(Minghui.org) Une femme de la ville de Kunming, dans la province du Yunnan, a été condamnée à deux peines de prison en raison de sa croyance dans le Falun Gong, une pratique ancestrale chinoise de l'esprit et du corps que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. Pendant son séjour en prison, Mme Tang Yu a été licenciée par son employeur et s'est vu refuser le droit de demander une retraite anticipée à l'âge de 50 ans.
Mme Tang, 51 ans, habitante du district de Xishan à Kunming, travaillait au parc Xihua. Peu après avoir commencé à pratiquer le Falun Gong en 1996, toutes ses maladies chroniques, y compris les maux de tête neuropathiques, les maladies cardiaques, les palpitations, les problèmes gynécologiques, et une sensation constante de froid ont disparu.
Mme Tang avait habituellement un mauvais caractère à cause de ses problèmes de santé. La pratique du Falun Gong l'a aidée à se rétablir physiquement et à adopter une attitude positive envers la vie. Elle a travaillé consciencieusement et a construit des relations familiales harmonieuses.
Comme elle a refusé d'abandonner le Falun Gong après le début de la persécution, elle a été détenue, emprisonnée et torturée à maintes reprises au cours des vingt dernières années. Sans sa pension de retraite, elle vit des allocations de chômage et arrive à peine à joindre les deux bouts.
Un an et demi d'emprisonnement
Trois policiers du poste de police de Daguan à Kunming ont arrêté Mme Tang dans la rue le 23 juin 2008. Ils ont fouillé son sac au poste de police et ont trouvé des exemplaires des Neuf commentaires sur le Parti communiste et des documents sur la persécution du Falun Gong. Ils l'ont sévèrement battue, puis l'ont menottée à un tabouret en bois jusqu'à 4 heures du matin.Le lendemain elle a été emmenée au centre de détention de Wuhua.
Le parquet municipal de Kunming l'a inculpée le 23 décembre 2008. Le tribunal intermédiaire de Kunming l'a jugée le 19 novembre 2009 et l'a condamnée à un an et six mois de prison. Elle a été transférée au centre de détention de Guandu où elle a été emprisonnée jusqu'à la fin de sa peine. Elle n'a pas reçu de nourriture suffisante pour ses repas et n'a pas été autorisée à prendre de douches. Elle a également été exposée à un froid extrême à l'extérieur et une de ses côtes a été cassée.
Arrestation et échec de l'audience au tribunal
Mme Tang a été arrêtée près de l'école de médecine de la province du Yunnan vers 19 heures le 30 septembre 2011. Wang Zhongfang, de la division de la sécurité intérieure, a saisi le vélo électrique de Mme Tang. La police a également saccagé son domicile sans mandat de perquisition et a confisqué ses livres de Falun Gong, la photo du fondateur du Falun Gong, un ordinateur, des documents d'information sur le Falun Gong et deux téléphones portables. Aucune liste des biens saisis n'a été délivrée.
La police a battu Mme Tang au poste de police de Donglu. Ses genoux ont enflé, et elle était tuméfiée. Elle ne pouvait ni s'accroupir ni se lever. Elle a également été menottée, les mains derrière le dos.
Lorsque la police a emmené Mme Tang à l'hôpital pour un bilan médical complet en vue de sa détention, les agents lui ont tenu la tête, l'ont frappée contre le mur et lui ont tordu les doigts. En raison des nombreuses blessures subies par Mme Tang, le centre de détention du district de Xishan a fini par refuser son admission.
Avant de libérer Mme Tang, la police a obligé sa sœur à signer une déclaration d'engagement à la surveiller. Ils ont menacé de la condamner à sept ans de prison si elle diffusait des informations sur le Falun Gong dans l'année suivant sa libération. Ils ont également demandé à Mme Tang d'apposer son empreinte digitale sur la déclaration, mais elle a refusé. Elle a été libérée sous caution vers 22 heures le même jour. La police lui a rendu son vélo électrique, mais aucun autre objet.
Trois mois plus tard, le 27 décembre 2011, un policier de la division de la sécurité intérieure du district de Xishan et trois fonctionnaires du parquet municipal de Kunming ont frappé à la porte du domicile des parents de Mme Tang, où elle se trouvait. Ils ont menacé de la condamner à la prison à vie si elle distribuait à nouveau des documents exposant la persécution du Falun Gong par le Parti communiste chinois (PCC).
