(Minghui.org) Au cours du mois d'avril 2021, 13 pratiquants de Falun Gong ont été tués en raison de la persécution de leur croyance ce qui porte à 40 le nombre de décès confirmés depuis le début de l'année.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline spirituelle ancestrale fondée sur le principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance. Depuis que le Parti communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en juillet 1999, d'innombrables pratiquants ont été arrêtés, détenus, condamnés et torturés. À ce jour, plus de 4500 décès dus à la persécution ont été signalés par le site Web Minghui.org. D'autres décès doivent encore être confirmés en raison du blocage des informations en Chine.
Parmi les 13 décès nouvellement confirmés : trois ont eu lieu en 2020, les mois de janvier et février 2021 comptent chacun un cas, et les mois de mars et avril 2021 comptent chacun quatre cas.
Les 13 pratiquants décédés, dont huit femmes, provenaient de 11 provinces et municipalités, le Guizhou et l'Heilongjiang ayant chacun signalé deux cas. À l'exception de quatre pratiquants dont l'âge est inconnu, les neuf autres pratiquants avaient entre 53 et 83 ans, l'âge moyen étant de 68 ans.
Trois des pratiquants sont décédés en prison. Il s'agit d'une femme de 57 ans purgeant une peine de onze ans et demi, d'un colonel à la retraite purgeant une peine de sept ans et demi et d'un homme de 69 ans purgeant une peine de sept ans. Un homme de 83 ans condamné à sept ans est mort quelques heures après avoir été ramené chez lui sous oxygène.
Le décès de certains pratiquants a été causé par le harcèlement prolongé, l'incarcération, la torture et l'administration de médicaments. Une femme de Shanghai a été détenue plus de 20 fois dans un hôpital psychiatrique et a déliré après avoir reçu des injections de substances toxiques. Un ancien professeur d'histoire a perdu la plupart de ses dents et a développé un grave problème cardiaque qui l'a rendu incapable de faire le moindre travail physique, avant de mourir à 53 ans.
Voici un aperçu de quelques cas. La liste complète des 13 cas peut être téléchargée ici (PDF).
Décès en détention
Un homme de 69 ans meurt subitement en prison alors qu'il purgeait une peine pour sa croyance
M. Lu Guanru, un habitant de la ville de Daqing, province du Heilongjiang, est décédé le 4 avril 2021, alors qu'il purgeait une peine de sept ans pour sa croyance dans le Falun Gong. La prison de Tailai a affirmé que M. Lu Guanru, 69 ans, était mort d'un accident vasculaire cérébral, sa famille soupçonne qu'il a peut-être été torturé à mort, car la prison de Tailai a des antécédents de torture des pratiquants détenus refusant de renoncer à leur croyance.
M. Lu Guanru
M. Lu a été arrêté le 9 novembre 2018, lors d'une opération de ratissage visant plus de 60 pratiquants de Falun Gong à la fois dans la ville de Daqing et dans celle de Harbin, capitale de la province du Heilongjiang. Pendant sa détention au centre de détention de la ville de Daqing, la police l'a interrogé, l'a forcé à rester debout pendant de longues heures et à porter des menottes.
Lorsque M. Lu a entamé une grève de la faim pour protester contre la persécution, les gardiens l'ont gavé, l’amenant à vomir du sang et à souffrir d'insuffisance cardiaque. Il était à l’article de la mort et a été réanimé à l'hôpital à plusieurs reprises.
M. Lu a été inculpé par le parquet du district de Ranghulu le 30 mars 2019 et il a comparu devant le tribunal du district de Ranghulu le 6 juin 2019. Ses deux avocats ont plaidé non coupable pour lui et il a témoigné pour sa propre défense. Le juge l'a condamné à sept ans avec une amende de 40 000 yuans le 1er juillet 2019. Il a fait appel du verdict, mais la cour intermédiaire de la ville de Daqing a confirmé sa peine sans audience le 23 juillet.
