(Minghui.org) Alors que Mme Li Shuyun, 71 ans, a été condamnée à trois ans et demi de prison en décembre 2020 pour sa pratique du Falun Gong, sa famille n’a reçu aucun avis concernant son procès ou son verdict jusqu’à présent. À l’heure où nous écrivons ces lignes, Mme Li est toujours détenue au centre de détention de Dongcheng, à Pékin, et l’on ignore quand elle sera transférée dans une prison.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Li, une habitante de Pékin qui a pris sa retraite du champ pétrolifère de Daqing, dans la province du Heilongjiang, a été arrêtée vers 21 h 30 le 28 juin 2020. Dirigé par Shi Tailong, le directeur adjoint du poste de police de Yongdingmenwai, un groupe de huit agents a fait irruption au domicile de Mme Li et a interrogé son mari sur ce qu’ils avaient fait les jours précédents.
Sans mandat de perquisition, les policiers ont fouillé la chambre à coucher de Mme Li, jetant les tiroirs sur le sol. La police n’a pas épargné la chambre du fils du couple, M. Fu Yujie, âgé de 41 ans et vivant avec ses parents, et ils ont même soulevé son lit et fouillé en dessous.
La police a emporté les actes d’accusation et les verdicts des précédentes condamnations de Mme Li pour sa pratique du Falun Gong et a également confisqué les téléphones portables des trois membres de la famille. Aucune liste de confiscation n’a jamais été fournie.
Il a été rapporté que la police a visé Mme Li après qu’un garde de sécurité, qui s'appelle Zhou Zichen, a signalé à la police avoir trouvé des documents sur le Falun Gong dans un centre commercial. L'agent Shi a dit que la femme prise par la caméra de surveillance en train de déposer les documents au centre commercial ressemblait à Mme Li, et aussi parce que Mme Li et son mari étaient allés faire du shopping au centre commercial récemment, il croyait que c’était elle qui distribuait les documents à cet endroit.
La police a interrogé les trois membres de la famille pendant plus de 50 heures, sans leur fournir de nourriture ni leur permettre de dormir. Après la libération du mari et du fils de Mme Li, la police l’a emmenée au centre de détention du district de Dongcheng. Les gardiens ont initialement refusé d’accepter Mme Li, mais ont cédé à la forte demande de Shi.
Condamnée secrètement
Avant de recevoir la confirmation de sa condamnation, la famille de Mme Li avait tenté de se renseigner sur son dossier auprès de l'agent Shi. Lors d’une visite au poste de police, ils ont rempli plusieurs formulaires et rendu leurs téléphones portables, avant d’être finalement autorisés à rencontrer Shi après une longue attente.
Le mari de Mme Li a demandé à Shi où il avait emmené sa femme. Shi a répondu qu’il n’était plus responsable de son cas et l’a dirigé vers le parquet du district de Dongcheng et le tribunal du district de Dongcheng.
La famille de Mme Li a confirmé que les procureurs Zhang Li et Dong Xuyuan du parquet du district de Dongcheng l’ont inculpée le 15 octobre 2020, sur la base des documents soumis par Shi ainsi que des verdicts précédents de Mme Li.
Le tribunal du district de Dongcheng a tenu une audience à son sujet le 17 décembre 2020. Les juges Bai Chongwei, Wang Xin, Wang Dongdong et Li Pingping ont été impliqués dans son cas. Le tribunal a chargé l’avocat Xie Guangyi du cabinet d’avocats Zhongdun à Pékin de représenter Mme Li et de plaider coupable en sa faveur.
Persécution passée
Avant sa dernière peine de prison, Mme Li a été condamnée à deux ans de travaux forcés après son arrestation en juin 2008. Elle a été arrêtée et détenue deux autres fois, en avril 2016 et mars 2017, respectivement.
À la suite de son arrestation suivante avec son fils le 13 mai 2017, le tribunal du district de Fengtai l’a condamnée à deux ans de prison et à une amende de 2000 yuans, et son fils à un an de prison et une amende de 1000 yuans, le 10 mai 2018. Son ordinateur et son imprimante ont été confisqués.
Afin d’empêcher son avocat Dong Qianyong de plaider non coupable pour elle, les autorités l’ont arrêté et l’ont souvent harcelé et intimidé depuis.
Le 8 août 2018, Mme Li a déposé un appel auprès du tribunal intermédiaire no 2 de la ville de Pékin, qui a décidé de confirmer son verdict initial. Un an seulement après avoir été libérée, elle a été de nouveau arrêtée et maintenant condamnée à trois ans et demi de prison et à une amende de 4000 yuans.
En plus de la persécution de Mme Li, les autorités ont aussi constamment harcelé son mari et son fils, les laissant profondément traumatisés. La pression mentale a eu des conséquences néfastes sur la santé de son mari et il a développé de nombreuses maladies ces dernières années.
La belle-mère de Mme Li, nonagénaire, a souvent demandé où elle se trouvait. Le mari de Mme Li craignait que sa condamnation ne porte un coup à sa mère, il n’a donc pas parlé à sa mère de sa situation.
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Traduit de l'anglais