(Minghui.org) Mme He Lianchun, du district de Mengzi, province du Yunnan, a été condamnée deux fois pour sa croyance dans le Falun Gong, une discipline méditative et spirituelle que le régime communiste persécute depuis 1999. En tout, entre 2001 et 2009, elle a été condamnée pour un total de quinze années.
Sept mois après avoir purgé sa deuxième peine de prison, elle a à nouveau été arrêtée en septembre 2019 lorsqu'elle a déménagé à la ville de Kunming dans la même province afin d'y chercher un emploi. Elle a été condamnée à quatre années supplémentaires de prison le 24 août 2020. Cet article fournit des détails supplémentaires sur les tortures cruelles dont elle a souffert pendant sa deuxième peine à la prison pour femmes n o 2 de la province du Yunnan.
Mme He Lianchun
Condamnée trois fois pour un total de vingt ans
Mme He avait 26 ans quand elle a commencé à pratiquer le Falun Gong en juin 1996. Peu de temps après, toutes ses maladies ont disparu. Après avoir retrouvé la bonne santé, elle s'est mariée et a donné naissance à une fille. Elle vivait dans le bonheur.
Cependant, lorsque le régime communiste a commencé à persécuter le Falun Gong, Mme He a été arrêtée en octobre 2001 pour avoir parlé aux gens du Falun Gong. Elle a été condamnée à sept années de prison le 9 juillet 2002 et a été remise en liberté un an et demi avant la fin de sa peine.
En 2009, Mme He a été arrêtée et emmenée au centre de lavage de cerveau local. Comme elle a refusé de renoncer à sa croyance, on lui a donné une peine de dix années. Sa famille heureuse a été détruite – les autorités ont forcé son mari à divorcer et ont ensuite arrangé pour qu'il se remarie peu de temps après. Sa mère s'est vraiment inquiétée pour elle et est décédée en 2017.
Lorsque Mme He a été remise en liberté en février 2019, elle a déménagé à la ville de Kunming afin d'y trouver un emploi. Le 27 septembre 2019, elle a été arrêtée alors qu'elle rendait visite à une autre pratiquante Mme Wang Huizhen, qui avait été arrêtée la veille pour avoir lu les livres de Falun Gong en compagnie de plusieurs autres personnes. Mme Wang a été remise en liberté pour raison médicale, mais la police continuait à la surveiller.
Les autorités ont approuvé l'arrestation de Mme He le 2 novembre 2019 et elle a été condamnée à quatre années de prison le 24 août 2020.
Brutalement torturée pendant qu'elle purgeait sa deuxième peine de prison
Mme He a subi de brutales tortures pendant son incarcération à la prison pour femmes no 2 de la province du Yunnan, et ce, entre 2009 et février 2019.
Comme Mme He refusait de renoncer à sa croyance, elle a été forcée à s'asseoir sur un petit tabouret en plastique pourvu de 72 pointes surélevées, pendant 14 à 15 heures par jour, avec ses mains placées sur ses deux jambes, sans bouger. Ses fesses ont développé des plaies qui se sont infectées. Elle a aussi été gavée de nombreuses fois.
Reconstitution de torture : Assis sur un petit tabouret
Après avoir été transférée à la Division no 6, Mme He a été forcée à s'asseoir sur le petit tabouret les dimanches. Si ses mains bougeaient légèrement, elle était battue par les détenues assignées à la surveiller. Les coups ne s'arrêtaient qu'au moment où elle plaçait ses mains correctement.
Parce qu’elle a refusé de se considérer comme une criminelle, lorsqu'elle a demandé la permission d'aller aux toilettes, elle n'a pas été autorisée à y aller. Ainsi, elle a mouillé son pantalon de nombreuses fois. Malgré cela, les autorités ne lui ont pas permis de laver ses vêtements.
Afin d'éviter de mouiller son pantalon, Mme He buvait rarement de l'eau. Toutes étaient autorisées à avoir une bouilloire d'eau par jour, mais Mme He ne consommait qu'une bouilloire d'eau par semaine. De nombreuses détenues s'inquiétaient pour elle.