Malgré des problèmes sérieux de santé, le centre de détention l'a emmené à la prison de Hulan le 30 juillet 2019 pour y purger sa peine, sans en avertir sa famille. Les gardiens de la prison ont déclaré qu'ils l'accepteraient même s'il était frappé d'incapacité.
M. Lu a été transféré à la prison de Tailai en novembre 2019 et y est décédé le 4 avril 2021.
M. Lu, un ancien directeur financier dans le secteur de la construction, a commencé à pratiquer le Falun Gong en 1994 et attribuait à la pratique la guérison de ses problèmes de santé. Après le début de la persécution, il a été détenu deux fois et a purgé plus d'un an de travaux forcés. Au camp de travail, il a été battu, soumis à des températures glaciales et a eu les mains liées avec de fines cordes. Il a également été astreint aux travaux forcés, ce qui l'a fait vieillir rapidement. Après sa libération, M. Lu a été forcé de vivre loin de chez lui pendant les dix-huit années suivantes pour éviter davantage de persécution.
Lorsque sa fille s'est mariée en 2006, M. Lu et sa femme n'ont pu se permettre d'acheter qu'un seul nouvel ensemble de vêtements pour les jeunes mariés. Sa fille a pleuré lorsqu'ils sont allés acheter des vêtements ensemble.
« Je savais qu'elle ne voulait pas que nous fassions plus pour elle, sachant combien il était difficile pour nous de gagner notre vie. Mais [acheter des vêtements] était la seule chose que je pouvais faire pour elle », s’est souvenu M. Lu.
Une femme du Sichuan meurt alors qu'elle purgeait une peine de onze ans et demi pour sa croyance
Alors qu'elle attendait le résultat de son appel contre une peine de onze ans et demi de prison dans le centre de détention, Mme Mao Kun, une comptable de la ville de Chengdu, dans la province du Sichuan, a été soudainement emmenée aux urgences d'un hôpital vers le 9 avril 2021. On a demandé à sa famille de faire une demande de libération conditionnelle pour raisons médicales en son nom. Mais avant même qu'ils aient eu l'occasion de déposer la demande, Mme Mao est décédée à l'hôpital dans la soirée du 11 avril. Elle avait 57 ans.
Comme dans le cas de M. Lu, la famille de Mme Mao soupçonne également que la torture pourrait être à l'origine de sa mort soudaine.
Mme Mao Kun
Mme Mao a été arrêtée à son domicile le 10 juillet 2019. Son bras a été cassé et son visage a été meurtri lors de cette arrestation violente. Des dizaines d'agents ont saccagé le domicile de Mme Mao de 16 heures le jour de l'arrestation et jusqu'à 2 heures du matin le lendemain. De nombreux biens personnels et documents d'information sur le Falun Gong ont été confisqués. Les parents de Mme Mao, des octogénaires qui vivaient avec elle, ont été terrifiés par la descente de police. Ils pleuraient dans le couloir pendant que la police saccageait leur domicile.
Au cours du procès le 28 décembre 2020, Mme Mao a raconté comment la police l'avait battue pendant l'arrestation. Elle a témoigné qu'un groupe de policiers avait frappé à la porte. Avant qu'elle ne puisse l'ouvrir, les policiers ont enfoncé la porte. L'un d'eux lui a donné un coup de poing dans un œil et l'a fait tomber. Ils l'ont maintenue au sol et ils lui ont menotté les mains dans le dos, lui cassant le bras dans le processus.
L'avocat de Mme Mao lui a demandé : « Vous souvenez-vous à quoi ressemblait le policier qui vous a battue ? » Mme Mao a répondu par l'affirmative.
Avant qu'elle ne puisse décrire le policier, le procureur l'a interrompue et il a nié que la police ait fait usage de violence lors de son arrestation. Il a affirmé que c'était la chute de la porte qui l'avait blessée.
