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Le portrait de famille toujours incomplet d’une jeune artiste (partie 6 de 6)

29 avril 2021 |   Écrit par Rong Rong

(Minghui.org) Suite de la 5e partie.

Un parcours sinueux pour être réunis

Quand Minghui était encore en Chine, elle rendait visite à son père et lui parlait de sa mère, puis rendait visite à sa mère et lui parlait de son père. « Papa disait toujours : “Dis à maman que je vais bien”, et maman : “Dis à papa que je vais bien.” »

Après sa libération en 2014, sa mère rendait visite à son père, mais c'était toujours aléatoire. Même quand elle le voyait, il était toujours le dernier à sortir. Les visites se terminaient à 11 h 30. Mme Wang s'assurait de toujours arriver tôt mais M. Yu ne sortait souvent pas avant 11 heures du matin, voire pas du tout. Parfois, ils n'avaient pas beaucoup de temps pour discuter et n'échangeaient qu'un regard à travers la vitre qui les séparait. Quand ils parlaient, le sujet tournait toujours autour de la « petiote ». Sa mère et son père l'appellent toujours « enfant » ou « petiote » bien que Minghui soit à présent une jeune adulte.

Cela fait maintenant plus de vingt ans qu’ils n’ont pas été ensemble tous les trois.

La dernière fois qu'elle a été avec ses deux parents, c'était en 2001. À l'époque, son père était en fuite depuis un certain temps pour éviter d'être arrêté. Un jour à l'improviste, sa mère l'a emmenée à la rivière. Alors qu'elles descendaient vers la rive, elle a soudain aperçu une silhouette familière au loin. Dans un éclat de joie, Minghui a couru vers son papa et l’a serré dans ses bras. Elle a attrapé sa main et pressé son visage contre sa veste.

L'arrangement attentionné d'un ami de la famille a contribué à créer le souvenir le plus heureux et le plus précieux pour Minghui. Son papa était là, sa maman était là, et le fleuve Mudan était là pour en être témoin.

Vivant à présent au Royaume-Uni, Minghui avait espéré que ses parents pourraient la rejoindre. Mais lorsque le couple s'est rendu au bureau local des Affaires civiles, on leur a dit qu'ils ne recevraient pas de passeport ni ne seraient autorisés à quitter le pays.

Alors que sa maman est à nouveau en prison, Minghui s'inquiète constamment de savoir si elle sera de nouveau torturée en détention et si son papa pourra prendre soin de lui-même.

La mémoire vive

Quand ses parents lui manquent, Minghui joue et rejoue dans son esprit tout ce dont elle peut se souvenir de son enfance, afin de pouvoir revoir les sourires et les yeux brillants de sa maman.

Quand elle était petite, son papa était en mauvaise santé et avait un horaire de travail chargé. Sa maman portait Minghui dans une écharpe sur le dos et faisait toutes les tâches ménagères. Un bébé potelé dans le dos, elle portait des morceaux de charbon, cuisinait et faisait la lessive.

Quand Minghui était à l'école maternelle, sa maman a installé un petit siège sur son vélo qui est devenu le trône de Minghui. Chaque matin, elle quittait tôt la maison avec sa mère et le soir, elle rentrait chez elle avec elle. Tout au long de l'école primaire, elle l'a emmenée à l'école et elle venait la chercher après, puis l'amenait à des cours d'art, à une leçon d'accordéon et à d'autres activités parascolaires. Sa maman portait le lourd accordéon pour elle en allant à sa leçon, puis le ramenait à la maison sans se plaindre.

Une fois, Minghui a remporté un concours et a obtenu une tablette en guise de récompense qu'elle a rapidement échangée contre un bracelet en plastique avec une amie. Sa maman en a entendu parler et a juste souri. Quand Minghui était en cinquième au collège, les parents d'une amie ont divorcé et l’amie n'avait pas les moyens de payer les frais de scolarité. Minghui a donné à son amie tout son argent économisé sur les allocations et les enveloppes rouges du Nouvel An chinois. Sa mère était fière d'elle.

