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Novembre 2020 : 2038 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

14 décembre 2020 |   Écrit par un correspondant de Minghui

(Minghui.org) En novembre 2020, au moins 754 pratiquants de Falun Gong ont été arrêtés et 1284 ont été harcelés pour leur croyance, portant le nombre de cas d'arrestation et de harcèlement à 5933 et 7192 respectivement.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle et méditative ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Parmi les 2038 pratiquants arrêtés et harcelés, 285 ont vu leur domicile saccagé. Vingt-six pratiquants et leurs proches ont eu un total de 689 110 yuans confisqués par la police, allant de 1000 yuans à 220 000 yuans chacun, avec une moyenne de 10 302 yuans par personne. Mme Cui Weiwei de la ville de Changchun, province du Jilin, a été arrêtée le 9 novembre 2020 et la police a confisqué plus de 220 000 yuans en liquide et un grand nombre de biens personnels durant la descente à son domicile.

Un total de 144 pratiquants visés, y compris 64 qui ont été arrêtés et 80 qui ont été harcelés, sont âgés de plus de 65 ans, et le plus âgé est une nonagénaire. Trente-et-un pratiquants sont des octogénaires.

Les provinces du Jilin, du Shandong, du Heilongjiang, du Hebei et du Liaoning ont été les cinq provinces où le plus de pratiquants ont été arrêtés. Trois cent quinze pratiquants ont été harcelés dans le Hebei le mois passé, suivi de 17 pratiquants qui ont été harcelés dans la province du Heilongjiang.

Depuis que le Parti communiste chinois (PCC) a lancé sa campagne « Plan zéro » plus tôt cette année pour essayer de forcer chaque pratiquant de Falun Gong sur la liste noire du gouvernement à renoncer à leur croyance, de nombreux pratiquants et les membres de leur famille ont été harcelés par les autorités. Quand les pratiquants ont refusé d'obtempérer, les autorités les ont menacés de saccager leurs domiciles ou d'interdire à leurs enfants de fréquenter l'école. Une responsable du comité des affaires politiques et juridiques a même dit directement à des pratiquants que « la loi est au service de la classe dirigeante. »

Les autorités ont aussi mené des arrestations collectives et des arrestations individuelles simplement parce que les pratiquants refusaient abandonner la pratique du Falun Gong.

Dans la ville de Daqing, province du Heilongjiang, 14 pratiquants ont été arrêtés en deux jours et plusieurs d'entre eux ont vu leurs domiciles saccagés. Leurs biens personnels ont aussi été confisqués.

Dans la ville de Baoding, province du Hebei, une vice-présidente du groupe Dawu pour l’agriculture et l’élevage a été arrêtée au milieu de la nuit par des policiers armés. La police a aussi arrêté le fondateur de l'entreprise, certains membres de sa famille et plusieurs autres dirigeants. La vice-présidente a été ciblée pour sa pratique du Falun Gong alors que le fondateur a été ciblé pour avoir critiqué le PCC.

Mme Gao Qiongxian, 81 ans, de la ville de Kunming, province du Yunnan, a été arrêtée à nouveau le 3 novembre, une semaine après son arrestation du 27 octobre. La police a forcé sa porte et l'a envoyée au centre de détention local. Après avoir échoué à l'examen physique requis, la police lui a extorqué 1000 yuans avant de la relâcher.

Les autorités ont aussi utilisé diverses méthodes pour arrêter les pratiquants. Dans la ville de Zhuozhou, province du Hebei, le service de police a dépensé plus de 10 000 yuans pour louer le second étage d'une maison résidentielle dans le but d'y organiser une session de lavage de cerveau pour persécuter les pratiquants. Quand la police a amené les pratiquants locaux à la séance de lavage de cerveau, on a dit aux membres de leur famille et aux membres du comité de quartier local de les suivre afin de forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance. Si les pratiquants refusaient, les membres de leur famille pouvaient être impliqués.

Les policiers qui ont réussi à arrêter un pratiquant ont été récompensés. Dans la ville de Gaomi, province du Shandong, trois policiers du poste de police du bourg de Xiazhuang ont reçu chacun une récompense de 3600 yuans pour l'arrestation d'un pratiquant le 13 novembre 2020. Le pratiquant a été relâché le 27 novembre.

Voici ci-dessous les résumés de certaines des arrestations et des incidents de harcèlement. En raison des restrictions en matière d'information en Chine, le nombre de pratiquants de Falun Gong persécutés pour leur croyance ne peut pas toujours être signalé en temps opportun et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.

