(Minghui.org) Malgré la pandémie de coronavirus, le Parti communiste chinois (PCC) a intensifié la persécution du Falun Gong au cours du premier semestre 2020, qui a enregistré 2654 pratiquants arrêtés et 2659 pratiquants harcelés pour leur croyance. Parmi ces pratiquants, 1687 ont vu leur maison saccagée. Au moment de la rédaction de ce rapport, 1246 (47 %) des pratiquants arrêtés sont toujours en détention.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle traditionnelle basée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Il est persécuté par le Parti communiste chinois (PCC) depuis 1999.

Bien que la plupart des provinces chinoises aient été fermées au début de l'année 2020, il y a eu plus de pratiquants harcelés chaque mois en 2020 qu'à la même période en 2019. Il y a également eu plus de pratiquants arrêtés en février, mars, mai et juin 2020 par rapport à l'année dernière.

Les arrestations ont directement entraîné la mort de trois pratiquantes, dont une femme de 68 ans qui est décédée en détention le jour de son arrestation, une autre femme qui est décédée quatre jours après son arrestation, et une troisième femme qui est décédée début juillet après avoir été battue pendant des heures après son arrestation fin juin.

De nombreux pratiquants âgés ont également été visés. Plus précisément, 540 (10,1 %) des 5313 pratiquants visés étaient âgés de 65 ans ou plus, dont 116 entre 65 et 70 ans, 278 septuagénaires, 140 octogénaires et 6 nonagénaires.

Les pratiquants visés viennent de tous les horizons et comprennent des professeurs d'université, des enseignants, des experts en informatique, des comptables, des ingénieurs, des médecins, des officiers militaires à la retraite, des directeurs de banque et des propriétaires de petites entreprises.

Certains de ces pratiquants ont été persécutés à plusieurs reprises au cours des deux dernières décennies. Un ancien professeur de la province du Sichuan a purgé 15 ans de prison et un homme de Pékin a été incarcéré pendant 14 ans avant d'être arrêté à nouveau cette année. Un ingénieur en logiciel a été arrêté à nouveau sept mois après avoir purgé cinq ans de prison. Une femme de la province du Jiangxi était toujours harcelée après avoir purgé 2 ans. La police lui a ordonné de se présenter tous les mois et de rédiger des rapports de réflexion. Ils ont également pris ses empreintes digitales et enregistré certaines de ses informations personnelles, notamment la taille de ses chaussures.

En raison de la stricte censure en Chine, le nombre de pratiquants de Falun Gong persécutés pour leur croyance ne peut pas toujours être signalé à temps, et toutes les informations ne sont pas facilement disponibles.

Visés pendant la pandémie

Comme de nombreux pratiquants ont intensifié leurs efforts pour révéler comment le PCC a utilisé des tactiques de dissimulation similaires à celles utilisées lors de la persécution du Falun Gong pour gérer l'épidémie de coronavirus, ils ont fait l'objet de représailles de la part des autorités.

Une femme de la province du Hunan a été forcée de vivre loin de chez elle après que les autorités ont découvert qu'elle avait mis des affiches avec des codes QR qui pouvaient se connecter à un site web étranger contenant des informations non censurées sur la pandémie. Un médecin de la province du Ningxia a été arrêté à deux reprises, d'abord en mars, puis en juin, pour avoir distribué des documents d'information. Même une fillette de neuf ans de la province du Hubei n'a pas été épargnée par le harcèlement après que la police l'a trouvée en train de diffuser des informations dans son quartier.

Une femme de la province du Guangxi, arrêtée le 5 février au milieu de la nuit par des agents qui prétendaient prendre sa température et celle de son mari, est détenue au secret depuis trois mois et demi. Sa famille est très inquiète pour sa santé.

Persécution avant les dates sensibles

Le PCC a intensifié sa persécution du Falun Gong avant les dates sensibles, telles que les plus grandes réunions politiques (connues sous le nom de « deux sessions ») à Pékin - l'Assemblée populaire nationale et la Conférence consultative politique du peuple chinois - qui ont été reportées de mars à mai, et deux dates sensibles (le 25 avril, anniversaire de l'appel pacifique de 10 000 pratiquants, et le 13 mai, anniversaire de la présentation publique du Falun Gong).

Depuis le mois d'avril, la police de Pékin a saccagé les maisons de nombreux pratiquants, les a interrogés et les a forcés à remplir des questionnaires pour savoir s'ils pratiquaient encore le Falun Gong ou s'ils avaient signé des déclarations de renonciation à leur croyance auparavant.

Les centres de détention locaux ayant refusé d'admettre les pratiquants en raison de la pandémie, la plupart d'entre eux ont été libérés sous caution. Certains ont été contraints de quitter Pékin et n'ont pas été autorisés à revenir avant la fin des « deux sessions ».

En dehors de Pékin, les autorités des provinces du Shandong et du Heilongjiang ont affiché une récompense de 1000 yuans pour les personnes ayant signalé un pratiquant de Falun Gong et de 5 000 yuans pour chaque agent qui en a arrêté un.

Une résidente de la province du Xinjiang, âgée de près de 90 ans, a été arrêtée avant les réunions du PCC et est détenue au secret depuis.

Une femme de 84 ans à Shanghai a été surveillée 24 heures sur 24 quelques jours avant l'anniversaire de l'Appel du 25 avril.

Dans le canton de Xi, dans la province du Shanxi, la police a arrêté plus de 100 pratiquants le 17 mai 2020, quelques jours seulement après la visite de Xi Jinping à Taiyuan, dans la même province, les 11 et 12 mai.

Persécution ordonnée par le PLAC et le Bureau 610

Les 5 313 pratiquants visés au premier semestre 2020sont issus de 28 provinces et municipalités. Le Hebei, le Shandong, le Liaoning, le Heilongjiang et le Sichuan sont les cinq provinces qui comptent le plus grand nombre de pratiquants visés.

Les autorités de plusieurs provinces, dont le Shandong, le Jiangxi, le Hebei, le Liaoning, le Guizhou et le Jilin, ont harcelé les pratiquants à grande échelle et organisé des séances de lavage de cerveau.

Dans la ville de Cangzhou, dans la province du Hebei, la Commission des affaires politiques et juridiques (PLAC) a publié un document classifié de sept pages sur une nouvelle campagne. Le PLAC, une agence extrajudiciaire ayant le pouvoir d'outrepasser les forces de l'ordre et les agences judiciaires en Chine, a été chargé d'orchestrer et d'exécuter les politiques de persécution contre le Falun Gong.

Une date limite a été fixée au 15 juin pour que les autorités trouvent des lieux pour les cours de lavage de cerveau. Des chefs religieux, des conseillers psychologiques et d'anciens pratiquants de Falun Gong qui ont quitté la pratique sous la pression ont été recrutés comme conférenciers.

Dans la province du Jilin, le PLAC a ordonné de nouveaux cycles de persécution, qui ont abouti à l'arrestation de six pratiquants et au harcèlement de plus de 60 autres entre mars et avril.

Cette campagne de lavage de cerveau et de harcèlement à grande échelle fait partie d'une nouvelle « campagne Plan zéro » visant à forcer les pratiquants à renoncer à leur croyance.

Il a été rapporté que le PLAC du Guizhou a émis un ordre pour « transformer » complètement tous les pratiquants entre 2020 et 2023. L'ordre était basé sur le document no 101 publié par le PLAC central à Pékin, intitulé « Sur la question de la réduction du nombre de pratiquants de Falun Gong ».

Dans la plupart des cas, la police et les membres du comité résidentiel ont appelé ou rendu visite aux pratiquants en personne. Si les pratiquants refusaient de signer les déclarations préparées pour renoncer au Falun Gong, les fonctionnaires les menaçaient de les envoyer dans des centres de lavage de cerveau ou d'empêcher leurs enfants de trouver un emploi ou d'aller à l'université. Dans la province du Liaoning, les fonctionnaires ont également menacé de reprendre les terres agricoles assignées par le gouvernement à certains pratiquants qui sont des agriculteurs. Ceux qui pratiquaient le Falun Gong auparavant, mais qui ont abandonné à cause de la persécution, ont également été harcelés.