Le juge a plus tard condamné Mme Mao à onze ans et demi de prison et à une amende de 20 000 yuans. C'était la deuxième fois qu'elle était condamnée, après une première peine de cinq ans et demi prononcée par le tribunal du district de Wuhou le 10 octobre 2008. Avant cela, elle avait été condamnée à un an de détention dans le camp de travaux forcés de Nanmusi à la fin de l'année 1999, et sa peine avait été prolongée de neuf mois. Elle a été arrêtée à nouveau le 10 décembre 2001, quelques mois seulement après avoir été libérée, et a été condamnée à un an de plus dans le même camp de travail.
Un colonel à la retraite meurt en prison, la famille soupçonne un acte criminel
La famille de M. Gong Piqi a reçu un appel d'un gardien de prison dans la soirée du 12 avril 2021, qui leur a dit qu'un colonel à la retraite de 66 ans de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, venait d'être emmené à l’hôpital pour réanimation.
Quelques instants plus tard, le gardien de prison a rappelé et a dit que M. Gong, qui purgeait une peine de sept ans et demi dans la prison de Jinan (également connue sous le nom de prison de la province du Shandong) pour sa pratique du Falun Gong, était mort d'un accident vasculaire cérébral (AVC) soudain.
M. Gong Piqi
Lorsque la famille de M. Gong est allée à l'hôpital le lendemain matin, le médecin et les autorités de la prison ont refusé de la laisser voir son corps. Sous la vive protestation de sa famille, le frère aîné et le neveu de M. Gong ont finalement été autorisés à voir son corps, mais sans prendre de photos ni de vidéos.
D’après son frère, la tête de M. Gong était blessée et enflée, et il y avait du sang dans ses oreilles.
Pendant l’année et demie précédant la mort de M. Gong, la prison n'a jamais permis à sa famille de lui rendre visite, invoquant comme raison la pandémie. Sa famille a déclaré qu'elle ne savait rien de son état de santé et s'il avait été torturé en prison.
D’après la vidéo de surveillance fournie par les gardiens de la prison, M. Gong s'est senti mal et est resté au lit le soir de sa mort. Un médecin de la prison est venu prendre sa tension artérielle, mais le médecin est parti en ne lui ayant donné aucun traitement. Vers 20 h 32, M. Gong est tombé par terre et ne pouvait plus bouger, mais l'ambulance n'est arrivée qu'à 21 h.
Alors que le gardien de prison qui a appelé sa famille a affirmé que l'AVC mortel de M. Gong était causé par son non-respect du traitement pour son hypertension artérielle, sa famille s'est demandé pourquoi la prison avait omis de les informer plus tôt de son état ou de le libérer pour raisons médicales.
Sa famille a déclaré qu'il y avait trop de questions sans réponse, notamment depuis combien de temps M. Gong souffrait d'hypertension artérielle, quel traitement la prison lui avait fourni et si elle en avait conservé des traces, pourquoi le médecin ne lui avait pas prodigué de traitement la veille de sa mort, et pourquoi l'ambulance avait mis une demi-heure à arriver.
M. Gong a été capturé lors d'une arrestation collective de plus de 20 pratiquants de Falun Gong entre les 16 et 17 octobre 2017. Il a été détenu au centre de détention de Pudong, à Jimo, dans la province du Shandong. Le tribunal du district de Shibei a tenu deux audiences, une le 24 mai et l'autre le 22 juin 2018, avant de le condamner à sept ans et demi de prison assortie d'une amende de 20 000 yuans le 20 juillet 2018.
Décès après un harcèlement et une incarcération prolongés.
Après s'être guérie d'un cancer grâce à la pratique du Falun Gong, une femme meurt après avoir été détenue à 20 reprises dans un hôpital psychiatrique
Après avoir reçu un diagnostic de cancer du sein à un stade avancé et subi une mastectomie, Mme Lu Xiuli était très faible et son visage était pâle. Cependant, des années plus tard, le médecin de Mme Lu s'est étonné de sa forme physique et de son teint éclatant, alors que la plupart des autres patientes atteintes d'un cancer du sein qu'elle connaissait étaient décédées.