Le parquet municipal de Kunming a remis l'acte d'accusation de Mme Tang au domicile de ses parents le 6 janvier 2012, alors qu'elle n'était pas présente. Environ deux mois plus tard, elle a été informée qu'elle devait se présenter dans les prochains jours à une audience devant le tribunal intermédiaire de Kunming. Elle a refusé de reconnaître la persécution et ne s'y est pas rendue. Au lieu de cela, elle a écrit une lettre de plainte qu'elle a envoyée aux agences gouvernementales concernées. Elle n'a pas eu de nouvelles du tribunal concernant l'audience.
Arrestations multiples et sévères passages à tabac
Quatre personnes du Bureau 610 et du tribunal du district de Xishan ont fait irruption chez Mme Tang le 25 janvier 2013. Elle n'était pas chez elle, mais ses parents, tous deux âgés de plus de 80 ans, y étaient. Son père est handicapé et dépend de sa fille pour les soins. Les quatre agents ont saccagé le domicile et ont confisqué divers objets. Ils ont poussé sa mère à terre, menacé le couple âgé et forcé la mère de Mme Tang à apposer l'empreinte de son pouce sur un document.
Le 1er septembre 2013, Mme Tang a donné sans le savoir des documents d'information sur le Falun Gong à un agent en civil, qui l'a alors signalée au poste de police de Liangyuan. En un rien de temps, neuf agents sont arrivés et ont essayé de la traîner dans une voiture de police. Elle a fortement résisté, et il leur a fallu environ une heure pour la faire monter dans la voiture en lui pinçant et en lui tordant les bras. Ses bras étaient couverts d'ecchymoses.
Pendant le trajet, l'un d'eux lui a poussé la tête vers le bas et un autre lui a marché sur les pieds. Ils l'ont emmenée au poste de police de Liangyuan, à Kunming. Ses documents du Falun Gong et d'autres objets dans son sac ont été confisqués sans reçu. Avant qu'elle ne soit relâchée, la police lui a ordonné de se présenter à la Division de la sécurité domestique du district de Xishan le mardi suivant, le 3 septembre, et a menacé de harceler son père âgé et malade si elle n'accédait pas à leur demande.
Mme Tang a été signalée et arrêtée à nouveau pour avoir distribué des documents sur le Falun Gong le 18 août 2015. Elle a été menottée dans le dos au poste de police et sévèrement battue. Elle a reçu des blessures à la tête, aux cuisses et aux bras. Elle a été libérée après 17 heures.
Mme Tang montre ses contusions après avoir été battue.
Deux mois plus tard seulement, le 27 octobre 2015, Mme Tang a été de nouveau arrêtée. La police a saccagé son domicile alors que ses parents étaient à la maison et a confisqué bon nombre de ses biens personnels. La police l'a emmenée passer un examen physique avant de la transférer au centre de détention local. Il a été constaté qu'une de ses côtes droites était cassée à la suite du passage à tabac. Elle a été libérée le 29 octobre.
Condamnée à trois ans et demi de prison
Un mois plus tard, le 26 novembre 2015, la police a arrêté Mme Tang une nouvelle fois et l'a emmenée au poste de police de Yongchang. Pendant sa détention de douze heures, les policiers l'ont battue, lui ont scotché la bouche pour l'empêcher de crier « Falun Dafa est bon », et lui ont menotté les mains à une chaise. Ils l'ont également portée et lui ont frappé la tête contre le mur. Elle n'a pas reçu de nourriture et n'a pas eu l'autorisation de dormir.
Illustration de torture : frapper la tête de la victime contre le mur
Le lendemain, elle a été emmenée au tribunal intermédiaire de Kunming, mais aucune audience formelle n'a eu lieu et le juge lui a seulement demandé de signer quelques documents. Elle a été transférée au centre de détention de la ville de Kunming dans l'après-midi.
Mme Tang a ensuite été condamnée à trois ans et demi de prison, à compter du 26 novembre 2015, le jour de son arrestation. Elle a fait appel de ce verdict, mais en vain.
Au centre de détention de Kunming, elle était contrainte d'effectuer de lourds travaux. Si elle n'atteignait pas son quota, on la forçait à rester debout dans le couloir. Sa famille n'a pas su où elle se trouvait pendant sa détention de plus d'un an, et n'a donc pas pu faire de dépôt d'argent ni lui envoyer de produits de première nécessité. Elle devait aider d'autres détenues dans leur travail en échange de fournitures et de nourriture.
