(Minghui.org) Mme Zhang Chuntao, 74 ans, a purgé une peine de huit ans de prison après son arrestation en 2006 pour avoir distribué des documents dénonçant la persécution du Falun Gong. Pendant son incarcération dans la prison pour femmes de la province du Hunan, elle a été battue sauvagement, gavée, suspendue, privée de sommeil, privée de l’accès aux toilettes et soumise à diverses autres méthodes de torture.

Le Falun Gong, aussi connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale basée sur Authenticité-Bienveillance-Tolérance, que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

Voici un compte rendu partiel des tortures subies par Mme Zhang.

Quarante-deux jours de torture pendant une séance de lavage de cerveau

Le 7 juillet 2006, Mme Zhang, une habitante de la ville de Changde, dans la province du Hunan, a été emmenée à la prison pour femmes de la province du Hunan et est d’abord restée deux jours dans la section des admissions. Parce qu’elle a refusé de répondre à l’appel nominal, elle a été menottée aux barreaux de la fenêtre, les deux mains derrière le dos. Quand elle a crié : « Falun Dafa est bon », les gardiennes lui ont fermé la bouche avec un ruban adhésif.

Le 9 juillet, elle a été envoyée à une séance de lavage de cerveau. Trois détenues ont été chargées de surveiller ses « progrès dans l’étude » afin de la forcer à renoncer à sa croyance dans le Falun Gong. La détenue principale était Li Xiaoping et les deux aides étaient Xie Yonghong et Yang Man’e. Mme Zhang a essayé de leur parler du Falun Gong et de son principe Authenticité-Bienveillance-Tolérance, mais elles ne voulaient pas l’écouter. Lorsqu’elles ont réalisé qu’elle n’avait pas l’intention d’étudier les documents diffamant le Falun Gong, elles sont devenues furieuses et ont commencé à l’insulter et à lui frapper la tête avec des livres. Pour protester, Mme Zhang a crié : « Falun Dafa est bon. » Les trois femmes se sont jetées sur elle et lui ont attaché les mains derrière le dos. Puis elles lui ont bourré la bouche avec un chiffon et ont attaché une serviette autour de sa bouche et de sa tête, et ce, jusqu’à l’heure du repas.

Elles ont aussi empêché Mme Zhang d’utiliser les toilettes. Une fois, elles l’ont retardée si longtemps qu’elle a eu du mal à se retenir. Toutes les trois l’ont poussée au sol et l’ont battue. Elles l’ont poussée dans une bassine remplie de crachats et elles lui ont coupé ses cheveux n’importe comment. Mme Zhang a mouillé son pantalon durant la torture. Elle était couverte de sueur et d’urine, et ses cheveux étaient collés ensemble. Mais elle n’a pas été autorisée à laver son corps pendant cinq jours.

Les jours suivants, Mme Zhang a été forcée de rester debout pendant de longues périodes. Après s’être levée à 6 heures du matin, elle était obligée de rester debout à l’intérieur d’un cercle dessiné sur le sol par les gardiennes, jusqu’à 2 heures du matin tous les jours, y compris à l’heure des repas. Si on l’apercevait en train de sortir de la ligne du cercle, elle était battue.

Au bout de quelques jours, elle a commencé à s’assoupir à cause du manque de sommeil. Elles ont alors, mélangé de l’huile de menthe avec de l’huile de carthame et le lui ont mis dans les yeux. L’huile a tellement brûlé ses yeux, elle en a subi une si grande douleur, que des larmes ont jailli. Chaque fois qu’elle s’assoupissait à nouveau, elles s’approchaient toutes les trois tranquillement d’elle et criaient à tue-tête soudain ensemble. Au moment où elle ouvrait les yeux, elles lui mettaient le mélange d’huile dans les yeux. Parfois, elle s’effondrait sur le sol à cause de la douleur.

Au fil des jours, les jambes de Mme Zhang ont commencé à gonfler. Bientôt, elle n’a plus pu porter ses chaussures.