Cas d'arrestation

Une femme du Jilin arrêtée après que la police entre par effraction à minuit

Une dizaine de policiers se sont rassemblés devant l'appartement, dans la ville de Jilin, province du Jilin, en soirée le 17 novembre 2020, et ils ont passé les deux heures suivantes à essayer de forcer sa porte avec des pieds-de-biche et des marteaux.

La police est finalement entrée par effraction après 23 h et vers minuit, Mme Sun Yazhen a été emmenée de chez sa sœur, où elle s'était réfugiée pour éviter d'être persécutée pour sa pratique de Falun Gong.

La sexagénaire est actuellement détenue au centre de lavage de cerveau installé par Bureau 610 à l'Hôtel Jiaqiao.

Mme Sun Yazhen

Mme Sun a commencé à pratiquer le Falun Gong en 2004. Elle a été arrêtée alors qu'elle parlait aux gens du Falun Gong dans un centre commercial le 3 février 2018. Son domicile a été saccagé plus tard et elle a été envoyée au centre de détention de la ville de Jilin. Plus tard, elle a été condamnée à un an et demi de prison avec trois ans de probation. Après sept mois de détention, elle a été libérée.

Cependant, elle a été sous surveillance étroite après son retour chez elle et on lui a donné l'ordre de se rapporter au comité résidentiel tous les mois. Puisque Mme Sun n'a montré aucune intention d'abandonner sa croyance, huit personnes du Bureau 610 local et du comité résidentiel ont soudainement fait irruption chez elle un jour de mars 2019. Ils ont filmé son domicile et fouillé partout pour trouver des documents en lien avec le Falun Gong, pour tenter de la persécuter davantage.

Les proches de Mme Sun ont aussi été persécutés pour leur pratique du Falun Gong. Son beau-frère a été condamné à deux ans de travaux forcés en 2001 ; le fils de son beau-frère (son neveu par alliance) a été persécuté à mort à l'âge de 30 ans ; la femme de son neveu a été condamnée deux fois pour un total de trois ans de travaux forcés ; la sœur de son beau-frère est devenue mentalement désorientée après avoir été forcée de boire des drogues endommageant le système nerveux pendant qu'elle était détenue dans un camp de travail et son mari a demandé le divorce.

Une mère est arrêtée pendant qu'elle demande la libération de sa fille

Une mère et sa fille, de la ville de Hefei, province de l'Anhui, ont été arrêtées l'une après l'autre, en novembre 2020 pour leur croyance dans le Falun Gong. Mme Shen Mengting est actuellement détenue dans un hôtel transformé en centre de lavage de cerveau et l'endroit où se trouve sa mère, Mme Zhou Ping, est inconnu.

La police est demeurée devant le domicile de Mme Zhou du 17 au 19 novembre 2020. Ils ont coupé son câble Internet, le fil de sa sonnette, et ont également demandé à son neveu de frapper à sa porte, afin de la piéger pour qu'elle l'ouvre.

Mme Zhou a gardé sa porte fermée et elle leur dit que c'était sa liberté de croyance de pratiquer le Falun Gong et que les policiers étaient en train de violer ses droits de la personne.

Ren Mianhui, le directeur du bureau de la sécurité intérieure, lui a dit de l'extérieur : « Qu'est-ce que c'est que les droits de la personne ? Ne parlez pas de cela avec nous. Ce que nous faisons est de vous priver de vos droits. Nous sommes les droits. Nous vous forcerons à changer votre esprit et à vous tenir aux côtés du Parti communiste. »

Mme Shen a été arrêtée sur son chemin de retour à la maison après son travail vers 17 h 40, le 19 novembre 2020. Son véhicule personnel a été saisi.

Après l'arrestation de sa fille, Mme Zhou s'est rendue au bureau de la sécurité intérieure et au Bureau 610 chaque jour pour demander qu'on libère sa fille.

Le matin du 26 novembre, Mme Zhou a trouvé le véhicule de sa fille dans son quartier. Peu de temps après, elle a aussi appris que sa fille avait été envoyée à une session de lavage de cerveau à l'Hôtel Vienna, après son arrestation.

Mme Zhou s'est rendue à l'Hôtel Vienna pour aller chercher sa fille à 10 h, le 26 novembre, mais elle n'est jamais rentrée à la maison par la suite.

Le mari de Mme Zhou a compris qu'elle devait aussi avoir été arrêtée, mais la police a refusé de lui donner quelque information que ce soit à son sujet.

