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Après 11 années d’incarcération, un homme du Guangdong fait à nouveau face à la persécution pour sa pratique du Falun Gong

26 août 2022 |   Écrit par un correspondant de Minghui dans la province du Guangdong, Chine

(Minghui.org) Après avoir purgé une peine de camp de travaux forcés et deux peines de prison pour un total de onze ans, un habitant de la ville de Zhanjiang, dans la province du Guangdong, est à nouveau poursuivi pour sa croyance dans le Falun Gong.

Le Falun Gong, également connu sous le nom de Falun Dafa, est une discipline méditative et spirituelle ancestrale que le régime communiste chinois persécute depuis 1999.

M. Wu Haibo

M. Wu Haibo, 57 ans, a été arrêté le 5 mars 2022 par des agents du Bureau de la sécurité intérieure du district de Xiashan et du poste de police de Xincun. Il a d’abord été écroué au centre de détention du district de Suixi, puis transféré au centre de détention de la ville de Zhanjiang. Le tribunal du district de Chikan avait initialement prévu une audience pour le 12 août, mais il a décidé de la reporter en raison d’une épidémie locale de cas de COVID-19.

Vous trouverez ci-dessous un extrait de la plainte pénale déposée par M. Wu en août 2015 contre Jiang Zemin, l’ancien dirigeant du régime communiste, qui a ordonné la persécution. Il y détaille certaines des persécutions qu’il a subies au cours des années précédentes.

***

Depuis le début de la persécution en juillet 1999, j’ai été fréquemment harcelé par la police et les responsables de l’entreprise pharmaceutique où je travaillais. Ils ont tenté de faire pression sur moi pour que je renonce au Falun Gong, menaçant de me renvoyer ou de me condamner à la prison. Les membres du personnel de la résidence me surveillaient également et venaient parfois chez moi pour me harceler. Ma famille a vécu dans la peur pendant toutes ces années. La persécution leur a causé un énorme traumatisme mental.

En novembre 1999, j’ai lu une nouvelle selon laquelle Jiang Zemin qualifiait le Falun Gong de secte. J’ai écrit une lettre pour clarifier les faits concernant le Falun Gong. Je me suis rendu moi-même à Pékin et j’ai remis la lettre au Bureau national des appels, mais j’ai été arrêté. J’ai été détenu à Pékin pendant trois jours, puis quinze jours de plus après avoir été ramené à Zhanjiang. Mon employeur m’a rétrogradé et a suspendu une grande partie de mon salaire, me donnant le salaire minimum pour couvrir les besoins les plus élémentaires.

En février 2000, parce que je faisais les exercices de Falun Gong en public, j’ai été arrêté et condamné à trois mois de détention.

J’ai été de nouveau arrêté en juillet 2001 dans l’appartement qui m’avait été attribué sur mon lieu de travail, et emmené dans un centre de lavage de cerveau. Bien que je me sois échappé avec l’aide d’un collègue de travail, j’ai été obligé de vivre loin de chez moi. À ce moment-là, mon employeur m’a licencié.

Deux mois plus tard, j’ai été arrêté et condamné à purger deux ans de travaux forcés au camp de Sanshui.

J’ai été emmené au camp de travail à la fin de l’année 2001 et détenu dans la cinquième équipe du troisième quartier, un endroit désigné pour persécuter les pratiquants de Falun Gong. Pendant cette période, j’ai été emmené deux fois dans un bâtiment vide pour y être intensivement torturé par 4 à 8 détenus.

Ils me forçaient à m’accroupir et me menottaient les bras à des fixations de chaque côté du corps. Ils me frappaient et tiraient sur les menottes si je bougeais, ne serait-ce qu’un tout petit peu. Parfois, ils m’administraient des décharges avec des matraques électriques. J’étais privé de sommeil pendant des jours et je n’avais pas le droit d’utiliser les toilettes.

De temps en temps, j’entendais les cris d’autres pratiquants qui étaient torturés dans le même bâtiment. Pour dissimuler la torture, les gardiens ont commencé à faire jouer de la musique à l’extérieur du bâtiment au volume maximal.