Plus tard, elle devait se lever à 5 heures pour des séances de lavage de cerveau et son temps de sommeil a été réduit à seulement trois heures. Des vidéos calomniant le Falun Gong étaient diffusées en continu toute la journée. Les trois détenues ont également écrit des mots injuriant le Falun Gong sur des morceaux de papier et les ont accrochés au mur de leur cellule, mais Mme Zhang les a déchirés pendant leur sommeil. Le lendemain, lorsqu’elles l’ont découvert, elles l’ont maintenue au sol et l’ont battue. Sa tête était enflée et l’état de ses jambes s’est aggravé. Elle devait s’accrocher au bord du lit pour se lever lentement.

Comme elle se levait tellement lentement, les trois détenues l’ont attaquée en lui enfonçant dans l’anus un bâton en bois de cinq centimètres de large. Elles ont ensuite commencé à la torturer de cette façon tous les jours. Elle perdait connaissance quand elle allait à la selle et tout son corps était gravement contusionné, surtout cette partie intime.

Bientôt, une autre détenue, Yan Meiying, une meurtrière, a été transférée dans son groupe pour aider à torturer Mme Zhang. Le premier jour, Yan s’est précipitée vers Mme Zhang et lui a donné un violent coup de poing, la faisant tomber à terre. Puis elle a saisi la chair de ses aisselles et l’a tirée violemment. Mme Zhang souffrait tellement qu’elle pouvait à peine se lever.

Un autre jour, Yan a attrapé l’un des seins de Mme Zhang, en le tirant vers le bas tout en le pinçant avec force. Mme Zhang a eu tellement mal qu’elle est tombée par terre. Elles ont ensuite versé de l’eau sur elle. Mme Zhang a eu besoin d’aller aux toilettes, mais elles ne l’ont pas laissée faire. Elle a fini par se soulager dans son pantalon et l’urine a coulé sur le sol. Ils ont utilisé les draps de lit de Mme Zhang pour l’éponger et l’ont forcée à les laver la nuit. Mme Zhang était si faible à ce moment-là, qu’elle a eu du mal à faire la lessive. Elle a failli s’effondrer.

Mme Zhang n’était parfois pas autorisée à prendre un bain, à changer de vêtements ou à aller aux toilettes, les mois les plus chauds de juillet et août n’ont fait qu’empirer les choses. Elle mourait souvent de faim, car on lui enlevait fréquemment son bol avant qu’elle n’ait fini de manger pendant le court temps du repas. Elle avait des ecchymoses et des coupures sur tout le corps à cause des coups qu’elle recevait régulièrement. Li Xiaoping a fouetté le visage de Mme Zhang avec une corde attachée à un fil de cuivre, elle lui a donné des coups de poing dans les yeux, sur la bouche et à la tête. Ses jambes étaient tellement gonflées qu’elle pouvait à peine s’accroupir pour aller aux toilettes.

Le 42e jour, le dernier jour de la séance de lavage de cerveau, les détenues ont redoublé d’efforts pour faire céder Mme Zhang. Li et Yan ont fait tomber Mme Zhang sur le sol, elles lui ont donné des coups de pied au dos, aux jambes, au visage et à la gorge. Elle avait du mal à respirer. Puis, Li l’a relevée et lui a donné des coups de pied à la poitrine. Elle a immédiatement perdu connaissance. Lorsqu’elle s’est réveillée, Li lui a frappé la tête avec un bâton de bois à plusieurs reprises et lui a demandé si elle voulait étudier les documents diffamatoires. Mme Zhang a crié de toutes ses forces : « Non ! » Li a jeté le bâton. Les 42 jours de séance de lavage de cerveau ont pris fin.

Gavée et suspendue

Le lendemain, Mme Zhang a été emmenée à l’hôpital où plusieurs médecins ont suggéré de l’envoyer dans un grand hôpital, ce qui a été fait le lendemain.