C'est la seconde fois que Mme Zhou et sa fille sont arrêtées pour leur croyance cette année. Elles ont été préalablement arrêtées le 7 janvier 2020 et ont été détenues pendant 13 jours, après que la police les a vues distribuer des documents de Falun Gong, au moyen de caméras de surveillance.

Prélèvement contre leur volonté de sang sur trois habitants du Shandong en état d'arrestation

Un couple marié et l’une de leurs proches, qui habitent la ville de Shouguang, dans la province du Shandong, ont récemment été arrêtés par la police pour leur croyance commune dans le Falun Gong. La police a pris contre leur gré leur photo, leurs empreintes digitales et des échantillons de sang.

M. Zhang Keliang a été arrêté au travail vers 13 h, le 11 novembre 2020. La police a confisqué sa clé et s’est rendue à son domicile pour tenter d’arrêter sa femme, Mme Wang Zhongyun.

Comme Mme Wang avait verrouillé la porte de l’intérieur, la police n’a pas été en mesure d’entrer par effraction. Ils ont attendu dans le couloir de son immeuble de 13 h jusqu’au lendemain matin.

Vers 9 h, le 12 novembre, les policiers ont utilisé une nacelle à ciseaux pour grimper dans le logement de Mme Wang au cinquième étage. Huit policiers ont saccagé l’endroit, ils ont arrêté Mme Wang et leur parente, Mme Fan Huili, qui étaient en visite depuis la veille.

Après avoir emmené Mme Wang et Mme Fan au poste de police de Shengcheng, où M. Zhang avait déjà été envoyé, la police s’est rendue au domicile de Mme Fan, pour le saccager.

Plus tard, au poste de police, la police a ordonné aux trois pratiquants de se faire prendre leurs empreintes digitales et leur photo, et de donner des échantillons de sang. Quand Mme Wang a refusé d’obtempérer, un jeune policier lui a saisi la main de force et lui a tiré un doigt. Le policier lui a violemment enfoncé une aiguille dans le doigt. Mme Wang s’est tout de suite évanouie. La police a alors prélevé son sang.

Quand Mme Fan a également refusé de coopérer, trois policiers l’ont maintenue au sol tandis qu’un quatrième lui a tiré le bras et a tenté d’ouvrir son poing et de redresser ses doigts. Elle a crié à cause de la douleur. La police lui a enfoncé l'aiguille dans le doigt à quatre reprises, mais le sang ne sortait pas. Ce n’est qu’à ce moment-là qu’ils ont abandonné.

Les trois pratiquants ont été libérés dans la matinée du 13 novembre. Mme Fan s'est foulé les bras et les jambes alors qu’elle luttait avec la police. Elle avait de la difficulté à marcher et était incapable de lever le bras.

Une ingénieure à nouveau arrêtée après avoir été emprisonnée pendant onze années pour avoir gardé sa croyance

Mme Wang Meihong, une ingénieure chevronnée dans la soixantaine à l'Institut d'exploration géologique du Heilongjiang a été arrêtée le 23 novembre 2020, près de l'Université de Heilongjiang à Harbin, dans la province du Heilongjiang, pour avoir parlé du Falun Gong aux gens.

Des policiers l'ont détenue arbitrairement pendant quinze jours au centre de détention de Yaziquan. Avant ce dernier incident, Mme Wang avait été arrêtée en octobre 2003 et torturée en prison pendant onze années pour ne pas avoir renoncé à sa croyance.

Mme Wang Meihong et sa fille Mme Yu Minghui

Après le début de la persécution, Mme Wang a enduré beaucoup de souffrances. Des agents du poste de police de Xinhua l'ont arrêtée au domicile de sa tante dans la ville de Mudanjiang le 22 octobre 2003. Six policiers l'ont battue et traînée du 7e au 1er étage et l'ont jetée dans un véhicule de police.

Au poste de police, un policier l'a attrapée par les cheveux et l'a tirée jusqu'au deuxième étage, lui arrachant beaucoup de cheveux au passage. Un autre agent lui a donné des coups répétés au visage avec un livre lourd.

Deux dizaines d'agents de police ont interrogé Mme Wang à tour de rôle 24 h sur 24 pendant qu'elle était attachée avec des menottes à une chaise de fer pendant trois jours et était privée de sommeil.

Cinq mois plus tard, un juge du tribunal du district d'Aimin a condamné Mme Wang à onze ans de prison. Le 24 mars 2004, elle a été mise dans la prison pour femmes du Heilongjiang. Un commandant la forçait à rester debout toute la journée lorsqu'elle n'était pas mise au travail.