Le secret de la guérison extraordinaire de Mme Lu n'était pas une forme de traitement médical, mais la pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle ancestrale qui comprend cinq exercices permettant de stimuler la circulation de l'énergie et donc d'améliorer la santé.
Pour avoir défendu sa croyance après que le régime communiste a ordonné la persécution en 1999, Mme Lu a été internée contre son gré dans des hôpitaux psychiatriques à 20 reprises entre 2002 et 2018. Elle a été détenue entre quatre mois et plus d'un an, mais généralement moins d'un an. Chaque fois, on lui a fait ingérer de force des substances inconnues.
Fin 2018, peu après sa sortie d'un hôpital psychiatrique, Mme Lu a de nouveau été arrêtée, puis emmenée au centre pour personnes âgées Songjiang Blue Harbor, dans la banlieue de Shanghai.
Selon des pratiquants locaux de Falun Gong qui ont rendu visite à Mme Lu à l'hôpital psychiatrique, malgré les persécutions qu'elle avait subies dans le passé, elle était restée lucide et pouvait communiquer clairement avec eux. Mais lorsqu'ils lui ont rendu visite au centre pour personnes âgées peu après son admission, elle délirait et était confuse. La seule chose qu'elle pouvait exprimer clairement était qu'elle espérait sortir de là.
Il a également été rapporté que la police a averti certains pratiquants locaux qu'ils [les pratiquants] ne seraient plus en mesure de trouver Mme Lu avant sa mort.
Lorsque Mme Lu est sortie du centre pour personnes âgées quelques mois plus tard, au printemps 2019, elle était complètement désorientée. Elle était incapable de cuisiner ou de faire la lessive, et ne se souvenait pas non plus de ce qui s'était passé au centre pour personnes âgées.
Les personnes qui avaient rendu visite à Mme Lu au centre pour personnes âgées ont dit qu'il s'agissait d'un établissement privé, où les conditions étaient bien pires que dans les autres hôpitaux psychiatriques. Mme Lu avait été détenue dans une grande pièce avec près de 100 patientes souffrant de troubles mentaux. Bien que la pièce soit reliée à une cour pour que les patientes puissent se promener à l'extérieur, toute la zone était clôturée par un grillage.
Deux ou trois infirmières étaient chargées de s'occuper des quelque 100 patientes 24 heures sur 24. Chaque patiente avait un très petit lit. Comme les infirmières ne pouvaient pas s'occuper d'un si grand nombre de personnes à la fois, les patientes se volaient souvent de l'argent, des fruits ou des yaourts. Chaque patiente a donc reçu une petite armoire avec un verrou pour ranger ses biens personnels.
Les infirmières ont dit aux pratiquants qui rendaient visite à Mme Lu que toutes les patientes avaient été abandonnées par leurs familles, qui ne s'attendaient pas à ce qu'elles quittent l'établissement vivantes.
Comme les familles des patientes ne venaient jamais les voir, Mme Lu ne pouvait pas emprunter leurs téléphones portables pour appeler sa famille. Chaque fois qu'un autre pratiquant lui rendait visite, il était contacté par la police, ce qui laisse penser que la police surveillait toujours étroitement Mme Lu.
Lorsque le mari de Mme Lu a été hospitalisé dans un état critique en novembre 2020, elle a été ramenée au centre pour personnes âgées. Elle est décédée en février 2021, trois mois après la mort de son mari.
Un homme de 83 ans condamné pour sa croyance meurt quelques heures après avoir été ramené chez lui sous oxygène
Un homme de 83 ans qui purgeait une peine pour sa croyance dans le Falun Gong est décédé quelques heures après avoir été renvoyé chez lui sous oxygène le 26 mars 2021.
M. Huang, un habitant de Qingdeng, dans la ville de Leqing, province du Zhejiang, a été arrêté chez lui le 17 avril 2019. Il est rapporté que la police l'a ciblé après avoir découvert qu'il avait envoyé des SMS aux gens concernant la persécution du Falun Gong.
Après près d’un an de détention, M. Huang a été condamné à sept ans par le tribunal de la ville de Leqing le 12 mars 2020. Il a été admis à la deuxième prison de Hangzhou à une date inconnue.