Mme Tang a été transférée à la deuxième prison pour femmes de la province du Yunnan le 14 janvier 2017. Les gardiens ont confisqué tous les produits de première nécessité qu'elle avait apportés depuis le centre de détention. Ils ont tenté de la forcer à écrire des déclarations de renoncement au Falun Gong. Lorsqu'elle a refusé d'en écrire, les gardiens ont ordonné à d'autres détenues de lui créer des problèmes. Elle a développé des hémorroïdes et a dû souffrir pendant plus de 100 heures avant de recevoir un traitement médical.
Trois mois plus tard, Mme Tang a été affectée à une autre division, où deux détenues ont reçu l'ordre de la surveiller 24 heures sur 24. Elle n'était pas autorisée à parler à qui que ce soit et devait rédiger des rapports de réflexion chaque semaine. Elle avait des ampoules et de graves infections aux pieds à cause du port des chaussures de prison, et elle n'a eu l'autorisation de porter des pantoufles qu'après avoir demandé à plusieurs reprises aux gardiens de la prison. À un moment donné, Mme Tang a également eu une crise cardiaque et a eu des spasmes.
Sa famille n'a pas été prévenue lorsqu'elle a été emmenée à la prison. Ce n'est que plus d'un an et demi plus tard qu'ils ont appris où elle était emprisonnée et que sa sœur a pu lui rendre visite. À ce moment-là, ses parents étaient décédés après avoir vécu si longtemps dans l'angoisse et la peur depuis que les agents du Bureau 610 avaient fait plusieurs descentes à leur domicile pendant la détention de Mme Tang.
Persécution financière
En décembre 2002, Mme Tang a bénéficié d'un plan de départ de son employeur et elle devait recevoir 1100 yuans par mois entre le 1er décembre 2002 et le 15 janvier 2019. À partir de septembre 2011, cependant, son lieu de travail a réduit son paiement mensuel à 800 yuans sans aucune explication.
En 2017, le parc Xihua a rappelé tous les employés ayant bénéficié d'un plan de départ, y compris Mme Tang, conformément à un nouveau règlement, et leur a demandé de retourner au travail. Alors que Mme Tang purgeait sa deuxième peine de prison, son lieu de travail l'a licenciée et a arrêté son paiement mensuel de 800 yuans, sous prétexte qu'elle avait manqué le travail pendant plus de quinze jours.
À l'époque, Mme Tang avait 32 ans de service à son actif et cotisait au système de sécurité sociale chinois depuis 27 ans. On lui a dit que, conformément aux politiques en vigueur, elle ne serait pas autorisée à demander une retraite anticipée (50 ans est l'âge légal de la retraite anticipée en Chine) parce que son emploi avait pris fin. En outre, il allait falloir qu'elle cotise elle-même à la sécurité sociale (plus de 17 000 yuans par an) entre 2017 et 2025 (lorsqu'elle aura 55 ans, l'âge normal de la retraite en Chine) si elle voulait demander sa retraite et recevoir des prestations de pension.
Sans autre revenu ni pension, Mme Tang a dû compter sur de maigres allocations de chômage pour s'en sortir après sa libération de prison en 2019. Incapable de cotiser à la sécurité sociale par elle-même, elle s'est retrouvée face à un dilemme : sans recevoir de prestations de retraite, elle était incapable de cotiser à la sécurité sociale, mais sans cotiser à la sécurité sociale, elle n'était pas autorisée à recevoir des prestations de retraite.
Harcèlement continu
Lorsque Mme Tang a été libérée le 14 mai 2019, un agent du Bureau 610 du district de Xishan et la police sont allés la rencontrer à la porte de la prison et lui ont notifié de se rendre au poste de police de Jinbi pour apposer ses empreintes digitales sur des documents et faire une déclaration. Une semaine plus tard, Zhang Xu, un agent du poste de police de Jinbi, s'est présenté à son domicile et lui a ordonné de signer une lettre de remontrances promettant de ne pas assister à des rassemblements publics. Il n'a pas arrêté de la prendre en photo.
Depuis lors, des agents du poste de police de Jinbi, dont Zhang Xu, et du poste de police de Donglu se sont présentés à maintes reprises au domicile de Mme Tang. Ils lui ont ordonné de se présenter au poste de police ou de signer d'autres lettres d'avertissement.
La police et le personnel du comité résidentiel ont également souvent demandé aux personnes présentes dans les magasins proches de son domicile où elle se rendait, et ils ont appelé sa famille pour vérifier ses allées et venues. Sa famille n'a pas eu d'autre choix que de couper les ponts avec elle.
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Traduit de l'anglais