Selon les mots de son père, sa mère est une personne simple. Elle ne met pas beaucoup l'accent sur elle-même. Elle ne sait pas se maquiller et ne consacre guère de temps à l'apparence. Cependant, si quelqu'un lui demande de l'aide, c’est une affaire importante et elle fait tout son possible pour y répondre. Après être devenue pratiquante de Falun Dafa, elle s'est assimilée au principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance de Dafa et a cultivé diligemment. Alors que d'autres essaient de vivre selon les critères du Fa et d'être une bonne personne, pour elle c’est comme une seconde nature, car elle est vraiment une personne altruiste et gentille.

Grand-père a offert à maman deux grands albums de timbres en 1999, comprenant de nombreux éléments rares et des éditions limitées qui ont disparu depuis longtemps. Les deux collections valaient plus de 500 000 yuans au total. À l'époque, une maison individuelle dans leur ville ne coûtait que 10 000 yuans.

Papa a apporté les timbres au travail pour les faire évaluer par un collègue et ils ont tout simplement disparu. Ce collègue était la seule personne à qui il les avait montrés et il se trouve que sa femme était gravement malade à l'époque et que les traitements étaient coûteux.

Après avoir longuement réfléchi, papa a prudemment demandé à maman de ne pas le signaler à la police, craignant que ce collègue ne soit condamné à une peine pouvant aller jusqu'à dix ans – sa famille aurait été détruite. Maman a souri comme si de rien n’était : « Bien sûr. » Elle n'a plus jamais mentionné ces timbres.

Une pratiquante qui avait enduré une torture brutale était en très mauvais état. Elle était couverte de blessures qui suppuraient et avait de fréquents épisodes de vomissements et de diarrhée. La puanteur remplissait l'espace. Comme si elle ne sentait rien, maman s'est calmement occupée de la pratiquante. Lorsque l'état de la pratiquante s'est aggravé, papa a demandé : « Devrions-nous la ramener à la maison pour prendre soin d'elle ? » Maman a hoché la tête : « Bien sûr. » C'était aussi simple que cela.

Pour réduire les dépenses alimentaires, maman attendait toujours la fin de la journée pour aller au marché et elle achetait des restes de légumes à bon marché – un gros tas pour un yuan seulement. Elle portait des vêtements usagés que lui avaient donnés d'autres pratiquantes. Cependant, elle achetait tout en double et en donnait un à un autre pratiquant qui n'avait aucune source de revenus. Si elle entendait parler d'une personne dans le besoin, elle prenait tout ce qu'il y avait dans sa poche et le donnait à cette personne. C'est maman.

Papa apporte le plaisir, maman le confort et Minghui la joie et l'espoir sans fin à la famille.

Quand cette famille sera-t-elle à nouveau réunie ?

Laissez fleurir la fleur de Mudan (pivoine)

Chine du Nord

Il y a une ville qui n'est pas grande

La fleur est l'eau et l'eau est la fleur

Fleuve Mudan, rivière de Mudan

La petite Minghui et sa famille y vivaient

Maman est ingénieur

Papa sait dessiner

Toute la famille croit en Authenticité-Bienveillance-Tolérance

Ils s'aiment et partageaient une belle vie

Papa a été emprisonné

Maman a été incarcérée

La maison s'est effondrée et le ciel est tombé – le foyer a disparu

Une fille de douze ans

Comment a-t-elle grandi

Papa inflexible

Côtes cassées et plus de dents

Vivant, il est rentré chez lui

Maman forte d'esprit

Attachée à la chaise de fer et endurant la torture

Ses cheveux sont devenus gris

Incroyable petite Minghui

Elle est partie au bout du monde pour attendre ses parents

Les barreaux de la prison du mal rouge, une fois de plus

ont rompu la liberté

Dans l'hiver rigoureux

À nouveau, la neige est tombée

Bonnes gens

Soyons témoins

du meilleur de l'humanité

Inestimable est la vérité

Bonnes gens

Faisons appel pour –

Que Mudan fleurisse

Que maman rentre à la maison

que Mudan s'épanouisse

Que maman rentre à la maison

(Fin)

Voir aussi :

Une ingénieure est à nouveau arrêtée après avoir été emprisonnée pendant onze ans pour avoir maintenu sa croyance

Un artiste raconte la persécution subie pendant 15 ans d'emprisonnement, y compris un simulacre de noyade pendant plus de 10 heures

(D'autres articles connexes sont disponibles dans la version anglaise.)

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Traduit de l'anglais