Mi-novembre 2020, un gardien de prison a téléphoné à la famille de M. Huang et a dit que M. Huang avait six maladies et avait été envoyé à l’hôpital pour être réanimé. Malgré son état critique, la prison a refusé de le libérer sous caution pour raisons médicales.
La famille de M. Huang a reçu un autre appel de la prison en mars 2021 et on leur a dit qu’il avait de nouveau été envoyé à l’hôpital pour réanimation.
Quelques jours plus tard, vers 14 h, le 26 mars 2021, M. Huang a été renvoyé chez lui sous oxygène. Tout son corps était noir et bleu. Sa famille soupçonne qu’on lui a administré des substances toxiques avant sa libération. Il est décédé dans la soirée.
Un ancien professeur d'histoire meurt dans la souffrance après avoir été maltraité et torturé pendant vingt ans
Lorsque M. Lu Songming est rentré chez lui en 2018, après avoir purgé une troisième peine de prison pour sa pratique du Falun Gong, il avait failli mourir plusieurs fois à la suite des tortures subies en détention. Ayant perdu la capacité de travailler en raison d'un grave problème cardiaque, il arrivait à survivre en ramassant des restes de légumes sur le marché fermier. Il était facilement épuisé après avoir porté des objets lourds et devait s'allonger fréquemment pour se reposer. Après avoir eu une mauvaise santé pendant trois ans, cet homme de 53 ans est décédé dans la soirée du 28 mars 2021.
M. Lu Songming
M. Lu a perdu sa mère à un jeune âge et a été élevé par son père. Après avoir obtenu son diplôme de l'Université normale de la province du Hunan en 1990, il est devenu professeur d'histoire dans un collège de la ville de Xiangtan, dans la province du Hunan.
Lorsque le régime communiste chinois a ordonné la persécution du Falun Gong en 1999, il le pratiquait depuis trois ans. Pour avoir défendu sa croyance, il a été renvoyé par l'établissement scolaire et condamné à trois reprises, pour un total de quatorze ans. Pendant qu'il purgeait sa peine, il a été soumis à diverses tortures, il a notamment été suspendu par les poignets menottés, battu, soumis à des décharges avec des matraques électriques et contraint à de longues heures de travail intensif. La torture et les mauvais traitements ont complètement détruit sa santé. Il a développé un grave problème cardiaque et a frôlé la mort une dizaine de fois.
Lorsque M. Lu a été libéré en 2006, après sa première peine de prison, sa femme avait été contrainte par les autorités de divorcer. Le tribunal a accordé la maison et la garde de son fils à sa femme, le laissant sans abri et sans le sou. Il a dû accepter des petits boulots pour gagner sa vie, notamment réparer des chaussures dans la rue et vendre des cacahuètes.
M. Lu Songming n'avait plus que six dents lorsqu'il a été libéré le 3 février 2012, après sa deuxième peine de prison.
À la suite de sa dernière arrestation le 31 août 2014, le père de M. Lu, âgé de 80 ans, se rendait au poste de police, au parquet, au tribunal, au Bureau 610 (une agence extralégale créée spécifiquement pour persécuter le Falun Gong), au centre de détention et au gouvernement local, pour demander la libération de son fils, mais en vain. Le centre de détention a également refusé à l'homme âgé de lui rendre visite.
Alors qu'il purgeait sa troisième peine à la prison de Wangling, M. Lu était contraint de s'asseoir sur un petit tabouret sans bouger, jusqu'à seize heures par jour. Cette torture lui a causé de fréquentes crises cardiaques et il a souvent dû être réanimé.
Même quand le médecin a émis plusieurs avis d'état critique, les gardes n'ont pas cessé de le forcer à s'asseoir sur le petit tabouret. Parfois, M. Lu se roulait sur le sol en raison d'une douleur thoracique intense, qui provoquait également une hypertension artérielle dangereuse. Pourtant, les gardes ne l'autorisaient pas à se reposer dans un lit, ce qui était pourtant fortement recommandé par le médecin.
