(Minghui.org) M. Li Jun, 72 ans, de la ville de Maoming, dans la province du Guangdong, a été condamné à une peine de cinq ans et à une amende de 10 000 yuans le 8 novembre 2023 en raison de sa pratique du Falun Gong, une discipline spirituelle que le régime communiste chinois persécute depuis 1999. M. Li Jun a fait appel du verdict et attend maintenant le résultat.

Lorsque l’avocat de M. Li est arrivé au tribunal du district de Maonan le 8 novembre au matin pour assister à l’audience de détermination de la peine, l’huissier ne l’a pas autorisé à apporter son téléphone portable dans la salle d’audience. L’huissier a prétendu qu’il s’agissait d’une réglementation locale, mais il n’a pu fournir aucun document légal lorsque l’avocat le lui a demandé. L’avocat a remarqué que le procureur Cai Linhui avait apporté son téléphone dans la salle d’audience.

M. Li était menotté et entravé lorsqu’il a été amené dans la salle d’audience. Malgré la demande de son avocat, le président du tribunal, Tan Wei, s’est contenté de demander à l’huissier d’enlever les menottes, tout en lui laissant les entraves. Devant les vives protestations de l’avocat, le juge a accepté d’enlever les entraves après dix minutes d’impasse.

Le juge Tan a rapidement terminé la lecture du verdict. Il a également rejeté la demande de l’avocat de s’entretenir avec M. Li après l’audience. Les juges Ke Xuejun et Pan Chuanhua étaient présents lors de l’audience de condamnation, ainsi que l’assistant du juge Liu Qiuying et le greffier Pan Yanting.

L’avocat a rencontré M. Li dans le centre de détention dans l’après-midi et a obtenu sa signature sur le document d’appel et sur la procuration pour le représenter concernant l’appel.

Arrestation et inculpation

Le 14 février 2023, à 20 heures, M. Li venait de terminer son dîner lorsque plus de dix policiers ont fait irruption chez lui. Ils ont confisqué plus de 30 livres de Falun Gong, un ordinateur et 200 yuans sur lesquels étaient imprimées des informations sur le Falun Gong (un moyen pour les pratiquants de contourner la censure de l’information en Chine). Pendant les quelques jours qui ont suivi son arrestation, la police n’a cessé de se rendre chez lui et de le photographier. Sa famille était terrifiée.

Les trois filles de M. Li se sont rendues à plusieurs reprises au poste de police pour demander sa libération. La police a dit que la seule condition pour sa libération était qu’il signe une déclaration de renoncement au Falun Gong. M. Li a refusé d’obtempérer. La police l’a placé en détention criminelle et a refusé de le libérer après la fin de la réunion annuelle du PCC.

Le parquet du district de Dianbai a approuvé l’arrestation de M. Li le 24 mars 2023 et a transmis son dossier au parquet du district de Maonan le 24 mai. Ce dernier l’a inculpé le 8 juin.

Audience de la Cour

Le 22 août 2023, le tribunal du district de Maonan a tenu une audience sur l’affaire de M. Li au centre de détention no 1 de la ville de Maoming, où il est détenu depuis son arrestation.

Deux des trois filles de M. Li étaient les seuls membres de sa famille autorisés à assister à l’audience, et les autres sièges de la salle d’audience étaient occupés par des personnes envoyées par la Commission locale des affaires politiques et juridiques, un organisme non judiciaire chargé de superviser la persécution du Falun Gong.

Le procureur Cai a accusé M. Li « d’utiliser une secte pour saper l’application de la loi », un prétexte habituel utilisé pour piéger et emprisonner les pratiquants de Falun Gong. Les avocats de M. Li ont réfuté ces allégations et souligné qu’aucune loi en Chine n’a jamais criminalisé le Falun Gong ou ne l’a identifié comme une secte. En outre, l’exercice par M. Li de son droit constitutionnel de pratiquer le Falun Gong n’avait porté préjudice à aucun individu ni à la société dans son ensemble, et encore moins à l’application de la loi.

L’article 2 de la loi de procédure pénale, vise à garantir une punition précise, faite en temps et en heure, des vrais criminels, mais aussi à protéger les innocents contre des poursuites injustifiées. Les avocats de M. Li ont fait valoir que la police et le procureur n’avaient pas de base légale pour arrêter et inculper leur client, et qu’ils n’avaient donc pas protégé les innocents contre des poursuites injustifiées.

Selon Cai, la fille aînée de M. Li aurait « témoigné » qu’il se rendait parfois au marché local pour distribuer des documents d’information sur le Falun Gong. En entendant cela, la fille de M. Li s’est indignée, mais elle n’a pas été autorisée à dire quoi que ce soit.

Après la fin de l’audience, la fille de M. Li a immédiatement déclaré aux avocats : « Après l’arrestation de mon père, la police m’a demandé de me rendre au poste de police pour un interrogatoire. Ils m’ont demandé de signer la troisième page d’un document sans me montrer le reste. Je n’ai jamais dit ou écrit que mon père était allé au marché pour distribuer des documents sur le Falun Gong. Ils ont dû inscrire eux-mêmes ce “témoignage” fabriqué de toutes pièces en mon nom. C’est ignoble ! Je vais porter plainte contre eux ! »

Voir aussi :

Un homme de 72 ans est jugé pour sa croyance, sa fille ayant été trompée à son insu est devenue témoin à charge

(Un article connexe est disponible dans la version anglaise de l’article.)

Traduit de l’anglais