(Minghui.org) Le 1er mars 2019, le Parlement croate a voté, à l'unanimité, l'adoption de la Convention du Conseil d'Europe contre le trafic d'organes humains devenant ainsi la huitième nation européenne à ratifier le traité.
La Convention a été rédigée en 2015, après que le Parlement européen a adopté une résolution en 2013 condamnant les « prélèvements non consentis, systématiques et cautionnés par l'État d'organes sur des prisonniers d'opinion dans la République populaire de Chine, y compris sur un grand nombre d'adeptes du Falun Gong détenus pour leur croyance religieuse, ainsi que sur des membres d'autres groupes minoritaires religieux ou ethniques... »
Le gouvernement croate a fait ressortir la position de leader de la Croatie dans les dons et la transplantation d'organes en raison d'un système éthique et professionnel de transplantations. En adoptant la Convention, la Croatie rejoint l'initiative de renforcer les mécanismes internationaux de la coopération dans la prévention et la condamnation péremptoire du trafic d'organes humains.
En plus de criminaliser l'acte de l'extraction illégale d'organes, la Convention oblige aussi les signataires à criminaliser l'aide et la complicité dans de tels actes ainsi que la sollicitation des donneurs ou des receveurs d'organes pour des transplantations illicites.
Dr Branimir Bunjac, député, a déclaré durant les procédures parlementaires : « Nos compatriotes participent involontairement en tant qu'utilisateurs à de tels services - ils voyagent à l'étranger, en particulier en Chine, pour obtenir des organes plus rapidement. Il faut se poser la question - comment est-il possible qu'il n'y ait pas de temps d'attente en Chine, contrairement à l'Union européenne ? »
Il a cité les conclusions des organisations internationales selon lesquelles le régime communiste chinois a effectué jusqu'à 100 000 transplantations par année depuis plus de dix ans malgré l'absence d'un système de don d'organes.
« Quand vous questionnez les autorités chinoises sur la provenance de tels organes, ils justifient cela en disant qu'ils ont été obtenus sur des prisonniers condamnés à la mort », a-t-il dit. Cependant, actuellement, il n'y a que 2000 prisonniers de cette sorte en Chine ce qui n'est pas, de toute évidence, suffisant pour un aussi grand nombre des transplantations.
« Six rapports internationaux complets indiquent que les prisonniers d'opinion sont la source d'organes la plus courante en Chine. Disons-le ouvertement – ce sont des croyants religieux et la plupart d'eux sont des pratiquants d'un système bouddhique du Falun Gong, suivi par les chrétiens, des Tibétains et les musulmans ouïgours.
« Après ces rapports, les autorités chinoises ont répondu qu'il s'agissait de chiffres du marché noir. Cependant, toutes les transplantations en Chine sont effectuées dans des hôpitaux publics, sous la supervision de l'État. Par conséquent, une telle explication ne semble tout simplement pas plausible », a ajouté le Dr Bunjac.
Le député Dr Branimir Bunjac parle des prélèvements forcés d'organes sur des pratiquants de Falun Gong en Chine.
Indiquant les lois adoptées en Italie, en Espagne et en République tchèque qui interdisent à leurs citoyens d'aller en Chine pour obtenir des organes illicites, Dr Bujac a garanti que l'adoption seule de la Convention n'allait pas résoudre le problème dans sa totalité.
« Il est nécessaire de continuer de développer davantage la législation, particulièrement en gardant à l'esprit que la Croatie est au sommet de la médecine de transplantations. Comme tel, nous devrions servir d'exemple, tant dans la législation que dans la pratique », a-t-il déclaré.
Le gouvernement croate a annoncé d'autres initiatives pour informer les professionnels de la santé et le grand public de l'ampleur du problème, pour leur permettre de reconnaître, de prévenir et de signaler les pratiques des transplantations non éthiques.
Traduit de l'anglais au Canada
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