(Minghui.org) La pension d'une sexagénaire de la ville de Siping, dans la province du Jilin, a été suspendue depuis juin 2020 parce qu'elle a refusé d’abandonner sa croyance dans le Falun Gong.
Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.
Mme Wang Yuxiang a été arrêtée le 9 novembre 2016, puis condamnée à deux ans de prison. En juin 2020, environ un an et demi après sa libération, elle a été informée par le Bureau de sécurité sociale local qu’elle devait rendre la pension qu’elle avait reçue pendant sa peine de prison. Les autorités ont affirmé que, selon un avis publié en 2003, aucun pratiquant de Falun Gong purgeant une peine pour sa croyance n’a le droit de recevoir de prestations de retraite.
Mme Wang a fait valoir que sa pension est un bien personnel et qu’aucune loi en Chine ne justifie qu’on l’en prive. Ses arguments étaient similaires à ceux de nombreux autres pratiquants qui ont demandé justice pour protester contre la suspension de leur pension. Pour un compte rendu plus détaillé des arguments, voir « Une femme du Qinghai se défend devant le tribunal, le Bureau de la sécurité sociale abandonne les poursuites contre elle ».
Comme Mme Wang a refusé de restituer les fonds, sa pension a été suspendue. En juin 2021, le montant qui lui a été retenu s'élève à 45 673,02 yuans.
Pour obtenir justice, Mme Wang a intenté un procès contre le Bureau de la sécurité sociale auprès du tribunal du district de Tiexi. Elle a exigé que les autorités produisent le document juridique attestant de la raison pour laquelle sa pension a été suspendue, mais le Bureau de sécurité sociale a refusé de le faire.
Quatre jours avant son audition du 11 mai 2021, le guidon et le panier avant de sa bicyclette ont été fracassés. Le 13 mai à 22 h 30, deux jours après l’audience, quelqu’un a frappé à sa porte pendant 20 minutes. Elle et sa famille ont refusé d’ouvrir la porte. Ils soupçonnent que ces incidents avaient pour but de les intimider.
Le tribunal du district de Tiexi a ensuite rejeté son affaire. Elle a déposé un recours auprès du tribunal intermédiaire, demandant au Bureau de la sécurité sociale de lui restituer la totalité de sa pension suspendue ainsi que les intérêts et les frais de transport et d’appels téléphoniques nécessaires au dépôt de la plainte.
En raison du stress mental, Mme Wang s’est récemment cassé la jambe, ce qui rend sa vie encore plus difficile.
Depuis le début de la persécution, Mme Wang a été soumise à de la persécution incessante pour avoir maintenu sa croyance.
Elle a été arrêtée une première fois en 2003 et condamnée à trois ans de travaux forcés. Dans le camp de travail, elle a été choquée avec des matraques électriques, a été attachée dans un lit en position de l'aigle déployé, a reçu des injections de substances toxiques, a été obligée de rester debout pendant de longues heures et a été privée de sommeil. Dix mois plus tard, au bord de la mort, elle a été libérée sous caution. Elle avait perdu la moitié de son poids et pesait moins de 20 kg.
Malgré son état de santé, la police a continué à la harceler, elle et sa famille, les laissant vivre dans la peur et dans une pression mentale énorme. Mme Wang a ensuite été obligée de vivre loin de chez elle pour se cacher de la police, et sa mère est décédée à cause de cette pression.
Mme Wang a été arrêtée à nouveau en 2012 et a passé un an et demi dans un camp de travaux forcés. Après des années de déplacement, elle était très faible et a échoué à l’examen physique. Elle a ensuite été libérée et autorisée à purger sa peine chez elle.
Tout au long de l’année, la police l’a surveillée en permanence. Parfois, ils s’introduisaient chez elle en cachette. Ils confisquaient ses objets personnels, versaient de l’huile sur ses vêtements ou y répandaient de la saleté. Mme Wang a également découvert une minicaméra fixée au boîtier de sa télévision. Lorsqu’elle l’a signalé à la police, celle-ci a répondu : « Cette affaire est tellement insignifiante. Il n’y a aucun moyen pour nous d’enquêter là-dessus. »
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Traduit de l'anglais