Outre le PLAC, le Bureau 610, une organisation de type Gestapo créée le 10 juin 1999 spécifiquement pour réprimer le Falun Gong, joue toujours un rôle essentiel dans la persécution, même si le PCC a annoncé sa dissolution en 2018.

Zhao Leji, secrétaire de la Commission centrale d'inspection disciplinaire du PCC, s'est récemment rendu dans une ville et a révélé que la dissolution du Bureau 610 avait simplement pour but de réprimer les critiques des violations des droits de l'homme du PCC contre les pratiquants de Falun Gong. Il a clairement indiqué que le Bureau 610 devait poursuivre son travail après avoir été intégré dans le système de sécurité publique et le PLAC.

Selon les informations fournies à Minghui.org par un membre du personnel du PLAC de la province du Hunan, un des secrétaires de Zhao Leji s'est rendu au Hunan en juin 2020 et a écouté les mises à jour fournies par le PLAC du Hunan sur les progrès récents de la persécution du Falun Gong.

La secrétaire de Zhao a également exigé de parler aux pratiquants de Falun Gong qui ont été forcés de renoncer à leur croyance après avoir assisté à des séances de lavage de cerveau et de vérifier s'ils ont effectivement renoncé de tout cœur à leur croyance. Il a laissé entendre que si les pratiquants ne signaient les déclarations de renonciation que comme une formalité, alors les autorités locales devaient intensifier la répression.

Comme prévu par le PLAC du Hunan, le secrétaire de Zhao est arrivé à la ville de Xiangtan le 19 juin 2020. Alors que certains membres du personnel du PLAC avaient auparavant dit aux pratiquants qu'ils pouvaient toujours pratiquer le Falun Gong chez eux tant qu'ils ne sortaient pas pour en parler aux gens, le secrétaire de Zhao a directement demandé aux pratiquants s'ils méditaient toujours chez eux, une question destinée à connaître leur situation réelle.

Avec les questions incessantes du secrétaire de Zhao, un pratiquant surnommé Liu a fait une dépression nerveuse et a dit qu'il ne se souvenait de rien. Avant sa récente renonciation au Falun Gong, Liu avait été détenu à plusieurs reprises dans des centres de détention et des centres de lavage de cerveau, et il avait purgé une peine de travaux forcés. Il avait auparavant souffert de troubles mentaux suite à des tortures subies en détention.

Violation des procédures juridiques

La police a violé les procédures juridiques à chaque étape du processus de poursuite en justice, de l'arrestation des pratiquants qui méditaient chez eux à la mise à sac de leur maison sans mandat de perquisition. Certains pratiquants ont été emmenés dans des hôpitaux psychiatriques pour y subir de nouvelles persécutions et se sont vus refuser des visites de leur famille malgré leur état de santé.

La police de la province du Jiangsu est restée à l'extérieur et a surveillé le domicile d'une pratiquante pendant plusieurs jours lorsqu'elle est sortie pour un court voyage. Ils l'ont arrêtée dès son retour, le 29 avril. Une équipe d'agents du Xinjiang a parcouru près de 3000 km pour persécuter des pratiquants de la province du Hebei pour des raisons inconnues. L'arrestation d'une femme a été approuvée par un procureur de l'extérieur de la ville pour remplir un quota. La police de Chongqing a forcé d'autres pratiquants à fournir de faux comptes rendus afin d'inculper un homme de 75 ans.

Persécution financière

Le PCC a suivi trois politiques majeures dans la persécution du Falun Gong, pour « ruiner leur réputation, les ruiner financièrement et les détruire physiquement ».

En plus d'arrêter, de condamner et de torturer les pratiquants, les autorités saccagent leurs maisons, confisquent leurs objets de valeur, les forcent à quitter leur travail, renvoient leurs enfants de l'école, ou suspendent leurs pensions.

Au cours du premier semestre 2020, la police a extorqué ou confisqué un total de 2 091 600 yuans à 42 pratiquants, soit une moyenne de 49 800 yuans par personne. Deux pratiquants se sont vus retirer plus d'un demi-million de yuans à leur domicile lors de leurs arrestations.

Après avoir trouvé un total de 14 200 yuans en espèces au domicile d'une femme du Shandong, un agent semblait très enthousiaste et a crié : « Nous faisons une grande fête aujourd'hui ! »

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Vous trouverez ci-dessous des aperçus de quelques arrestations et harcèlements.

Décès à la suite des arrestations et du harcèlement

Une femme du Hebei meurt dans les heures qui suivent son arrestation

Une femme de 68 ans de la ville de Tangshan, dans la province du Hebei, est morte quelques heures après avoir été arrêtée lors d'une descente de police effectuée auprès de 36 pratiquants de Falun Gong locaux.

Un groupe d'agents du poste de police de Duanminglu, dans le district de Fengrun, a fait irruption au domicile de Mme Han Yuqin vers 5 heures du matin le 18 juin 2020. Les agents ont amené Mme Han au poste de police, l'ont forcée à s'asseoir sur une chaise en métal et lui ont demandé de remplir un formulaire de renonciation au Falun Gong. Elle a refusé d'obtempérer.

Lorsque la fille de Mme Han s'est rendue au poste de police pour lui rendre visite vers 10 heures du matin, elle s'est vu refuser le droit de visite. Vers midi, le mari de Mme Han s'est rendu au poste de police pour lui livrer son déjeuner. Elle n'avait pas d'appétit et ne pouvait pas s'arrêter de pleurer. Son mari a également remarqué que ses jambes étaient devenues enflées après s'être assise sur la chaise en métal pendant des heures.

Mme Han est allée aux toilettes vers 16 heures. Les policiers ont attendu un moment dehors. Comme elle n'en sortait toujours pas, ils sont entrés et ont constaté qu'elle s'était effondrée sur le sol.

La police l'a envoyée à l'hôpital de médecine chinoise du district de Fengrun, après que le centre de soins d'urgence voisin a refusé de l'accepter. Elle a été déclarée morte peu de temps après.

La famille de Mme Han a été informée de son décès vers 18 heures. Ils ont vu son corps à l'hôpital. Ses cheveux étaient en désordre et elle avait du sang dans le nez.

La famille de Mme Han a déclaré qu'elle avait toujours été en bonne santé depuis qu'elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong en 1995. Il n'est pas clair s'ils ont demandé une autopsie pour déterminer la cause de sa mort.

Henan Woman Dies in Custody Four Days After Being Arrested

Une femme du Henan meurt en détention quatre jours après avoir été arrêtée

Mme Zhang Zhiwen, une sexagénaire de la ville de Yuzhou, dans la province du Henan, a été arrêtée à son domicile le 13 mai 2020. Les agents ont confisqué ses livres de Falun Gong et du matériel connexe.

La police n'a pas dit au mari de Mme Zhang où ils l'emmenaient. Il a réussi à découvrir le lendemain qu'elle avait été détenue pendant quinze jours au centre de détention pour femmes de la ville de Xuchang et qu'elle avait été arrêtée parce qu'elle avait été signalée pour avoir distribué des documents de Falun Gong en août dernier.

Le mari de Mme Zhang est allé lui livrer des vêtements et de l'insuline le 15 mai, mais les gardiens du centre de détention ont refusé d'accepter ces articles et ont dit qu'ils fourniraient des médicaments pour le diabète de Mme Zhang.

L'après-midi du 16 mai, Wang Xiaowei de la Division de la sécurité intérieure de la ville de Yuzhou, qui a participé à l'arrestation de Mme Zhang, a dit à son mari que son état de santé n'était pas bon.