Lorsqu’on m’a ramené dans le bâtiment plusieurs mois plus tard, les murs de la pièce étaient recouverts d’épais panneaux isolants et les fenêtres étaient toutes verrouillées et couvertes. Il n’y avait qu’une très faible lumière dans la pièce qui avait l’air effrayante. Lorsque j’étais détenu dans la pièce, je ne pouvais pas dire s’il faisait jour ou nuit dehors. Ils ont continué à me forcer à m’accroupir là, à me battre et à me priver de sommeil et de l’accès aux toilettes.

Un groupe d’agents de police ainsi que Chen Jun, le chef du Bureau 610 de la ville de Zhanjiang, ont fait irruption chez moi le 17 avril 2007. Ils n’ont pas seulement saccagé mon domicile, mais aussi celui de ma belle-mère et de ma tante. Sous prétexte que j’avais des livres et des documents de Falun Gong chez moi, j’ai été détenu comme un criminel. Le tribunal du district de Xiashan m’a condamné à une peine de quatre ans de prison le 23 janvier 2008.

J’ai été détenu dans le 13e quartier de la prison de Yangjiang entre avril 2008 et février 2011. Le directeur de la prison, Cai Xipeng, le vice-directeur Du Wentao, les directeurs du Bureau 610 de la prison, Liang, Chen et Fu, ainsi que les gardiens Liufu Guofu, Shi Senhu, Feng Yihong, Wu, Xu Yun, Zeng Jianxing, Huang Jianyong et Wang Weiwei étaient tous responsables de la persécution.

À l’instigation des gardiens, les détenus me traînaient souvent dans les toilettes ou les salles de bains pour me torturer, car il n’y avait pas de caméras de surveillance. Lorsque la persécution s’intensifiait, ils me transféraient dans les cellules sans caméras de surveillance, afin que les détenus puissent m’y torturer. J’étais également constamment privé de sommeil et de l’accès aux toilettes.

À cause des coups, l’articulation de mon coude gauche s’est luxée et ne s’est jamais remise. Une fois, ils m’ont maintenu au sol et m’ont tordu le cou. La douleur était si atroce que je me suis évanoui. Parfois, ils me tordaient les mains et les doigts, ce qui faisait gonfler les articulations.

Lors d'une autre torture, ils m’ont forcé à me tenir debout face au mur et m’ont ensuite soulevé les bras par-derrière. J’ai ressenti une douleur fulgurante dans les coudes et les épaules. De même, ils m’ont plaqué au sol, face contre terre, puis m’ont tiré les bras de derrière le dos vers ma tête. Pendant ce temps, un autre détenu tirait mes pieds vers le bas, ce qui m’a également causé une immense douleur.

Lorsqu’ils ne voulaient pas faire trop d’efforts pour me battre eux-mêmes, ils me forçaient à m’accroupir ou à me mettre la tête dans les toilettes. Parfois, ils me mettaient une bassine d’eau froide sur la tête. Quand je n’arrivais plus à garder l’équilibre, la bassine se renversait et j’étais trempé.

Une autre torture épouvantable consistait à placer mes ongles sur de l’encens brûlant, les détenus soufflant dessus pour qu’il brûle plus vite. Mes ongles présentaient plusieurs trous après la combustion. Mais le trou disparaissait à mesure que l’ongle continuait à pousser, ce qui ne laissait aucune trace de la torture.

Informations sur les responsables de la persécution :

He Jinchen (何金陈), président du parquet du district de Chikan : +86-13509936639, +86-759-3588901

Mo Wei (莫伟), vice-président du parquet du district de Chikan : +86-13790988238, +86-759-3588906

Du Bingcheng (杜炳成), vice-président du parquet du district de Chikan : +86-18820689892, +86-759-3588902

Ye Hui (叶辉), président du tribunal du district de Chikan : +86-13902507248

Mo Zhijun (莫志军), président du tribunal du district de Chikan : +86-13702733728

Voir aussi :

Un homme du Guangdong arrêté après avoir purgé une peine de cinq ans pour sa croyance

Un homme du Guangdong battu à de multiples reprises dans la prison de Sihui pour avoir maintenu sa croyance

Traduit de l’anglais