(Minghui.org) Le 24 octobre 2023, une femme de 87 ans de la ville de Baiyin, dans la province du Gansu, a perdu son procès en appel pour une peine d’emprisonnement de trois ans et neuf mois. Le 7 novembre, la police a tenté en vain de faire passer un examen physique à Mme Liao An’an en vue de son admission en prison, car elle était encore alitée depuis l’intervention médicale qu’elle avait eue en urgence le jour de son arrestation en janvier 2022.
Ce n’est pas la première fois que Mme Liao est condamnée pour sa foi dans le Falun Gong, une pratique du corps et de l’esprit que le Parti communiste chinois persécute depuis juillet 1999. Elle a été condamnée à une peine de cinq ans à la suite de son arrestation le 18 août 2008 et à une autre peine de cinq ans à la suite de son arrestation le 19 septembre 2014. Pour des raisons de santé, elle a été autorisée à purger les trois dernières années de sa deuxième peine de prison en dehors de la prison.
Le tribunal du district de Baiyin a toutefois ajouté les trois dernières années de la deuxième peine d’emprisonnement de Mme Liao à la dernière, lui ordonnant de purger un total de six ans et neuf mois. Le tribunal intermédiaire de la ville de Baiyin a refusé d’annuler la décision du tribunal de première instance comme l’avait demandé Mme Liao.
Rappel rapide de la dernière arrestation et de la dernière condamnation de Mme Liao
La dernière condamnation de Mme Liao concerne son arrestation vers 16 heures le 14 janvier 2022. Elle a été hospitalisée pendant l’interrogatoire de la police cette nuit-là et transportée d’urgence au premier hôpital populaire de la ville de Baiyin. La police est partie dès que son fils est arrivé à l’hôpital.
Après plus de deux heures de réanimation, l’état de Mme Liao s’est finalement stabilisé. Les médecins urgentistes ont recommandé une hospitalisation, mais son fils n’avait pas les moyens de payer les frais médicaux et a fini par la ramener chez elle [en Chine, les patients doivent généralement payer leurs frais médicaux à l’avance avant de recevoir des soins]. La retraite et l’assurance médicale de Mme Liao sont suspendues depuis près de neuf ans (depuis son arrestation en 2014 pour sa foi), et sa famille a du mal à survivre, sans parler de payer des factures médicales.
Fin avril 2022, deux personnes du parquet de la ville de Baiyin se sont rendues chez Mme Liao pour l’interroger.
Deux employés du tribunal du district de Baiyin se sont présentés chez Mme Liao le 30 mars 2023 et ont installé un ordinateur pour qu’elle puisse assister immédiatement à une audience virtuelle. Ils ont procédé à cette audience à distance parce que Mme Liao ne s’était jamais remise de son hospitalisation et était toujours alitée.
Deux autres auxiliaires de justice lui ont remis le verdict à son domicile le 5 septembre 2023. Son fils, qui vit avec elle, a été furieux d’apprendre que le tribunal avait ordonné à sa mère de purger à nouveau les trois dernières années de sa deuxième peine d’emprisonnement, en plus de la nouvelle peine d’emprisonnement de trois ans et neuf mois.
Les greffiers ont déclaré que le tribunal avait à un moment ordonné à Mme Liao de se présenter à la prison en 2016, mais qu’elle ne l’avait jamais fait. Son fils a fait valoir que personne ne les avait jamais prévenus et que sa mère avait déjà purgé ces trois années en dehors de la prison, sous la surveillance étroite du comité de la rue, comme l’avait ordonné le tribunal.
Mme Liao a refusé de signer son verdict, et les greffiers se sont vengés en ne lui permettant pas de lire l’intégralité du verdict. Ils se sont contentés de lui montrer rapidement la partie qui mentionnait sa peine d’emprisonnement.
Appel rejeté
Le 24 octobre 2023, une huissière du tribunal intermédiaire de la ville de Baiyin s’est présentée chez Mme Liao et a demandé à son fils de signer la décision rendue dans le cadre de son appel.
La décision indiquait que le tribunal intermédiaire avait rejeté l’appel de Mme Liao et qu’il était d’accord avec le tribunal de première instance pour dire qu’elle devait purger une peine cumulée de six ans et neuf mois d’emprisonnement.
Le fils de Mme Liao a fait valoir que sa mère n’aurait jamais dû être condamnée trois fois pour avoir exercé son droit constitutionnel à la liberté de croyance, et qu’elle aurait encore moins dû purger une partie de sa deuxième peine de prison qu’elle avait déjà purgée en dehors de la prison, conformément aux instructions du tribunal. L’huissière a insisté sur le fait que la décision de la cour d’appel était définitive.
Le fils de Mme Liao a refusé de signer l’arrêt d’appel ou de laisser l’huissière voir sa mère alitée. L’huissière est alors repartie avec l’arrêt non signé.
Tentative vaine de la police de soumettre Mme Liao à un examen physique
Le 7 novembre 2023, le Bureau de la sécurité intérieure du district de Baiyin a appelé le fils de Mme Liao pour lui dire qu’ils venaient chez lui pour faire passer un examen médical à sa mère. Environ huit personnes se sont présentées vers 9 h ce jour-là. Ils ont ordonné au fils de Mme Liao de coopérer avec eux pour l’emmener à l’hôpital. Son fils a déclaré que c’était leur affaire de l’emmener à l’hôpital ou de la faire incarcérer. Il a souligné que sa mère n’irait pas à l’hôpital avec eux.
Son fils a également affirmé : « Ma mère a été traumatisée après avoir été hospitalisée d’urgence l’année dernière [le jour de son arrestation, le 14 janvier 2022]. Elle souffre toujours de maladies cardiovasculaires et est clouée au lit. Pourtant, vous essayez encore de la mettre en prison. »
Les policiers n’ont pas tenu compte de son avis et sont entrés dans la chambre de Mme Liao. Ils ont continué à l’appeler par son nom, mais elle a maintenu les yeux fermés et est restée silencieuse. Ils ont ensuite appelé un médecin, mais Mme Liao a refusé de lui parler et de coopérer avec lui lorsqu’il a tenté de l’examiner.
Les policiers sont alors sortis et ont discuté entre eux dans le salon. Ils sont partis vers 11 h.
Traduit de l’anglais
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