Le lendemain matin, le mari de Mme Zhang a appelé Wang pour s'enquérir de sa situation, mais on lui a répondu que Mme Zhang était déjà décédée. Wang a dit qu'ils avaient envoyé le corps de Mme Zhang au funérarium de la ville de Xuchang sans fournir d'autres informations.

Une interne en médecine du Heilongjiang battue à mort

Un médecin de 66 ans de la ville de Haining, dans la province du Heilongjiang, a été battue à mort par les autorités quelques jours après son arrestation.

Mme Wang Shukun était docteur en médecine interne à l'hôpital de la ville de Hailin, dans la ville de Hailin. Elle n'était pas allée travailler depuis des mois en raison de l'épidémie de coronavirus. Fin juin 2020, elle a reçu un appel de Han Yan, le secrétaire du Parti de l'hôpital, et a appris que Chen Guangqun, le président de l'hôpital, la recherchait.

Mme Wang pensait que l'hôpital prenait des dispositions pour son retour au travail. Lorsqu'elle est arrivée à l'hôpital, il s'est avéré que c'étaient des agents du poste de police n1 de la ville de Hailin qui la recherchaient. Les agents ont tenté de la forcer à écrire des déclarations pour renoncer au Falun Gong et à reconnaître que son mari, M. Yu Xiaopeng, pratique également le Falun Gong.

M. Yu, un chirurgien du même hôpital, a été licencié il y a 29 ans pour avoir refusé de fabriquer des dossiers médicaux selon les instructions du président de l'hôpital de l'époque. Il avait déposé des pétitions pendant toutes ces années et était considéré comme une cible principale par les autorités, qui ont essayé de le persécuter davantage en prétendant qu'il pratiquait également le Falun Gong alors qu'il ne l'a jamais fait.

Lorsque Mme Wang a refusé de signer les déclarations, la police l'a battue pendant des heures à l'hôpital. Ils ont menacé de trouver d'autres personnes pour rédiger les déclarations en son nom si Mme Wang ne les signait pas.

Mme Wang a souffert d'une douleur aiguë à la jambe et a supplié les policiers de la laisser partir. Ils ont accepté, mais ont menacé de la retrouver quelques jours plus tard.

Mme Wang a dû monter les escaliers en rampant pour retourner à son appartement. Son mari a remarqué qu'elle avait des ecchymoses sur le corps. Ses rotules étaient cassées et elle était trempée de sueur.

Le 1er juillet, dans l'après-midi, Mme Wang a soudain fait une hémorragie cérébrale, elle était très étourdie et avait envie de vomir. Elle est décédée vers 4 h 25 le 2 juillet et son corps a été incinéré le 4 juillet.

Après la mort de Mme Wang, la police a continué à harceler M. Yu et lui a demandé de ne pas le signaler sur le site web de Minghui.

Son fils est toujours emprisonné pour sa croyance, une femme de 84 ans meurt deux mois après le harcèlement policier

Mme Fu Shuqin, une femme de 84 ans qui vivait seule, est morte deux mois après avoir été harcelée par la police en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Son fils purge encore une peine de cinq ans pour cette même croyance.

Mme Fu Shuqin

Trois agents ont harcelé Mme Fu, de la ville de Yingkou, dans la province du Liaoning, en avril 2020. Mme Fu leur a dit qu'elle avait commencé à pratiquer le Falun Gong avant le début de la persécution et que ses nombreuses maladies, dont un problème cardiaque, le diabète et l'hypertension artérielle, avaient été guéries grâce à cela. La police a tenté de la forcer à cesser de pratiquer le Falun Gong et a essayé de la tromper en lui faisant signer trois copies de déclarations préparées renonçant au Falun Gong, mais Mme Fu a refusé d'obtempérer.

Avant le harcèlement d'avril, la police et même sa famille avaient essayé de faire pression sur Mme Fu pour qu'elle persuade son fils, M. Jin Fuzhang, de renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. M. Jin a été arrêté le 28 juin 2016 et a été condamné à cinq ans de prison. Mme Fu a soutenu son fils et a insisté sur le fait qu'il n'avait rien fait de mal en soutenant le Falun Gong.

Le dernier harcèlement a laissé Mme Fu traumatisée. Elle gardait ses rideaux fermés et a demandé à ses amis de ne pas lui rendre visite dans un avenir proche. Elle a également perdu l'appétit et avait du mal à marcher. Sa santé déclinait de jour en jour et elle est décédée le 6 juin 2020.

Pendant cette période, sa belle-fille a appelé la prison de Dalian à plusieurs reprises et a demandé aux autorités de la prison d'autoriser M. Jin à rendre visite à sa mère gravement malade, mais en vain.

Tragédies familiales

Un homme de Pékin harcelé par la police alors qu'il pleure la mort de son épouse et de son père

M. Yang Yuliang et sa fille de 24 ans, Mme Yang Dandan, ont été placés en détention le 27 avril 2020 et détenus pendant plusieurs jours.

Les arrestations de M. Yang ont eu lieu seulement cinq jours après le décès de sa femme, Mme Gao Yan, qui a été persécutée pendant plusieurs décennies. Le couple a été à un moment donné forcé de vivre loin de chez lui pendant dix ans. Deux jours seulement après leur retour, la police les a arrêtés et les a condamnés à deux ans de travaux forcés chacun.

Pendant leur détention, le couple a été soumis à des tortures barbares et à un lavage de cerveau visant à les forcer à renoncer au Falun Gong. M. Yang a souffert d'une défaillance de plusieurs organes et Mme Gao a développé une hypertension artérielle persistante et un trouble endocrinien.

Les autorités ont continué à harceler le couple après leur libération, ce qui a finalement conduit à la mort tragique de Mme Gao à l'âge de 49 ans.

Deux semaines seulement avant la mort de Mme Gao, le père de M. Yang est décédé le 7 avril.

Mme Gao Yan

La détention d'une femme de Shanghai pendant un mois pour sa croyance traumatise sa fille handicapée

Le 29 mai 2020, un groupe de six agents a fait irruption au domicile de Mme You Jia, une résidente de Shanghai, et l'a arrêtée pour avoir distribué des documents d'information sur le Falun Gong. Les agents ont fouillé son domicile et lui ont confisqué ses livres sur le Falun Gong, un ordinateur portable, une imprimante et du papier d'imprimerie. Mme You était en pyjama lorsque la police est arrivée. Les agents ne lui ont pas permis de se changer lorsqu'ils l'ont emmenée.

Lorsque le mari de Mme You et ses avocats se sont rendus au poste de police de Zhoujiadu dans la soirée pour demander sa libération, on leur a dit qu'elle avait déjà été transférée au centre de détention de Pudongxinqu.

La fille de Mme You, âgée de 15 ans, est atteinte d'autisme et du syndrome de DiGeorge (un trouble chromosomique rare caractérisé par la délétion d'un petit segment du chromosome 22) et dépend de sa mère pour ses soins. L'adolescente n'arrivait pas à dormir la nuit et ne cessait de demander à voir sa mère. Son père, qui devait travailler pour subvenir aux besoins de la famille, peinait à s'occuper d'elle sans aucune aide (ses parents vivent en dehors de la ville et sa belle-mère se remet encore d'une opération chirurgicale pour un cancer du poumon).

Mme You a été libérée le 28 juin après un mois de détention.

Une femme du Shanxi arrêtée, sa mère décède trois jours plus tard

Mme Li Xiuying, 55 ans et de la ville de Jincheng, dans la province du Shanxi, a été arrêtée à son domicile le 11 mars 2020. La police a mis son domicile à sac et lui a confisqué deux ordinateurs, une imprimante et quelques livres sur le Falun Gong.

La mère de Mme Li, âgée de 85 ans, était si terrifiée que son corps ne pouvait pas s'arrêter de trembler pendant la descente de police. Elle est tombée malade après l'arrestation de Mme Li et est morte trois jours plus tard. Le 21 mars, la police a continué à harceler et à intimider le mari de Mme Li.