Mme Wang travaillait dans une pièce avec deux grosses machines qui fonctionnaient à une température pouvant atteindre 200 °C. C'était particulièrement épuisant en été et cela a eu des conséquences néfastes sur sa santé à long terme.

Les autorités pénitentiaires ont transféré Mme Wang à un autre pavillon en novembre 2006 parce qu'elle était restée inébranlable dans sa croyance. Là, elle devait s'asseoir chaque jour pendant longtemps sur un petit tabouret, ce qui lui causait des blessures aux fesses, au dos et aux jambes. Un prisonnier était chargé de la surveiller et de la suivre 24 heures sur 24, quoi qu'elle fasse. Elle ne pouvait pas parler aux autres pratiquantes sans être réprimandée.

La persécution s'est aggravée en février 2008. Les autorités ont placé Mme Wang dans la 6e section et une criminelle ayant un casier judiciaire pour avoir agressé des pratiquantes a également été transférée dans cette section. L'endroit était froid et humide et Mme Wang souffrait de douleurs dorsales, de problèmes cardiaques et d'une toux. Un jour, alors que Mme Wang méditait sur son lit, une garde et la criminelle l'ont traînée hors du lit et l'ont attaquée. Son genou droit a alors heurté le sol si fort que cela a causé des dommages permanents.

Les autorités pénitentiaires ont séparé Mme Wang des autres pratiquantes en décembre 2011 et ont fait surveiller chacun de ses mouvements par deux prisonnières. Elle ne pouvait pas parler aux autres pratiquantes et devait demander la permission pour des activités simples, telles que l'achat de produits de première nécessité.

Le mari de Mme Wang, M. Yu Zonghai, est également un pratiquant de Falun Gong. Il a été arrêté le 12 novembre 2001, puis condamné à 15 ans de prison et enfermé dans la prison de Mudanjiang, où il a été battu et torturé. En 2006, son canal lacrymal s'est rompu après avoir été battu. Les gardiens lui ont versé de l'eau froide pendant l'hiver 2009. Ils lui ont cassé une côte et les jambes pendant les violents passages à tabac. Sa poitrine a été tellement blessée qu'il a eu du mal à respirer. La plupart de ses dents ont été arrachées. Les chocs des matraques électriques ont causé de graves dommages à son cœur et à sa tête. Malgré toutes ces blessures, il a dû continuer à travailler dur.

La fille du couple, Mme Yu Minghui, a été amenée dans un centre de lavage de cerveau quand elle avait 12 ans. Elle devait voyager entre la prison pour femmes de Harbin et la prison de Mudanjiang pour voir ses parents. Les gardiens refusaient souvent les visites parce que ses parents refusaient d'abandonner le Falun Gong.

Le grand-père de la jeune fille (le père de M. Yu), un homme en bonne santé, est devenu inquiet par rapport à la sécurité de son fils et a été terrorisé par les autorités. Il est décédé au cours de la persécution de son fils et de sa belle-fille.

Une femme du Jilin arrêtée pour sa croyance, sa belle-mère de 87 ans intimidée par la police

Mme Wang Guofen, une enseignante à la retraite de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a été arrêtée et détenue pendant une semaine pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Sa belle-mère âgée de 87 ans a également été harcelée et intimidée par la police.

Un groupe d'agents a frappé à la porte de Mme Wang vers 18 heures le 16 novembre 2020, mais Mme Wang a refusé d'ouvrir la porte.

Le lendemain à 6 heures du matin, cinq agents de police sont arrivés dans deux voitures différentes. Un policier a frappé à la porte de Mme Wang, feignant de réaliser un recensement. Ne sachant pas que c'était une ruse, la belle-mère de Mme Wang a ouvert la porte et cinq policiers se sont précipités à l'intérieur.

Sans montrer leur papier d'identité, les agents de police ont demandé à Mme Wang si elle pratiquait toujours le Falun Gong. Elle ne leur a pas répondu directement et a plutôt essayé d’expliquer que la pratique du Falun Gong faisait partie de son droit à la liberté de croyance et qu'elle n’enfreignait pas la loi.

Les agents de police ont refusé d'écouter et ont continué à fouiller sa maison. Ils lui ont confisqué trois de ses livres de Falun Gong, un ordinateur portable, un téléphone portable, une radio et sa carte d'identité. Sa maison était sens dessus dessous et ses vêtements ont été sortis du placard et jetés au sol.

