(Minghui.org) Une habitante de la ville de Lianyungang, dans la province du Jiangsu, a récemment été emprisonnée pour purger une peine inconnue en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Zhong Weiling, une enseignante d’école primaire à la retraite, a été arrêtée le 2 juin 2020 pour avoir parlé du Falun Gong aux gens. Lors de son interrogatoire, la police a tenté de lui prélever un échantillon de sang. Elle a résisté, est tombée et s’est cassé le genou. Elle a ensuite été libérée et placée en résidence surveillée le 5 juin.
À la mi-août 2020, la police a soumis le cas de Mme Zhong au parquet du district de Lianyun. Après que le procureur a refusé d’accepter son cas, la police s’est tournée vers le parquet du district de Haizhou.
Le 16 septembre, le tribunal du district de Haizhou a de nouveau assigné Mme Zhong à résidence, cette fois pour un an et onze jours. Zhang Jiangong, chef du Bureau de la sécurité intérieure, a fréquemment harcelé Mme Zhong chez elle, il a fouillé son domicile et a confisqué ses objets de valeur.
Le 1er décembre 2020, Mme Zhong a comparu devant le tribunal et a ensuite été autorisée à rentrer chez elle.
Plus tard, le juge a condamné secrètement Mme Zhong à une peine inconnue. Il a également ordonné au Bureau local de la sécurité sociale de suspendre sa pension.
Le 16 juin 2021, Mme Zhong a été mise à nouveau en détention et admise au centre de détention de la ville de Lianyungang, peu après avoir été dupée pour se rendre au tribunal.
Selon un garde du centre de détention, en raison du prochain centenaire de la fondation du Parti communiste chinois, le centre de détention reçoit entre deux et trois cents nouveaux détenus chaque jour, dans le cadre des efforts du régime pour « maintenir la stabilité » pendant les célébrations.
Blessée aux jambes et ayant perdu des dents à la suite de tortures subies lors de sa précédente détention, Mme Zhong a du mal à se procurer de la nourriture en raison des ressources extrêmement limitées et des mauvaises conditions dans le centre de détention. Elle a rapidement perdu du poids et a des vertiges à cause du manque de nourriture.
Mme Zhong a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Jiangsu vers la mi-novembre 2021. Aucun autre détail sur son cas n’était disponible au moment de la rédaction de cet article.
Persécution antérieure
Mme Zhong et sa famille vivent dans la peur depuis vingt-deux ans en raison de la persécution incessante. Les autorités ont constamment harcelé et surveillé Mme Zhong. Pendant une période d’un mois, des personnes sont venues tous les jours à son domicile pour le fouiller.
En 2003, après que Mme Zhong a été libérée d’un camp de travail, elle a été rétrogradée de son poste d’enseignante à celui de balayeuse de rue. Un jour, alors qu’elle balayait les rues, Shen Guobin, secrétaire du Parti de son lieu de travail, l’a percutée avec sa voiture. Mme Zhong a été projetée en l’air et est tombée durement sur le sol, saignant abondamment. Malgré ses blessures, Shen a ordonné aux passants de ne pas l’aider et de la laisser mourir. Les passants ont tout de même emmené Mme Zhong à l’hôpital, où il a fallu lui faire onze points de suture à la tête.
Mme Zhong n’était pas la seule personne de sa famille à être visée pour leur pratique du Falun Gong. Son mari, M. Gao Chuanbin, un officier militaire qui avait apporté une contribution remarquable à l’armée, a également été arrêté à de nombreuses reprises pour sa croyance. Il a été condamné aux travaux forcés et à des peines de prison. Son indemnité pour avoir été cadre adjoint de bataillon et avoir servi pendant dix-sept ans dans l’armée chinoise a été suspendue.