Mme Li a été détenue dans un centre de lavage de cerveau situé dans un hôtel pendant un mois. Les gardes ont tenté de la forcer à renoncer au Falun Gong. Ils ont menacé de forcer l'école de sa fille à l'expulser si elle n'obéissait pas.

Vie en danger

Un mari dans un état critique détenu en Chine pour sa croyance, sa femme à New York demande sa libération

Mme Wang Jing, une pratiquante de Falun Gong à New York, demande la libération de son mari qui souffre d'une insuffisance cardiaque et rénale à l'hôpital à la suite de son arrestation en Chine.

Le 26 juin dernier, M. Ren Haifei, âgé de 45 ans, a été arrêté dans l'appartement qu'il louait dans la ville de Dalian, province du Liaoning, pour sa pratique du Falun Gong. Des agents du poste de police de Ganjingzi ont procédé à son arrestation. Quand sa famille a appelé pour s'enquérir de sa situation, le chef adjoint Huang Xian a refusé de donner toute information. La famille a alors questionné Wang Xiaoxu (aucun lien de parenté avec Mme Wang), un agent impliqué dans l'arrestation. Wang n'a pas non plus donné d'informations, mais il a au contraire injurié la famille.

« Mon mari a été en très bonne santé au fil des ans grâce à la pratique du Falun Gong. Je ne peux imaginer à quel point il a souffert ces deux dernières semaines », a déclaré Mme Wang lors du rassemblement devant le consulat chinois à New York pour demander sa libération. « Il y a beaucoup d'histoires horribles au sujet de pratiquants [de Falun Gong] détenus. Mon mari est innocent et il devrait être libéré maintenant. »

Mme Wang Jing

Les agents du poste de police de Ganjingzi dans la ville de Dalian ont confisqué 500 000 yuans en espèces et des fournitures informatiques d'une valeur de plus de 200 000 yuans dans l'appartement de M. Ren. Ils ont également localisé sa voiture et confisqué 50 000 yuans en espèces trouvés dans le véhicule.

Les policiers n'ont pas présenté leur carte d'identité lors de l'arrestation. M. Ren a ensuite été détenu au centre de détention de Yaojia à Dalian, où il a entamé une grève de la faim pour protester.

Arrêtée au milieu de la nuit, une femme du Guangxi est détenue au secret depuis plus de trois mois

Une habitante de la ville de Guilin, province du Guangxi, est détenue au secret depuis plus de trois mois et demi en raison de sa croyance dans le Falun Gong. Sa famille est très inquiète pour sa santé.

Mme Zhao Renyuan et son mari M. Xie Jianxin ont été arrêtés chez eux au beau milieu de la nuit du 5 février 2020. La police a frappé à leur porte et prétendu qu’ils devaient « prendre leurs températures ». M. Xie a envoyé un message SMS à un parent à propos de la situation et a dit qu’il n’avait pas ouvert la porte. Quand le parent a vu le message le lendemain et a appelé M. Xie, M. Xie et sa femme avaient déjà été arrêtés.

M. Xie et Mme Zhao sont actuellement détenus dans la salle 201 du deuxième quartier et dans la salle 301 du premier quartier, respectivement, au centre de détention no 2 de la ville de Guilin. La police a refusé à leur famille de leur passer des appels téléphoniques ou de leur rendre visite.

Ces derniers mois, la famille du couple leur a écrit des lettres. M. Xie leur a répondu chaque mois, mais depuis la seule lettre de Mme Zhao qui date du 18 mars la famille n'a pas eu de ses nouvelles.

La famille du couple a appelé le centre de détention pour s'enquérir de sa situation. Les gardiens leur ont dit que, soit elle refusait d'écrire des lettres, soit ils ne savaient rien de sa situation, avant de raccrocher rapidement.

Le 18 juin, l'avocat de Mme Zhao s'est rendu au centre de détention pour obtenir sa signature sur sa procuration. Les gardiens ont refusé la visite en prétextant l'épidémie de coronavirus et ont également refusé de remettre à Mme Zhao la lettre de l'avocat.

Le 22 juin, la cousine de Mme Zhao, qui vit dans la même ville que le couple, a écrit au centre de détention et a demandé que Mme Zhao soit à nouveau autorisée à contacter sa famille. Elle n'a reçu aucune réponse au moment d'écrire ces lignes.

Le 29 juin, la sœur de Mme Zhao a appelé le centre de détention et a demandé si elle était malade ou si elle avait eu un accident. Un gardien a répondu : « Nous avons des médecins ici. » Lorsque la sœur a continué à demander ce qui se passait, le gardien a dit que tout allait bien et a raccroché.

La sœur de Mme Zhao a rappelé et une gardienne a décroché le téléphone. Elle a dit à la sœur de Mme Zhao : « La personne à qui vous venez de parler parle sans bon sens. Votre sœur va bien. Nous sommes très occupés maintenant et nous n'avons pas le temps de vous parler. » Elle a raccroché et quand la sœur a rappelé, personne n'a décroché le téléphone.

La famille de Mme Zhao est maintenant très inquiète de savoir si elle souffre d'un quelconque problème médical en détention.

Une femme atteinte d'un cancer se voit refuser sa libération pour raison médicale, sa famille est harcelée et son domicile mis à sac

Une femme de 68 ans qui a eu un cancer du sein pendant qu'elle purgeait une peine de prison pour sa croyance se voit refuser sa libération pour raison médicale. La police a saccagé récemment le domicile de Mme Shen Jinyu et a confisqué les téléphones portables de son mari et de sa fille aînée. Leur fille cadette a été forcée de vivre loin de la maison pour éviter d'être arrêtée pour la croyance qu'ils partageaient.

Mme Shen Jinyu

Mme Shen du canton de Yanqi, province du Xinjiang, a été arrêtée le 18 septembre 2016 pour avoir distribué des documents liés au Falun Gong dans les environs de la province du Gansu. Plus tard, le 23 août 2017, elle a été condamnée à une peine de quatre ans par le tribunal de Chengqu.

Moins de quatre mois après qu'elle a été envoyée à la prison de Lanzhou dans le Gansu, ses fibromes utérins, qui avaient été guéris par sa pratique du Falun Gong, ont réapparu en mars 2018, à la suite de mauvais traitements physiques et mentaux dans la prison. Elle a également souffert d'une diminution significative de la vue. Elle s'est évanouie deux fois en prenant une douche. En 2019, l'hôpital de la prison a confirmé qu'elle avait un cancer de l'utérus. La famille de Mme Shen a demandé sa libération pour raison médicale : demande rejetée par les autorités locales et les autorités de la prison.

Le 17 mars 2020, la police a mis à sac son domicile et a confisqué ses livres de Falun Gong et d'autres biens personnels. La police a confisqué également les téléphones portables et les cartes d'identité de son mari et de sa fille aînée. Depuis, sa fille cadette, Mme Liu Zhenling, a été forcée de vivre loin de son domicile.

Le Bureau de la sécurité sociale du canton de Yanqi a retenu plus de 100 000 yuans de pension, citant un nouveau règlement selon lequel il faut refuser toutes prestations de retraite aux pratiquants de Falun Gong pendant qu'ils purgent leur peine pour leur croyance.

Il a été rapporté que la cour intermédiaire de la ville de Jiayuguan a demandé à la famille de payer 2000 yuans en échange de sa libération anticipée. On ne sait pas avec exactitude s'ils se sont pliés à cette demande.



Persécutés à répétition

Incarcéré pendant douze ans pour sa croyance, un homme du Ningxia est à nouveau arrêté

Un habitant de la ville de Yinchuan dans la région autonome du Ningxia Hui a été arrêté le 5 juin 2020 pour sa pratique du Falun Gong pendant qu'il rendait visite à ses parents dans la ville de Guyuan dans la même province à environ 320 km.

