(Minghui.org) Une femme de la ville de Fushun, dans la province du Liaoning, a été arrêtée le 2 avril 2019 pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. La police a emporté les clés de son domicile et a fait une descente chez elle le soir même. Ils ont confisqué ses effets personnels et refusent encore de les lui rendre après près de deux ans.

Mme Peng Guilan, 78 ans, a été signalée aux autorités alors qu’elle distribuait des livrets d’information sur le Falun Gong le 2 avril 2019. L’agent An Yang et d’autres du poste de police de Changchun l’ont arrêtée.

An Yang a pris le sac à dos de Mme Peng et a pris les clés de son domicile. Tard dans la nuit, d’autres agents et lui ont saccagé son domicile sans qu’aucun membre de sa famille ne soit présent. Ils ont confisqué ses livres du Falun Gong, un ordinateur, une tablette, une imprimante ainsi que d’autres effets personnels en plus de 10 000 yuans, laissant le domicile dans un désordre total.

Mme Peng a été emmenée dans une pièce du poste de police le 4 avril 2019 avec tous les articles qui avaient été confisqués chez elle. An Yang lui a ordonné de signer des papiers pour confirmer qu’il s’agissait de ses biens. Cependant, elle a fait remarquer que l’ordinateur et la tablette n’étaient pas les siens, mais ceux de sa famille. An Yang lui a dit d’apporter la facture de l’ordinateur et de la tablette pour pouvoir les réclamer. Mme Peng a été transférée au centre de détention local après avoir signé les documents.

Incapable de la retrouver après son arrestation, la famille de Mme Peng a rapporté sa disparition au poste de police local de Yong’antai. La police a appris qu’elle était pratiquante de Falun Gong et a dit à sa famille que la Division de la sécurité intérieure de la ville de Fushun serait responsable de son cas.

Plus tard, le fils aîné de Mme Peng a reçu deux appels de la Division de la sécurité intérieure, mais il n’a pas compris de quoi ils parlaient et a traité les appels comme des appels spam. Ensuite, sa femme et lui ont été suspendus de leurs emplois sans aucune justification.

Mme Peng a commencé à souffrir d’hypertension en arrivant au centre de détention. Grâce aux efforts de sa famille pour la sauver, elle a été libérée après cinq jours, soit le 9 avril. Son fils et sa belle-fille ont eu l'autorisation de reprendre leur travail.

Depuis lors, Mme Peng et son fils ont demandé à plusieurs reprises à An Yang de leur rendre leurs affaires. Même s’ils ont apporté les reçus, An Yang continu de les rejeter avec diverses excuses. Il a aussi demandé le mot de passe de l’ordinateur, mais il a refusé de rendre l’appareil, même quand le fils de Mme Peng lui a donné le mot de passe.

Un policier du poste de police de Yong’antai est allé chez Mme Peng le 30 août 2019 pour annoncer qu’elle allait être placée en résidence surveillée pendant douze mois, alors que le temps maximal pour une résidence surveillée ne dépasse pas six mois.

Le policier lui a demandé de signer des papiers, mais elle a refusé. Il l’a ensuite menacée pour qu'elle n'aille pas à Pékin faire appel pour le Falun Gong, comme la fête nationale (1er octobre) approchait.

Un policer du poste de police de Yong’antai a de nouveau frappé à la porte de Mme Peng en septembre 2020 et lui a demandé de se rendre au poste de police. Elle n’a pas ouvert la porte et a refusé de s’y rendre. Elle lui a dit que sa pratique du Falun Gong était son droit fondamental et que la publication et distribution des livres du Falun Gong était aussi légale en Chine, citant l’avis publié par le Bureau chinois des publications en 2011. La police a écouté et est partie.

Mme Peng et sa famille prévoient d’intenter des poursuites judiciaires contre la police pour effraction, confiscation des effets personnels et surveillance résidentielle.

Traduit de l’anglais