(Minghui.org) Quatre pratiquants de Falun Gong de la ville de Qinhuangdao, province du Hebei, ont écopé de lourdes peines en janvier 2019, un an et demi après leurs arrestations pour avoir refusé de renoncer à leur croyance.
Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline de l'esprit et du corps qui est persécutée par le régime communiste chinois depuis 1999.
M. Zuo Hongtao a été condamné à une peine de treize ans, M. Wu Wenzhang à onze ans, Mme Li Guoai à dix ans et M. Liu Changfu à huit ans de prison. Ils ont fait appel des verdicts devant la Cour intermédiaire de Qinhuangdao. Un juge du nom de Guan Yuanyuan a été affecté à leurs affaires.
L'épouse de M. Zuo, Mme Cui Qiurong, qui ne pratique pas, mais qui soutient le Falun Gong, a été condamnée à dix-neuf mois. Elle a été libérée le 9 janvier 2019 après avoir purgé sa peine.
La police n'a pas restitué les 100 000 yuans en espèces qui avaient été confisqués aux pratiquants après que leurs affaires ont été clôturées.
Arrestations et descentes de police
M. Zuo, son épouse, M. Wu et Mme Li ont été arrêtés en même temps que deux autres pratiquants de Falun Gong, M. Yang Xiaoyong et Mme Yuan Sujing, au bureau de la société immobilière de M. Zuo le 9 juin 2017. M. Liu a été arrêté chez lui une heure plus tard le même jour.
La police a saccagé les domiciles des pratiquants et l'entreprise de M. Zuo. Ses 50 000 yuans en espèces pour les opérations commerciales et les 50 000 yuans en liquide de M. Wu qui étaient conservés au bureau de M. Zuo ont été confisqués.
La police a également saisi la moto électrique et les fournitures de bureau de M. Zuo, la nouvelle moto électrique de Mme Yuan, ainsi qu'une voiture que Mme Li avait empruntée à une amie avec des vêtements que cette dernière devait vendre.
La police n'a pas présenté de mandats de perquisition au cours de la mise à sac des domiciles ni fourni de listes des objets confisqués par la suite.
Quelques jours après les arrestations, la chaîne de télévision locale a diffusé un reportage dans lequel la police affirmait que les pratiquants avaient imprimé des informations sur le Falun Gong sur les billets de banque totalisant 100 000 yuans qui leur avaient été confisqués.
Les avocats des pratiquants ont déclaré que leurs clients n'avaient rien imprimé sur leurs billets de banque, qu'il n'y a aucune loi en Chine qui criminalise le Falun Gong et que l'interdiction des publications du Falun Gong a été révoquée par l'administration chinoise des publications en 2011.
Les sept personnes ont été envoyées au centre de détention de la ville de Qinhuangdao le soir même et M. Yang a été libéré peu de temps après.
Le parquet du district de Shanhaiguan a approuvé les arrestations le 15 juillet 2017.
Détention et procès
Mme Li et M. Zuo ont tous deux entamé une grève de la faim pour protester contre les arrestations arbitraires et la détention. Ils ont ensuite été gavés de force et leur santé s'est détériorée. M. Zuo a été conduit à l'hôpital de la police de Qinhuangdao pour un traitement d'urgence.
Le 31 juillet, le fils de M. Zuo lui a rendu visite à l'hôpital, un mois après son hospitalisation. Il souffrait de différentes insuffisances, d'une atrophie musculaire et de palpitations cardiaques. Son fils a demandé sa libération conditionnelle pour raison médicale, mais les autorités l'ont refusée.
Mme Yuan a été libérée le 9 juin 2018, après un an de détention. On ne sait pas si elle a été inculpée.
Les cinq autres, M. Zuo et son épouse, M. Liu, M. Wu et Mme Li, sont restés en détention. Ils ont comparu devant le tribunal du canton de Changli les 16 et 17 novembre 2017, le 16 octobre 2018 et les 11 et 12 novembre 2018.
Le procureur les a accusés de « saper l'application de la loi », un prétexte habituel utilisé par les tribunaux chinois pour criminaliser et emprisonner les pratiquants de Falun Gong.
Les avocats des pratiquants ont plaidé non coupables en leurs noms. Ils ont soutenu que la persécution du Falun Gong n'avait aucun fondement juridique et que le procureur n'avait pas présenté de preuves que la pratique du Falun Gong par leurs clients entravait l'application de la loi.
À la demande des avocats, le juge a visionné la vidéo de la mise à sac par la police de la société immobilière de M. Zuo. Tous les policiers étaient en civil et aucun d'entre eux n'a présenté sa carte professionnelle.
Pendant que la police faisait sa descente dans le bureau, les passants ont commencé à se ressembler et beaucoup ont demandé ce qui se passait. Un policier a déclaré qu'ils étaient en train d'arrêter des personnes qui abusaient de drogues. Quand M. Wu a crié au public « Falun Dafa est bon » en sortant, le policier l'a jeté à terre, lui a tiré les mains derrière le dos et l'a menotté pour l'empêcher de crier. Les menottes étaient si serrées qu'elles lui ont blessé les mains. Un an plus tard, il éprouvait encore une faiblesse dans les mains.
Aucun témoin de l'accusation n'a comparu devant le tribunal pour un contre-interrogatoire.
Les pratiquants ont également défendu leur innocence. Les huissiers ont pris des photos des membres de leurs familles et des amis qui ont assisté aux audiences.
Voir aussi :
56 pratiquants de Falun Gong encore détenus à Qinhuangdao, dans la province du Hebei
Voir aussi en anglais :
Seven Qinhuangdao Residents Arrested and Awaiting Indictments, One Has Cash Seized from His Business
Traduit de l'anglais en France
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