M. Ma Zhiwu, quinquagénaire, a fait une grève de la faim au centre de détention de la ville de Guyuan pour protester contre la persécution et il a été envoyé à l'hôpital pour être gavé de force. Sa famille est allée régulièrement au poste de police et au centre de détention exiger sa libération, mais en vain.

Le parquet local a approuvé récemment son arrestation et il est maintenant inculpé pour sa croyance.

M. Ma était chef de train. Il a commencé le Falun Gong en mai 1998. Après que le régime communiste chinois a ordonné la persécution de sa croyance en 1999, il a été arrêté à plusieurs reprises et détenu pendant douze ans.

M. Ma a d'abord été condamné à trois ans de travaux forcés, peu de temps après son arrestation en septembre 1999 pour avoir fait appel pour le Falun Gong. Parce qu'il a fait une grève de la faim pour protester contre sa détention illégale, le tribunal local l'a condamné à six ans de prison alors qu'il était incarcéré depuis deux ans dans un camp de travail.

Les gardiens de prison l'ont attaché une fois à un lit de mort avec les quatre membres étroitement étirés dans la position de l'aigle pendant plus de quarante jours. Il a aussi été gavé avec des substances inconnues contenant des mouches mortes. Par la suite, il a senti que son corps brûlait de l'intérieur et il a été incapable de rester debout et de marcher pendant six mois.

La femme de M. Ma était enceinte de leur fille quand il a été arrêté la première fois en 1999. La petite fille a grandi sans la présence de son père. Elle a été emmenée en garde à vue le 20 novembre 2001 alors qu'elle avait 2 ans, car la police a essayé de l'utiliser pour forcer sa mère à renoncer au Falun Gong.

Quand M. Ma a été libéré en février 2008, sa fille avait déjà 8 ans. Mais seulement deux ans plus tard, M. Ma a de nouveau été arrêté le 12 septembre 2010 et condamné à trois ans et demi de prison. Il a subi des tortures brutales comme des passages à tabac, devoir s'asseoir chaque jour pendant de longues heures sur un petit tabouret de fer pendant un an et demi, des agressions sexuelles et être soumis au gel. Il a eu le rein gauche blessé et une côte cassée. Il avait du sang dans les urines. Ses jambes étaient gravement enflées et meurtries, et il était incapable de se tenir debout.

Pendant son incarcération, son père qui se faisait beaucoup de soucis pour lui est décédé en 2010 en raison de la détresse mentale.

Les autorités ont constamment harcelé M. Ma depuis qu'il a été libéré le 12 mars 2014. Juste avant l'anniversaire de l'Appel historique du 25 avril des pratiquants de Falun Gong et de la présentation au public du Falun Gong le 13 mai de cette année, la police et les membres du comité résidentiel ont harcelé M. Ma à son domicile.

Ayant survécu de justesse à une décennie de torture en prison, une femme du Jilin de nouveau arrêtée

Ayant survécu de justesse à une décennie de torture en prison il y a plusieurs années, une femme de 49 ans de la ville de Shulan, province du Jilin, a été récemment arrêtée de nouveau pour ne pas avoir abandonné sa croyance dans le Falun Gong.

Mme Song Yanqun avant la persécution

Mme Song Yanqun après dix ans d'emprisonnement pour sa croyance

Des agents ont cogné à la porte de Mme Song Yangun le 26 mars 2020. Prétendant effectuer un recensement, ils ont trompé Mme Song pour qu'elle ouvre la porte.

Les agents ont dit à Mme Song que la lettre à Li Keqiang, le Premier ministre du PCC, à qui elle a demandé que le PCC arrête de persécuter le Falun Gong, avait été retournée par Pékin et que le Bureau national des appels avait ordonné l'arrestation de Mme Song.

Mme Song a dit : « Je recherche seulement la justice pour ma croyance. Je n'ai rien fait de mal, mais j'ai presque été torturée à mort en prison. J'ai beaucoup de problèmes de santé maintenant et je ne peux pas vivre normalement. Qu'y a-t-il de mal à écrire au Premier ministre ? »

La police ne l'a pas arrêtée tout de suite, mais ils sont revenus le soir et ont emmené Mme Song au poste de police local. Ses livres de Falun Gong et d'autres objets personnels ont été confisqués. Mme Song est actuellement détenue au centre de détention de la ville de Jilin.

Son père est allé demander sa libération au poste de police. Il a dit à la police que l'emprisonnement et la torture que sa fille avait endurés pendant une décennie avaient causé un terrible traumatisme à son corps et à son esprit. Même si les années avaient passé depuis qu'elle était revenue à la maison, elle n'était toujours pas remise. Il a indiqué qu'elle lui avait dit qu'écrire des lettres d'appel l'aidait à apaiser la douleur dans son cœur et qu'elle écrivait des lettres chaque jour, parfois en restant debout toute la nuit.

La police a exprimé de la sympathie pour Mme Song, mais ils ont aussi dit à son père que l'ordre de l'arrêter venait d'en haut et qu'ils ne pouvaient rien faire à ce sujet. Ils ont aussi révélé que les autorités planifiaient de la condamner à nouveau.

Sept mois après avoir purgé cinq ans pour sa croyance, un ingénieur logiciel est arrêté et risque une nouvelle peine de prison

Sept mois seulement après avoir fini de purger une peine de cinq ans pour sa pratique du Falun Gong, M. Wang Yifan a été arrêté et doit maintenant faire face à une autre peine pour avoir sensibilisé les gens à sa croyance.

M. Wang, 36 ans, était ingénieur logiciel travaillant à Tangshan, dans la province du Hebei. En 2015, il a été condamné à cinq ans par le tribunal de la ville de Tangshan quand quelqu'un a signalé qu'il avait contourné la censure sur Internet dans un cyber café.

À chaque fois que les parents de M. Wang se rendaient à la prison no 2 de Jidong qui se trouvait à plus de 800 km de chez eux, leur demande de visite à leur fils était d'abord refusée. Ils devaient implorer la prison à maintes reprises avant de se voir finalement accorder le droit de visite.

Après sa libération en mai 2019, M. Wang a emménagé chez ses parents, qui vivent dans la ville de Rushan, province du Shandong.

Après seulement sept mois, il a été arrêté à nouveau pour avoir parlé du Falun Gong à des gens sur un marché de producteurs. La police a saccagé la maison de ses parents et l'a placé en détention.

Accusant M. Wang d’être un récidiviste, la police a rapidement soumis son cas au parquet de la ville de Rongcheng en mars 2020. Quelques jours plus tard, le procureur l’a inculpé et a porté son affaire devant le tribunal de la ville de Rongcheng.

M. Wang a été secrètement jugé par le tribunal de la ville de Rongcheng le 15 mai 2020. Il est actuellement détenu au centre de détention de la ville de Rushan.

Déjà emprisonnée pendant huit ans, une femme du Hunan de nouveau arrêtée pour sa croyance

Le 2 juin 2020, un groupe de policiers s'est introduit par effraction au domicile de Mme Lu Mengjun et l'a arrêtée pour sa croyance dans le Falun Gong. Ils ont confisqué son imprimante, certains documents d'information sur le Falun Gong, ainsi que 1000 yuans en espèces. Sa famille s'est vu refuser les visites et ils sont également tenus dans l'ignorance de l'endroit où elle est détenue.

Mme Lu, 58 ans, et sa jeune sœur, Mme Lu Yingjun, toutes deux habitant la ville de Xiangtan, province du Hunan, ont commencé à pratiquer le Falun Gong en 2003. Les rhumatismes de Mme Lu Mengjun et l'asthme sévère de sa sœur ont rapidement disparu.