Lorsque la belle-mère de Mme Wang a dit à la police que personne ne cuisinerait pour elle s'ils arrêtaient sa belle-fille, un policier l’a menacée en lui reprochant d’utiliser son âge comme excuse.

Quatre agents de police ont transporté Mme Wang de son domicile au quatrième étage jusqu’à la voiture de police. Elle était encore en pyjama et n’a pas été autorisée à changer ses vêtements.

Mme Wang a ensuite été emmenée au poste de police de Gongnong et enfermée dans une pièce. Un agent était chargé de la surveiller. Dans l'après-midi, la police l'a amenée à l'hôpital pour un examen médical avant de l'envoyer au Département de police où elle a été forcée d’être photographiée et de donner ses empreintes digitales.

Lorsque la belle-mère de Mme Wang s’est rendue au poste de police pour lui apporter des vêtements, la police lui a affirmé que si elle voulait que sa belle-fille soit libérée bientôt, elle devait signer pour elle une déclaration de renoncement au Falun Gong, sinon ils ne la libéreraient pas. On ne sait pas si la femme âgée a été forcée de coopérer.

Mme Wang a ensuite été transférée au centre de détention de Weizigou et y a été détenue pendant sept jours. Elle a été libérée au moment de la rédaction de cet article. Elle a déclaré que la police ne lui avait jamais présenté d'avis légal ni ne lui avait demandé de signer de formulaire.

Deux mois avant son arrestation, Mme Wang avait subi un harcèlement téléphonique de la part du secrétaire du Parti communiste de son comité résidentiel.

Cas de harcèlement

Suspension de la pension d'une femme de 76 ans en raison d'une condamnation antérieure injustifiée à cause de sa croyance

Mme You Xiuying a reçu un avis du bureau de la sécurité sociale de Shanghai à la fin novembre 2020 où on lui demandait de se rapporter à eux dans les cinq jours et de fournir les documents relatifs à son emprisonnement précédent pour sa pratique du Falun Gong. L'avis l'avertissait que ses versements de pension allaient être arrêtés si elle ne se présentait pas durant cette période, pour vérifier sa condamnation à un an de prison en 2016.

Sachant que l'échéance de cinq jours n'était qu'une excuse et que les autorités pourraient suspendre sa pension qu'elle se présente ou non, l'habitante de la ville de Shanghai de 76 ans s'est quand même rendue au bureau de la sécurité sociale, parce qu'elle voulait expliquer qu'il n'y pas de fondements légaux pour la priver des bénéfices de sa pension gagnée durement.

Mme You a dit au personnel du bureau de la sécurité sociale qu'elle n'avait rien fait de mal en maintenant sa croyance. Toute la poursuite judiciaire qui a suivi son arrestation en 2016 était illégale et elle n'avait jamais signé aucun document ni reçu aucun avis formel d'emprisonnement du tribunal.

Malgré l'appel de Mme You, le personnel du bureau de la sécurité sociale a dit qu'ils devaient suivre les ordres de leurs supérieurs et ils ont suspendu sa pension.

Mme You avait été préalablement arrêtée en 2006 et condamnée à un an de travaux forcés pour avoir demandé qu'on relâche sa sœur, Mme You Xiuyun, qui pratique aussi le Falun Gong et qui avait été arrêtée.

Mme You Xiuying a été arrêtée à nouveau le 26 août 2016 et a été condamnée à un an de prison. Comme elle a refusé de renoncer au Falun Gong, les autorités l'ont envoyée à un centre de lavage de cerveau pour une persécution prolongée après que sa peine a été expirée. La police et les travailleurs de la communauté ont continué de la harceler après son retour à la maison.

Le mari de Mme You, un octogénaire, souffre d'une mauvaise santé et il a reçu plusieurs avis pour son état de santé critique au cours de la dernière décennie. Quand Mme You a été emprisonnée, il a eu du mal à prendre soin de lui-même. Comme il vivait dans un appartement situé au sixième étage, son fils a loué un appartement du rez-de-chaussée pour lui. Après que Mme You a été libérée en août 2017, les autorités ont forcé le propriétaire à mettre fin à leur bail et leur fils a dû chercher un autre appartement pour eux. Le mari de Mme You a subi récemment une autre opération en raison d'un problème au cerveau.

Un homme de 86 ans et sa famille sont harcelés à répétition pour sa croyance dans le Falun Gong

M. Wang Chengtang, 86 ans, et sa famille de la ville de Jinchang, province du Gansu, ont été harcelés à répétition par les responsables locaux au cours des derniers mois pour sa croyance dans le Falun Gong.

