(Minghui.org) Le 8 novembre 2020, lorsque le mari de Mme Tian Runhua était sur le point d'aller la chercher en prison après qu'elle a achevé sa peine pour sa croyance dans le Falun Gong, les autorités locales de la ville de Yangquan, dans la province du Shanxi, ne l'ont pas autorisé à y aller seul.
À la place, quatre personnes faisant partie du Bureau de la justice, du poste de police de la localité, du comité du village, ainsi qu'un chauffeur, ont insisté pour l'accompagner.
Avant d'autoriser Mme Tian à rentrer chez elle, les quatre personnes l'ont conduite au poste de police du faubourg de Donghui et lui ont commandé d'écrire une déclaration afin qu'elle renonce au Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Ils ont aussi pris ses empreintes digitales, l'ont forcée à marcher en rond et l'ont prise en photo.
Vers l'heure de midi, ils sont allés dans un restaurant de fondue et ont demandé au mari de payer la note de 300 yuans. Mme Tian, qui avait été gardée au poste de police, n'a rien reçu à manger.
Arrestation et administration de drogues au centre de détention
Mme Tian, 55 ans, a été arrêtée le 8 mai 2018 pour avoir apposé des documents sur le Falun Gong.
Le premier jour après qu'elle a été emmenée au centre de détention de Yangquan, un gardien surnommé Huo lui a demandé pourquoi elle pratiquait le Falun Gong. Mme Tian lui a dit qu'elle souffrait de gale sur tout le corps et de problèmes d'estomac depuis son enfance. La gale suintait souvent du sang et du pus. Cette maladie l'empêchait d'aller à l'école et elle devait également supporter d'énormes douleurs. Toutes ses maladies ont disparu après avoir appris le Falun Gong.
Avant d'avoir fini son histoire, Huo l'a frappée au visage et a dit : « Je ne t'autorise tout simplement pas à pratiquer le Falun Gong. » Un autre gardien surnommé Gao lui a donné deux coups de pied.
La nuit, les détenues lui secouaient la tête et ne lui permettaient pas de dormir. Comme elle avait développé de l'hypertension suite à la privation de sommeil, le gardien Huo l'a gavée de drogues inconnues.
Dix minutes après avoir été gavée, elle a commencé à avoir des maux de tête et des vertiges. Elle s'est sentie très faible et était incapable de marcher. Deux détenues l'ont portée à son lit. Après s'être couchée, elle a commencé à avoir des sueurs froides excessives qui ont trempé les draps de son lit et ses cheveux. Elle a senti une douleur insupportable au niveau du thorax. Cet inconfort était toujours là quand elle s'est levée le lendemain matin. Elle a failli tomber en se lavant et la douleur aiguë au thorax persistait encore.
Les gardiens Huo et Gao ont continué à la gaver avec des drogues toxiques pendant six mois. Malgré ses maux de tête et la douleur au thorax, les gardiens lui ont commandé de nettoyer le sol six fois par jour. Elle souffrait d'autres symptômes incluant une douleur à la jambe, des vertiges, le souffle court et une faiblesse musculaire.
En dehors de l'administration de drogues, les gardiens l'ont torturée en ne l'autorisant pas à acheter des produits de première nécessité, incluant du papier hygiénique, du dentifrice et une brosse à dents.
Torturée en prison
Plus tard, Mme Tian a été condamnée à deux ans et demi et a reçu une amende de 20 000 yuans par la cour de Pingding. Le 26 novembre 2018, en portant de lourdes menottes et chaînes qui sont destinées aux condamnés à mort masculins, Mme Tian a été emmenée à la prison pour femmes du Shanxi et a été affectée au cinquième quartier.
Une détenue du nom de Yang Haiying a ordonné à Mme Tian de porter un grand seau d'eau pour nettoyer les toilettes. Comme Mme Tian souffrait encore de douleurs à la poitrine et aux pieds, elle n'a pas pu soulever le seau. Yang l'a frappée à la poitrine et l'a agressée verbalement. Yang lui a également interdit de boire de l'eau chaude (une coutume chinoise) et a jeté le chandail, le pantalon, le drap de lit et la housse de couette qu'elle venait de laver.