Les détenues ont utilisé des cuillères et d'autres outils afin de forcer Mme He à ouvrir sa bouche et elles lui ont pincé le nez pendant les gavages. Plus tard, ils l'ont aussi injuriée, l'ont battue et ils ont mélangé des substances inconnues dans sa nourriture. Parfois, ils l'ont directement gavée avec des substances inconnues.
Ensuite, les autorités de la Division n o 6 ont commencé à autoriser les pratiquantes à aller aux toilettes trois fois par jour et à se lever pour marcher un peu sans devoir demander la permission aux autres détenues, mais elles ont quand même fait en sorte que Mme He ait à travailler dans l’atelier du matin au soir. Mme He s'est rendue à l'atelier, mais a refusé de travailler. Après être retournée dans sa cellule, elle a été forcée à s'asseoir de nouveau sur le petit tabouret.
Reconstitution de torture : Gavage
En février 2015, Mme He a entamé une grève de la faim et a exigé d'être remise en liberté inconditionnellement. Elle a persévéré pendant une année et était devenue émaciée.
Quand les détenues l'ont gavée, elles l'ont tirée violemment le long du sol, ainsi ses sous-vêtements ont été déchirés et ses chaussettes sont tombées. Ses fesses et ses pieds saignaient.
Pendant le gavage, six à sept détenues l'ont maintenue au sol et ont utilisé une grande cuillère pour lui ouvrir la bouche et lui abaisser la langue. Ensuite, ils ont utilisé une petite cuillère pour mettre de la nourriture dans sa bouche. Les dents de Mme He se sont déchaussées et sont tombées à cause de cela. Plus tard, la prison a commencé à la gaver avec un tube.
La prison a aussi forcé Mme He à aller à l'atelier et l'ont gavée devant 300 autres détenues. Mme He a été gavée trois fois par jour avec des petits pains trempés le matin et du riz trempé l'après-midi et le soir. La nourriture était transformée en pâte.
Lorsque Mme He n'avait pas beaucoup de force pour résister, deux à trois personnes la gavaient ; si Mme He certains jours disposait de beaucoup de force, six ou sept détenues supplémentaires étaient appelées pour aider au gavage. Certaines détenues lui ont frappé la tête et le corps, certaines l'ont tirée par les cheveux, tandis que d'autres ont utilisé une cuillère pour ouvrir de force sa bouche et retenir la langue, avant de verser la nourriture avec une petite cuillère. Elle a souvent eu des ecchymoses partout sur le corps après les gavages. Certaines détenues ont même chuchoté que le gavage était trop cruel.
Un jour, Mme He a eu tellement mal qu'elle a crié à l'aide. Seulement une pratiquante de Falun Dafa a crié aux détenues de cesser et elle a été traînée plus loin. Et les gardiens ont continué à fermer les yeux sur la brutalité avec laquelle les détenues ont nourri de force Mme He.
La prison empêchait Mme He de se procurer des produits de première nécessité. Elle n'avait qu'un petit paquet de poudre à lessive à utiliser pendant plus d'un an et devait utiliser la même serviette hygiénique pendant des mois. Les gardiens de la prison se moquaient souvent ouvertement d'elle à ce sujet devant les autres détenues.
Le 5 juin 2017, Mme He a été transférée à la Division no6 où les gens âgés, les malades et les handicapés étaient détenus. Elle a été envoyée à l'hôpital de la prison et a été forcée à prendre des substances inconnues pendant neuf jours. Après être retournée à la division, elle a été forcée de faire du travail non rémunéré. Malgré cela, Mme He a continué sa grève de la faim et elle a exigé sa libération inconditionnelle.
La prison a prolongé de neuf jours sa peine de dix années avant de la libérer.
Voir aussi :
Une femme raconte 10 ans de torture en prison, y compris des centaines de gavages
Le cri d'un père : notre fille peut-elle sortir de la prison vivante ?
(Un article connexe est disponible dans la version anglaise.)
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Traduit de l'anglais
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