N'ayant nulle part où demander justice, M. Lu a été contraint d'entamer une grève de la faim pour protester contre ces persécutions, ce qui a entraîné une nouvelle détérioration de son état de santé.
Au cours de l'automne 2017, un gardien qui venait de commencer à travailler à la prison a de nouveau soumis M. Lu à la torture assise et debout, ce qui lui a immédiatement provoqué une douleur thoracique aiguë. Bien que le médecin ait recommandé sa libération conditionnelle pour raisons médicales, la prison a tout de même insisté pour le garder en détention et les gardiens lui ont souvent interdit d'acheter des produits de première nécessité. Il était souvent affamé et n'avait pas assez de vêtements ni même une couverture pour se réchauffer.
M. Lu a été libéré le 31 août 2018 dans un état grave. Il est mort trois ans plus tard après avoir lutté contre une mauvaise santé et des conditions de vie déplorables.
Aux yeux de la famille de Mme Zhang Shuxiang, elle était une personne gentille et attentionnée. De petite taille, elle faisait preuve d'une grande force intérieure pour s'opposer à la tyrannie du Parti communiste chinois.
Disposant de beaucoup de temps libre après sa retraite, cette habitante de Pékin se déplaçait tous les jours à vélo, parlant à qui elle rencontrait de la brutalité du PCC et de la façon dont il persécute sa croyance dans le Falun Gong.
Les efforts inlassables de Mme Zhang sur le terrain depuis le début de la persécution en 1999 ont été interrompus lorsqu'elle a été arrêtée le 21 juin 2017 par un agent en civil. Les policiers ont saccagé son domicile sans montrer de mandat de perquisition ni de carte d'identité de policier. L'avis de détention criminelle que sa famille a reçu plus tard ne comportait pas non plus de signature. Ses brochures sur le Falun Gong et plusieurs centaines de yuans en espèces ont été confisqués, mais la police n'a jamais fourni de liste des objets confisqués.
En moins de deux mois, le 4 septembre, la police a présenté le dossier de Mme Zhang au parquet. Lorsque son avocat est allé lui rendre visite le 12 septembre, les gardes l'ont refoulé, sous prétexte qu'il n'avait pas les documents requis.
Après avoir été maltraitée en détention, l'hypertension artérielle de Mme Zhang, qui avait été guérie par la pratique du Falun Gong, est réapparue, mais les autorités ont refusé de la libérer sous caution.
Peu après sa mise en examen par le parquet du district de Pinggu le 25 septembre, Mme Zhang a été jugée par le tribunal du district de Pinggu le 17 octobre. Le juge a interdit à son mari d'assister au procès, sous prétexte qu'il avait signé le procès-verbal d'enquête lorsque la police avait saccagé leur domicile et qu'il était donc considéré comme un témoin à charge.
Mme Zhang a été condamnée à trois ans de prison et à une amende de 6000 yuans le 26 novembre 2017. Elle a été détenue dans le sixième quartier après avoir été emmenée à la prison pour femmes de Pékin le 24 mai 2018.
La détenue Yang Chunwei a été incitée par les gardiennes à ordonner à Mme Zhang d'écrire une déclaration pour renoncer au Falun Gong. Lorsque Mme Zhang a refusé d'obtempérer, Yang a écrit elle-même une déclaration et a demandé à Mme Zhang de la copier. Lorsqu'elle a vu que Mme Zhang avait écrit à la place qu'elle n'abandonnerait pas la pratique du Falun Gong, Yang l'a déchirée et lui a ordonné de la réécrire.
Avec 60 autres pratiquantes emprisonnées en raison de leur croyance, Mme Zhang a été transférée dans le troisième quartier le 1er août 2018, et a été soumise à une intensification de la torture.
Outre l'hypertension artérielle, le diabète de Mme Zhang a également rechuté. Prétextant « l'aider » à contrôler sa glycémie, la détenue chargée de surveiller Mme Zhang lui a donné très peu de nourriture à chaque repas et ne l'a pas laissée boire de l'eau. Mme Zhang est rapidement devenue émaciée et incontinente.
