu qu'il avait été amené dans la voiture de police. Il a dit qu'ils avaient montré le mandat de perquisition au père de M. Wang avant de retourner dans sa maison et de la fouiller.
Le policier Zhang Shichao est apparu ensuite. Il a déclaré qu'ils avaient montré tous les documents nécessaires, y compris leur carte d'identité de police, à la famille de M. Wang avant de fouiller son domicile. Il a dit que M. Wang était dans la cour avant pendant qu'ils fouillaient sa maison.
Le policier Chen Lining, qui a témoigné en dernier, a dit qu'ils avaient montré le mandat de perquisition à M. Wang avant de fouiller sa maison.
Lorsqu'on leur a demandé s'ils portaient les appareils d'enregistrement requis pour la police dans l'exécution de leurs tâches, les trois policiers ont répondu qu'ils ne se souvenaient pas.
L'avocat de M. Wang a fait valoir que l'appareil est très important pour les sources extérieures pour confirmer que la police n'a pas violé la procédure légale dans l'accomplissement de sa tâche.
L'avocat a également souligné que, selon le dossier de la police, le mandat de perquisition a été lancé à 12 h 55, tandis que le dossier au sujet de la fouille a été rempli à 12 h 50. Lorsqu'il a interrogé le policier Chen sur le décalage horaire, il est resté sans voix.
Le père de M. Wang a également témoigné qu'il avait demandé aux policiers pourquoi ils avaient arrêté son fils sans aucun document légal, et il leur a expliqué les faits concernant le Falun Gong. Les policiers ont écouté tranquillement pendant plus de dix minutes et la situation n'était pas chaotique comme l'a décrit le policier Wang.
Le père de M. Wang a également soutenu que le Falun Gong ne figurait pas sur la liste des sectes identifiées par le ministère de la Sécurité publique et que le procureur n'avait pas fourni d'informations détaillées sur les dommages causés par son fils ou sur les mesures de répression qu'il avait entravées dans la rédaction de ces lettres.
Le juge a condamné M. Wang à la prison un mois plus tard, le jour de Noël.
Torturé lors d'une précédente incarcération
La dernière peine d'emprisonnement de M. Wang a été précédée d'arrestations répétées et d'une peine d'emprisonnement de onze ans dans le passé.
Il a été congédié de son lieu de travail en 2001 et a ensuite été soumis à des tortures brutales pendant ses onze années d'emprisonnement parce qu'il n'a pas renoncé à sa croyance. Certaines des cicatrices dues aux tortures sont encore visibles sur ses mains.
Pendant l'hiver glacial, les gardiens de prison lui ont versé de l'eau froide dessus et l'ont laissé dehors pendant trois jours. Ses pieds ont souffert de graves engelures, son bras gauche est devenu handicapé et quatre de ses molaires sont tombées.
Les gardiens lui ont choqué les mains et les pieds avec des matraques électriques. Il a ressenti un inconfort extrême dans son cœur et s'est évanoui. Comme après un long moment il ne se réveillait toujours pas, les détenus l'ont brûlé avec des mégots de cigarettes.
Les gardiens lui ont également brûlé les ongles avec des mégots de cigarettes, lui ont marché dessus et écrasé les orteils.
Sa femme, une policière, a été forcée de divorcer après qu'il eut été condamné à onze ans de prison. Il a découvert qu'il n'avait plus de maison où retourner lorsqu'il a été libéré de prison.
Après avoir essuyé des refus alors qu'il cherchait à obtenir une compensation financière de son ancien lieu de travail, il a décidé d'écrire des lettres aux hauts fonctionnaires du gouvernement, dont le Premier ministre Li Keqiang, mais il a été arrêté et condamné à nouveau à la prison.
Une famille persécutée à répétition en raison leur même croyance
M. Wang n'est pas le seul membre de sa famille à avoir souffert pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong.
Sa mère, Mme Liu Guipu, a déjà été détenue pendant plus de sept mois et soumise à des tortures intenses. Elle est devenue paralysée et alitée pendant plus de cinq ans avant de décéder.
Sa sœur a également été arrêtée et envoyée dans un camp de travaux forcés en raison de sa croyance dans le Falun Gong.
Son père, M. Wang Pingjun, fin de la soixantaine, a été arrêté trois fois et condamné à deux peines de camps de travail pour avoir refusé de renoncer au Falun Gong. La police a fouillé sa maison à plusieurs reprises et lui a tout confisqué. Il a été congédié de son lieu de travail il y a 16 ans et on lui a refusé le paiement de sa pension. Ses propres parents sont décédés l'un après l'autre après avoir été horrifiés et traumatisés par les arrestations répétées, les fouilles de leur maison et la détention de sa famille.
Voir aussi :
La police arrête d’abord un pratiquant de Falun Gong, puis fabrique une preuve pour l’accuser
En anglais :
Wang Xianghui in Baoding City, Hebei Province Persecuted to the Verge of Death
The Persecution of 45 Practitioners in Li County and Suning County, Hebei Province
Et en chinois :
Traduit de l'anglais au Canada
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