Le fils de M. Wang a reçu un appel téléphonique le 23 octobre 2020, de Liu Guoshuang, le secrétaire du PCC de leur village. Liu a dit que les responsables du bourg lui ont demandé pour avoir un entretien avec lui dans le but de convaincre son père d'abandonner le Falun Gong.

Cet après-midi-là, le fils de M. Wang a rencontré trois responsables du bourg et il leur a dit que cela relevait du choix personnel de son père de pratiquer le Falun Gong et qu'il ne pourrait pas le représenter. Il a ajouté que son père jouit d'une très bonne santé parce qu'il pratique le Falun Gong.

Les responsables l'ont menacé de retenir la pension de l'homme âgé s'il refusait d'abandonner sa pratique. Le fils de M. Wang a encore insisté qu'il ne pourrait pas se conformer à leur requête.

Liu a aussi fait un appel téléphonique à la belle-fille de M. Wang et a essayé de faire pression sur elle. Elle a aussi refusé d'obtempérer et a dit que M. Liu devrait parler directement à M. Wang.

Quatre jours plus tard, le matin du 27 octobre 2020, trois policiers ont frappé à la porte de M. Wang, prétendant effectuer un recensement. On ne sait pas si M. Wang leur a ouvert la porte.

Deux autres policiers sont encore venus le 29 octobre pour harceler M. Wang, mais M. Wang ne les a pas laissés entrer.

Le 10 novembre, Liu a lui-même rendu visite à M. Wang. La fille de M. Wang, Mme Wang Shuhua, a tenu Liu à l'écart de la porte. Liu leur a dit du corridor que les responsables du bourg donneraient à M. Wang 3000 yuans s'il était d'accord pour renoncer au Falun Gong. Il a ajouté que c'était un ordre des fonctionnaires du niveau provincial.

Peu de temps après que Liu a quitté les lieux, deux fonctionnaires du village se sont arrêtés l'un après l'autre prétextant faire un recensement.

Une heure plus tard, Wu Jinzhang, le secrétaire du Parti du faubourg de Ningyuan, a frappé à la porte de M. Wang. Comme Wu était déjà venu en juillet harceler M. Wang, Mme Wang a refusé de le laisser entrer. Wu a dit qu'il était venu seul et il a demandé à parler à M. Wang. Après que Wu a promis de ne pas prendre de photo de M. Wang ni d'appeler la police, Mme Wang lui a ouvert la porte.

Juste comme Wu allait s'asseoir, Kang Shenghong, un autre fonctionnaire du bourg, a frappé à la porte et a crié le nom de Mme Wang. Elle a demandé à Wu : « N'avez-vous pas dit que vous étiez venu seul ? Qui est la personne dehors ? »

Wu a répondu à haute voix : « Kang Shenghong, arrêtez de crier. Je pars bientôt ! » Il s'est retourné et il a dit à Mme Wang : « Vous voyez, je ne l'ai pas laissé entrer. Vous n'avez pas à lui ouvrir la porte. »

Mme Wang a dit à Wu : « C'est un principe céleste que le bien et le mal seront récompensés en conséquence. Il y a toujours un prix à payer quand les gens font de mauvaises choses. »

Wu a ri et a dit : « Je pars maintenant. Je n'avais rien d'important. Je voulais juste vérifier s'il allait bien. »

« Mon père va bien », a répliqué Mme Wang et elle a ouvert la porte pour Wu.

Avant qu'elle ne puisse réagir, cinq policiers se sont précipités à l'intérieur. L'un d'entre eux tenait une caméra et a filmé Mme Wang.

Après que deux policiers ont nié qu'ils étaient avec la police, Mme Wang a dit : « Je vous connais. Votre nom de famille est Liao et vous, vous êtes Wang. »

N'ayant rien à cacher, les quatre policiers ont tenu Mme Wang et le cinquième s'est rendu dans la chambre de M. Wang.

Les policiers ont amené Mme Wang à leur voiture et l'ont conduite au bureau du comité du village. Elle a demandé à parler au secrétaire du village Liu Guoshuang, mais on lui a dit qu'il n'était pas au bureau. Il n'est pas clair si Mme Wang a été relâchée au moment de la rédaction de cet article.

Une femme porteuse d'un handicap est harcelée et condamnée à renoncer à sa croyance

Des policiers ont frappé à la porte de Mme Miao Cui le 9 novembre 2020. La femme âgée de 63 ans, qui souffrait encore des séquelles d'un accident vasculaire cérébral qu'elle avait eu sept ans auparavant, s'est lentement dirigée vers la porte d'entrée et a aperçu les policiers à l'extérieur.