Parce qu'elle a défendu le Falun Gong, Mme Lu Mengjun a été arrêtée à plusieurs reprises et condamnée deux fois pour un total de huit ans. Le 4 juin 2007, après avoir échappé à une arrestation, sa jeune sœur a été contrainte de vivre loin de chez elle pendant trois ans. Leur père, âgé de 80 ans, a également été contraint de se cacher pour éviter d'être harcelé par la police. La pression mentale résultant de la persécution a eu des conséquences sur la jeune Mme Lu. Elle est décédée le 29 janvier 2011, seulement quelques mois après être retournée chez elle. Elle laisse derrière elle un jeune fils.



Les personnes âgées ne sont pas épargnées

Six femmes, la plupart octogénaires, sont harcelées et font face à des poursuites pour leur croyance

Les 24 et 25 avril 2020, six femmes de la ville de Maanshan, province de l'Anhui, toutes âgées entre 77 et 86 ans, ont été arrêtées et leurs maisons ont été fouillées.

Mme Xie Kuaiji, 84 ans, n'a pas été mise en détention parce que sa famille a fait objection. Les cinq autres : Mme Zhou Chunying, 86 ans ; Mme Wang Suhua, 84 ans ; Mme Shen Xuemei, 84 ans ; Mme Chen Xiufang, 83 ans et Mme Ji Yinzhu, 77 ans ont été emmenées au poste de police local et interrogées.

La police a dit qu'ils avaient surveillé les pratiquantes depuis mars 2020, après les avoir filmées en train de distribuer des documents de Falun Gong. Ils leur ont demandé où elles avaient obtenu les documents.

Bien que les cinq pratiquantes aient été libérées ce soir-là, la police leur a ordonné de retourner au poste de police le lendemain pour un nouvel interrogatoire. La police s'apprête à envoyer leurs dossiers au parquet à des fins de poursuites.

Une femme de 78 ans en détention pénale pour avoir distribué des informations sur sa croyance

Une femme de 78 ans est en détention pénale depuis son arrestation le 30 juin 2020, pour avoir sensibilisé les gens sur la persécution du Falun Gong.

Mme Dong Yunxian, de la ville de Wenshan, province du Yunnan, a été arrêtée pendant qu'elle distribuait des documents d'information sur le Falun Gong vers 9 h le 30 juin 2020. Plus de dix agents de police, des agents du Bureau 610 (une agence extra-légale créée pour persécuter le Falun Gong) et, une heure plus tard, plusieurs membres du comité résidentiel ont mis à sac son domicile. Ils ont confisqué ses deux ordinateurs, deux imprimantes, ses livres de Falun Gong et d'autres documents. Mme Dong a été emmenée et interrogée au poste de police de Wolong.

Les membres de la famille de Mme Dong sont allés demander sa libération le lendemain matin. La police a refusé leur demande et leur a dit de revenir à 15 h. Quand ils sont retournés dans l'après-midi, on leur a dit que Mme Dong a été placée en détention pénale.

Une Pékinoise arrêtée pour sa croyance, la police demande à sa fille de la surveiller

Le 6 juin 2020, Mme Xu Fengmei, 68 ans, a été arrêtée par des agents de police alors qu'elle attendait à un arrêt de bus sur le chemin du retour, après que la police a suspecté qu'elle avait parlé du Falun Gong à des gens. Les policiers ont fouillé son sac et n'ont pas trouvé de documents en lien avec le Falun Gong. Ils l'ont suivie jusque chez elle et ont fouillé son domicile sans mandat de perquisition. Son ordinateur et des livres de Falun Gong ont été confisqués.

La police a ensuite emmené Mme Xu au poste de police local. Lorsqu'elle a refusé de répondre à leurs questions lors de l'interrogatoire, les policiers l'ont insultée. Ils ne lui ont donné ni nourriture ni eau, et ne lui ont pas permis d'utiliser les toilettes.

Des heures plus tard, Mme Xu a commencé à ressentir des symptômes d'hypertension. La police l'a emmenée dans un hôpital, où les médecins ont demandé à ce qu'elle soit admise immédiatement. Mais la police les a ignorés et a emmené Mme Xu au centre de détention du district de Daxing, qui a refusé de l'accepter en raison de son hypertension. Le soir du 7 juillet, Mme Xu a été libérée sous caution. Cependant, sa fille a été menacée lorsqu'elle est passée chercher sa mère.

La police a demandé à ce que la fille de Mme Xu la surveille attentivement et l'empêche de sortir, sinon ils forceraient le propriétaire de la jeune femme à mettre fin à son contrat de location, ou bien ils demanderaient à son entreprise de la licencier.

Le 8 juin, la police est retournée chez Mme Xu, l'a photographiée et l'a menacée une nouvelle fois pour qu'elle ne sorte pas. Ils ont dit qu'ils enverraient quelques personnes pour la surveiller.

Une femme de 65 ans détenue dans un hôpital psychiatrique fait face à un procès pour sa croyance

Une femme de 65 ans de la ville de Foshan, province du Guangdong, a été arrêtée le 17 mars 2020 pour sa croyance dans le Falun Gong. Cela a pris plus de deux mois à la fille de Mme Li Yanqun pour apprendre qu'elle avait été envoyée à l'hôpital populaire no 3 de Foshan, hôpital psychiatrique renommé de la région.

La fille de Mme Li a dit à un correspondant de Minghui qu'elle s'était rendue au domicile de sa mère le 18 mars, seulement pour trouver un bout de papier adhésif de la police sur la porte. Elle a pris sa clé de réserve pour entrer et a trouvé le lieu en grand désordre. Elle a tout de suite su que sa mère avait été à nouveau arrêtée pour son refus de renoncer au Falun Gong.

Pendant qu'elle cherchait à savoir où était sa mère, la fille de Mme Li a été envoyée à deux postes de police locaux et dans deux centres de détention locaux, mais aucun d'eux ne lui a révélé le lieu exact de détention de sa mère.

La jeune femme a engagé deux avocats différents, mais aucun des deux avocats n'a eu la chance d'avoir un rendez-vous avec les centres de détention, qui ont nié avoir Mme Li dans leur centre. Après des demandes répétées des avocats, les responsables ont finalement révélé que Mme Li était détenue dans un hôpital psychiatrique, mais ils ont continué de refuser les visites de la famille.

Quand elle s'est informée de l'état du dossier de Mme Li au parquet du district de Chancheng le 27 mai, sa fille a découvert que le procureur avait accepté le dépôt de son dossier par la police le 29 avril. La fille a appris par la suite que le procureur avait inculpé Mme Li le 5 juin 2020 et avait transmis le dossier au tribunal local peu après. Mme Li fait maintenant face à un procès pour sa croyance.

Le 17 mars, une autre pratiquante, Mme Deng Meizhen, âgée de 78 ans, avait été arrêtée au domicile de Mme Li.

Violence policière lors des arrestations

La police casse les dents d'un vétéran de 73 ans

M. Cheng Defu, un vétéran de 73 ans de Chongqing, a été arrêté le 7 mars 2020 pour avoir diffusé de l'information sur un avis publié par le bureau de publication chinois qui levait l'interdiction de publication des livres de Falun Gong.

Un groupe d'agents a pénétré par effraction dans le domicile de M. Cheng. Lorsque M. Cheng a essayé de les arrêter, un agent en civil l'a pressé contre le sol et lui a passé les menottes. Il a également giflé M. Cheng au visage. Aucun agent n'a montré ses papiers d'identité ou un mandat de perquisition.

Alors que quelques agents ont emmené M. Cheng au poste de police local, les autres agents sont restés et ont saccagé sa maison. Ses 3300 yuans en espèces, un ordinateur, un lecteur multimédia, quatre copies de l'avis susmentionné et même une loupe ont été confisqués.

Au poste de police, la police a attaché M. Cheng à une chaise d'interrogation en métal et lui a demandé pourquoi il avait parlé de l'avis susmentionné au personnel du comité résidentiel.

Lorsque M. Cheng s'est rendu aux toilettes, le même policier en civil qui l'avait battu chez lui l'a giflé à nouveau au visage. Deux de ses dents sont tombées par la suite.