Quand elle est revenue de l’hôpital, ses codétenues avaient été remplacées. Quatre à cinq personnes l’ont pressée contre le sol et l’ont gavée de médicaments tous les jours. Cela a duré environ 29 jours.

Ensuite, les gardiennes ont forcé Mme Zhang à rester debout pendant une longue période, mais elle a refusé de le faire. La gardienne principale, Tang Ying, a sorti les menottes et plusieurs personnes l’ont suspendue au-dessus du cadre du lit, laissant ses orteils toucher à peine le sol.

Vers 17 heures, elles l’ont gavée de substances inconnues. Lorsqu’elle a résisté, elles ont resserré ses menottes et elle avait tellement mal qu’elle était trempée de sueur. Elles ne l’ont pas descendue pendant le dîner, mais l’ont gavée en lui pinçant le nez. Son visage était couvert de riz et de légumes par la suite. Après avoir été suspendue pendant huit heures, on l’a fait descendre pour aller aux toilettes. Mais elle a été suspendue à nouveau par la suite, dans une position plus élevée, les pieds ne touchant pas le sol. Elle a souffert davantage.

Après avoir été suspendue pendant une longue période tous les jours, Mme Zhang n’a plus pu supporter la douleur et s’est compromise. Elles l’ont allongée et lui ont fait signer la déclaration de renonciation au Falun Gong. Mais elle a ressenti une douleur à la poitrine. Ils lui ont ordonné d’écrire un « rapport de réflexion » après avoir regardé une vidéo qui diffamait le fondateur du Falun Gong et elles lui ont donné l’ordre de copier des documents diffamatoires, mais elle a pleuré et a refusé de le faire.

Travaux forcés

Au début de 2007, Mme Zhang a été contrainte de faire un travail non rémunéré, en épluchant 11 kilos de haricots par jour. Pendant ce temps, elle devait écrire chaque semaine des « rapports de réflexion » contenant des propos diffamatoires sur le Falun Gong.

Mme Zhang a réussi à obtenir quelques enseignements sur le Falun Gong, mais le 30 août 2007, certaines détenues l’ont découvert. Elles l’ont d’abord envoyée au bureau de la gardienne principale, puis l’ont menottée à un lit dans une salle d’étude avec un chiffon dans la bouche. Elle a été laissée là toute seule. Comme les menottes étaient trop serrées pour être supportables, elle frappait constamment le mur pour attirer leur attention. Comme elle ne montrait aucun signe de relâchement, ils l’ont libérée après onze jours.

Cependant, elles ont augmenté sa charge de travail à 27 kilos de haricots, alors que la charge de travail maximale pour les jeunes détenues n’était que de 24 kilos. Elle devait se lever à 6 h, commençait à travailler après le petit-déjeuner et n’était pas autorisée à se reposer avant minuit. Lorsque l’hiver est arrivé, à la fin de l’année 2007, ses mains étaient trop gelées pour tenir les haricots et étaient couvertes de coupures. Ses jambes gelées étaient incapables de bouger et sont devenues gonflées.

Une autre pratiquante, Mme Jiang Pingtian, a été affectée à sa cellule en février. Elle a vu l’état de santé de Mme Zhang et a raisonné les gardiennes pour elle. Le quota de Mme Zhang a finalement été réduit, mais elle devait encore souvent faire des heures supplémentaires pour terminer sa tâche.

Mme Zhang n’était pas autorisée à faire des achats au magasin de la prison et elle devait demander à d’autres personnes de lui acheter des choses. Au cours des dernières années de sa peine d’emprisonnement, elle n’a pas été autorisée à sortir de sa cellule.

Après avoir enduré autant de tortures et de souffrances, Mme Zhang n’a jamais éprouvé de haine envers les gardiennes ou les détenues qui la persécutaient. Au contraire, elle avait pitié d’elles et faisait toujours de son mieux pour leur clarifier la vérité sur le Falun Gong et les exhorter à ne pas participer à la persécution.

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Traduit de l’anglais