Mme Zhong a déposé une plainte pénale en 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien chef du régime communiste qui a ordonné cette persécution. Elle a déclaré dans cette plainte : « Lorsque je purgeais deux ans de travaux forcés au camp de travaux forcés de Judong en juin 2001, ma mère handicapée a été laissée sans surveillance à la maison et est morte de faim. Mon deuxième fils, Gao Shuguang, a dû abandonner l’école en raison de difficultés financières. Par conséquent, il n’a jamais eu la chance d’aller à l’université. Il a maintenant la trentaine et vit dans la rue depuis de nombreuses années. Comment Jiang Zemin peut-il ne pas accepter la responsabilité d’avoir causé la tragédie de notre famille ? »
En raison de la plainte de Mme Zhong contre Jiang, la police a encerclé son domicile le 15 septembre 2015. Elle a réussi à s’échapper, mais la police a mis en place des points de contrôle dans la ville et a surveillé son téléphone portable, afin de l’arrêter.
Le 15 novembre 2015, Mme Zhong a été arrêtée dans un marché de la ville et emmenée au centre de détention de la ville de Lianyungang. Liang Wensheng, un policier du poste de Lizhuang, s’est rendu à deux reprises au centre de détention, essayant d’extorquer de l’argent à Mme Zhong. Il a promis de la libérer si elle lui versait de l’argent et a menacé de la condamner si elle n’obtempérait pas.
Lorsque la famille de Mme Zhong s’est adressée à divers organismes gouvernementaux pour demander sa libération, un directeur adjoint de la Commission de discipline a révélé que les autorités prenaient son cas « très au sérieux » et qu’il avait été décidé il y a un an de la condamner. Personne ne pouvait revenir sur cette décision, a ajouté le directeur adjoint.
Mme Zhong a été battue, privée de sommeil et contrainte d’effectuer des travaux non rémunérés dans le centre de détention. Une fois, elle s’est évanouie après que les détenues l’ont frappée avec une bouteille en plastique remplie d’eau, toutefois les gardes l’ont accusée de faire semblant. Suite aux mauvais traitements, Mme Zhong a perdu plusieurs dents et avait des difficultés à marcher. Les gardes ont alors ordonné aux détenues de la gaver.
Mme Zhong a été jugée lors d’une séance à huis clos par le tribunal du district de Ganyu le 29 mars 2016. Elle a témoigné pour sa propre défense et a exhorté le juge président Yue Renlong de l’acquitter. Yue lui a répondu : « Même si nous vous avons peut-être arrêtée par erreur, nous ne sommes pas en mesure de vous libérer. »
Le 2 décembre 2016, Mme Zhong a été condamnée à trois ans de prison, et le juge Yue a dit à sa famille qu’il était au-delà de son pouvoir de rendre une décision équitable.
Mme Zhong a fait appel devant la cour intermédiaire de la ville de Lianyungang. Le 10 avril 2017, le juge a statué en sa faveur et a ordonné un nouveau procès par le tribunal de première instance.
Lors de l’audience de son nouveau procès le 16 juin 2017, le procureur a présenté des enveloppes vierges, des disques et ses téléphones portables comme preuves supplémentaires à charge contre elle. Pendant la suspension d’audience, Mme Zhong, qui était devenue émaciée en raison des mauvais traitements subis dans le centre de détention, s’est évanouie sur son siège. Le juge lui a ensuite infligé une nouvelle peine d’un an et neuf mois.
Coordonnées des responsables de la persécution :
Wang Libing (王立兵), secrétaire, Commission des affaires politiques et juridiques de la ville de Lianyungang
Song Yabo (宋雅波), chef du Bureau 610 de la ville de Lianyungang
Ma Zhaojun (马赵军), juge président, tribunal du district de Haizhou : +86-518-85295550
Hu Weiling (胡维玲), greffier au tribunal : +86-518-82229555
Zhang Jiangong (张建功), chef du Bureau de la sécurité intérieure du district de Lianyun : +86-13905124277
Voir aussi :
Uneseptuagénaire affamée dans un centre de détention surpeuplé, avant les célébrations du centenaire du Parti communiste
Mme Zhong Weiling jugée à nouveau après l’annulation d’un verdict de culpabilité
(D’autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)
Traduit de l’anglais