Les policiers ont semblé choqués de voir les brûlures sur ses jambes. Mme Miao, une habitante de la ville de Yueyang, dans la province du Hunan, s'est accidentellement brûlée le 30 septembre 2020 quand ses mains étaient faibles et tremblaient tellement qu'elle a renversé une bouilloire d'eau bouillante sur ses jambes en essayant de verser l'eau dans le thermos. Quand elle a enlevé son pantalon, une grande section de peau qui avait collé à son pantalon s'est également détachée, elle a donc dû porter un pantalon court après cet incident. Un mois plus tard, les plaies sur ses jambes suintaient toujours et saignaient parfois.

La porte de sécurité étant toujours fermée, plusieurs agents ont crié après elle, lui ordonnant de les laisser entrer. Elle a refusé. Un policier l'a menacée de la prendre en photo et un autre lui a dit de signer une déclaration pour renoncer à sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Miao leur a clarifié la vérité sur le Falun Gong et leur a demandé de ne plus la harceler. Depuis que le régime communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong en 1999, elle a été arrêtée à plusieurs reprises pour avoir maintenu sa croyance. Elle a été condamnée à la prison à deux reprises, une fois pour une peine de trois ans et une autre fois pour six ans. Elle a failli mourir plusieurs fois des tortures qu'elle a subies.

Les policiers ont finalement quitté.

La campagne « Plan zéro »

Après que le comité des affaires politiques et juridiques (CAPL) une agence judiciaire extralégale ayant pour tâche de persécuter le Falun Gong, a initié la campagne « Plan zéro » à travers le pays, les autorités en Mongolie intérieure et dans les provinces du Zhejiang, du Hunan et du Hebei, à Tianjin et à Chongqing ont exécuté les ordres du CAPL pour obliger tous les pratiquants à renoncer à leur croyance.

Ville de Ningbo, province du Zhejiang :quatre habitantes visées pour leur croyance dans la même journée

Le matin du 17 novembre, un groupe de policiers a coupé l’Internet, l’électricité et l’eau au domicile de Mme Jiang Chunya. Ils ont attendu à l’extérieur de son domicile et ont tenté de l’arrêter à sa sortie. À 14 heures, alors que Mme Jiang Jiang, 49 ans, refusait toujours de sortir, la police a ordonné à un serrurier d’ouvrir sa porte et ils sont entrés par effraction.

Sans mandat de perquisition, la police a mis à sac le domicile de Mme Jiang. Elle a été amenée au poste de police local et interrogée toute la nuit. Lorsque la police l’a relâchée le lendemain matin, elle a refusé de lui rendre son téléphone portable et son ordinateur.

C’est la deuxième fois que la police tentait de piéger Mme Jiang pour l’arrêter. Le 16 septembre 2019, une policière a frappé à la porte de Mme Jiang et a affirmé qu’elle avait une fuite au plafond dans sa cuisine. Lorsque Mme Jiang a accepté que la policière entre vérifier les tuyaux de sa cuisine, trois policiers sont arrivés et l’ont arrêtée. Elle a été emmenée dans un centre de lavage de cerveau local et y a été détenue pendant des semaines.

Des pratiquants ciblés malgré leur âge

Dans la ville de Cangzhou, province du Hebei, les autorités ont menacé Mme Wang Xiuying, une septuagénaire habitant le canton de Cang. Mme Wang était en train de ramasser du bois de chauffage dans la cour de sa maison à son village le 16 novembre 2020 lorsqu'une voiture de police s'est arrêtée à sa porte et quatre policiers en sont sortis. Ils ont vérifié avec elle pour confirmer que c'était bien sa maison. Elle a compris pourquoi ils étaient venus et elle les a courageusement confrontés : « C'est moi. Je pratique le Falun Gong ! »

Un policier a crié : « Arrêtez-la, emmenez-la ! »

Mme Wang a dit : « Je n'ai commis aucun crime, pourquoi m'arrêtez-vous ? Je fais juste les exercices de Falun Gong pour me garder en forme. Est-ce que j'ai dérangé quelqu'un ? Pourquoi n'allez-vous pas arrêter ces fonctionnaires corrompus ? »

Le policier a dit : « Quelqu'un a signalé que vous avez distribué des brochures de Falun Gong et des calendriers. Avez-vous apposé les autocollants sur les poteaux électriques ? Nous devons fouiller votre maison. »

« Je n'ai aucun document. » Elle a bloqué la porte et l'a alors verrouillée.