L'agent a également marché sur des livres de Falun Gong et s'est assis sur la photo du fondateur du Falun Gong qui ont été confisqués au domicile de M. Cheng.

Six pratiquants de Falun Gong du Heilongjiang arrêtés pour avoir demandé la libération d'une compagne de cultivation

Six pratiquants de Falun Gong de la ville de Harbin, province du Heilongjiang, ont été arrêtés pour avoir demandé la libération d'une pratiquante locale détenue parce qu'elle avait distribué des informations sur leur croyance. Cinq des six pratiquants ont été condamnés à dix jours de détention.

Mme Zhang Jun, 67 ans, est allée distribuer des documents d'information sur le Falun Gong dans le faubourg voisin de Xinglong le 9 avril 2020. Elle a été suivie par un agent en service, puis signalée au poste de police du faubourg de Xinglong.

Yang Chunlai, chef du poste de police, a ordonné à ses agents de rechercher Mme Zhang dans le faubourg. Ils l'ont arrêtée et ont saisi sa voiture.

Le lendemain après-midi, la famille de Mme Zhang et six pratiquants de Falun Gong sont allés au poste de police demander sa libération. Bien que la police ait accepté de libérer Mme Zhang, ils ont arrêté les six pratiquants et ont confisqué la minifourgonnette qu'ils avaient empruntée à un ami. La police a fouillé la minifourgonnette et a trouvé quelques documents de Falun Gong.

La police a giflé le conducteur, M. Sun Tienong, si fort qu'il s'est effondré et était complètement étourdi.

Quand M. Li Yan a essayé d'empêcher la police de battre M. Sun, les agents l'ont traîné dans une pièce sans caméra de surveillance et l'ont battu. Ils l'ont menotté et maintenu au sol. Un agent a marché sur lui et a lui tordu le visage et la tête. Un autre lui a donné des coups de pied dans le dos.

Après qu'un autre pratiquant du nom de Zhang (sans relation avec Mme Zhang Jun) a été libéré vers midi, les cinq autres pratiquants, dont M. Sun, M. Li, Mme Yu Shufan, Mme Gao Yabin et Mme Xu Shufeng, ont été interrogés et maltraités verbalement par le chef de police Yang.

Yang a menacé les pratiquants pour qu'ils ne reviennent plus jamais distribuer de documents de Falun Gong dans le faubourg de Xinglong. Il les a aussi menacés d'impliquer et de punir leurs enfants et leurs petits-enfants s'ils parlaient de la persécution à la communauté internationale ou publiaient en ligne les numéros des téléphones portables des agents de police (beaucoup de pratiquants à l'extérieur de la Chine appellent la police et les exhortent à ne pas participer à la persécution).

Le même soir, la police a lancé un avis de détention de dix jours pour les cinq pratiquants. Comme la seconde vague de pandémie de coronavirus était en progression dans la région, les pratiquants ont eu l'ordre de purger leur peine à la maison. Le lendemain, le domicile de Mme Yu a été saccagé.

La police a refusé de restituer les deux voitures confisquées de Mme Zhang et de M. Sun. Quand l'ami de M. Sun et propriétaire de la minifourgonnette est allé au poste de police pour demander le retour du véhicule, il a été lui-même arrêté, malgré le fait qu'il ne pratique pas le Falun Gong.

Neuf pratiquants de Falun Gong arrêtés pour s'être réunis en privé – l'un d'eux interrogé pendant presque trente heures malgré son état de santé précaire

Le 30 avril 2020, neuf habitants du canton de Lu, dans la province du Sichuan, ont été arrêtés par la police sur le chemin de retour chez eux, après avoir étudié les enseignements du Falun Gong ensemble. Les policiers ont pointé leurs armes sur eux et les ont menacés d'appuyer sur la gâchette s'ils ne s'arrêtaient pas de marcher.

Quatre des pratiquants de Falun Gong ont été envoyés au Département de police du canton de Lu et les cinq autres au poste de police de Qifeng. Tous ont été interrogés toute la nuit pour savoir qui avait organisé la rencontre. La police leur a aussi fait subir une fouille corporelle et a confisqué les documents en rapport avec le Falun Gong qu'ils avaient avec eux.

Sept pratiquants ont été libérés. Les deux autres pratiquants, M. Yi Qunren et M. Wang Xianshu, sont en détention criminelle au centre de détention de Naxi, au moment de la rédaction de cet article. Les avis de détentions ne portent aucune signature du policier responsable et il a été établi que les pratiquants ont été accusés de « saper l'application de la loi », un prétexte standard utilisé pour criminaliser les pratiquants de Falun Gong.

Mme Yin Minghui, 85 ans, a été interrogée toute la nuit au poste de police de Qifeng. La police l'a forcée à signer les enregistrements de l'interrogatoire sans les lui laisser lire. Ils ont aussi refusé de lui en remettre une copie quand elle l'a demandé. Mme Yin a été libérée aux environs de 5 h du matin.

Le lendemain, la police est venue chez elle et l'a forcée à signer davantage de documents sans lui expliquer de quoi il s'agissait. Mme Yin a noté qu'il y avait des photos de pratiquants sur certaines pages.

Une autre pratiquante, Mme Wen a été amenée à l'hôpital depuis le poste de police du canton de Lu pour un examen physique. Les médecins lui ont fait des prises de sang, lui ont pris des échantillons d'urine et fait des prélèvements nasaux. Ils ont aussi mesuré sa pression sanguine, sa température et ses battements cardiaques, et ils lui ont fait passer une imagerie par résonance magnétique (IRM).

Sachant que le régime communiste prélève de force des organes sur des pratiquants vivants depuis des décennies, Mme Wen avait très peur après avoir subi de tels grands examens. Sa tension artérielle était de plus de 200 mmHg et sa température corporelle est passée à 39 °C. Son visage était pâle et ses pieds étaient enflés.

Durant l'interrogatoire, Mme Wen a continué de dire à la police qu'elle se sentait très étourdie et qu'elle avait des douleurs à la poitrine et des serrements. En dépit de sa forte demande de retourner chez elle, les policiers l'ont interrogée à tour de rôle jusqu'au surlendemain et l'ont accusée de faire semblant.

Après presque trente heures d'interrogatoire incessant, Mme Wen a été libérée sous caution vers 17 h le lendemain.

Visé pour avoir pris la parole

Une professeur d'université à la retraite, soupçonnée de diffuser des informations sur sa croyance, surveillée 24 heures sur 24 pendant des semaines

Une femme de 70 ans dans la ville de Lanzhou, province du Gansu, a été surveillée 24 heures sur 24 pendant des semaines entre fin février et mars 2020 pour sa croyance dans le Falun Gong.

Le 25 février 2020, des policiers ont pénétré par effraction au domicile de Mme Wang Chunhua, professeur à la retraite de la Northwest Normal University, en lui faisant croire qu'ils étaient là pour effectuer un recensement.

Les policiers ont affirmé avoir remarqué de nombreux documents liés au Falun Gong accrochés aux portes des gens dans le quartier et soupçonnaient Mme Wang de les avoir mis en place. Sans mandat de perquisition, ils ont saccagé son domicile et confisqué son ordinateur, son imprimante, ses livres de Falun Gong et certains documents connexes.

Mme Wang a essayé de clarifier les faits sur le Falun Gong aux policiers, mais ils n'ont pas écouté. Un jeune policier dans la trentaine a répondu que le Parti communiste chinois était le meilleur et qu'il ne croyait pas qu'il subirait des représailles karmiques pour avoir pris part à la persécution.

Le même policier a également recueilli de force les empreintes digitales, les empreintes de paumes et un échantillon de sang de Mme Wang. Avant de harceler Mme Wang, il avait harcelé plusieurs autres pratiquants vivant dans le quartier.

Avant de partir, le policier a ordonné à Mme Wang de signer le rapport de l'interrogatoire. Elle a refusé.