Une autre détenue, Zhang Hongxia a une fois ordonné à Mme Tian de nettoyer le mur, une fenêtre et le sol pour elle en disant : « Comme tu es du Falun Gong, tu devras en faire davantage. »
Les détenues ont aussi torturé Mme Tian en ne lui donnant pas l'autorisation de manger ou en la forçant à dormir dans un lit d'enfant dans le couloir. En raison des mauvais traitements et de la mauvaise qualité de son sommeil, ses pieds sont devenus très enflés et elle a dû couper ses chaussures pour les porter. Pendant ce temps, elle a également été forcée de regarder des vidéos de propagande qui calomnient le Falun Gong.
Un jour, à l'été 2019, un gardien du nom de Ren a ordonné la fouille corporelle de toutes les détenues. Lorsque Mme Tian a refusé d'obtempérer, Ren lui a ordonné de copier à la main le règlement de la prison à dix reprises. Comme Mme Tian refusait toujours de coopérer, elle a alors été forcée de jeter les ordures pendant dix jours.
Une autre fois, Mme Tian a refusé de faire le pas de l'oie ordonné par les gardes. Un garde surnommé Gao l'a attrapée par les cheveux, l'a emmenée dans le hall et l'a forcée à rester debout de 12 heures à 17 heures, sans déjeuner. Les pieds de Mme Tian sont devenus très enflés et elle a failli s'effondrer en retournant à sa cellule. Suite à cela, les symptômes qu'elle avait après avoir été gavée avec les drogues toxiques ont réapparu, notamment des maux de tête aigus, des douleurs thoraciques et une faiblesse musculaire. Elle avait également des douleurs aux yeux et un débordement de larmes.
Mme Tian n'a pas mangé ce soir-là et est allée directement au lit. Mais la douleur l'a maintenue éveillée. Le lendemain matin, avant de se lever, les détenues de sa cellule et des cellules attenantes se sont réunies devant l'entrée de sa cellule et l'ont agressée verbalement. Ils ont dit que les gardiens les puniraient si Mme Tian n'allait pas travailler ce jour-là. La détenue Zhang Hongxia l'a tirée du lit et l'a forcée à se rendre à l'atelier. D'autres détenues ont également tenté de la frapper.
En raison de son état de santé, elle n'a pas pu manger ni boire pendant deux jours, mais les détenues l'ont quand même forcée à travailler.
Pendant sa peine, les autorités pénitentiaires ont retenu une partie de l'argent que son mari et son fils lui avaient envoyé. Lorsqu'elle a demandé les relevés de transactions de leurs dépôts et de ses propres achats à la prison pour vérifier les coûts, une garde surnommée Jin a rejeté sa demande, disant qu'elle n'avait jamais vu quiconque faire une telle demande auparavant. La prison a également obligé Mme Tian à payer 40 yuans pour une facture de téléphone, mais ils ne lui ont jamais permis d'appeler sa famille sous prétexte qu'elle n'avait pas écrit de rapport de réflexion.
Pendant ce temps, la prison a refusé de donner à Mme Tian son verdict et a dit que tant qu'elle continuerait à pratiquer le Falun Gong, ils ne le lui donneraient pas. La prison a également utilisé la même raison pour interdire les visites de sa famille. Son mari et son fils y sont allés quatre fois séparément, mais chacun d'eux n'a pu rendre visite à Mme Tian qu'une seule fois. Une garde a promis une fois à son fils qu'elle l'autoriserait à lui rendre visite le mercredi, mais lorsqu'il s'y est rendu le mercredi, la garde a refusé.
Un mois avant sa libération, Mme Tian a été contrainte de travailler une demi-journée et de passer le reste du temps à regarder des vidéos d'endoctrinement. Les détenues ont continué à la maltraiter verbalement à tour de rôle.
De retour chez elle, elle a été dévastée en découvrant que tous ses comptes bancaires avaient été gelés et que ses économies avaient été confisquées par la cour pour payer son amende.
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Traduit de l'anglais
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