(Minghui.org) Le tsunami de la COVID se poursuit en Chine. Pékin et Shanghai ont toutes deux été durement touchées, avec une forte augmentation du nombre de patients gravement malades qui surchargent les hôpitaux et causent des pénuries de médicaments et de fournitures médicales. Beaucoup de gens s’inquiètent des « poumons blancs » et vivent dans la peur. Alors que les décès montent en flèche, les crématoriums ont atteint leur capacité.

Pékin et Shanghai

Selon l’Associated Press, le 5 janvier, l’hôpital de Chuiyangliu à Pékin était déjà bondé de malades nouvellement arrivés. L’hôpital a manqué de lits ce matin-là, mais les ambulances ont continué à arriver avec plus de patients, principalement des personnes âgées. Les personnes arrivées plus tard devaient s’allonger sur des civières ou s’asseoir en fauteuil roulant dans les couloirs pour obtenir de l’oxygène.

Reuters a décrit ce qu’un témoin a vu dans un hôpital du district de Qingpu à Shanghai le 5 janvier. Beaucoup de malades étaient alités dans les couloirs du service des urgences ou près du hall principal. La plupart d’entre eux étaient âgés et plusieurs étaient connectés à des réservoirs d’oxygène. Un tableau d’affichage indiquait que le temps d’attente moyen était de cinq heures. Après avoir annoncé le décès d’un patient âgé, un employé de l’hôpital a apposé une feuille de papier sur le corps étendu par terre en indiquant que la cause du décès était une « insuffisance respiratoire ».

Les crématoriums submergés

Dans une vidéo diffusée sur Internet le 5 janvier, de nombreux os des défunts n’ont pas été entièrement incinérés avant d’être éliminés de manière non éthique au funérarium de Zhumadian à la ville de Zhumadian, dans la province du Henan. « Voici le funérarium de Zhumadian. Regardez ces cendres ! Il y a encore des piles de vertèbres », a déclaré un commentateur dans la vidéo. « Même la chair n’a pas été entièrement incinérée. » « Voyez ces os. Ils ne sont pas brûlés. Les vertèbres sont toutes ici. »

Une autre vidéo montre les étagères et le sol du funérarium d'Anshan dans la province du Liaoning remplis de corps attendant d'être incinérés. Le 3 janvier, Sun, une habitante de la région, a déclaré à Epoch Times que de nombreuses personnes qu’elle connaissait étaient décédées. La cause du décès a été consignée comme étant une « pneumonie grave », et non la COVID.

Comme il y avait trop de corps, Sun a déclaré que le funérarium d’Anshan en a transféré beaucoup ailleurs pour la crémation. « Ils ont été envoyés dans des endroits comme Hacheng, Liaoyang, et d’autres endroits. Un employé a dit que normalement, ils incinéraient des dizaines de corps par jour, mais maintenant c’était 300 par jour. Ils utilisent à tour de rôle neuf des dix fours à tout moment afin que les autres puissent se refroidir un peu — ils ne veulent pas endommager les fours », explique Sun.

Hôpitaux bondés

Un citoyen a écrit qu’un voisin de 43 ans était mort de la COVID. Une jeune femme qui travaille à l’hôpital pour enfants de la province du Liaoning à Shenyang a déclaré qu’entre 20 et 30 enfants mouraient chaque jour dans l’établissement pendant la récente vague de COVID. Des enfants sont également morts à l’hôpital Shengjing de Shenyang, un établissement réputé pour ses soins obstétriques. Certains avaient 6 ou 8 ans, le plus jeune n’avait que deux mois.

Les autres hôpitaux sont également bondés. « Il est difficile d’obtenir des informations fiables sur la vague d’infection qui a suivi. Le gouvernement admet une augmentation significative des cas, mais les statistiques officielles sont largement considérées comme sous-estimant la gravité de l’épidémie », rapportait The Economist le 5 janvier. « Le tableau n’est cependant que trop clair dans les hôpitaux des grandes villes. Un médecin affirme que ses services sont tellement surpeuplés qu’il a dû procéder à des intubations d’urgence dans le couloir, à la vue d’autres patients atteints de la COVID. Dans un cas, des caillots de sang ont commencé à sortir de la trachée d’un homme alors que le personnel forçait le tube à entrer. Un spectateur s’est exclamé “Mon Dieu !” et s’est couvert la bouche avant de s’enfuir. »

Cas non rapportés

Un grand nombre de personnes de la ville de Qingdao, dans la province du Shandong, sont mortes récemment, mais le Parti communiste chinois (PCC) n’en a signalé aucune. Le crématorium de Dashan, dans le nord de Qingdao, a fait fonctionner ses fours 24 heures sur 24, mais de nombreux corps attendent toujours d’être incinérés. Les personnes décédées étaient de tous âges, la plupart étant des personnes âgées. L’une d’entre elles était un professeur d’éducation physique de 27 ans, passionné de voile, de l’école élémentaire de Canghai, dans le district de Licang, qui était en bonne santé depuis le début, mais qui est décédé récemment. Bien que presque tout le monde ait été vacciné, les taux d’infection dans les agences gouvernementales étaient supérieurs à 80 % et certains employés infectés présentaient des symptômes graves. Selon les médias contrôlés par le PCC, la majorité des habitants de Qingdao avaient reçu trois doses du vaccin.

À Weihai, une autre ville côtière de la province du Shandong, Jia Ligang, professeur de peinture à l’huile à l’université du Shandong sur le campus de Weihai, est décédé à 36 ans le 27 décembre. La nécrologie de l’université mentionnait une « fièvre », mais les internautes ont émis l’hypothèse qu’il s’agissait en fait de la COVID. Liu Mingzu, ancien secrétaire du Parti de Mongolie intérieure, est également décédé à Weihai le 28 décembre, selon l’agence de presse Xinhua le 6 janvier.

Christopher Murray, directeur de l’Institute for Health Metrics and Evaluation (IHME) de l’université de Washington, a déclaré que les autorités chinoises n’avaient signalé pratiquement aucun cas de COVID lors de la récente vague de décembre. Interviewé par Voice of America le 6 janvier, il a déclaré que les données sur les infections, les hospitalisations et les décès liés à la COVID devraient être disponibles par le biais du système chinois des CDC. Même l’OMS a eu beaucoup de mal à obtenir de telles informations de la Chine, et M. Murray doute que cette situation change malgré la pression internationale. Sans données fiables en provenance de Chine, il n’a « aucune confiance » quant au moment où cette vague prendra fin en Chine.

Traduit de l’anglais