Un policier l'a interpellée : « Si vous n'avez rien dans votre maison, pourquoi avez-vous peur que nous fouillions votre domicile ? »

Elle a répondu : « Même si je ne possède rien d'illégal, je ne peux pas vous laisser fouiller chez moi, car c'est illégal. Tout le monde dans le village sait que toutes mes maladies ont été guéries grâce à la pratique du Falun Gong, y compris de graves problèmes cardiaques, de l'hypotension et mes douleurs au dos et aux jambes. »

Un autre policier a dit : « L'avenir de vos enfants a été ruiné à cause de votre pratique. »

Elle a réfuté :  «Mes enfants ont de la chance, car je reste en bonne santé. Ils n'ont donc pas à s'occuper de moi ou à payer des factures médicales onéreuses pour moi. »

Les quatre policiers ne pouvaient plus argumenter avec elle davantage, et ils sont partis.

À Chongqing, une femme de 77 ans a fait l'objet de sept visites de harcèlement en trois semaines. Mme Liu Changxiu vit dans la péninsule de Rongqiao, dans le district de Nan'an, et est une retraitée du groupe électrique Chongqing Changjiang. La police l'a arrêtée le 21 octobre 2020, alors qu'elle expliquait aux autres pourquoi la persécution du Falun Gong était perverse. Elle a été relâchée onze heures plus tard.

Le lendemain matin, deux fonctionnaires de la communauté locale se sont rendus chez Mme Liu, puis une autre fois en soirée. Mme Liu a refusé de coopérer avec eux.

Un policier et un fonctionnaire local se sont rendus chez Mme Liu, le 3 novembre, et ils ont regardé partout. Trois jours plus tard, deux personnes sont venues, mais elle n'était pas chez elle. Les mêmes deux personnes qui étaient venues le 3 novembre sont revenues le 10 novembre pendant qu'elle préparait le déjeuner. Elle a refusé de les suivre au poste de police. Deux jours plus tard, deux personnes sont venues la voir et elle n'était pas à la maison.

Le matin du 13 novembre, sept officiers et fonctionnaires locaux sont entrés par effraction chez Mme Liu. Ils ont affirmé qu'ils voulaient simplement la voir. Elle les a avertis que leur tentative de la forcer à abandonner sa pratique était inconstitutionnelle, et que c'était son droit de pratiquer le Falun Gong.

Les autorités harcèlent la famille d'un pratiquant

Les membres de la famille de certains pratiquants ont également été harcelés. Dans la ville de Fengcheng, dans la province du Liaoning, les autorités se sont rendues au domicile de Mme Jiang Hong le matin du 27 octobre 2020. Seule la fille de Mme Jiang était à la maison. Ils lui ont demandé de signer une déclaration de renonciation au Falun Gong pour sa mère, mais elle a refusé.

La fille de Mme Jiang a dit : « Le Falun Gong a guéri les maladies de ma mère. Comment peut-elle ne pas le pratiquer ? » Quand Yang Guang a tenté de la forcer à signer la déclaration, elle a dit : « Vous n'avez pas le droit de me forcer à la signer. » Elle a aussi partagé que le Falun Gong ne s'implique pas dans la politique. C'est le Parti communiste chinois qui a instauré la persécution, et les citoyens ont le droit d'exprimer leurs inquiétudes.

À ce moment, Mme Jiang est rentrée chez elle. Yang lui a demandé de signer la déclaration de renonciation au Falun Gong. Mme Jiang a dit : « Non, je ne la signerai pas. Si je la signe, cela ne serait pas bien pour vous. » Elle leur a alors clarifié les faits concernant le Falun Gong.

Le lendemain, Yang et Zhou se sont rendues sur le lieu de travail de la petite-fille de Mme Jiang pour la harceler, et ont menacé de compromettre son avenir si elle ne signait pas la déclaration pour Mme Jiang. La petite-fille a également refusé d'obtempérer.

Voir aussi :

En octobre 2020, 1077 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance

Septembre 2020, 964 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

En août 2020, 1184 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance

1410 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance en juillet 2020

5313 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance pendant la première moitié de 2020

En mai 2020, 938 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance

En avril 2020, 1178 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance

En mars 2020, 747 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance

La persécution du Falun Gong continue en Chine malgré la pandémie de coronavirus

En janvier 2020, 194 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

(Un article connexe est disponible dans la version chinoise.)

Traduit de l'anglais