Un policier est retourné chez elle le 27 février et lui a demandé de signer le rapport de l'interrogatoire ou de subir cinq jours de détention. Mme Wang a refusé d'ouvrir la porte.

Les policiers l'ont harcelée plusieurs fois entre le 29 février et le 20 mars 2020. Mme Wang a remarqué qu'il y avait des gens à l'extérieur de son immeuble 24 heures sur 24 pour la surveiller pendant cette période.

Un professeur d'école primaire détenu pour avoir parlé à ses élèves de l'histoire sanglante du Parti communiste

Un professeur d'école primaire a été détenu pendant quarante jours après avoir été signalé pour avoir parlé à ses élèves de l'histoire de meurtres et de tromperies du Parti communiste chinois (PCC).

M. Fu Qilong, de la ville de Changchun, dans la province du Jilin, a parlé à ses élèves d'informations non censurées concernant le régime communiste lors d'un cours en novembre 2019. Il a exhorté les élèves à démissionner des organisations de la jeunesse du PCC et à développer leur propre réflexion indépendante, plutôt que d'être victimes de leur enseignement de propagande. Certains élèves ont déclaré vouloir démissionner de la Ligue de la jeunesse à laquelle ils avaient adhéré.

Deux semaines plus tard, les parents de certains élèves l'ont appris et ont signalé M. Fu à l'école et au bureau local de l'éducation. Ils ont également menacé de l'envoyer en prison, sachant surtout qu'il pratiquait le Falun Gong.

M. Fu a reçu l'ordre d'arrêter tous ses cours et de rester chez lui en décembre. Certains parents lui ont demandé de leur remettre la liste des élèves qui avaient démissionné de la Ligue de la jeunesse, mais il a refusé d'obtempérer.

La direction de l'école l'a également dupé pour qu'il aille à l'école pour leur parler, alors qu'un ancien gardien de camp de travail s'y trouvait pour lui faire un lavage de cerveau.

Alors que les élèves étaient encore en vacances d'hiver le 6 janvier 2020, l'école leur a ordonné de retourner en classe pour recevoir une éducation juridique. Il s'est avéré qu'il s'agissait d'une séance de cours spéciale par les agents du département de police de Kuancheng afin d'interroger les élèves.

Le 8 janvier, la police s'est introduite par effraction au domicile de M. Fu et a confisqué ses livres de Falun Gong, son ordinateur et son imprimante. Il a été emmené au poste de police de Mengjiaqiao où il a été interrogé. Il a refusé de répondre aux questions de la police et de signer des documents préparés à l'avance.

M. Fu a été détenu dans un centre de détention pendant dix jours. Les gardiens ont tenté de le tromper en lui faisant signer une déclaration promettant de renoncer au Falun Gong. Il a refusé de le faire.

Pendant ces dix jours, la police a envoyé son dossier au parquet, qui a refusé de l'accepter.

Le 18 janvier, la police a tenté de le forcer à admettre certains crimes fabriqués, mais il n'a toujours pas obtempéré. Il a été admis au centre de détention no 1 de la ville de Changchun et détenu pendant trente jours. Pendant cette période, la police a de nouveau envoyé son dossier au parquet, mais celui-ci n'a pas été accepté.

M. Fu a été libéré sous caution le 18 février 2020.

Moyens de substance affectés

L'entreprise de lavage de voitures d'une famille du Guizhou obligée de s'arrêter

Mme Xia Weixian et son mari, de la ville de Guiyang, dans la province du Guizhou, exploitaient une entreprise de lavage de voitures pour faire vivre leur famille, qui inclut leurs deux enfants et ses beaux-parents.

Après le lancement par les autorités du Guizhou de la campagne « Plan zéro » visant les pratiquants locaux, la police a approché Mme Xia vers le 20 mai et a tenté de la forcer à signer des déclarations de renonciation au Falun Gong. Devant le refus de Mme Xia, la police a ordonné à sa famille de fermer l'entreprise, sous peine de devoir démolir son installation de lavage de voitures.

Incapable de supporter la pression de la persécution, le mari de Mme Xia a demandé le divorce fin mai. Lorsque Mme Xia a dit au secrétaire du village qu'elle était prête à abandonner sa maison et à déménager chez ses parents après le divorce, le secrétaire du village a refusé d'approuver leur divorce, en prétendant qu'ils ne pourraient pas la surveiller si elle déménageait.

Une femme du Jiangxi est licenciée et privée de sa pension après avoir purgé une peine de deux ans pour sa croyance

Ayant à peine survécu à une peine de prison de deux ans pour sa croyance dans le Falun Gong, Mme Liu Yongying a failli s'effondrer en apprenant qu'elle avait été licenciée par son école et que sa pension avait été révoquée.

Mme Liu Yongying avant la persécution

Mme Liu Yongying après avoir subi de graves sévices en détention

Mme Liu, 57 ans, était maître de conférences à l'École d'administration civile du Jiangxi à la ville de Nanchang, dans la province du Jiangxi. Elle a été arrêtée le 3 avril 2018 et condamnée à deux ans de prison et à une amende de 5000 yuans en octobre 2018.

Lorsqu'elle a finalement été libérée le 3 avril 2020, son fils ne l'a presque pas reconnue – elle était émaciée et avait une expression hagarde. Beaucoup de ses dents étaient tombées.

De retour chez elle, le mari de Mme Liu lui a dit que le Bureau 610 avait obligé son école à la renvoyer en mai 2018, un mois seulement après son arrestation. Les dirigeants de l'école ont également été obligés de faire des discours d'autocritique devant toute l'école et la prime annuelle de tout le personnel de l'école a été retenue. Ils ont également été contraints de dénoncer le Falun Gong et de promettre de s'en distancier.

Mme Liu s'est rendue au Bureau provincial de la sécurité sociale (BSS) à la mi-avril 2020 pour déposer la demande d'obtention de sa pension de retraite, car elle avait atteint l'âge de la retraite en septembre 2018. La réceptionniste lui a dit qu'ils ne trouvaient pas son profil dans le système et lui a demandé de consulter son Bureau local de sécurité sociale.

Son BSS local lui a dit que son école ne participait pas au programme de sécurité sociale avant 2014, date à laquelle une importante réforme de la sécurité sociale a eu lieu. Son école a toutefois cessé de verser des cotisations sur son compte après son arrestation en 2018. Elle n'avait donc que 3 ans et demi de cotisation environ alors que la réforme exige un minimum de 15 années de cotisation avant d'avoir droit à des prestations de retraite.

Le personnel du BSS a dit à Mme Liu que si elle souhaitait recevoir une pension par le biais du programme de sécurité sociale, elle devrait rattraper la cotisation manquée de 11,5 ans pour un total de 120 000 yuans. Si elle choisissait de payer la cotisation sur une base annuelle, elle devrait attendre jusqu'en 2031, lorsqu'elle aurait près de 70 ans, pour avoir droit aux prestations de retraite.

Voir aussi :

139 pratiquants de Falun Gong condamnés à la prison pour leur croyance au cours du premier semestre de 2020

En mai 2020, 938 pratiquants de Falun Gong ont été visés pour leur croyance

Entre janvier et mai 2020, 107 pratiquants de Falun Gong condamnés pour leur croyance

En avril 2020, 1178 pratiquants de Falun Gong ont été ciblés pour leur croyance

89 pratiquants de Falun Gong condamnés en raison de leur croyance entre janvier et avril 2020

En mars 2020, 747 pratiquants de Falun Gong ciblés pour leur croyance

Pendant le confinement dû au coronavirus, 33 pratiquants de Falun Gong condamnés en Chine pour leur croyance

La persécution du Falun Gong continue en Chine malgré la pandémie de coronavirus

En janvier 2020, 194 pratiquants de Falun Gong visés pour leur croyance

Les tribunaux du régime communiste chinois condamnent 193 pratiquants de Falun Gong alors que le nouveau coronavirus explose

Traduit de l'anglais