Son âge (elle avait 70 ans) a aggravé la situation. Mme Zhang a commencé à souffrir d'une défaillance d'organe et était sur le point de mourir. Elle a été ramenée chez elle en ambulance le 3 avril 2019.
Bien que sa famille l'ait emmenée à l'hôpital, Mme Zhang est restée très faible et alitée.
Le 27 août 2019, des agents du Bureau de la justice ont emmené Mme Zhang pour un examen physique. Voyant qu'elle souffrait toujours d'un diabète sévère, ils l'ont ramenée chez elle. Le 17 septembre 2019, d'autres agents du Bureau de la justice sont revenus et ont pris des photos d'elle. Ils lui ont ordonné de passer un examen physique tous les trois mois et de communiquer les résultats à la prison.
Les autorités sont revenues harceler Mme Zhang jusqu'à l'expiration de son mandat, le 20 juin 2020. Dans le même temps, sa pension a également été suspendue.
Par crainte de la persécution, la famille de Mme Zhang ne la laissait plus pratiquer le Falun Gong. Lorsque des pratiquants locaux venaient lui rendre visite, sa famille les repoussait.
Bien que sa famille ait laissé Mme Zhang recommencer à pratiquer les exercices de Falun Gong en 2020, et que sa santé se soit un peu améliorée, elle a fait une chute, s'est cassé la hanche et a été alitée à nouveau. Déprimée de ne pas pouvoir pratiquer sa croyance, Mme Zhang est décédée le 30 mars 2021, des suites de complications dues à son diabète. Elle avait 73 ans.
Un homme succombe à des années d’emprisonnement et de harcèlement
Ayant enduré une décennie d’incarcération et une autre décennie de harcèlement permanent, M. Hou Qinghua a succombé à une détresse physique et mentale liée à la persécution de sa croyance dans le Falun Gong. Cet habitant de la ville de Tonghua, province du Liaoning, est décédé le 4 avril 2021, à l’âge de 68 ans.
M. Hou travaillait comme responsable dans une gare routière. En 1996, il s’est mis à pratiquer le Falun Gong. Il était connu de ses collègues comme étant une personne honnête et droite.
Bien qu’il ait été rétrogradé trois ans plus tard quand le Parti communiste chinois a commencé à persécuter le Falun Gong, son responsable s’est arrangé pour qu’il supervise la cafétéria de l’entreprise, un poste « avantageux » où nombre de ses prédécesseurs avaient volé l’entreprise. Mais la corruption a cessé avec M. Hou.
En 2001, M. Hou a été suivi par la police alors qu'il distribuait des documents d'information sur le Falun Gong. N'ayant pas réussi à l'arrêter, la police a arrêté sa femme à sa place, laquelle a écopé d’un an de travaux forcés.
M. Hou a été arrêté le 23 avril 2002, puis condamné à douze ans de prison. Le verdict était daté de vingt jours avant l'audience du tribunal. Il a purgé sa peine à la prison de Jilin et à la prison de Siping et a été libéré le 29 août 2011, avec trois ans d'avance.
Au cours de la décennie suivante, M. Hou a été harcelé, arrêté et emmené à plusieurs reprises dans des centres de lavage de cerveau en raison de sa croyance. Ces dernières années, les autorités ont installé une caméra de surveillance dans le couloir de son immeuble pour surveiller sa vie quotidienne.
Sa santé déclinant en raison des tortures subies en détention et du harcèlement constant, M. Hou est décédé le 4 avril 2021.
Voir aussi :
Décès de vingt-sept pratiquants de Falun Gong entre janvier et mars 2021
Tous les articles, graphiques et contenus publiés sur Minghui.org sont protégés par les droits d'auteur. La reproduction non commerciale est autorisée, mais doit être accompagnée du titre de l’article et d'un lien vers l’article original.
Traduit de l'anglais